avoir été retiré a été déchiffré avec la plus
grande peiue. Presque tout dans ce carnet
est écrit au crayon el en chiffre. Il contient
aussi l'indication des sommes que Morey a
reçues avant le 28 juillet l'une d'elles se
monte 21,000 fr. La plus remarquable et
la plus significative des notes qu'on a pu lire
est celle-ci: Le mois de juillet effrayera
la France.
- On assure que M. Milliet, commissaire
de police, qui a laissé évader M. Pépin,
n'est que suspendu, el qu'il ne tardera pas
reprendre ses fonctions.
- Le bruit répandu dans les journaux du
Midi, d'après lequel les volontaires français
n'entreraient pas en Espagne, faute de solde,
est démenti par une lettre de Bayonne, an
nonçant positivement que le colonel Souarce
est chargé de paiemeus et qu'il a les moyens
d'y suffire.
- Ou lit dans le Journal de Paris
Des lettres de Bayonne en date du 1",
contiennent les nouvelles suivantes:
Le prétendant est toujours Estella.
Avant-hier, le général Evans, la tête de
aooo Anglais el de 1600 Espagnols, est sorti
de Saint-Sébastien pour faire une reconnais
sance sur Ernani. Après avoir enlevé la Venta
de Oriomendifortifiée et bien défendue par
les carlistes, il se porta sur celle de Santa-
Barbara. Deux compagnies de chapelgorris
parvinrent au summel. Le but de la recon
naissance étant ainsi atteintle général se re
plia sur Oriomendi. Sur ces entrefaites, deux
nouveaux bataillons étant venus renforcer
les carlistes, une affaire sans importance et
sans résultat s'engagea Oriomendi le soir
-le général Evans rentra Saint-Sébastien il
a perdu en tout, daos cette journée, viugl-
un hommes tués, el une soixantaine de blessés
qu'il a ramenés.
Des lettres de Catalogne contiennent les
détails suivans sur la pointe récemment tentée
par les carlistes. Le 16 août, près de 5,000
hommes d'infanterie carlisteet 4oo chevaux
entrèrent Huesca. Le 17, ils entrèrent
Barbastro où ils^restèrenl jusqu'au 21 au
soiraprès avoir tué deux gendarmes dans
la rue du Cosso. L'arrivée du capitaine géné
ral de l'Aragon, la tète de 400 chevaux et
6,000 fantassins, et celle du colonel Guerrea,
venant de Navarre, les forcèrent prendre
la fuite. On s'accorde croire qu'ils se diri
gent vers Benavarre et Bi outaigue. Far or
dre du capitaine-général d'Aragon tout Es
pagnol de 16 5o anscapable de porter les
armesest sommé de marcher la défense de
la reine, sous peine de mort. On peûse que
J'ardeur avec laquelle les christinos poursui
vent les carlistes forcera bientôt ceux-ci se
jeter en France.
Enfin une dépêche télégraphique, en date
du 2 septembre, annonce que les urbains
sont sortis de Saragosse pour marcher contre
Quilez, qui est venu Daioca. La junte de
Saragosse a fraternisé avec celle Barcelone.
On continue d'envoyer du monde Portu-
galette, pour mettre Bilbao l'abri d'une
nouvelle attaque.
- Nous recevons des lettres de Madrid du
29 août. L'état de siège continuait, la com
mission militaire n'avançait pas dans les tra
vaux les députés Chacon et Alcala Galano
avaient été remis en liberté. On parlait tou
jours de modifications du cabinet, mais rien
n'était encore officiel cet égard. Le ministre
veuait d'apprendre que la Vieille-Castille
elle-même avait pris part au mouvement dé-
moc atique.
Du y. - La surveillance est très-sévère
S,e-Pélagie. Les détenus politiques sont sou
mis au même régime que les détenus pour
dettes. Leurs communications avec les per
sonnes du dehors qui obtienneut la permission
de les visiter, n'ont plus lieu qu'à certaines
heures et en présence des employés de la
prison.
- M. Janot, arrêté Narbonne et conduit
Paris comme complice de Fiescbi, a été
mis en liberté jeudi, ainsi qu'un autre étudiant
nommé Salis, qui avait eucomme lui, le
malheur de prendre ses repas chez la veuve
Petit.
