1.1 IlOlâfiAYltl,
JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
(N° 1777.)
MERCREDI, 26 AOUT, i835.
(XlXme Annee.)
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fjcwaé txèeù
L'an i5a8, le a5 août, Philippe de Valois
défaits les Flamands la bataille de Cassel
malgré la bravade qu'ils frent de mettre sur le
bord de leur retranchement la figure d'un coq
avec ces mots
Qoaio ci coq ciaitî aoia u 101 Cassil coiqdiiiia.
Il les contraignit de reconnaître pour leur sou
verain Louisleur comtecontre lequel ils
s'étaient révoltéset qu'ils avaient chassé de
Flandre mais il dit en même tems au comte
I ouis Ne vous attires plus tant de révoltes
<r par votre mauvaise conduite, u
le a4, massacre des protestons dans
Parisle jour de Saint-Barthélemi.
1766, le a5, M. de la Harpe remporte le prix
de poésie. Sa pièce était une épître intitulée Le
Poète elle fut lue par M. d'Alembertet ap
plaudie ds toute l'assemblée.
i3l6, le 26, bataille de Créci, où le roi
Philippe de Valois est défait, pour avoir atta
qué imprudemment Edouard IIIroi d'An
gleterre, qui fuyait devant l'armée française
et venait de passer la Somme gué.
BELGIQUE.
Yrass, 26 août.
DE LA LÉGISLATION D'ATHÈNES.
De tous les penples de la Grèce, les Athéniens
eurent les premiers une législation définie, fondée
sur les principes de la justice et de la raison. In
capables d'assroir leur existence politique sur des
bases permanentes h cause de la légèreté de leur
caractère, ils surent commander pendant long-
tems h une nation fière et jalouse de sa liberté,
par cet ascendant que leur donnait une supério
rité immense de lumières et de civilisation. Leurs
lois civiles furent adoptées par les villes de leur
dépendance et substituées sux lois antéiieures de
chacune sans qu'une force quelconque les impo-ât
ai ce n'est celle d'être meilleures elle étendirent
leur empire outre l'Attique, sur la chersonèse
de Thrace, l'Orubée, Samos et les îles de l'Ar
chipel les Romains même vinrent y puiser les
principes des douze tables.
Triplolème, Cecrops et Thesée sont ciés comme
les premiers législateurs des Athéniens. Le premier
appartient h la fable; le second, venu d'Egypte
rassembla les habitans de l'Attique dispersés en
core dans des bourgades éparses, fonda la ville
d'Athènes et lui donna les institutions de son
pay» le troisième ne conservant que l'ombre du
pouvoir souverain, établit la démocratie aux dé
pens de sa royauté. Le peuple, lancé par ses
maîtres mêmes dans les voies de la liberté y poussa
jusqu'à bout, et ce fut ainsi qu'on YÎt paraître
successivement des rois absolus, des rois limités
dans leur pouvoir mais héréditaires, des rois élec
tifs, puis des archontes perpétuels, des archontes
décennaux, enfin des archontes annuels. La foule
des lois et des institutions, émanées des gouver-
nans, s'affaiblit avec leur puissance: sous les
archontes annuels elle était près d'expirer. Déjà
les symptômes les plus graves de l'anarchie s'é
taient manifestés, lorsqu'on eut l'heureuse idée
de confier Dracon le sort de la république,
comme les Lacedemoniens avaient eu recours
Lycurgue, les Locriens Zalencus, les Cataniers
Charondas, comme plus tard les Romains eurent
recours aux Décemvirs. C'était la meilleure ma
nière d'obtenir de bonnes lois une époque où
la civilisation était peu étendue: souvent au mi
lieu de l'ignorance générale, un seul homme par
ses talens propres, par ses recherches, ses voyages
et son expérience se trouvait même de faire
usage de cette prévoyance profonde qui est in
dispensable pour constituer un état: la simplicité
des tems ne permettait pas de redouter soit l'ar
bitraire soit l'ambition des législateurs: les Dé
cemvirs sont les seuls que l'on ,sache avoir abusé
de la bonne foi de leurs concitoyens." Aut surplus,
dans des républiques qui ne consistaient le plus
souvent qu'en une ville arec sa banlieue, un seul
pouvait suffisamment connaître les besoins de sa
patrie, et y promptement porter secours: il
pouvait même consulter les autres, et se servir
des observations des plus sages sans qu'il en résultât
les longueurs des délibérations.
