veùrs maïs Tes parchemins et les richesses furent impuissans elle expira au milieu des plus horribles convulsions. i Ce n'est pas que cette famille n'ait cherché s'acclima ter sous divers pays, mais partout elle a subi le même sort: un de ses rejetons végète depuis quelque temps au-delà du Moerdy k mais l'heu re fatale de sa mort a déjà sonné. Il serait dif ficile de la suivre dans toutes ses ramificati ons elle a voulu exploiter tous les peuples mais partout elle partait le stigmate de la répro bation et partout aussi elle a été repoussée; elle s'est affublée du manteau de tous les partis taais le bout d'oreille a toujours percé té moin en Belgique le Messager de Gand le Lynx etc.journaux conspués par tous les honnêtes gens ignobles productions qui sont la merci du premier venu. Cette deux ième branche, pour échapper la funeste in fluence de sou étoile a cherché cacher son origine et ne s'est imposé d'autre obliga tion que de sauver les apparences mais du reste elle a la même teudance que l'autre destruction de tout principe de la religiou et de morale abrutissement et esclavage des hommes. Le National d'Ypres semble vou loir être digne de ses ancêtres, il ne ca che pas ses principes il les affiche hau tement. Quoiqu'il n'ait pas encore fait ses preuves il nous donne des motifs légitimes de crainte et d'appréhension. En effet son premier acte a été de lancer dans le public une espèce de pamphlet dans lequel il a eu l'outrecuidance de déclarer qu'il arborera au besoin tous les drapeaux, qu'il se rangera sous toutes les bauniéres! Singulière profes sion de foi N'est-ce pas dire qu'il sera toujours l'homme du lendemain, qu'il adore ra toujours le soleil levantqu'il fléchira les genoux devant les hommes du pouvoir Ce journal parait devoir s'alimenter des pas sions du pbilosophisme en effet le vrai philosophiste ne peut avoir ni foi ni loiil doit avoir un éclectisme a sa façon. Nous voudrions toutefois que nous fas sions dans l'erreur, nous désirons ardemment qne les rédacteurs du National ne tiennent pas leurs promesses Ou qu'ils aient mal for mulé leurs intentions alors leurs travaux Sourront être utiles et concourir la stabilité e nos libertés. Mais qu'ils y prennent garde, l'avenir du National dépeud de son début, s'il ne remplit pas la véritable mission de la presse, qui est de faire triompher la vérité, il pe trouvera aucun appui; car qui voudrait per dre son temps et son argent pour lire un ou vrage périodique dont les auteurs eux-mêmes devraient lui payer sa peine (i) Le gouvernement déchu fit imprimer Bruxelles un journal portant le titre de: National. Il en confih la rédaction en chef Libry-Bagnano qui aux titres de noblesse, qu'il tenait de sa nais sance joignit ceux que le bourreau avait em preints sur ses épaules. Ce journal subit le même sort que le gouvernement sous le patronage du quel il paraissait. - M. Raeymakers a délogé; il occupe ac tuellement l'hôtel de la dame Gbys, situé rue de Lilleau centre de la ville, ou il continue sou pensionnat. - On travaille déjà aux nouvelles cons- trions du bâtiment que les Tbérésiennes oc cuperont sous peu. Elles ont acquis cet établissement de M. Beke-Donce au prix de 18 mille francs. Les religieuses s'étaient adressées d'abord M. Delmolle et la D11* Thérèse sa sœurqui occupent le terrain des anciennes Sœurs Grises mais les propriétai res ne voulaient s'en diessaisir que moyennant fr. ai,000. 11 éSt remarquer qu'il ne reste que fort peu de chose des édifices du cloître des Sœurs Grises, tandis qu'au couvent des dames du Pré, où les Thérésieuues vont s'in staller tout est encore deboutexcepté l'é glise. Comme dn a commencé par abattre les cheminées on croit que la bâtisse ac tuelle servira de chapelle et d'oratoire, et que les collectes et autres pièces d'habitation se ront construites neuf. - La fille d'un riche banquier de Lille est entrée avant-hier au monastère des Tbéré siennes, Elle était accompagnée de ses deux frères. La voiture s'arrêta devant le couvent, la porte s'ouvritla demoiselle salua ses frè res et la {forte se referma. Ils se retirèrent baignés de larmes et ne verront plus jamais leur sœur. Telle est la règle de cet ordre. Dénonciateurs