lès six cadavres qni ont été jetés hier sur la
côte en font douter. Il est possible au reste
qu'ils appartiennent une galliole qui a dis
paru lout-à-coup dimanche n'ayant pu ga
gner le port. Aujourd'hui, on a trouvé
encore dans l'Escaut la hauteur du Swarte-
Ton, une grande partie d'un pteil, ûoltant
sur la côte.
- Ou apprend que M. T. M. Lycklama de
I&yhoiî; ancien membre de la secoude cham
bre des états-généraux. a été nommé par S.
M. membre de la première chambre de ces
états.
L'année dernière une société de tempé
rance, l'instar de celles existantes en Amé
rique, a été érigée Utrecht par les soins de
M. le professeur J. Heringa et l'on apprend
aujourd'hui que depuis près de 3 ans une
pareille sociétéexiste Dragten,dans la Frise.
- On écrit de La Haye, 16 octobre:
Ou mande de Soesldyk qu'hier midi la
priucesse d'Orange y est arrivée de son
voyage en Suisse et a été reçue par le prince
son époux ses deux fils aînés et sa fille. On
attend ici le prince d'Orange dimanche.
M. de Maubreuilconnu par ses diatribes
contie le priuce Talleyraud, se trouve depuis
quelque temps La Haye. Il paraît qu'il a
adressé des documens au congrès de Tœplitz
au sujet de ses différends avec ce priuce.
- On écrit de Vlie, le i3 octobre:
Ou a vu hier vis-à-vis de Texel, a lieues
de la côte; un bateau vapeur l'ancre, saus
qu'on put distinguer son pavillon. 11 avait
laissé ses signaux de détresse. On a vu flotter
plusieurs morceaux de bois, de paille et d'au
tres objets dans cet endroit. Dans la soirée du
4 on a vu flouer sur les côtes un vaisseau
saus mât et rempli d'eau.
FRANCE.
Paru, i5 octobre.
M. Allard, généralisme de troupes du roi
de Lahore, a été reçu par le roi, les princes
et tous les ministres. M. Allard est venu
Paris pour placer ses cinq enfans dans une
nraisou d'éducation. Il doit retourner La
hore, où il jouit de la plus graode influence.
M. Allard est parveuu foudre des canons;
pour le service de son armée eucliemyriennes
mais il n'a pu réussir faire les boulets. Il
emmènera de France un certain nombre d'ou
vriers accoutumés cette fabrication.
Du 16. - Voici, sur Fiescbi, quelques
nouveaux détails dont nous garantissons l'au
thenticité:
Fieschi aflecte une tranquillité et une con
fiance qu'il est dilîicile de ce pas croire
sincères, quand on l'approche. 11 ne se fait
aucune illusion sur la gravité de sa position.
Mais il paraît attendre beaucoup de sou sys
tème de défense devant la cour. Il est décidé
ne pas ménager ceux que l'instruction tend
présenter comme ses complices, et il pro
met de faire au grand jour de l'audience des
révélations qui étonnerontdit-il, la France
et le monde entier. Jusqu'à présent les dé
tails qu'il a consenti donner ont jeté bien
des lumières sur le crime du a8 juilletet il
paraît persuadé qu'il n'a rien de mieux faire
que de révéler toute la vérité.
Morey l'un des co-prévenu de Fieschi
dans l'attentat du a8 juillet, n'a pas succombé
la résolution désespérée qu'il paraissait
avoir prise de se laisser mourir de faim. Il a
consenti ce malin prendre un bouillon en
lavement et même un peu de gelée.
Fieschi plaisante volontiers. Il y a quelques
jours, il eut écrire M. le procureur du roi;
il désirait s'entretenir en particulier avec
ce magistrat, et le priait de venir le voir dans
sa prison la lettre finissait par ces mots
Vous me trouverez chez moi toute la jour
née.
- On raconte que dans la Seconde période
qui a sigualé l'exécution de son desseinMo
rey ayant témoigné le désir de voir l'un des
magistrats instructeurs demanda au noble
commissaire qui arriva bientôt, s'il lui serait
permis d'écrire ses dernières volontés et si
cet acte, quelque chose qui put arriver, serait
respecté et resterait entre ses mains jusqu'au
moment de soc décès. Sur la réponse alfirma-
tive du magistrat, qui s'efforça, eu retour de
cet acte de condesceudence de le détourner
de ses projets de mort, Morey, recueillant ses
forces, écrivit plusieurs pages, qu'il mît soi
gneusement sous une enveloppe avec une
suscription particulière puis ayant cacheté
le tout il le plaça sous son chevet, où, depuis,
sa main se porte fréquemment avec une in
quiète sollicitude, comme s'il craignait qu'on
ne voulût lui enlever cet écrit, malgré les as
surances réitérées qu'il a reçues cet égard.
