JOURNAL DE LA FLANDRE OlCÎIDESfEE.
N° 1881.)
MERCREDI, i4 OCTOBRE,
X IXme Aànee.
s
L'abonnement ce Jooahal estpour les
pilles et arrondissem. de Courtrai et d? Ypres
defr. 5 par trimestre et de fr. 6 pour toute
la Belgique, Jranc de port par la poste.
Prix des Insertions en Petit-
Romain, 17 et. par ligneet
toutes celles en-dessous de 6
lignesse paient 1 franc.
OUVERTURE DES PORTES
dl la villb.
Du ir au i5 octobre, 5 1/2 heur.
FERMETURE DES PORTES
01 la vill».
Du i" au i5 octobre, 7 heures.
L'an 1716, le 11 octobre, mort du maréchal
de Montrevel.
i4ga le vendredi 12, Christophe Colomb
découvre le Nouveau—Monde.
i3o6, le i3, arrestation des templiers.
Philippe IVroi de France voulant s'empa
rer des biens immenses que possédaient les
templiersles Jit arrêter tous la fois, en un
même jour; dans toute l'étendue de la France
il avait obtenu le consentement du pape Clé
ment Vmoyennant qu'il lui abandonnerait
une partie de leurs dépouilles.
1806, le \l\, bataille d'Jéna. - La bataille
d'.Têna a lavé l'affront de Rosbachet décidé
en sept jours une campagne qui a entièrement
calmé cette frénésie de guerre qui s'était em
paré des têtes prussiennes.
BELGIQUE.
"Bruxelles, 11 octobre.
Oo lit dans une lettre de Bruxelles adres
sée au Constitutionnel des Flandres
Un journal a dit que le mariage du neveu
du Roi avec la reine de Portugal est l'objet
du voyage du Roi en Angleterre. Ce qui est
peut-être plus vrai; et ce dont peut-être vous
ne douteriez guéres, c'est que la Belgique est
pour quelque chose dans ce mariage. Voici
comment:
Vous vous rappelez peut-être qu'immé-
diaiemeul après la mort du priuce royal, il
y a deux ans, il fut question de regler la suc
cession royale, et que les yeux se portèrent
sur ce même jeune prince catholique de la
seconde branche de Saxe-Cobourg qui paraît
destiné aujourd'hui la reine de Portugal.
Des réunions de députés eureut lieu cet
eflet. Vous savez aussi que M. Lehon arriva
soudain de Paris pour transmettre aux dé
putés les expressions du couroux que cette
idée avait excité la cour de Louis-Pbilippe.
Aussi, bieD que le ministère d'alors conti
nuât de paraître favorable ce projet, les
plus prudeus se retirèrentM. Cogbeu ferma
ses salons, les réunions cessèrent, et il ne fut
plus question de rien. La France, comme on
sait, vit avec dépit le premier mariage du duc
de Leuchtenberg avec la reine de Portugal
un second époux pris dans la même maisou
ne lui convint pas mieux. Eu favorisaul le
mariage du priuce de Saxe-Cobourg, elle
a donc atteint un double but, elle écarte le
piiuce de Leuchtenberg du Portugal, et si
des circonstances malheureuses venaient se
reproduire citez nous, le priuce catholique
de Saxe-Cobourg se trouve écarté de la suc
cession de la royauté belge.
- Ou écrit d'Ostende, le 8 octobre:
Avaut-hier est entrée daDs notre port la
chaloupe de pêche, la Constance patron Rees
venant d'Islande avec 200 tonnes de morue
salée de sa propre pêche, plus six lasl de mo
rue sauvés de la chaloupe le Jeune Jean
Bart de Dunkerke, patron Reuts. Cette der-
niere s'étant perdue sur les rescif de la côte
d'Islande, le patroD Rees a recueilli son
bord quatre hommes de l'cquipage, le reste
est passé bord d'une autre chaloupe. Les
quatre marins de Dunkerke débarqués ici se
louent on De peut plus de la conduite du pa
tron Rees leur égard.
