i a constamment refusé de quitter Bruxelles.
- On écrit d'Ailile 9 septembre
Un événement funeste vient de jeter l'é
pouvante dans la commune de Wodeeg,
canton de Lessines: des ouvriers maçons
étaient occupés ôter la vôte de la nef d'une
nouvelle église qu'on y construit, lorsque
luul-à-coup la voûte (ou du moins l'échaffau-
dage où il se trouvait, car on varie sur ce
point), s'écroula avec un fracas terrible. On
compte parmi les victimes, plusieurs pères
de famille. L'un d'eux laisse une veuve et 7
enfans sans aucune ressource. On a eu beau
coup de peine empêcher cette malheureuse
femme se détruire. Une collecte a été fuite
l'instant pour subvenir aux besoins de cette
famille. Par un hasard tout particulier, M.
Joseph Delestréequi dirigeait les travaux,
était sorti de l'église 9 minutes avant la ca
tastrophe pour vérifier un chargemeel de bois
qui venait d'arriver.
- M. César Maes, de Gandvient d'être
assassiné Paris. Il étatt encore Gand,
vendredi dernier. Voici les détails que don
nent les journaux français:
Le 89 heures du matin un marchand
boucher s'apetçoil que la fumée sortait d'un
appartemeut rue des Petites Ecuries, u° 4*,
il s'empressa de prévenir le concierge, et I ou
eut bientôt la conviction qu'il y avait du feu
dans la chambre coucher du propriétaire de
la maison; on veut eDtrer, la porte est fer
mée; les pompiers du poste des Menus-Plai
sirs qu'on avait prévenus arrivent, enfoncent
la porte, et l'on trouve M. et Mme Maës as
sommés dans leur lit, sous lequel les assassins
avaient mis le feu en se sauvant. Mme Maës
avait cessé de vivre; M. Maës respirait enco
re; on le transporta dans le Jardin; mais il
avait expiré avant l'arrivée des médecins que
l'on s'était empressé de prévenir. M. Maës,
ancien enlrepeneur de la fourniture du
chauffage militaire, était âgé d'environ 70
ans; sa femme en avait 5o. Par une singu
lière fatalité, tous deux étaient arrivés hier
d'un voyage qu'ils avaient fait en Belgique.
La Gazette des tribunaux rapporte que
M. Maës s'était marié il y a un an environ
malgré les observations de sa famille. Il était
riche de plus de 4 millions. La blessure
qu'avait reçue Mme maës était affreuse par
sa profondeur. Cependant elle avait pu quitter
son lit pour appeler du secours elle a expiré
l'entrée d'une pièce voisine. M. Maes avait
eu les bras attachés par uue corde et avait les
pieds brûlés. On a arrêté le domestique qui
les avait accompagné en Belgique, ainsi qu'un
de leurs neveux. Toutefois, le journal susdit
lie considère celte dernière arrestation que
comme une mesure preventive.
- Le baron Lionel de Rotschild, venant
de Londres, se rendaul en Allemagne, est
passé hier 11 septembre par Bruxelles. 11 est
jescendu a 11 Hôtel de l'Europe.
Un journal français le dit appelé Ka-
lisch pour un emprunt que contracteraient
les puissances du Nord.
- Il y a deux mois environ qu'un journal
recommanda la charité une famille indi
gente, prétendument composée de quatorze
individus dont dix enfans aveugles, et habi
tant la commune de Celle. Le nombre d'a
veugles dans cette famille n'est que deux.
Le gouvernement vient de les placer l'in
stitut de M. Triest pour une somme aunuelle
de 5oo fr.
- Le Moniteur d'hier matin publie un
arrêté du 10 septembre, qui fixe l'uniforme,
l'armement et ^'équipement des corps de la
cavalerie de la garde civique. Peu de chose
a été changé.
- La pétition la régênee de Louvain pour
l'Université catholique continue se couvrir
de signatures, il y en a déjà plus de raoo.
- On écrit de Ëlankenberghle 9 sep
tembre:
Un affreux malheur vient de jeter la con
sternation dans notre commune. Ce matin,
vers cinq heures, une barque de pêcheurs,
montée par quatre hommes et un mousse,
qui a pu se sauver la nage, mais qui lui-
même, en abordant au rivage, était dans un
état d'épuisement qui faisait craindre pour
ses jours. De prompt secours l'ont entièrement
rétabli. Celle barque était sortie la veille au
soir pour aller la pêche. Le plus âgé des
naufragés n'avait pas plus de trente-six ans.