- On lit dans un journal de Paris:
On assure que M. de La Mennais n'a plus
aujourd'hui d'adhérens parmi les ecclésiasti
ques, et ceux qui lui étaient plus attachés
u'ont pu s'empêcher de le blâmer ouverte
ment et déplorent sa conduite et ses écrits.
La société des missionnaires de Bennes, où il
comptait beaucoup de partisans se dissout
de jour eu jour plusieurs membres se sont
successivement retirés. Le supérieur de Ma-
lestroil a quitté celte maison. Un autre ecclé
siastique fort capable, M. l'abbé Rohrbacher,
qui passait pour être fort dévoué cette
cause, et qui avait publié quelques écrits
dans ce sensentr'autres le Catéchisme du
Sens-Communa passé dernièrement par
Paris, retournant dans son diocèse, où il
s'est mis la disposition de M. l'évêque, pour
y être employé comme on le jugera conve
nable. Ou ajoute que M. l'abbé Rohrbacher
est totalement revenu des idées qui l'avaient
entraîné d'abord, et on espère qu'il pourra
reudre des services la religion.
- On lit dans le Journal de Paris les
nouvelles suivantes:
Une dépêche télégraphique de Narbonne
en date du i5, annonce que le i3, i3ocari
listes se sont réfugiés Constouges. Le comte
d'Espagne et i5 officiers sont du nombre.
Un détachement du 17e de ligne leur a fait
mettre bas les armes; ils ont été mis la dis-^
position du préfet.
On écrit de Saragosse, que le général No-
gueras ayant été blessé le 4 dans une escar
mouche coulre la bande de Cabrera, le retour
de ce général et de cinq ou six autres blessés
a produit dans Saragosse un tel mouvement
d'indignation contre les carlistesque la
populace a voulu massacrer les prisonniers
politiques. Douze personnes suspectes de car-
lisme ont été blessées coup de couteaude
poignard ou de fusil. Ou n'a pu appaiser le
trouble qu'en faisant juger le lendemain trois
individus qui ont été fusillés. A la suite de
ce desordre, le général Serano a envoyé sa
démission. Les urbanos ont adressé au gou
vernement UDe supplique pour obtenir que le
général Sarana conservât le commandement
ils promettent de leur côté d'exclure tiè leurs
rangs ceux qui ont participé aux désordres
que nous venons de raconter.
Du 1 f. - M. le baron Pasquier, président
de la cour des pairss'est rendu aujourd'hui
3 heures au parquet de M. le procureur-
général ce magistrat est sorti peu de temps
après, accompagné de M. Martin (du Nord),
pour aller visiter Fieschi dans sa prison. On
disait au palais que ce dernier l'avait fait de
mander pour faire une nouvelle révélation.
- Aujourd'hui 17, midi, Morey n'était
pas mort. On ne sait pas encore s'il sera pos
sible de le sauver.
- On lit dans le Journal de Paris: les
nouvelles suivantes
On a reçu les journaux de Sarragosse jus-?
qu'au 11. La tranquillité est rétablie dans
celte ville. Le traité pour l'entrée des Portu
gais a été signé Lisbonne le 24 septembre.
Dix mille hommes vont entrer en Espagne.
Une lettre du 8 annonce que Las Navas
est toujours sous les armes Manzanarez.
On parle d'une affaire qui aurait eu lieu
eu Catalogne, près du village de Guitnera, et
dans laquelle les chrislinos auraient fait 5oo
prisonniers. La plus grande partie de ce suc
cès serait duedit-onla légion étrangère,
commandée par le colonel Ferrari.
Le courrier de Madrid, arrivé le 12
Bayonne, n'a point apporté de nouvelles ras
surantes. On s'inquiète Madrid de l'attitude
de Las Navas et de celle des juntes quitout
eu reconnaissant l'autorité localerestent or
ganisées comme juntes consultatives ou plutôt
observatrices.
Le parti d'Arguelles veut qu'on ne recon
naisse pas l'interruption de pouvoir constitu
tionnel depuis i8a3 il s'appuie sur toute
l'émigration de cette époqueet pousse ses
partisans aux premiers emplois.
- Le Mémorial des Pyrénées dit que les
militaires de la légion française ne svmna-