a®iâ©&¥ DE LA FLANDRE OC 2>t JOUItNAL SAMEDI, 21 NOVEMBRE, i835. (XIX»» Année.) N° 1893.) L'abonnement ce Joskral est, pour les villes et arrondissem. de Courtrai et cCYpres, de fr. 5 par trimestre et de fr. 6 pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Romain, 17 et. par ligne; toutes celles en-dessous de 6 lignesse paient 1 franc. Du i5 au 5o novembre6 1/2 Ai fêemé t&eâ L'an 166g, le ig novembre, mort du comte de Vermandois. Madame de la Vaillière eut troisJils de Louis XIVl'un mort en bas âge et enterré Saint-Eustache l'autre mort de la peur que sa mère avait eue d'un coup de ton nerre et le troisièmecomte de Vermandois amiral de France. Les mémoires de Montpen- sier nejont pas un grand éloge de ce prince. A tous les airs d'unJils de roi, il joignait la con duite la plus dissolue surpris dans les débau ches honteusesil eut ordre de ne plus se présenter devant son père. Il obtint dans la suite son pardonet suivit le roi au siège de Courtrai. Il donna de grandes preuves de cou rage se fit aimer du soldat par ses profusions, excita la jalousie du dauphin, et eut des démê lés avec lui. On prétend même qu'il lui donna un soufflet mais on ne trouve ce fait que dans l'auteur des mémoires de Perse. Madame de la Vaillièreretirée aux carmélites depuis l'an née 16741 apprit par Bossuet la mort de son Jils. On sait ce qu'elle répondit: Je dois pleurer sa naissance encore plus que sa mort. 17411 le 20 mort du cardinal de Poiignac. l58g, le 1 le duc de Mayenne Jait procla mer roi dans Paris sous le nom de Charles X, le cardinal de Bourbon qui était prisonnier Fontenay-le-Comteet se Jait confirmer au parlement le titre de lieutenant-général du royaume, pour le temps que durerait la prison du prétendu roi. On fit battre de la monnaie au nom de ce dernieret l'on a encore des médail les où ce cardinal est représenté avec la cou ronne royale et cette légende: Carolus X, dei gratià Francorum rex. En i5g5, ilfut arrêté par le parlement de Tours et de Châlons réin tégré Parisque le nom de ce prétendu roi serait rayé de tous les actes publics où il avait été mis. It E L G I Q U E. YPRES, 21 novembre. M. Renty a débuté vendredi i3 avec succès dans la carrièie du barreau. Nous soramss at tendre avec impatience les débuts des autres jeu nes stagiaires. (Du (//ôintJfete Ç?u((ic. Le Nationalavec ce mépris des convenances sociales qui le distingue, reproche amèrement M. le substitut Tack de n'avoir pas développé ses conclusions dans l'affaire de Sign. Duhayon con- tre la régence. Cette feuille semble insinuer que M. Tack aurait du recommencer les plaidoieries, rappeler l'histoire de l'affaire, relever tous les argumens présentés pour et contre, suivre M» Vanlcrberghc dans ses professions de foi et M4 Duhayon dans sa discussion sur les vidanges puiser dans ces théories les principes de la com pétence des tribunauxet prendre ensuite ses conclusions. Parce que M. le substitut a fort sa gement cru ne pas devoir suivre une telle mar che le National se livre toutes sortes d'invec tives contre luiet cela avec un cynisme de style et une arrogance de diffamation si hautement condamnable? qu'il nous réj«egne de répéter même par échantillon quelques unes de ses plati tudes. S'il est vrai, comme ce journal l'assure, que quelques personnes aient paru mécontentes du ministère public dans celte occasion c'est que ces personnes n'ont pas suffisamment considéré la position dans laquelle se trouvait ce magistrat, les devoirs du ministère public en général et l'usage du parquet de cette ville en particulier. M. le substitut n'était nullement ici partie prin cipale, il n'était pas même chargé de veiller aux intérêts d'une partie sans défense, comme cela arrive dans beaucoup de cas; au contraire, la ville avait son défenseur, tous les moyens avaient été développés par luimême avec une extension ui dépassait tout ce qui a communément lieu ans les autres affairesil restait donc peu de chose dire au ministère public^ moins qu'il ne voulût ennuyer l'auditoire de redïtes~inutiles et excéder de lassitude le tribunal