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JOURNAL
DE LA FL
E OCCIDENTALE.
N° 1895.)
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DE LA VILLE.
Du au 3i décembre6 if2 h.
4
DES PORTES
Dl LA VILLE.
Du icau3i décembre, 5 fietiH
MERCREDI. 2
Ojj wéutétiàedL_.
L'an 1780, le 2g novembremort dé l'impé
ratrice Marie-Thérèse. Marie-Thérèse d'Au
triche impératrice dAllemagnereine de
Hongrie et de Bohême, fille de l'empereur Char
les VI, naquit Vienne le i3 mai 1717, et
épousale 12 février 17^6François de Lor
raine qui parvint depuis l'empire sous le
nom de François Ier.
i5<>2, le 30, couronnement de l'empereur
d'Allemagne Maximilien II. Maximihen II,
fils de l'empereur Ferdinand I" élu roi des Ro
mains le 24 novembre 1562, fut couronné, con
tre l'usage, Francfort le 5o du même mois.
1155, le 1,r décembre, mort de Henri I"
roi d'Angleterre. Henri I" troisième fils de
Guillaurne-le-Conquérants'emparaaprès la
mort imprévue de Guillaume-le-Rouxdu
trûne d'Angleterre, qui appartenait son frère
Robert. Ce dernier était alors en Normandie.
Pour que cette usurpation ne fût pas trop
révoltanteHenri la colora du prétexte du bien
public il remit en vigueur les lois d'Edouard-
le-Confesseurqui étaient très favorables aux
seigneurs et aux vassaux. Ces lois, qui servirent
de modèle, lorsque depuis on arracha la
grande charte Jean-sans-Terre, méritent
d'être connues.
14..6, le 2, les femmes sont appelées suc
céder la couronne d'AngleterreHenri IV,
roi d'Angleterreavait convoquéau mois de
mars lAofi, un parlement où Ton avait fait
un acte pour exclure les femmes de ta succes
sion la couronne mais cette exclusion fut
révoquée ta même annéepar un acte du 2
décembreligné du roide tous les seigneurs
de l'orateur des communesau nom de toute la
chambie. C'est depuis ce temps que les fem
mes en Anglelei reont commencé d'avoir un
véritable droit la couronne. 1662entrée
de Louis XIV Dunkerque.
H E li G I Q D E.
YPRES2 décembre.
Une nomination encore peu connueétait ccMede
M. Danheelcuré de la paroisse de S'-Picrre la
dignité de doyen de cetle ville. Celte distinction
si méritée devait réjouir tout le monde excepté
l« respectable prêtre qui en était l'objet. Aussi ne
nianqua-t-il point de mettre en avant ses infir
mités et lon grand âge pour se soustraire aux
donneurs qui l'attendaient. C'est hier seu
lement que, bien regret sans doute, Mgr.
l'évéque lui a tu cordé sa démission. En acceptant
ses nouvelles fonctions, ectie âme bienfaisante
eut étendu nu district entier cette charité rare
qui la distingue si éminemment, qui gagne tous les
coeurs la religion par la vertu dé son ministre,
et que ses paroissiens apprécient si bien qu'il est
croire que les souvenirs ne s'en effaceront jamais.
Mais l'humilité portée un degré sublime,
établit d'autres comptes: elle ne voit des vertus
que les distances la perfection, des charges que
les difficultés; et toujours méfiante d'elle-même
elle ne s'élève qu'en cédant au devoir de l'obéis
sance. Qu'on s'imagine que c'est sur ce respectable
vieillard que les méprisables Frères Ignorantins
du couvent d'Annoy-Cornelis yomissaient passé
huitaine les horreurs habituées de leurs brutales
diffamations.
