3 Un prédicateur réformé, nommé Jean Kocb, y préclie, depuis quelque temps, une nouvelle croyance religieuse, et il trouve bon accueil et de nombreux sectateurs parmi te peuple. Déjà, presque la moitié de la Frise orientale professe sa croyance. Il parcourt toute la province, prêche dans les rues et lieux publics, et fait grande impression dans les villes et dans le plat-pays; et, partout où il se montre, il est suivi par la foule. Il com bat énergiquement toutes les croyances exis tantes, et prêche, ce qu'on assure, une morale fort dangereuse et fort légère. Il s'at taque, principalement.aux doctrines du culte réformé. Les sectateurs se composent, en grande partie, de réformés et luthériens, qui se Domment,d'après leur fondateur, koehieus koehianer. - On lit dans la Gazette des Tribunaux: On parle beaucoup, depuis quelques jours, d'un complot contre la personne du roi. Voici ce que nous eu savons: lufoimés que des individus armés devaient se réunir rue de Sèvres, pour se rendre de-là dans une maison de la rue Grenelle, et se porter eusuite sur le passage du roi, M. le préfet de police doDna l'ordre de les arrêter; et, au moment de leur arrestation, de nom breux pistolets chargés ont été saisis sur eux. Bientôt M. le ministre de l'iutérieur reçut une lettre par laquelle on lui révélait que les con spirateurs n'étaient tous arrêtés; et, eu même temps, on lui annonçait quele lendemain, d'autres ennemis du roi devaient l'attendre sur la route de Paris Neuillijque, la veille, une réunion semblable avait eu lieu; mais que l'exécution de leur projet avait avorté, parce que l'un des conspirateurs, chargé d'avertir temps ses complices, s'était endormi. D'après ces révélations, la police redoubla de surveillance et ceux que l'on considère comme les principaux moteurs du complot sont maintenant sous la main de la justice: beaucoup d'armes chargées et des munitions ont été saisies, soit sur eux-mêmes, soit leur domicile. Le Dombre des individus arrêtés est de quatorze et l'on assure que l'autorité est sur la trace de plusieurs autres, soupçon nés d'avoir été chefs ou complices daus cette tentative d'attentat contre la vie du roi. -Quelques personnes assuraient, le i5, contrairement h ce que dit la Gazette des Tribunauxque cinq individus seulement étaient arrêtés, sous prévention d'avoir voulu attenter la vie du roi; que ces cinq per sonnes devaient arrêter les chevaux, tandis Îuedeux autres auraient consommé l'attentat. elies-ci auraient échappé aux recherches. Ou ajoute que le plu3 grand mystère régne, tant sur le nom des prévenus, que sur le parti -au nom duquel ils auraieut agi car il ne pa raît pas qu'il y ail eu commencement d'exé cution. - Des personnes bien informées assurent que les envoyés du Nord, sans renoncer aux représentations relatives l'intervention en Espagne commencent se servir d'un lan gage plus modéréet que le cabinet français, son tour, renonçant aux récriminations, ne vent pas, en ce moment, insister sur l'affaire orientale. Constitutionnel. Le premier de ces faits est d'accord avec un article de la Gazette d'Augsbourg, pu blié il y a quelque temps; le second ne parait pas l'être avec le langage d'un article du Journal des Débatsdont voici un extrait L'Angleterre, la Francela Russie et la Turquiec'est sous ce titre, que vient de paraître une brochure fort curieusetraduite de l'anglais, et laquelle les prétentions que la Russie manifeste, en ce moment, l'égard de la navigation de la Mer-Noire, donnent un intérêt tout particulier. Cette brochure est un plaidoyer véhément contre la Russie. Mais, peu irapoite que le plaidoyer soit vé hément, s'il est juste. La vérité ne perd rien de sa force, pour être prêcbée avec ar deur. Si la Russie ouvre et ferme son gré, les Dardanelles, peu importe qu'elle y laisse, pour portier, le sultan de Constautinople. Sou empire commence au Bosphore. Or, la Bussie sur le Bosphorec'est la Russie toute- puissante eu Europe. C'est la France et l'An gleterre, surtout, que menace la prépondé rance de la