JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
(N6 1748.)
MERRCEDI, 20 MAI, i835.
(XVIII** Àntte'é.)
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V»
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Mai. - 17 12x5. - Les Anglais se soulèvent
contre leur roi Jean-sans-Terre et l'assiègent
dans la tour de Londres. - i386. - Ladislas
Jagellon est couronné roi de Pologne, Cra-
covie. 1727. - Mort de l'impératrice Catherine
1" femme de Pierre-le-Grand (Catherine Ale-
xiownanéeen Livonie ,de pare ris pauvres et
obscurs.)- n63. - Mort d'Héloïse. - xGgo. - Mort
de Montausier (Charles de S{'~ Maure, duc de),
gouverneur de Louisdauphin de France.
Lorsqu'il eut cessé ses fonctionsil dit ce
prince: Monseigneursi vous êtes honnêle-
homme, vous m'aimerez; si vous ne l'êts pas,
a vous me haïrezet je m'en consolerai. -
lroici un trait moins connu et qui n'est pas
moins digne de l'être. Il conduisitun jourle
dauphin dans une chaumière, te Voyez, mon-
a seigneur: c'est dans cette misérable retraite
que logent le père la mère et les enfans qui
c travaillentsans cessepour payer l'or dont
b vos palais sont ornés, et qui meurent defaim,
b pour subvenir aux frais de votre table film
18, xagiKahl-Ascra sultan d'Egypte
maître de Tyr et de Sidonse rend maître de
Plo/émaïs la seule ville qui restâtaux Chré
tiens dans la Palestine. - 1804. - (1% floréal,
an XII Décret du sénat conservateur qui
établit la dynvstie de Napoléon Bonaparte, et
l'investit du titre d'empereur des Français.
1 g, 1536. - Henri VIIIroi d'Angleterre,
fait décapiter Anne de Boulensa seconde
femme (Ce n'était par la première tête cou
ronnée qui pérît, tragiquementen Angleterre;
mais ce fut la première qui mourût par la
main d+bourreau.) - 1643. - Cinq jours après
la mort de Louis XIII, le duc d'Enghien(ou
lEnguyen o)depuis île Grand-Condé,u gagne
la bataille de Rocroi, sur les Espagnols. (La
bataille de Rocroi fut le terme de la puissance
militaire de l'Espagne, qui, dans cette journée,
perdit cette redoutable infanterie jusqu'alors
invincible, autre phalange ancienne, mais plus
agile et plus terrible.) 20, 1217. - Bataille
de Lincoln, qui 6te un prince françaisla
couronne d'Angleterre.
BELGIQUE.
Ypres, 20 mai.
DE LA MONNAIE DE BILLON.
Comment se fait-il qu'à l'instant où le pétition-
nement se propage sur divers points du royaume,
les Yprois restent silencieux spectateurs du mou
vement national? J'ai connu un homme qui
entendant le craquement d'un incendie voisin
les cris des mourans et la chute des poutres em
braséesentr'uuvrit sa lucarne, et se dit en la
refermant Ce n'est pas de moi qu'il s'agit. Le et de meurtre. Le jury le déclara coupable de
lendemain, on cherchait en vain les cendres de complicité de vol et décida, mais une simple
ses ossenxens. Mais du moins vous ne pouvons dire majorité de 7 voix contre 5, qu'il était aussi
que l'affaire ne nous concerne paspuisque nous l'auteur du meurtre; se réservant toutefois la
formons partie de la nation comme les autres faculté de se prononcer sur la question de com-
Belges. Que si au jour de l'émancipation générale, pl i cité de meurtre, qui lui avait été soumise sub-
la férule d'un pouvoir défunt a paralysé nos sidiairement dans le cas où la majorité de la
bras et bâillonné nos bouchesce n'est pas une cour, jointe la minorité du jury ferait pen-
raison pour refuser aujourd'hui notre contingent cher la balance en faveur de l'accusé. La majorité
de forces l'appui des justes craintes que le de la cour adopta en effet l'avis de la minorité du
fieuple conçoit et que la presse signale pour les jury, et le nombre des voix favorables réunies
ibertés de la commune. L'inaction ou la force l'emporta sur celui des voix défavorables. Alors le
majeure qui nous a réduits alors ne justifie pas jury, invocquant la réserve qu'il avait faite,
l'inaction quand cette force a cessé. rentra dans la chambre des délibérations, et peu
Et cependant le cratère qui doit engloutir nos d'instans après vint prononcer un verdict qui
libertés communales est ouvert; le bas-fonds d'à- déclara Agron coupable de complicité de meurtre,
