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JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENT
MERCREDI, 4 NOVEMBRE, i835.
(X1X«* Anne'.
N° 1887.
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villes et arrondissem. de Courtrai et d'Ypres,
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OUVERTURE DES PORTES
DI LA TILLI.
Du 1T au i5 novembre, 6 heur.
FERMETURE DE.
1
e&
Le 1" novembre, fête de la ToussaintAu
septième siècle, Bomjace IV consacra le Pan
théon de Rome la sainte Vierge et <i tous les
Saints. Cette concécration du Panthéon fut un
préparait f la fête qu'on célèbre aujourd'hui.
Boni/ace l'établit Rome après la dédicace de
ce temple. Au commencement du neuvième
siècle, Grégoire IV ordonna qu'elle serait reçue
généralement dans toute la chrétienté, et voulut
qu'on la célébrât le i,r novembre. Aupara
vant c'était le 12 mai qu'on célébrait laJêta de
tous les Saints.
L'an 1729, le 2, mort de Menzikojf.
Alexandre Menzikojfgarçon pâtissier sur la
place du palais de Moskou, parvint sous Pierre-
le-Grand au rang de prince, et fut fait gouver
neur de l'Ingrie, avec le titre de général-major.
Le czar l'employa dans les ambassades et la
tête des armées. La faveur de Menzikojf fut
encore plus grande sous l'impératrice Catherine,
parce qu'à la mort du czar, il avait disposé
tous les partis la laisser jouir du trône de son
époux. Catherineen désignant son beau-fils
Pierre II pour son successeurordonna qu'il
épouserait la file de Menzikojf. Ce comble d'é-
lévationjut le moment de sa chute. Les Dolgo-
voukifavoris du czar, le frent exiler avec
toute sa famille deux cent cinquante lieues
de Moskou, dans une de ses terres. Mais peine
Jut-il sorti de la ville, qu'un officier, la tête
d'un détachement de soldats, le ft descendre
de ses voitures qu'il renvoya Moskou et le ft
monter lui et toute sa famille sur des chariots
couverts pour être conduit en Sibérie en habit
de paysan. Arrivé au lieu de son exilon lui
amena des vaches et des brebis avec de la vo
laille. Son occupation dans ce lieu sauvage, où
il était réduit une simple cabane, fut de cul
tiver et de faire cultiver la terre. Mais tous les
charmes de la vie pastorale ne purentl'empêcher
de succomber son chagrin. Deux enfans
qu'il laissa, jouirent d'un peu plus de liberté
après sa mort. L'officier leur permit (Taller
l'office la ville le dimanche, mais non pas en
semble l'un y allait un dimancheet l'autre
le dimanche suivant. Un jour que lajille reve
nait elle s'entendit appeler par un paysan qui
avait la tête la lucarne d'une cabane et elle
reconnut avec la plus grande surprice que ce
paysan était Dolgorouki la cause du malheur
de sa familleet victime son tour des intri
gues de cour. Elle vint apprendre cette nouvelle
son frère, qui ne vit pas sans étonnement ce
nouvel exemple du néant des grandeurs. Peu de
temps après, Menzikojf et sa sœur, rappelés
Moskou par la ezarme Anne, laissèrent Dol
gorouki leur cabaneet se rendirent la cour.
36ile 3, mort de l'empereur Constance.
Avènement de Julien l'empire.
15^6 le U, assemblée des notables Rouen
convoquée par Henri IV,
BELGIQUE.
Bruxelles a novembre.
On a placé dans la journée plus de 3oo
billets pour la loterie des' objets qui seront
achetés par la commission.
- Nous tenons d'nne source fort respecta
ble que le voyage du général Evaiu Paris a
pour but de s'entendre avec M. le maréchal
Maison, ministre de la guerre de France, sur
les mesures prendre pour le rappel des offi
ciers français détachés eu Belgique. [Libéral.)