Russie. L'angleterre sait quel œil deconvotise la Russie jette sur sou commerce: car c'est ce commerce qui entretient sa ma rine, et c'est cette marine qui fait l'envie, et jusqu'ici, la désespoir de la Russie. La France sait quelle profonde malveillance le Nord Dourril contre ses institutions libérales, semant bien que ces institutions sont ses plus redoutables ennemis, et que, partout où la liberté s'est acclimatée, la domination russe devient impossible. La Russie ne peut par venir au protectorat européen, qu'après avoir anéanti ses deux grands obstacles: le com merce anglais et la liberté française. Le jour où elle aura les Dardanelles, elle aura, pour acbeminemeot cette victoire l'immense avantage d'être toujours maîtresse de choisir, pour combattreles temps et les lieux qui lui conviendront. Le Journal des Débats reproduit aussi l'atlicle du Times. Bruxellesao juillet. C'est le baron d'Uecbtritz, secrétaire de légation, qui remplace le baron de Bockel- beig, Bruxelles, comme chargé d'affaires ad intérim. - La cour d'assises du Brabant, dans son audience d'avant-hiera acquitté MM. Du- vergnies père et fils. - M. Claude, prêtre, en cette ville,avait été attrait, devant les tribunaux, du chef d'injures envers uoe Anglaise, habitant lxel- les: les faits n'ayant pas été suffisamment établis, le tribunal correctionnel l'a acquitté, et a coudamué la partie civile aux dépens. - Le 3* bataillon du 8* régiment d'infan terie de ligne est arrivé, hier matin, vers les 5 i/a heures, de Malines, par le chemin de fer. Ce bataillon présentait un coup-d'œil magnifique, par la manière doul il s'y trou vait placé: il était assis dans un ordre symé trique, une section par wagon, les sapeurs, tambours, musique et grenadiers en tête, et enseignes déployées. La musique s'est fait enteudre pendant tout le trajet. Ce bataillon restera en garnison Bruxelles. - La brigade d'avant-garde entrera, au camp de Béverloo, le ao de ce mois. Les par tisans, le a* régiment de chasseurs pied, le i" régiment d'infanterie de ligne, ainsi qu'un bataillon du 4*, seront logés dans des baraques, les autres troupes camperont sous des tentes. Le roi se rendra, au camp, le t<r août, pour y rester quatre jours. - Le salon d'exposiiioo àGaud est ouvert depuis aujourd'hui lundi, - On lit dans le Gentsc. Mercuriusque le roi et la reine viendront voir l'exposition de tableauxGand, et que I'od prépare des appartemeos, pour L. M., dans l'hôtel du gouvernement. - Les nommés Marie Vuye, servante de profession, et Floribert Rullens, cultivateur, et, en dernier lieuassesseur Maier, ont comparu, le 17 de ce mois, devant la cour d'assises de la Flandre orientale, séaut Gand, accusés d'être auteurs ou complices d'uo infanticide, commis dans la nuit du a3-a4 février, i835. Le jury a déclaré les accusés Doo-coupables. Le miuisière public s'est pourvuen cassationcontre cet arrêt. - D'après des lettres de Piémont, la per mission de rentrer a été accordée entre autres, M. le marquis Prié, qui habile Bruxelles. FRANCE. Paris 19 juillet. Des lettres de Biibao, la date du 8, di sent que Cordova est du côté d'Oiozco, la tête de i5,ooo hommes. On assure qu'il a eu une affaire, dans laquelle les carlistes ont été battus. - Les accusés de Paris, restés en prisoo, démententdans les journaux l'assertion que c'est par suite de surprise qu'ils n'out pu suivre ceux qui se sont échappés. Ils sont restés, disent-ils, parce qu'ils ne partageaient pas l'opinion des autres accusés sur les suites qu'aurait l'évasion pour le parti républicaio. - M. Bichat, gérant de la Tribunecité, devant la cour d'assises, pour un article du a février, ayant été déclare coupable par le jury, a été condamné trois mois de prison sans amende, attendu que les amendes déjà prononcées contre la tribuneoui dépasse, de beaucoup, le maximum. - Uue lettre de Baronne, du 11confirme la mort de Valdèz C'est le chagrin qui l'a tué. Notre correspondant

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Le Propagateur (1818-1871) | 1835 | | pagina 2