3 FRANCE. qui l'a renvoyé devant la haute cour mili taire pour y être jugé, plusieurs officiers jus ticiables de cette cour étant impliqués dans cette affaire. Les motifs de l'appel de Ducarla sont fondés sur ce que plusieurs bourgmes tres et divers autres fonctionnaires civils étant également impliqués, les juges civils étaieut seuls compétents. La haute cour militaire a renvoyé l'alfa ire M. l'auditeur-général pour poursuivre sur l'appel. Du 27. - Ou lit dans le Moniteur: Quelques journaux ont parlé hier d'un conseil de ministres qui aurait été ténu la veille relativement aux évades de Sl«-"Pé- lagie: ce conseil n'a pas eu lieu, il était inu tile. Nous avons déjà fait connaître, depuis plusieurs jours la résolution du gouvernement de ne poiot permettre aux évades de s'éiahiir en Belgique; cette résolution a reçu son exé cution l'égard du sienr Guinard, qui n'a obtenu de passeport que pour se tendre Ostende, sous la condition de s'y embarquer. - Les médailles qui ont été distribuées dernièrement aux décorés de septembre sont frappées, et non coulées en fer comme cela s'est pratiqué jusqu'ici. C'est la première fois que pareille innovation est faite dans la nu mismatique, et l'industrie nationale surtout doit s'en applaudir. Elles ont été confection nées par M. Jouveoelle. - MM. les professeurs et élèves de l'Ecole vétérinaire et d'économie rurale se sont ren dus en corps avant-hier soir, chez RI. le mi nistre de l'intérieur, pour lui exprimer leur reconnaissance de la preuve d'intérêt qu'il vieol de donner cette école, dont il est le fondateur, en faisant la régence de Bruiel- les, qui 1rs acceptées l'unanimité, des pro positions pour l'etablissemerit définitif de celte institution dans la capitale. La musique de l'Ecole a ensuite donné une sérénade M. le ministre, et MM. les bourgmestre et éche- vinsau domicile desquels les élèves se sont transportés successivement. D'après ce qu'on apprendil aurait été dé cidé par le conseil de régence qu'une somme de 25,ooo fr. serait allouée chaque anuée l'Ecole vétérinaire, et que de plus la ville re prendrait pour 16000 fr. les bâiimens exis- laos. Le gouvernement accorderait de son côté a5,ooo fr. par an. Un emprunt de 5oo;ooo fr. devrait être fait pour la construc tion du nouveau bâtiment de l'Ecole sur uu terrain de deux hectares environ, appartenant la ville sur le boulevard de Wateiloo, dans une situation parfaitement aérée et éloignée de toute habitation. Les fonds accordés an nuellement par le gouvernement et par la ré gence serviraient eotr'autres au paiement des intérêts et au rembousement de la dette. - Ou assure que les conditions de l'établis sement d'un chemin de fer entre Paiis et Bruxelles, sont arrêtées. Les frais de l'entre prise sont évalués cent millions de fraucs. On s'occupe en ce moment d'obtenir l'auto- risation des deux gouvernemens. On dit aussi que d'ici huit ou dix jours, les conditions seront rendus publiques. Belge. - Une poste aux iellres est établie, depuis quelques jours, de Diest au camp de Bever- loo. Elle part de Diest neuf heures et de mie du matio, arrivant midi, et retour pour Diest midi et demi. Voici quelques détails sur la formation du camp Les soldats formant la brigade d'avant- garde auront des barraques, et ceux d la 1 division auront des tentes. La tente de S. M. est au centre, et les frais s'en élèveront dix mille francs. Il y a un puits par bataillon qui donue de l'eau volonté; elle est uès-boune. Dt-ux cuisines aussi par bataillon. Le camp a une longueur de cinq quarts de lieue de la dtoiie la gauche. Le géuéral Magnau y loge depuis samedi. Le Boi partira pour le camp le i"aoûl prochain et sera de retour le 5. Parmi les personnes qui accompagneront S. M. se trou vent MM. le comte d'Arschot, grand-maré chal du palais, le maïquis de Cbasteleer, grand-écuyer, et le général d'Haue de Sleeu- huyze. Parti, a3 juillet. - On sait qu'une instruction se suit par devant M Zangiacomiraison de l'évasion des 38 prisonniers de Sl«-Pélagie. Aujour