- On écrit de Toulon: Le brick le V olti~
geur a reçu l'ordre de se rendre immédiate
ment Malaga, où l'on assure que des troubles
sérieux ont éclaté.
- Des lettres et journaux de Madrid, du
i*r juin contiennent les uouvelles suivantes:
Le curé Mérinoa sous ses ordres plus de
ç^oo hommes d'infanterie et i 3o de cavalerie.
Une conspiration a été découverte Alicante:
les détails de l'affaire ne sont pas encore con
nus. Le générai Bacon a été envoyé Lon
dres par Marie-Christine, pour organiser
trois bataillons étrangers et les envoyer eu
Espagne.
- Le Journal des Débatsdu 9 au soir,
contient ce qui suit:
L'iolerventionn'aura paslieu. L'Angleterre
a refusé formellement de s'y associer, et le
gouvernement fraoçais ne pense pas que ce
soit l'iotéiét de la France de faire seule ure
pareille entreprise. Le courrier qui pbfte
Madiid cette décision est en roule.
- Le Journal des Débats ne contient
aucun article qui commeute ou explique cette
nouvelle.
- Ou lit dans le Constitutionnel
Le cabiuel français, tout en se prononçant
contre l'intervention armée et directe, a dé
cidé que la légion étrangère, forte de 6;ooo
hommes et maintenant en Afrique, serait mise
la disposition de Marie-Christine. La France
offre de plus l'Espagne, pour faire un ser
vice de surveillance le long de son littoral,
des forces navalesauxquelles l'Angleterre
joindra, dit-on, un certain nombiede fi égales.
Le gouvernement espagnol aura la faculté
de recruter des volontaires eu Angleterre,
en France et en Belgique, et le Portugal
fournira uucorpsde6,oooauxiliaires.il parait
qu'un corps d'armée d'observation des Py
rénées de 4°>ooo hommes est mis sous les
ordres du maréchal Molitor. Déjà plusieurs
régimens sont eu marche vers la frontière.
Les troupes seront réparties comme suit:
3o,ooo hommes entre Baïonoe et Tarbes, et
10,000 entre Perpignan et Foix. Corresp.
- Les ministres et les jurisconsultes de la
chambie des pairs ont dû passer la journée
du dimanche Auteuilchez M. de Broglie,
pour aviser uoe décisiou sur le procès-
d'avril. Il s'agit de savoir si ce procès sera
ajourné un an ou si l'on jugera sur pièces.
- Le bruit s'est répandu, le 9, la cour des
pairs qu'apiès le prononcé de l'arrêt concer
nant les vingt-cinq accusés présens, la cour
au lieu de juger sur pièces, renverrait l'hi
ver prochaiu la cause des prévenus qui re
fusent de comparaître. Impartial.
- Le Mémorial Bordelais dit qu'on évalue
les pertes éprouvées par les propriétaires
riverains de la Garoune, par-suite des der
nières inondations, la somme énorme de 3o
millions.
- Une lettre de Marseille, du 3 juin, nous
apprend que le bey de Tunis est mort le ao
mai, son fiére lui a succédé. Trois bâtimens
de guerre construits Marseille pour le gou
vernement de Tunis étaient arrivés.
- Ou lit dans le Moniteur:
Le 1" de ce mois, le colonel Zugarramurdi,
commandant d'Elizondo, a abandonné sou
poste avec les uibanos et les cbapel-goris; il
s'est réfugié en Fiance, laissant Elizondo
aoo braves soldats qui ont refusé de le suivre
et se sont enfermés daus le fort.
Le colonel d'Orensé est déterminé tenir
bon dans Elizondo. Valdéz est averti de sa
situation, et le fera sans doute secourir.
- On lit daus le Mémorial des Pyrénées
du 4 juin
Une colonne de 8,000 hommes est arrivée
Vittoria, venant de l'intérieur. Il est néan-
toujours questiou de se retiier sur l'Èbre,
de s'y foitifier et d'abaudoooer l'insurrection
elle-même.
Deux personnages mystérieux viennent
d'arriver sur la frontière française: ils sont
porteurs d'un laissez-passer qui les a fait ac
cueillir avec distinction par louter les autori
tés. On dit que ce sont deux envoyés anglais,
et qu'ils se rendent au quartier-général de
dou Carlos. Us paraissent très-pressés et font
chercher des chevaux de tous c^lés.