Trois d'entr'eux étaient frères. Tous laissent
femme et enfans: ils étaient généralement
estimés pour leur bonne conduite et la con
naissance de lenr état. Depuis i8a5 pareil
malheur n'était pas arrivé BlaDkenbergh.
Toutes les autres barques de pêcheur sont
entrées sans avoir essuyé ni pertes ni avaries.
Pendant toute la journée la mer a été extrê
mement houleuseet l'on craint de nouveaux
malheurs pour celte nuit.
Une barquequi appartient au port d'Os-
tende, et qui dans la journée était venue
Blankenbergh, a échouée Heist, deux lieues
plus loin. On ne §ait ce que sont devenues
les personnes qui la montaient. On craint
aussi qu'elles n'aient péri. La tempête avait
commencé vers trois heures du matin.
- On lit dans la Gazette d'Augsbourg:
Le Journal allemand de Francfort a an
noncé ces jours-ci lamortdudocteurSchoen-
lein. Nous recevons une lettre de Zurich,
datée du 5 septembre, d'après laquelle la
nouvelle est entièrement coutrouvée.
Du ié.- Sur la liste des candidats présentés
la nomination royale, pour la place d'admi
nistrateur de la Banque de Belgique, vacante
par la démission de M. J. de Wtllens, le choix
de S. M. s'est fixé sur M. Kock, d'Anvers.
- La cour de cassation a rejeté le pourvoi
d'Augustin D'hondt, tisserand, S'-Nicolas,
condamné par la cour d'assises de la Flambe
orientale la peine de mort, comme coupable
du crime d'iucendie.
Dans les débats qu'on exécute en ce
moment près de Duffelpour l'établissement
de la section du chemin de fer entre Malices
et Anvers, la semaine dernière, on a trouvé
deux dents et une mâchoire énorme d'élé
phant ces objets d'histoire naturelle seront
transportés Bruxelles pour être remis M.
le ministre de l'intérieur.
- On écrit de Louvain10 septembre:
Depuis quelques mois, l'ancien couvent
des Minimes, avec sa chapelle, qui sert d'au-
nexe la vaste paroisse de Notre-Dame-aux-
Fièvres, ayant été acquis par des personnes
charitables, une écplmdes filles pauvres vient
d'y être établie sous la direction de plusieurs
demoiselles. Un grand nombre des filles y
reçoivent une instruction convenable et s'y
exercent des ouvrages maouels. Afin de
subvenir en partie aux frais nécessairesune
exposition publique d'objets d'art, etc., a été
arrêtée et un appel a été fait aux dames et
aux artistes. Celte exposition est ouverte de
puis le commencement de ce mois, et on y
compte déjà près de 4°° articles. Tous ces
objets rivalisent de beauté et de fini du tra
vail; la plupart sont l'ouvrage de dames et
demoiselles de Louvain et d'autres. S. M. la
Reine, s'associe si généreusement toutes les
bonnes œuvres, s'est empressée d'offrir, outre
le don qu'elle avait déjà fait il y a quelques
temps, un superbe tabouret, ouvrage de
ses mains, et un cordon de sonnette supérieu
rement travaillé.
Après l'exposition, on procédera mardi 33
de ce mois au tirage au sort de tous les objets
offerts en don. Les actions sont deux fr.t
et le catalogue se vend 3o centimes. On a ou
vert une souscription particulière de cent
numéros pour les deux objets offerts par S.
M., au prix de cinq francs par action.
- Ou lit dans le Messager de Gand:
Le testament olographe de feu M. César
Maes, avait été par lui déposé au greffe du
tribunal de première instance de celte ville,
et a été ouvert avec les formalités ordinaires.
Il paraît qu'm globoil lègue la partie de
ses propriétés, sises en Belgique, sa sœur
Marie; la partie des biens situés eu France
la demoiselle qui vivait chez lui depuis uu
grand nombre d'années, et avec laquelle il
s'est, dil-ou, marié récemment.
On sait qu'il en avait eu des enfans, mais
qu'ils sont décédés.
Par ce testament, on voit que les quatre
enfans de feu son frère Josse Maes, qui était
cependant son grand co-associé, et ce
qu'on doit croire, son ami, sont exclus de
l'héritage, ainsi qu'une sœur, Mme Maton, qui
a aussi des eufaus.
Mais voici eu quoi la lecture du susdit tes
tament a fait sur tous les habilans de Gand
la plus vive sensation: e'est que M. César
Maes ayaut de fait survécu, ne fût ce que
pendaul quelques minutes sou épouse, du
momeut que cela a été notoirement coustalé,