lit
JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
Spire wiét&eA
(N° 1746.)
MERCREDI, i3 MAI, i835.
XVIII™ Annee.
BELGIQUE.
Le National Voilà donc le titre d'une
nouvelle production périodique, dont la ville
d'Ypres vient de doter le monde politique?
Quoique nous soyons partisan sans réserve
de la libre manifestation de la pensée par la
voie de la presse quoique nous aimions
constater les progrès d'une ville, qui tand
évidemment se placer la hauteur du siècle,
et qui déjà laisse derrière elle les autres vil
les de la province force nous est cependant
d'avouer que le nouvel enfaotpolilique a fait
son apparition sur l'horizon, sons les auspices
les plus défavorables. Sont extrait baptistaire
nous apprend en effet qu'il appartient la
famille des Nationaux. Or nous savons que
cette race réprouvée, qui s'arroge une quali
fication qu'elle avilit, porte en elle-même le
germe de sa propre destruction. Le gouver
nement des P.-B. lui/conféra des'iiires de
nobL
L'abonnement ce Ïouahal est, pour les
villes et arrondissem. deCourtrai et dPYpres
defr.5-55 par trimestre, et defr. 6-35 c. pour
toute la Belgique, franc de port par la poste.
Prix des Insertions en Petit-
Romain, 17 et. par ligneet
toutes celles en-dessous de 6
lignesse paient 1 franc.
OUVERTURE DES PORTES
Dl LA TILU.
Du iT au 3i mai, 4 heures.
FERMETURE DES PORTES
DM LA VILLA.
Du iT au i5 mai, 8 1/2 heures.
Mai. -io, 1.497.- Améric Vespuce part pour
le Nouveau-Monde. - i63a. - Le maréchal de
Marillac est décapité. Sorte funestâ clarus -
1774. - Mort de Louis XV. - 1775. Mort de
Mathildereine de Danemark. De Bruns-
tvick-Hanovre, sœur du roi d'Angleterre Georges
IIIet mère du roi de Danemark actuel. Née
Londresle 22 juillet, 1751. Reine en 1766,
par son mariage avec Çhristiern VII.) - 1696.
- Mort de La Bruyère, auteur du livre immortel
des CAiACTkau. (Cet ouvrage est un des plus
beaux monumens de l'esprit françaissous le
règne de Louis XIV.) - 1670. - On déroba,
dans la Sainte-Chapelle de Paris le grand
morceau de la vraie croix. Les séditieux
publièrent que la reine-mère (Catherine de Mé-
dicis) l'avait vendu ou engagé en Italie. - Toutes
les recherches et toutes les perquisitionspour
le retrouverfurent inutiles. - 11, 33o. L'em
pereur Constantin fait la dédicace de Con-
stantinopledont les fondemens avaient été
jetés le 26 novembre de Tannée précédente. -
1745. - Bataille de Fontenoi. - 1708. - Mort de
Jdansard Jules-Hardouinarchitecte. -1723.
- Mort de Carnpistron. - tfhg. - L'université
de Paris accepte la bulle Unigenitns. - 12,
l588. - Journée des Barricades Paris.
- 1594. - Commencement du grand procès
entre les jésuites et l'université de Paris. -
*641. - le comte de Strqfford, ministre d'état,
sous l'infortuné et trop faible Charles I" est
décapité Londres. - i5, 1772. - La diète de
Varsovie confirme le premier partage de la Po
logne entre les cours de Berlinde Vienne et
de Pétersbourg. - 1704. - Mort de Bourdaloue.
ïmsx3 mai.
RÉCLAMATION.
Ce 10 mai,
A la RioACTio» du PROPAGATEUR.
Mbssiic as,
J'apprends que l'on fait circuler la nouvelle
qne je collabore au National,ào. sienr Annoy—
Cornélis. L'extrême obligeance des officieux
nouvellistes va même, dit-on, jusqu'à me gra
tifier du titretrès-ronflant et tris-flatteur sans
doute, de fun des principaux rédacteurs du
s» susdit National Il n'y a dans tout ceci,
qu'une toute petite anicroche.... très-grande, in
contestablement, pour moi, infime, et pour ma
bonne fâme et renommée littéraires: c est qu'il
n'en est rien du tout de cette a collaboration, de
cette principalité ou principauté u m comme on
i veutau choix de rédaction.
