lé mais de graves pi éventions s'élèvent con
tre quelques hommes suspects.
- Dans la séance du 3 juillet de la chambre
des communeslord Melbourne a dit qu'il
regardait l'ordre du jour de don Carlos,
relativement aux volontaires étrangers qui
viendront en Espagne comme apocryphe.
- On écrit d'Anvers 4 juilletl Indé
pendant
Pendant la bourse et vers la fin j'ai vu
laocer plusieurs hirondelles retouruant
Bruxelles avec des bulletins portant les di
verses vatialions du jour. Décidément, c'est
un nouveau moyeu de correspondre qui vient
d'être établi, et qui est beaucoup plus prompt
que par pigeons.
- La Gazette d'htat de Puisse annonce
que le roi de Piusse est parti, le 3o juin, de
Berlin pour Tœplilz.
- On a beaucoup parlé de la résistance que
le capitaine Cbesuey a éprouvée, dernière
ment, dans sa tentative d'abréger le passage
dans l'Inde, en descendant l'Euphrale.
- M. de Zéa, ancien piésideut du couseil
en Espagne, qui habitait Paris, vient de
partir pour Tœplilz.
- L'affaire de la Roucière a été continuée
aux audiences des 3 et 4 juillet. Dans la pre
mière, on a entendu la plaidoirie de M*
Chaix-d'Est-Ange pour l'accusé, le minis
tère public ensuiteet la réplique de M* Ber-
ryer,qui a vivement ému l'auditoire. Dans
la seconde, le 4» M® Marie a plaidé pour
l'accusé Samuel", et M« Perrin, pour Julie
Génier. Me Cbaix-d'Esi-Auge a pris ensuite
la parole, pour répliquer M* Berryer et
M. l'avocat-général. M. le président a fait
aussitôt le résumé de l'affaire. Ce résumé a
duré 3 heures. A cinq heures moins un quart,
MM. les jurés sont entrés dans la chambre de
leurs délibérations, et n'eu sortiront, sans
doute, qu'à une heure fort avancée dans la
nuit.
Bruxelles6 juillet.
La haute-cour militaire, l'audience
de vendredi dernier a réformé sur la plai
doirie de M« Keymolen, le jugement du con-
seil de guerre de la province de Brabant
qui condamnait la peine de mort pour dé
lit d'insubordination, le nommé Charles Dob-
belaerconducteur la a* compagnie du
traiu d'artillerie. La cour a commué sa peine
en celle de 4 années de brouette, avec déché
ance du rang militaire.
- L'autorité judiciaire vient d'être infor
mée que les nommés Backelroans et Libert
condamnés aux travaux forcés, et qui se sont
évadésil y a quelques rnuis de la prison
des Petits-Carmes, oui été airêtésà Paris,
sous des faux-noms. Notre gouvernement va
demander leur extradition.
- Il a été dit qu'à Mons et Tournai on
ne s'est pas rendu aux élections des ulficiers
de la garde civique le fait est confirmé par
l'Observateur ruant la première ville
quant la secoude les élections n'y auront
lieu que d'ici huit ou dix jours.
- On écrit d'Anvers 4 juillet
Depuis deux jours ou voitdans notre
ville beaucoup d'étrangers. Ou dit que ce
sont des volontairesqui vont s'embarquer
d'ici pour Londres où ils seront incorporés
dans les bataillons enrôlés eu Angleterre
pour le service de la reine .Christine.
Le mortier-monstre conduit par i a che
vaux est arrivé avant-hier au polygone de
Brasschaet, où l'on va le soumettre diverses
épreuves.
- Il circule Gand de fausses pièces de
5 francs l'effigie de Louis-Philippe et au
millésime de t834- Elles se font remarquer
par un son sourd et mal puis par quelque
défaut daus ces lettres roi des Français.
- Le 5, 3 heures de l'après-midi, Mgr
Gizzi a été admis présenter, au roi, les
lettres de créance par lesquelles Sa Sainteté
l'accrédité, aupiès de S. M., en qualité d'in-
ternouce apostolique, avec rang d'envoyé
extraordinaire, ministre plénipotentiaire.
- Un ariêté royal, du 3o juin, accordé,
la société directrice de l'institut des sourds-
muets, établi Liège, titre de subside pour
l'année courante, uue somme de 3,750 fr.
FRANCE.
Paris, 5 juillet.