- Nina Lassave et la femme Petit ont dé
claré avoir eu connaissance des projets d'as
sassinat de Fieschi, mais n'avoir jamais rien
su de la manière dont il voulait exécuter ce
projet. Le lundi 27 juilletelles ont voulu
monter dans sa chambre du boulevard du
Temple, mais il les en a empêchées en leur
disant qu'il s'y trouvait plusieurs de ses ca
marades avec lesquels il faisait ribotte.
- Les conseils de Fieschi ne pourront com
muniquer avec lui que dans dix ou douze
jours. C'est ce qui explique comment M*
Chaix-d'Est-Ange et M* Parquin n'ont pu
déclarer encore positivements'ils accepteraient
ou non la défense. Mc Parquin explique com
me suit son silence cet égard, dans uue
lettre que publie un journal
Je me suis promis de garder cette dé
termination secrète, ne voulant pas qu'elle
fût connue de tout le monde, qu'elle courût
la France, peut-être même l'Europe, quand
celui qu'elle iutérésse particulièrement el qui
doit l'apprendre le premier n'en serait pas
encore iustruit.
J'ai obéidans celle occasion, un sen
timent de haute convenance que chacun je
le présume, appréciera. Parquin, ancien bâ
tonnier.
- M. Dietz a voulu faire hier l'essai de sa
nouvelle voiture vapeur sur la route de
Versailles. L'eau a manqué Sèvres et la
chaudière avait une fuite. L'expérience n'a
pn être complétée. La vo.'ture est arrivée de
Paris Sèvres eu 33 miuules, en partant du
pont des Invalides.
- Le général Mina est arrivé le 2 Pau,
où il doit rester six semaines. Il est accom
pagné du docteur Lallemandqui l'a soigné
pendant sa maladie.
- Les premiers détachemens des volontaires
de la légion du colonel Souarce se forment
dans un camp sur l'extrême frontière. Le i«r
bataillon entrera en Espagne aujourd'hui ou
demain d'après ce qu'on mande de Bayonne
en date du i« courant.
- Le bruit qu'on avait répandu d'une
marche de 10,000 hommes de troupes espa
gnoles, envoyées par la reine contre les pro
vinces de la Catalogne el de l'Aragon, est
dénué de toute espèce de fondement. Loin de
dégarnir Madrid, trois bataillons du corps de
Cordova ont reçu l'ordre de venir augmenter
la garnison de la capitale. Indicateur
- On écrit de Bayonne le 3 septembre
Bilbao se trouve de nouveau serré de très-
près par les carlistes en force, maître de la
rivière, sur laquelle ils ont établi un pont
au-dessus de la ville; c'est poutquoi une
partie de forces de Saint-Sébastien et de San-
tatider viennent d'être dirigées en bâte sur
Portugalette. L'arrivée de Guergué a élec-
trisé le parti carliste en Catalogne. Le cor-
regimieulo de Talarst a été évacué par les
christinos. On y compte 25oo carlistes en
armes et bientôt, ajoule-t -on. le corregimiento
de Lenda et celui d'Urgel seront sous la dé
pendance de don Carlos Partout, dans cette
province on couit aux armes.
- Des lettres de Barcelone disent que les
bandes carlistes y deviennent tous les jouis
plus considérables, et que le comte d'Espagne
qui conserve des intelligences dans le pays
doit se mettre Lur tête.
- Un journal prétend aujourd'hui que
Charles V a refusé de reconnaître les jueros
des provinces qui se sont insurgées contre
Christine, en invoquant le nom d'Isabelle.
Nous ne croyons pas qu'aucune proposition
de ce genre ail été faite, car, si elle avait lieu,
ce serait véritablement la fin des troubles
de l'Espagne, l'intérêt de la légitimité étant
de rétablir les provinces dans leurs droits.
- Ou écrit de Madridle 29 août
Douze mille hommes de troupes de ligne
sont entrés Madrid pour assurer l'exécution
du décret sur la mise en étal de siège de cette
capitale. Des troupes sont dirigées sur Bur-
gos et Saragosse pour rétablir daos celte
ville l'autoiité du gouvernement.
- On écrit d'Alger, 3oaoûl:
Le choléra diminue notre grande satis
faction. l)u 10, jour de son apparation,
aujourd'hui, nous avons eu eu tout 1400
décès.
Du 8. - On mande de Blois, le 5 septem
bre
Un Italien, marchand de parfumerie, qui
était établi sur le champ de foire, a été ar
rêté par suite de propos qu'il aurait tenus
Tours et Blois et qui ont semble se talla-
clier l'ait en ta l de Fieschi.
- M. Kaspuil el le procureur-général vie»-