ANGLETERRE.
Londres 10 juin.
Dans la séance du 5de la chambre des
communeslord J obn R ussel a présenté sa
motion relative aux corporations municipales.
Après avoir rappelé que le projet de bil! qu'il
présentait est le fruit d'une enquête sévere,
faite par des hommes spéciauxil a ajouté:
Le nouveau bill a pour but de réformer et
non de détruire nous ne demandons point
l'abolition des chartes municipales actuelles;
mais nous "nous proposons seulemeut d'en
faire disparaître les closes en opposition avec
les dispositions du nouveau bill. Ce bill ne
s'applique qu'à 183 bourg spécialement dé
signés, et pour lesquels nous proposons uu
système uniforme, quant aux autres bourgs
nous ne toucherons point encore leurs mu
nicipalités.
Lord Johu Russe 11 expose ensuite les prin
cipales dispositions du bill.
Lord John Russell a déclaré en terminant
que le ministère actuel faisait de la motion
une question de cabinet.
Sir Robert Peel reconnaît l'utilité d'une
réforme, mais il voudrait qu'elle fût complète
et non-partielle; il se plaint que le rapport de
lord John Russell soit particulièrement dirigé
contre les torys, et se réserve d'exprimer son
opiuion sur les disposilionr du nouveau bill.
M. O'Counell se plaint que l'Irlande ne soit
>as comprise dans le projet ministérieldont
a première lecture est néanmoins accordée
'unanimité. La seconde lecture est fixée
undi.
- Le conseil de cabinet qui était, le 7an
grand completa été long-temps en déli
bération.
- On lit dans le Chronicle ce qui suit:
Nous concluoos d'un article du Jdurnal
des Débats que la France ne prendra pas
sur elle seule la responsabilité d'envoyer des
troupes en Espagne. Nous nous attendions
celte décision et uous n'en ignorions pas les
motifs, quoique ceux-ci soient beaucoup ex
agérés. Notre correspondant de Paris nous in
forme dans une note particulière que les puis
sances du Nord ont signifié au cabinet français,
que si un seul régiment français passe les Py
rénées, elles considéreront le fait comme une
déclaration de guerre contre elles. Ce cas, la
France l'avait prévu, et elle a demaodé par
conséquent si dans le cas où les troupes
françaises entreraient en Espagne l'Anglelerm
se joindrait définitivement la France contra
l'Autriche, la Prusse et la Russie.
Un gouvernement comme le notre dépend
entièrement de l'appui de la chambre des
communes, et ne pourrait pas prendre un
pareil engagement. La politique de l'Angle
terre est la paix qui sera maintenue aussi
long-temps que l'honneur de la nation le
permettra. Notre cabinet observera stricte
ment tous les engagemens contractés par 16
traité de la quadruple alliance. La France,*
sans doute, s'acquittera de même de ses de
voirs. Nous croyoos qu'une convention est
déjà signéeapar les ambassadeurs de Portugal
et d'Espagne, en vertu de celte convention
uoe légion auxiliaire portugaise entrera en
Espagne aux frais de ce dernier pays; un
subside d'armeset munitions sera envoyé dans
la Péoinsule par l'Angleterre, si cela est né
cessaire, et un ordre du cabinet indiquera la
nombre de Portugais qui pourra former la
légion auxiliaire ou prendre le service direc
tement sous \aldèz.
- On se rappelle qu'une commission d'en
quête avait été nommée dans le parlemeol
pour vérifier les pouvoirs de MM. O'Connell
et Ruthven élus députés Dublin, et contre
l'élection desquels il y avait eu plusieurs ré
clamations; il résulte du rapport de la com
mission que 33a votes ont été annulés. Nonob
stant celaces messieurs ont conservé une
majorité sur les autres candidats de 317 voix,
le premier; et de 173, le secood.
- On lit dans le city-article du Courier (p):
On assure que l'intervention armée en Es
pagne a été décidée par le gouvernement bri
tannique, et qu'un ordre du cabiuel, con
tenant les démarches préliminaires celte
mesure, paraîtra dans la Gazette Officielle
de ce soir.
Ypret. Imprimerie de Grand'-Place, YU-à-Til la Graad'-Garde.