d'hui, M. Etienne Arago, directeur du Vau deville, a été appelé devant ce magistrat, ainsi que M11* Grouvelle; ou leur imputait de s'être promenés rue Copeau, vers l'heure de l'évasion, d'être entrés chez M. Vatrin, sous le prétexte d'une jarretière rattacher, et d'avoir tenu ainsi la porte ouverte pour favoriser l'évasion. Coufrootés avec les per sonnes de la maison, Di l'un ni l'autre, n'ont été reconnus; il a été seulement constaté que M11* Grouvelleélail blonde, et que la persooue qui avait été rue Copeau l'était aussi. Quant M. Arago, il a donné l'emploi de sa soirée et a offert de prouver son alibi s'il était né cessaire. - Le choléra sévit dans la plupart des vil lages du département du Var, et a acquis plus de gravité encore Grasse et Fréjus. 11 vient aussi d'éclater Nice, d'où une grande partie des babitans s'est enfuie. - L'abbé Uubuy, grand-vicaire de l'évê- que de Fréjus, a succombé au choléra dans la ville de Luc (Var.) - On annonce la mort de M. l'évêque de Fréjus, qui était allé Toulon porter les secouis de la religion aux victimes du cho léra. - A Marseille, du i5 au soir au i6au soir, il y a eu 5o décès dout a5 cholériques. L'é migration continuait. - Une dépêche télégraphique, en date du a 1anoonce que dou Carlos s'est retiré le 17 Arbeiza,où il a été rejoint par Erazo et par le reste de l'armée carliste. Parmi beaucoup de blessés qu'ils ont fait transporter Estella et Yrache, on cite plusieurs officiers, entre autres Villa-Réal et Sagastibelza. En résumé, leur perte a été considérable. Leurs prisonniers ont été menés Pampeluoe, où la plus grande partie de l'armée de la teine est arrivée le 19. - On lit dans le Phare de Bayonnedu 18 juillet: On ne peut se faire une idée du désordre qui a suivi le casernemeut des volontaires an glais S'-Sébastien, et surtout la distribution qu'on a faite d'une gratification de 2 liv. st. chaque homme; c'était' un dérèglement af freux; la plus grande partie, pris de vin, se querellant entre eux, donnaient leur argent profusion et payaient une bouteille de vin aux poids de l'or. La caserne était assiégée par des revendeuses, des fruitières et des femmes de mauvaise vie. Quand on parlait de ce désordre aux officiers, ils disaient qu'il ar riverait sa fin avec le dernier écuet ils cal culaient qu'il fallait trois jours encore pour parvenir ce moment désiré; les soldats doi vent bâter ce terme, car on les voit jeter des pièces de monnaie aux enfans qui courent les rues. On a vu cependant un acte de sévérité: un officier a passé son sabre au travers du corps d'un soldat; il n'a pas survécu cette blessure. Du a4. On annonce que le maréchal Clausel a emporté avec lui une ordonnance qui rapporte son tour celle du 29 juin, qui déclarait que la légion étrangère cessait de faire partie de l'aimée française. La légion étrangère continuera d'exister, et on délivrera des congés aux hommes qui voudront aller en Espagne. Quant aux officielsils seiont placés daus des positions conformes la lot du 19 mai 1834- - M. le maiéchal Oudinot, duc de Reggio, a perdu soo fils, le colonel Oudiuol, la der nière a flaire d'Oran. - Le nombre de nos bâtimens flot en ce moment est de 179, savoir: bâtimens de guerre: vaisseaux, 27; frégates, 35 corvet tes, 3o; bricks, goélettesbombai des 117. Les bâiimens de transport se composent de 19 corvettes, 28 gabarcs, 4 transports. Daos le nombre de 179, sont compris 19 bâiimens vapeur de la force de 3o 160 chevaux. - Uoe maladie cruelle, qui fait chaque jour de terribles ravages, et qui a déjà néces sité plus d'une opération douloureuse, retient Mm* de Feuchêres alitée au Palais-Bourbon. Les visites fréquentes de quatre médecius prouvent que la maladie est sei ieuse. - Le nombre des voilures qui circulent en ce moment dans Paris, pour le trausport en commun des babitans de la capitale, s'clève 256; savoir Omnibus, 54; dames-blanches, 26; tricycles, 20; favorites, 4^> otléauaisest

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Le Propagateur (1818-1871) | 1835 | | pagina 2