D'après le vieux dicton, je laisse le National
pour ce qu'il est et pour ce,qu'il vaut....*
i 'en dois croire le bruit du jour, MM. V. L. B.,
V.etc., suffiront, de reste, la besogne. Il ne
leur manque rien pour ça.... D'ailleurs les anté-
cédens du Solitaire, valeur et mérite ex-et in
trinsèques part, ne sont-ils pas du plus favo
rable augure Vestigia me terrent....
En résumé, je ne suis rien de rien au National.
Je m'inscris contre toute solidarité, de ce chef.
Que chacun assume la responsabilité de ses œu
vres! l'honneur la gloire qui de droit! Et
puis, je craindrais trop que mon fragile esquif
ne sombrât au beau milieu de cette immense....
nationalité! - Enfin, si j'avais quelques lignes
placeril y a d'autres débouchés. Je saurais y
avoir recours, pour écouler ma petite pacotille.
Làau moins, il y a assurance contre les sinistres.
Veuillez agréer etc. L. de YVolff.
A MM. les Rédacteurs du Paoeasatrur.
Ce 11 mai.
Messieurs
Quelque peu amateur de littérature, et l'un des
souscripteurs l'opuscule que vient de publier
M. G.-B.opuscule que le National, mesurant,
sans doute, l'auteur son aune, se complaît
s'efforcer de couvrir de ridicule, je crois devoir
prenant, mon tour, la devise audit National
a justice, vérité»), les quelques lignes d'avis
suivantesau journal contempteur. Veuillez les
insérer dans l'un de vos prochains n°'et agréer
etc. a.
AVIS AD NATIONAL.
Ad populum phaleras!
Vous dites, National, avec ce tact, ces con
venances et cette urbanité qui font de vous un
journal-modèle, que M. G.-B. est a vraiment un
écrivain ressources u qu'il a trouve des
louanges pour tous les pouvoirs que la
fin de son opuscule sent le goudronet pue la
houille qu'il se fera une réputation eu-
n ropéenne, dans le genre ridicule, etc. Quant
aux rr ressources (pour orthographier comme
vous il ne faut pas être sorcierpour deviner
Sue vos k ressources vousen fait de style et
e grammaire etc.sont plus que bornées.
Quant aux louanges pour tous les pouvoirs,» ce
qui n'est point, vous avez, vous, bonne grâce,
certes, de lui lancer cette imputation la tête
vous, soi-disant National (1), qui, dans votre
(1) Encore une toute minime observation.
C'est, sans doute, par inadvertanceque, tout
juste, le National, et pour titre, et jusqu'à pour
vignette, a été exhumer la défroque du fameux
National du fameux.... Libry-Bagnano?Feu
le Solitaire, au moins avait fait preuve, lui, de
plus de tact et déplus discernement, dans le choix
de sa devise et de chanson, comme on dit. - X.
prospectusproclamez, de toute la force de vos
poumons, en guise de profession de foiqiie vous
arborerez toutes les couleurs L. Plaisante natio
nalité Quant au surplus, pour ne pas ré
péter satiété vos gentilles ses polémiques le
National, qui, peine, est né, et né viable
encore trop digne successeur de défunt le Soli
taire sent, lui, la liasse, et pue la chicane; et
il peut, déjà riche en fonds de ce côté-là, dis
tribuer, sans courir grand risque de léser, de
beaucoup, son propre patrimoine, l'ennui et le
ridicule pleines mains, ou, pour me servir de
la formule sacramentelle, grands tours de
a bras
La charité étant toujours de mise, il me reste,
Nationalvous donner, en retour de votre
charmante et spirituelle petite diatribe contre le
Divertissement-Ballet,» de M. G.-B., un utile,
un salutaire conseil; et le voici: retournez l'école,
tâchez d'apprendre et de savoir au moinsle
français; et puis, National, chamarré de votre
justice, vérité, comme un représentant, de
sa plaque nous verrons si vous êtes d'étoffe et
de taille vous arroger le droit de critiquer ou
plutôt de bafouer les autres, et, surtout, de les cri
tiquer de ce ton leste tranchant doctoralqui
vous va si bien.... rebours car pour en finir
sachezNationalqne, si l'on"n'enseignait, chez
M. G.-B., que cette espèce de français que vous
écrivez si admirablement, force lui serait bientôt
de placer au-dessus de sa porte, comme au-dessus
de certaines études ou bureaux, l'écriteau néfaste:
Pensionnat louer
Je n'avais que cela vous dire. C'est mon pre
mier et dernier Avis. Je renonced'avance
toute polémique ultérieure.... Aussibien ça n'en
vaut point la peineX.Souscripteur.
Afructibus eorum cognoscetis eos.