- Le Roi a fait prendre pour ses bibliothè
ques plusieurs exemplaires du Dictionnaire
français-flamand et flamand-français
de M. l'abbé OliDger. Il a été souscrit aussi
par ordre de S. M. l'édition flamande du
Magasin pittoresquedont M. Olinger
surveille la publication. L'accueil flatteur que
ce zélé lexicographe a reçu du Roi eu plu
sieurs circonstances, les encouragemens qui
lui ont été accordés, sont une preuve cer
taine du désir de S. M. de relever l'étude de
la littérature flamande, et doivent servir sti
muler le zèle de ceux qui le cultivent déjà.
- L'adjudication publique pour l'entre
prise des terrassemens (le la seconde voie du
chemin de fer sur la section de Malines
Bruxelles, aura lieu le 22 1,1 heures du
matiD, l'hôtel du gouvernement sans réserve
d'approbation ultérieure. Les devis et cahiers
des charges seront déposés, huit jours avant
l'adjudicationdans les bureaux de MM. les
gouverneurs et ingénieurs en chef des pro
vinces, au ministère de l'intérieur et chez les
ingénieurs en chef Situons et de Ridder, où
l'on pourra s'adresser pour de plus amples
renseignemeus. L'adjudication aura lieu par
soumission et aux enchères.
- Ou écrit de Gand,le to octobre:
Avant-hier au soir est arrivé en cette ville,
et descendu chez M. Doublet, VHôtel des
Pays-BasM. Tltiers, ministre de l'inté
rieur en France veuaut de Lille avec Mme
son épouse, M. et Mme d'Osne, son beau-père
et sa belle-mére, et uDe suije assez nombreuse.
M. Thiers est resté pendant toute la journée
d'hier Gand, et n'est parti que ce matin pour
Anvers. Fendant son séjour ici, M. Thiers a
visité quelques cabinets et quelques établis—
semens publics.
- On lit dans le Constitutionnel des
Flandres
Les actions dans la loterie des châteaux de
Bohême, Galiicie, etc., se délivrent de l'autre
côté du Rhin raison de fr. 12-go, tandis que
MM. les banquiers nous les présentent au prix
de 20 fr A Strasbourg surtout, ou mystiGe
le public de la manière la plus complète: les
journaux de cette ville, imprimés, comme l'on
sait moitié français, moitié allemand, publient
journellement des auuouces où les actions
sont cotées 20 fr. dans la partie française,
et fr. 1 2 60 dans la partie allemaude.
Du ut. - Nous appreuons que le gouver-^
nement français est sur le point de publier une
ordonnance portant des modifications au
tarif des douanesen faveur de quelques
produits belges. Nous ne savons pas encore
en quoi consistent ces modifleations.
- On lit dans l'Industriel de Monsdu
10 octobre:
Une tempête a éclaté cette nuit sur notre
ville. Le vent, qui avait commencé de souf
fler avec force dans l'après-midi, s'était calmé
le soir; mais il reprit avec une nouvelle in
tensité vers minuit, et il atteignit son plus
haut degré de violence cinq heures du ma
tin. Il avait alors ud tel degré de fureur qu'il
grondait comme le tonnerre autour des édifi
ces. Si ce coup de vent se fût prolongé de
quelques minutesil est certain qu'on eût eu
de plus grands désastres déplorer, heureu
sement qu'il cessa tout coup. On n'entend
parler aujourd'hui que des funestes effets de
cette tempête. Un moulin a été renversé la
porte de Bertainmont et un autre, dit-on,
Pâturages. A Saint-Sympborieu, le clocher
de l'église, Frameries, IlyoD, Cuesmes,
etc., des toits, des granges et des maisons ont
été renversés. Nous apprendrons sans doute
plus tard d'autres malheurs. Chose remarqua
ble, le baromètre qui était hier 27 p. 6 1/2
lignes, marquait l'heure de révéuement 26
p. 6 i/2. Nous ne l'avons vu si bas que lors
de la secousse de tremblement de terre que