Dracon donna les lois la première année de la
XXXIXm* olympiade. Ce que l'histoire nous en a
transrais prouve l'àpreté de son caractère et la
droiture de ses intentions, mais non pas la hau
teur de ses talens. Si les Stoïciens dataient d'alors,
nous n'hésiterions pas compter Dracon parmi
leurs Sectateurs: une législation sortie de leurs
mains aurait certainement peu différé de la sienne.
Er. effet, Dracon ayant sanctionné la même peine,
celle de mort, pour la plupart des infractions
la loi, il faut en conclure qu'il avait adopté pour
principe dirigeant l'égalité de taus les crimeset
ce principe était précisément l'axiome fondamen
tal du système stoïcien. Il est donc étonnant
qu'étant venus si longtemps après lui, ils aient
si peu remarqué ce frappant exemple: en consi
dérant où menèrent les lois Draconiennes, ils
eussent connu la tendance de leurs propres doc
trines, et en les trouvant flétris dans l'opinion des
peuples longtems avant leur naissance, ils les
eussent embrassées peut être avec moins de cha
leur. (La suite un prochain n°.J
Bruxelles, 22 août.
La plupart des receveurs de l'état, qui
sont eu même temps receveurs communaux,
ue tiennent pas pour la comptabilité
communale, un journal de recettes et dé^
peuses, bieu que cette mesure soit prescr
de la manière la plus formelle. Il résulte de
cette négligence qu'il est impossible d'établir
exactement la situation de ces comptables,
non-seulement pour les recette communales,
mais encore pour les deniers de l'état. Le
gouverneur de la province vient d'appeler
l'attention des autorités locales sur cet objet.
MM. les coulrôleurs des contributionsde
leur côte, vont être invités tenir strictement
la maiupour ce qui les concerne.
- Le village d'Audregnier,canton de Dour
(Hainaut), vient d'être témoin d'une scène
tout la fois rare et touchante.
Dimanche dernier, 16 du mois d'août, un
banquet de 70 couverts dooné par la Société
des xirchers,i\x\ présidé par le nommé Dar-
courtde celle commune, vieillard véoérable
de 106 ans et 7 mois. Comme un père au
milieu de ses eofans, il récita distinctement et
haute voix le Benedicté; gai et jovial, il
amusa la sdtiété par ses bons mots et porta
lui-même les toasts la famille royale et la
prospérité de la pairie; le soir il fut invité par
la société assister au bal, et il s'y rendit en
effet. Il n'y dansa pas comme on le pense
bienmais il fit l'observation que la musique
et la danse avaieDt subi des changemens près-,
que inconcevable depuis sa jeunesse.
- On lit dans Y Echo du Nord
On nous écrit de Paris que l'on vient de
faire choix de l'emplacement où sera élevé, au
cimetière du Père Lacbaise, le monument la
mémoire de Mlle Duchesnois. Elle reposera
dans un bosquet attenant celui de Delille
Ce monument sera cooligu celui de l'auteur
de Charles IX, Marie-Joseph-Chénier
quatre pas de Grélryen face de Boiëldieu,
et non loin de Talma et de Bernardiu-de-
Saint- Pierre. De ce point on découvre tout
Paris, qui l'applaudit tant de fois, et qui,
bientôt, va lui rendre un dernier hommage,
par la représentation bénéfice qu'on prépare
aux Français pour aider l'érection du mo
nument. On y verra Mlle Georgesdans Bri-
tannicus Lafond et Mad. Leverd, reparaî
tront dans celle solennité. '•■"s" av.
- Le roi a accordé l'école de dessin et
d'architecture de Termonde, cinq médailles
d'argent, dont deux grandes trois odài-
être décernées aux élèves qui se
distingués pendant, la présente