déjà passable ment fatigué. Les fonctions du magistrat sur qui reposent les intérêts de la société ne sont pas les mêmes que celles d'un avocat qui ne voit que son client, qui s'enthousiasme de ses intérêts, qui s'identifie avec lui et s'impressionne de ses passions. Dans la première mission il y a plus de gravité et plus de froideur; dans la seconde plus d'imagination, plus de verve, plus d'abondance de paroles. Car i'avocat a en même temps la partie du droit raide comme la vérité, et la partie des passions auxquelles le ministère public ne peut accorder aucune influence. Défenseur de la loi, il est im passible comme elle, son devoir consiste la faire exécuter au dehors du tribunal, et la maintenir au dedans en s'opposant des inter prétations qui en dénatureraient le sens ce qui d'ordinaire n'est pas susceptible de longs déve loppements. C'est pourquoi la clarté, la précision et la concision sont les principales qualités que les réquisilaires du parquet doivent réunir. Aussi tout le uionde sait-il que jamais le mi nistère public ne fait au civil devant le tribunal d'Ypres, ce qu'on appelle proprement plaider. M. Depatin arrive avec ses conclusions écrites l'audience, il en donne lecture et tout finit par là. Si le National veut être ici de bonne foi, il ne déniera point ce fait. Et cependant il ne s'est point avisé jusqu'ici d'attaquer M. le procureur du Roi pour avoir fait cent fois ce qu'il reprend dans son subtitut. Pourquoi cette révoltante par tialité Du reste, il n'y a point de preuve plus vivante possible de la futilité des incartades du National contre la manière accoutumée du par quetque l'effet ordinairement produit par les courts et nerveux attendus du procureur du Roi, et leur conformité habituelle avec les considé rants des jugements que le tribunal prononce. Un paysan parlant d'un grand buveur, disait Hy dronk dut zyne oogen op syne borst hangden. Uu autre s'exprimait ainsi sur le compte de l'avocat de son adversaire: Hy was vol van woorden zonder accord en sonder klank. - Le Nationalqui remplit si complaisam- ment ses colonnes de quelques traits d'originalité fâcheuse méchamment inventés par lui ou farcis de mensonges, pour ravaler M. le curé de Sf- Pierre dans l'opinion, ne dit pas en même temps que ce respectable prêtre a dernièrement encoie fait cadeau aux pauvres de Ledeghem d'une somme de plus de deux mille francs. Il doit ce pendant en avoir connaissance, puisque l'arrêté qui autorisait l'acceptation de cette donation a paru dans toutes les feuilles. Il n'ajoute pas non plus que la maison de M. Danheel est le refuge de tous les malheureux de sa paroisse; qu'il y est aimé et respecté de toutes ses ouailles, l'excep- sion seulement de ceux d'entre les rédacteurs de la feuille grogneuse qui demeurent dans ce quar tier; qu'enfin, on peut avancer sans exagération, qu'il donne journellement plus au pauvre que tous les follicalaires du National ensemble ne lui ont donné de leur vie. Bruxelles ig novembre. Le Courrier belge dit que M. le ministre de la guerre depuis son retour de Paris a déclaré plusieurs pei sonnes que rien n'avait été décidé jusqu'ici relativement la position des officiers français servant eu Belgique. - Ou nous assure que l'administration des pouts-et-chaussées s'occupe en ce moment de la rédactiou d'un projet général d'irri gation et de canalisation de la Campine. Il s'agirait, suivant nos renseignemens, de la construction d'un canal principal, auquel se joindraient de nombreux embranchemens. Le canal partirait du canal de Bois-le-Duc, au-dessus de Maestrichl, et viendrait aboutir prés d'Anvers. Du reste, il n'est pas encore décidé si cel ouvrage sera mis l'exécutiou par l'état où s'il sera concédé une société. - Contrairement ce qui a été annoncé précédemment, nous apprenons que l'ancien couvent des Capucins Termonde, où doi vent s'établir les Bénédicfius d'Afllighera, ne sera point démoli. 11 reste encore six religieux de l'aucicnne

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Le Propagateur (1818-1871) | 1835 | | pagina 1