Oo écrit de Baronne38 juin
Le a5 au soir instruits de la mort de Zu-
malacarréguy, les généraux Esparléro et Lat-
Ué ont quitté Portugalette pour pénétrer
dans Bilbao. A peu de distance de cette ville,
dans un endroit appelé le Pont-NeuJ
lis ont trouvé les carlistes retranchés derrière
des remparts de terre élevés la hâte et peu
formidables. Au lieu de les enlever immédia
tement on s'est amusé une fusillade sans
résultat; et, la nuit tombante, les deux corps
ont gardé leurs positions. A Bilbao 00 de
vait espérer que le 36 au malinles posi
tions carlistes seraient emportées; la popula
tion a dû concevoir de plus grandes espé
rances lorsque jvers, l'aube du jour elle
apprit que les carlistes se retiraient sur l'aune
rive. Mais dans le cours de celte même nuit,
les christiuos avaient levé le camp et repris
le chemin de Portugalette. Les troupes de la
reiue ont eu, daus l'escarmouche de la veille,
43 hommes mis hors du combat. Les carlistes
étaient couduits par Eraso.
COUR DES PAIRS.
Suite de la séance du 3o juin.
V. le dernier n» du Propag.
M. le procureur-général relève, un un le»
outrages la cour des pairs, renfermés dans le
discours de Reverchon, et conclut ce qu'il soit,
conformément h l'art, aaa du code pénal puni
d'un emprisonnement qui peut être porté 5
années.
M. Pasquier veut désigner Reverchon un dé
fenseur d'office celui-ci refuse toute défense.
La cour se retire, pour délibérer.
A six heuresM. Reverchon seul est ramené
l'audience par un huissier: un seule garde mu
nicipal se place h côté de lui.
La cour rentre en séance, h six heures, vingt
minutes.
M. le président. - M. le procureur-général a
fait passer la cour pendant, qu'elle était en la
chambre du conseil, un réquisitoire supplétif. La
cour ne pouvant statuer, sans que l'accusé soit
entendu sur ces nouvelles charges, elle a dû
rentrercet effeten séance publique. La parole
est au procureur-généiaL
M. le procureur-général. - Messieursnous
avons conclu, contre l'accusé Reverchon, pour
offense envers la cour; mais on nous a fait remar
quer qu'il y avait une phrase que nous avions
négligée, et qui caractérisait un autre délit:
l'offense la personne du roi.
Voici, en propres termes, celte phrase, que
nous avons aû comprendre dans un réquisitoire
supplétif: n Je me rappelle les paroles de cet enfant
de douze ans qui me disait: Ce tyran de Philippe
et ses valets, ils veulent tuer mon père) Ne pou
vant le condamner, ils l'assassineront; mais l'avenir
est h nous
A raison de ces expressions injurieusesnous
requérons l'applicationl'accusé Reverchon
des dispositions qui punissent le délit d'offense au
roi; nous maintenons, d'ailleursnotre premier
réquisitoireh l'égard duquel l'accusé a déjà été
interrogé.
L'accusé Reverchon refuse de se défendre et de
prendre un défenseur.
La chambre délibérera, demain sur les deux
réquititoires.
iCf Reverchon a été condamné, par la cour des
pairs, cinq ans de prison, 5 ans d'interdiction
des droits civiques, et 5,000 francs d'amende.
Le 1" après le prononcé de l'arrêt contre
Reverchon la cour des pairs a continué l'audi
tion des témoins déposant sur les faits relatifs
cet accusé, qui refuse toujours de prendre part
aux débats.
L'un des témoins décharge, le sieur Charnier,
membre du conseil des prud'hommes, fait le récit
des malheurs dont le faubourg de Vaise a été vic
time. Il raconte que douze veuves dont les maris
ont été massacrés sans armes l'ont consulté sur
les démarches fairepour obtenir des dommages
du gouvernement quelorsque le feu avait cessé,
le mari de la veuve Julien fut saisi par les soldats,
qu'on lui arracha un enfant de deux mois qu'il
avait dans ses bras, qu'il fut conduit sur la porte
d'allée et fusillé sur-le-champ; que le mari de la
veuve Lacroix fut aussi fusillé dans cette allée,
qui était encombrée de cadavres; que le mari de
la veuve Barthe fut également massacré, et que
son corps était horriblement mutiléque son Lrfes
droit était divisé en trois ou quatre tronçons que
le mari de la veuve Drot fut saisi domicilé .que
les soldats, après l'avoir séparé violemmeul de ses
deux enfans et de sa femme enceinte, le passèrent
par les armes, et que son cadavre était mécon
naissable, que le menton avait été arraché de sa
figure...
M. le présidentinterrompant. - Les malheurs
qui ont eu lieu tant Vaidc qu'à Lyon, sont la
conséquence inévitable de l'insurrection: dans la
guerre civile, il périt des innocens, comme des
coupable»; mais le sang «les femmes des enfans et
des hommes inoffensifs retombe sur la léte des
grands criminels qui pour renv«-rser le gouver
nement, portent le fer et le l'eu dans Irur patrie
(Exclamations tumultueuses parmi les accusés.)
Le témoin continue son récit, bientôt intrr-