Nous avons annoncé le 27, d'après la Ga
zelle van Gend qu'il était question d'ouvrir
un canal de communication entre la Lys et
l'Escaut, le besoin d'un pareil caoal a été
reconnu depuis bien longtemps. Voici les
renseigoemens que fournit ce sujet l'inté
ressant ouvrage de M. de Rive, sur les canaux
et rivières de la Belgique etdu Nord de la
France, et le jugement jpie l'auteur porte
sur céttc commuuication
Depuis long-temps on s'est occupé de la
jonction de l'Escaut la Lys. Dès 1667un
habitant d'Ypres, Jacques Douche, proposa
.de conduire les eaux de la Lys l'Yperlée au
moyeu d'uu canal souterrain de plus de
1 8,ooom «le longueur (4 lieues); mais ce
projet, qui eût occasionné une dépense
énorme, resta sans exécution.
En 1679, l'intendant français du Hainaut
présenta un mémoire Louis XIV, où le
projet de jonction de l'Escaut la Lys, et de
celle tiviere l'Yperlée, était développé
avec beaucoup de lucidité; mais on considéra
sou exécuiiou comme trop difficileet les
travaux préparatoires n'eurent aucun résultat.
Dans un maunscril de l'abbé Mann qui
date «Je 1781, la jonction de l'Escaut la
Lys est discutée sous le double rapport du
commerce et de l'écoulement des eaux des
vallées de la Lys et de l Yspr.
En 1806, M. l'ingénieur Panaychargé
d'étudier ce projet de jonction, pioposa de
creuser un canal dont l'origine serait dans la
Lys Commines, qui longerait Bailieul et se
terminerait Ypres, où il communiquerait
avec le caoal de Boesinghe. La longueur to
tale du tracé était de 17,571 métrés, dont
2000 en canal souterrain; la dépense était
évaluée 3 millions. Les difficultés que pré
sentait l'ouveiture de la tranchée dans un sol
léger, de nature argileuse, firent refconcer
momentanément ce projet, que le gouver
nement français ne pourrait plus faire exécu
ter aujourd'hui sans le concours de celui dô
la Belgique.
La chamhre de commerce d'Ypres, con
vaincue de tout l'avaolage qui résulterait
pour cetle ville d'une communication directe
de l'Yperlée la Lys et de la Lys l'Escaut;
présenta requête au roi des Pays-Bas, le a3
rpars rSad, l'effet de faire procéder la
levée des plans relatifs cetle communication.
Le gouvernement fit exécuter ces tiavaux
par plusieurs ingénieurs; et, dans un mé
moire adressé au Roi le 7 octobre r834, la
même chambre de commerce donne le tracé
du canal et de son devis estimatif.
La longueur totale du canal de jonction
de l'Escaut l'Yperlée serait de 35 q44
1res (8 lieues 374 28 écluses rachèteraient
la pente, r4 ponts rétabliraient les communi
cations. 6 machines feu élèveraient les eaux
dans les biefs de partage. La depeuse totale
d'établissement est évalué 9,145,383 francs
i3 centimes. El celle annuelle d'entretien,
120,21 1 fr. 36 c.
On ne peut se dissimuler que, dans un
pays aussi sillonné de canaux qu'est la Bel
gique, l'ouverture d'un canal parallèle, abou
tissant par l'Yser au même point (Nieuport)
qu'un autre canal déjà existant et d'une na
vigation facile, aura toujours contre son exé
cution les droits de péage dont sa circulation
doit nécessairement être frappéetandis que
sur une ligne de navigation rivale aucun droit
n'est peiçu.
Il est désirer, au reste, que le canal de
jonction de l'Escaut l'Yperlée s'effectue: il
abrégerait la longue et dangereuse Davigaiiou
par la Lys, où des travaux d'amélioratiou
indispensables sont réclamés depuis long
temps, contribuerait vivifier le commerce
et l'industrie de la contrée qu'il doit parcou
rir, et lierait enfin entr'eux l'Escaut et la Lys,
qu'à l'inspection de la carte on est éto Dé de
voir isoles, malgré que leur distance, sur
quelque point qu'on les obseive, n'excède
pas i5 mille mètres. Jde la Belgique.
Bruxelles 5o novembre.
Dans le but de subvenir d'une manière
convenable aux dépenses que nécessitera
