110il|£VttvII, JOURNAL DR LA FLANDRE OCCIDENTALE. SAMEDI, 16 MAI, i835. XVIIλ* Année. BELGIQUE. (N° 1747.) - L'abonnement ce Journal estpour les pi/les et arrondissem. deCourtrai ettfYpres, defr.5-55 par trimestreet de fr. 6-55 c. pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit- Romain, 17 et. par ligne; et toutes celles en-dessous de 6 lignesse paient 1 franc. OUVERTURE DES PORTES dl la ville. Du ir au 3i mai4 heures. FERMETURE DES PORTES dx la ville. Du 16 au 3i maig heures. OjJ fâéllltllàeù Mai. - 14, 841. - Les Normands signalent leur première irruption en France, par l'incen die de la ville de Rouen. - 1264. - Introduction des communes dans le parlement d'Angleterre. - i5og. Bataille d'Agnadel dans le C ré mas que.) - 158b. - Le duc de Guise lève l'étendard de la révolte contre Henri III. - 1610. - Assas sinat de Henri IVpar Ravaillaç. - 1643. - Mort de Louis XIIIfils de Henri II.5 f 1754. - Le royaume de Naples passe, de la maison d'Autrichedans une branche de la maison de Bourbon. - 1768. - Les Génois cèdent la Corse la France. - 1618. - Découverte de Kepler. Il découvrit cette fameuse loi du mou vement des planètes; Savoir qu'il y a toujours un rapport égal et constant entre les carrés des temps périodiques de deux planètes quelconques, et les cubes de leur dislance moyenne au soleil.) - 1648. - Mort de de Champmêlécélébré actrice. 16, 1204. - Beaudoin Icomte de Flandreest élu empereur de Constantinople. - 1777. - Arrivée, Paris, de l'empereur d'Al lemagne Joseph IIsous le nom de comte de Faikenslein. - i585. - Mort héroïque de Sx- Jean-Népomucène, qui ref use de violer le secret de la confession. (Chanoine de Praguecon fesseur de la reine Jeanne,Jemme de Vences- lasroi de Bohême. - Cet illustre martyr de la confession fut mis au rang des saints, en iqvîx: nul n'a plus de droit la vénération de catholi ques ajoutons de tous les hommes qui sa ri vent apprécier la vertu et la courage. Ypres, 16 mai. On nous envoie les lignes suivantes. Nous ne fiouvons les insérer qu'en prévenant expressément e lecteur qu'elles n'appartiennent pas la rédac tion du journal. c' SUR LE NATIONAL YPROIS. Risum teneatis amici •••a Ce bon Nationalpour vanter sa doctrine Et son patriotismepeu-près de niveau Tandis que, dans son camp, que la discorde mine, De toutes les couleurs il plante le drapeau A ce qu'il nous apprend dans certain numéro, (1) Dit qu'ils sont cinq l'officine, Pour faire marcher le bureau; Mais il n'y paraît guère, au train dont il chemine, .Tant le pauvre Journal courbe sous le fardeau, Tant mirifiquement va toute la machine: Car ce cinq m'a tout l'air de n'être qu'un.» zéro! Cadet-Roussel reconnaissant de l'honneur grand. (2) Le u° 4, uu metciedii3 mai courant, ta) V. ledit w 4. 1.11. LE NATIONAL D'YPRES. Il serait difficile pour ne pas dire impossible de trouver un être plus bizarre et plus original que le National II est patrioteorangiste, répu blicain il est partisan de la liberté et suppôt du despotisme; il est athée et déiste; il est secta teur de toutes les religions; il n'est pas jusqu'à l'abbé Helsen et Comp" qui ne soit destiné re cevoir sa hommage: on dit même que ses dieux pénates sont au nombre de plusieurs mille. Car remarquez, je vous prie, que le National est un composé des étéaiens les plus hétérogènesun de ces être hors de l'ordre communqui ne doivent le jour qu'au caprice de la nature. Jusqu'à ce jour ignoré de tout le monde,Je National a eu le temps de se former le corps, l'esprit et les moeursil s'est nourri de la lecture des philoso phes les plus distingués, tels que Machiavel et autres il a pâli sur les nombreux in folio que nous a légués le moyen-âge, bref il a mis con tribution toute la république des savans. Aussi le National ne manque-t-il pas d'être un doctum corpus il le sent lui-même, il a la conscience de sa force, car il s'était bien promis de ne quit ter sa retraite que lorsqu'il aurait atteint le plus haut degré de perfection. Voyez en effet comme il écri bien lorsqu'il daigne nons communiquer un échantillon de ses principes politiques. Quel style gracieux et élégant, quelle noblesse dans les expressions, mais surtout quelle vaste con ception politique, quelle sage prévoyance; on dirait un oracle qui rend ses réponses d'une éter nelle vérité. Je défie M. van de Weyervoire même le