salariés. Témoins. Récu sation. L'affaire de la femme Decréns de Wes- toutre, dont nous avons rendu compte dans le numéro précédentprésentait une question S[ui nous semble intéressante. On sait qne la etnme Decreus était 'prévenue de sévices exercés sur la personne de son beau-fils. Quatre témoins figuraient dans la cause Te beau-fils, le premier assesseur de la commune, le garde-champêtre et uu gendarme. Nom mément la femme Decreus entretenait l'enfant de sob beau-fils qui était devenu Veuf, des disputes avaient eu lieu entre celui-ci et la graud-mère; par suite de ces querelles, on avait exigé qu'elle rendît l'enfant. Sur le refus, le beau-fils s'était fait accompagner de la police pour aller redemander son en fant par voie de contrainte. Le garde cham pêtre elle gendarme avaient été mandés pour prêter main-forte en cas de résistance. Ce fut ainsi qu'on se rendit la ferme de la graud'- mèreet ce fut en présence des personnes mentionnées que de légères violeUces eurent lieu. Le procès-verbal fut rédigé sur la place et signé de l'assesseur chargé pour celte fois <le la policedu garde et du gendarme. A l'audience, le premier témoin fut récusé comme étant le beau-fils de la prévenue. Le second témoin, qui était l'assesseur, ayant été amené devant les juges, une nouvelle demande de récusation fut soulevée par la femme Decreus. Elle soutenait que l'assesseur qui avait rédigé le pfocès-^êrbal deVatt êtra considéré comme un dénonciateur salarié par la justice, et qu'un dénonciateur salarié ne pouvait porter témoignage devant les tri bunaux. Le tribunal ne goûta point cette défense et se borna déclarer que la qualité d'asses seur n'apportait aucun empêchement l'au dition du témoin. Il eût été désirer que le tribunal au lieu de trancher ainsi la question par uu simple refus, eût du moins fait con naître les motifs de sa décision, et se fût attaché réfuter les moyens mis en avaut par la préveDue. Ces moyens nous paraissaient coocluans, ils ont fait sur nous une impression que ne s'est pas encore effacée que si nous avdns été induits eu erreur, c'est au tribunal que nous devons imputer la faute de ne bons avoir pas détrompés. L'art. 3aa dn Code d'Instruction crimi nelle est conçu en ces termes: v Ne pourront a être reçues les dépositions6° des dé- nonciatears dont la dénonciation est récon- pensée pécuniairement par la loi. En effet si la valeur des témoignages s'évalue en raison directe de leur désintéressementsi la loi veut que le dénonciateur non-salarié soit désigné pour affaiblir l'impression de ses pa roles, il n'est pas étonnant que la voix du dénonciateur qui reçoit le prix de sa détation, soit entièrement repoussée. La justice ne Veut être mue par aucune impression extérieure, et celle exige la même disposition de la part de ses organes. Oo la rechercherait vainement daDS le dénonciateur salarié car an degré si peu élevé encore de civilisation où nous sommes parvenus, il serait absurde de regar der le gain comme sans appât, et la perspec tive d'où avantage quelconque comme saos influence sur les déclaration des hommes qui comparaissent devant la justice. Mais quels sont ceux que l'on doit regar der comme dénonciateurs salariés Un as sesseur chargé de la police dans une commune peut-il être raogé dans celte catégorie? D'a près l'art. 8 dù Code d'Instruction, la police judiciaire recherche les délits en ressemble les preuves et en livre les auteurs aux tribu naux. C'est bien là déooneèr et comme la police judiciaire n'agit pas gratuitement, il et évident que les déiatious sont salariées. L'art. 9 continue La police judiciaire sera exercée par.... les maires et les adjoints de maire et par cooséquent par les asses seurs qui dans le régine municipal actuel lès remplacent. 11 suit de là que l'assesseur chargé de la police appartient très certainement la classe des dénonciateurs gagesdes déla teurs par profession. Que s'il allègue, comme cela avait lieu dans l'espèce, qu'il n'a été chargé que transitoirement de la police, il en suivra seulement qu'il n'a dû être non plus que dans cette circonstance récusable du chef de ses fonctions.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1835 | | pagina 2