- François DuysiDgs, vieillard de 70 ans,
avait été condamné le 8 juillet dernier la
peine de mon par arrêt de la cour d'assises
de Tongies comme coupable d'avoir mis le
feu, par vengeance, une maison appartenant
autrui. Un arrêté royal du 18 octobre a
commué la peine eu celle des travaux forcés
pendant vingt ans. Gel homme a trois fils qui
sont au service et qui se sont toujours hono-
rablemeut conduits.
- Il y a quelques jours, Une dame venant
de Mous dans le coupé de la diligence Van
(>end, a été surprise par les douleurs de l'en
fantement près de Carignan l'arrivée de la
voilure Bruxelles, la mère et l'enfant se por
taient parfaitement bien;et le conducteur a été
tout surpris de voir descendre de sa voiture
ce nouveau voyageur qui n'était pas inscrit
sur sa feuille. Eclair.
- On écrit d'Anvers, le 3o octobre:
Il paraît maintenant que le bruit qui avait
été répandu au commencement du mois sur
le lieutenant de vaisseau Heyde, commandant
aux avant-postes devant le fort Ste-Marie,
avait reçu une fausse intreprétation. Nous
savons de bonne souice que cette officier est
en ce moment chargé du commandement des
avant-postes devant le fort la Croix, et que
le capitaine Cooper, de la goélette anglaise
Royal Georgequi le pilote hollandais
Vandervelde avait attribué l'infraction aux
reglémens sanitaires, qui a eu lieu dans la
nuit du 3o août dernier, a été acquitté par le
tribunal d'Anvers dans sa séance du 20 de
ce mois.
- On écrit de Gand3o novembre
Nous venons d'apprendre la mort du digne
évêquede Plaisance, M. Fallût
ancien évéque de Gand, où il a conserve de
nombreux amis. La maladie laquelle il a
succombé le 26 de ce mois, était entièrement
ignorée; elle n'a duré que peu de jours. La
nouvelle de cette mort inattendue frappe les
amis de M. Beaumout comme uu coup de
foudre.
Un jeune peintre de nos compatriotes, H.
Ch. Saligo, de Grammorit, admis dans l'in
timité d'un digne prélat, en annonçant ce
triste événement M. van Hufifelprésident
de la société des Beaux-Arts en celte ville,
ajoute que l'archevêque de Paris officiera aux
obsèques de notre ancien évêque. La tête de
M. de Beanmont a été moulée par les soins
de M. Saligo; des épreuves seront fournies
aux personnes qui le désireraient.
- On lit dans le Journal des Flandres
Nous savons positivement qu'une vingtaine
d'étudiaus de notre Université, ennuyés du
retard qu'éprouve l'organisation universitai
re, viennent de partir pour l'Université libre
de Bruxelles.
- Nous avons annoncé, dans le temps, la
nomiuation de don Raymond, baron de Meer,
frère de M. le baron de Meer de Moorsel,
membre de la chambre des représentas
la vice-royauté, par intérim, de ta Navarre.
Les fonctions de vice-roi de Navarre lui
sont confiés actuellement.
Le numéro du 8 octobre de Yxfbeja,
journal de Madrid, contient, sous la rubrique
de Pampelune, l'article suivant
Deux soldats du bataillon de tirailleurs
d'Isabelle, coupables d'insubordination gra
ves envers un officier, furent condamnés
mort par le conseil de guerre; la sentence
ayant été approuvé, ces malheureux furent
mis en chapelle dans la matinée et conduits
sur le boulevard St Jacques, lieu de l'exé
cution. Déjà les troupes élaieul sous les ar
mes, les deux coupables avaient les yeux
bandés et le major de place venait de défen
dre sous peine de mortde crier grâcelors
que M. le baron de Meer, vice-roipar inté
rim, s'approcha. Un grand silence s'établit,
et S. Exc. se mit dire haute voix Au
nom de S. M. la reine Isabelle et en vertu
des pouvoirs royaux qu'elle accorde ses
vices-rois eD Navarre, je fais grâces ces
ce deux malheureux qui allaient expier leur