doyen de la diplomatie européenne de concevoir plus exactement l'état politique du pays, qui a eu l'honnneur d'être le premier objet des profondes méditations du National. Je me garderai bien d'analyser son système, je crains de le dénaturer d'ailleurs je dois avouer fran chement que pour ma part je n'y comprends absolument rien et si je me permets d'en parler avec éloge, c'est précisément parceque j'ai la conception trop bornée pour pouvoir mesurer toute la portée des raisonnemens du National. Malheureusement pour lui, je crains qu'il n'y ait beaucoup de personnes aussi peu intelligentes que moiet que partant il ne soit réduit prêcher dans le désert car, malgré que les hommes soient assez portés prendre l'incomprésensible le grand, cependant ils n'aiment guère s'en occuper. Mais hâtons-nous d'en convenir, le National a su acquérir un genre de mérite très-rare qui le fera rechercher beaucoupcar sous ce rapport il est une véritable mine d'or. En effet, non con tent d'exploiter le domaine de la |politique, il aspiré au titre honorable de littérateur il suffit d'examiner ses premiers essaisqui tous sont des chefs-d'œuvre dans leur genre, pour secouvancre qu'il a adopté la méthode de M. Boinvilliers, qui consiste donner aux lecteurs des phrases vécieuses corriger pour les çxercer l'ortho graphe et la syntaxe. Certes il faut avouer qu'il a surpassé son maître, car M. Boinvilliers n'a pas assez gradué les difficultés, et c'est pour éviter ce reproche que le National pêche volontairement contre les règles les plus simples de la langue, en d'autres termes qu'il commet les fautes les S lus lourdes, se promettant bien d'en commettre e moindres anssitôt que ses lecteurs auraient fait des progrès suffisans. Honneur donc au National! Une pareille innovation produira les fruits les plus salutaires, et certes le gouvernementdans sa vive sollicitude pour l'instruction publique et particulièrement pour les écoles primaires, s'em pressera de recommander le digne journal tout magister de village auquel il accorde des subsides, afin qu'il le soumette la correction de ses élèves, qui ne manqueront certainement pas de résoudre avec la plus grande facilité les problèmes litté raires que le National leur proposera. Tout le mal qui pourra lui en advenir, c'est que des mauvais plaisans, toujours enclins déprécier le mérite, substitueront peut-être le titre de Cui rassier e. celui de National-, mais, quoi qu'il en soit, il aura toujours bien mérité de la jeunesse, qui s'en servira comme d'une Cacographie. - Le National consacre une sorte d'article aux diatribes anodines par lesquelles il tache réfuter les observations que nous avons présentées sur les inconvenances et les personnalités qu'il se permet dans ses colnones. Ses défenses ne eposent sur au cun fondement, ce sont quelques traits sans pointe et quelques récriminations triviales. Il commence' ou il finit, car nous nous soucions fort peu de ses courtoisies par dire que nous sommes des tar tufes. Et pourquoi Parce que lui National ne nomme point les personnes contre lesquelles il veut diriger ses attaques tandis nous nous écrivons en toutes lettres les noms qualité et demeure de ceux que nous voulons amener sur la scène. Sin gulière tartuferie jusqu'à présent nous avions cru que le tartufe était celui qui comme le Na tional trame dans l'ombre et désigne les indivi dus assez pour qu'on s'en moque mais pas assez pour qu'il puissent se défendre. C'est aussi ce que nous enseigna M" Duhayon dans la fameuse lettre qu'il nous adressa au mois de mars ou d'avril passé. Qu'il nous soit permis d'invoquer pour le quart d'heure cette autorité non suspecte elle suffit pour confondre d'amblée notre antagoniste. Le tartufe est celui qui se cache et le National nous départit cette qualification parce que nous y al lons rondement parce que nous désignons les personnes et les choses par leur nom parce que nous sommes francs et sincères. Voyez combien méchamment avec combien d'astuce et d'hypocrisie ce petit Rollet^(i) s'ef force de piquwyjucltpua part. Vous désignez par leur nom 1 yonl^rendre ridicules. Mais qui voulods Beuèjrendî^ kidicule Notre journal a-t-il janifi^ pria Teca^raète^ d'un pamphlet, a-t- (1) Voy

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Le Propagateur (1818-1871) | 1835 | | pagina 1