néantissement qui les attend confondues pour II semble qu'un pareil système de procéder est
jamais, les envahisseurs ont creusé les sillons qui absurde et irrationnel. Comment en effet conce-1
devront y conduire, et par lesquels coulera ce voir qu'aprè3 que 7 jurés ont reconnu l'accusé
billon dans un éternel oubli. Et vous dormez! coupable d'être l'auteur de meurtre, 5 au moins
N'y a-t-il donc pas un cheveu qui vous pèse de ce nombre puissent renier leur premier décision
sur la tête? N'y a-t-il pas une charge qui vous et se ranger l'avis des 5 autres pour le décla-
rappelle que vous êtes citoyens belges? Votre rer coupable d'une simple complicité; comment
commerce est-il si prospère vos contributions concilier cette décision avec le principe que per-
sont-elies si minimes? Le triplement de vos con- sonne ne peut être complice et auteur d'un seul
tributions foncières n'est-il mêiae^as capable de et même délit? Cependant la cour de cassation a
vous émouvoir Mais qu'ont de commun les con— décidé qu'une pareille contradiction n'était pas
un moyen de nullité. Ainsi donc Agron n'a plus
d'autre planche de salut que l'indulgence royale;
il parait cependant qu'il a renoncé au recours en
grâce, prétendant qu'il a été injustement con
damné; et pour le soustraire la peine capitale
le procureur du Roi devra lui-même intercéder
en faveur d'un malheureux contre lequel le jury
qui
tributions et les libertés communales Beaucoup
de choses.
Une régence de votre choix représentera vos in
térêts, l'honneur et la reconnaissance lui impo
seront l'obligation d'accueillir vos réclamations
avec faveur, de les soutenir avec zèle, de les dé
fendre avec persévérance. Imaginez un magistrat
gouvernemental. Le premier recevra-t-il avec a invoqué la peine le plus terrible, alors que le
empressement vos plaintes? Mais vous n'aurez mystère dont le crime était entouré a fait dire
aucun titre sa bienveillance. S'il vous dédaigneau procureur du Roi, qui a été certes très-étonné
vous n'aurez rien lui reprocher, puisqu'il ne de son triomphe, que, s'il s'était trouvé au banc
vous devra rien. Prendra-t-il l'initiative porter des jurés, il m'aurait jamais osé assumer sur lui
vos doléances aux sommités du pouvoir luttera- une part de la responsabilité morale d'une pa-
t-il pour le redressement de vos griefs? Mais il reille condamnation.
serait contre la nature des choses qu'un homme Le tribunal correctionnel de Brugespar
du pouvoir fît de l'opposition contre le pouvoir: jugement du g de ce mois a condamué un mé-
il en résulterait une disgrâce, et rien de plus. decin de bataillon et un pharmacien de l'armée,
Ne soyez pas si indifl'érens sur la perte d'une l'un 3oo francs et l'autre 200 fr. d'amende,
liberté, ne fût-ce que par crainte d'en perdre Voici en résumé les faits qui sont ressortis des
d'autres. Ainsi que les sciences, toutes les libertés débats. Le médecin avait prescrit un lavement
se tiennent par la main et se servent mutuellement émollient pour un de ses malades, mais comme-
d'égide. La hache gouvernementale n'en frappe é'était onze heures de la nuitet que le pharma-
jamais une sans en laisser une autre découvert, cien était déjà au litle médecin prépara lui-
Plus ses efforts redoublent, plus votre résistance même le remède en se faisant aider par un des
doit grandir. Vous avez pétitionné sous le canon domestiques de l'hôpital. Après avoir versé dans
dra couronné de succès f pharmacien et lui demanda l'huile de lin foleum
La cour de cassation vient de rejeter le Iini) que l'on emploie ordinairement dans .a
pourvoi de plusieurs individus, condamnés par composition d'un lavement. Le pharmacien prit
la cour d'assises de la Flandre occidentale, et en- un bocal dans un de? rayons de la pharmacie et le
tre autres celui interjeté par le nommé Agron^^déposa sur le coafjjloir. Lejnédecin l'emporta a
condamné la peine de mort. Ce malhciyiéÇS-^ÉP^t^nerie oùf jf-
était accusé d'avoir commis un volaccompq'
meurtre, ou tout au moins de complicité .semeri
UlJLOir. liC ;JJICUCUU Viaij
il; versa daj^ la seringi
ifr qu'il conq^pait malh
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