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JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENT
SAMEDI, 26 DECEMBRE i835.
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Nos 1893 ET 1
L'abonnement ce Joukkal est, pour les
villes et arrondissem. de Courtrai et d'Ypres,
dejr. 5 par trimestre et de fr. 6 pour toute
là Belgiquefranc de port par la poste.
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Romain, 17 et. par ligneet
toutes celles en-dessous de 6
lignesse paient franc.
OUVERTURE DES'PORTES
Dl LA VILL1.
Du V au 3i décembre, 6 172 h.
FERMETURE DÈS PORÏEÏ
DE LA TILLÎ.
Dis ir au 3i décembre5 heur.
éniltibeû.
L'an 1765, le 20 décembremort du grand
Dauphinpère de Louis XVI.
1641 le 21 mort de Sully.
1522, le 2a, les Turcs enlèvent l'île de Rhodes
aux chevaliers de Saint-Jcan-de-Jérusalem
appelés aujourd'hui les chevaliers de Malte.
1588 le 25, Henri III fait assassiner le duc
de Guise, aux États de Blois.
1156, le 24mort de Pierre de Cluni, sur
nommé le Vénérableun des plus célèbres
généraux de Tordre de Cluni. Il y donna un
asile au fameux Abailardqui trouva en lui
On ami et Un père. - On a de Pierre-te-Véné-
rable plusieurs ouvrages curieux et intéressons.
Moins éloquent que saint Bernard, mais d'un
caractère plue douxet d'un esprit plus juste
il défendit son Ordre contre les écrits de ce père
qui reprochait aux religieux de Cluni de violer
dans certains points la règle de saint Benoît
par exemple de porter des culottes. Saint
Bernard fût victorieusement réfuté par Pierre-
le—Vénérable. 'S~r~
ta6i, le a5, usurpation de MichelPaléologue.
L'empereur Théodore avait chargé, en mou
rant, Michel Paléologue, delà tutelle de son
fis L'an 1261, le jour de Noël, Michel fait
crever les yeux son pupilleet s'empare du
trône. Sa famille i' occupa cent quatre-vingt-
treize aru jusqu'à la prise de Constantinople
par Mahomet II.
i655, le 26, Cromwel est déclaré protecteur.
BELGIQUE.
Bruxelles a3 décembre.
S. M. le Roi vient d'envoyer 600 fr.
bureau de consultation gratis.
- Le premier bal de la cour aura lieu, dil-
od, le 3o; il y eu aura six, dont plusieurs
travestis, les invitations sont très nombreuses.
- Le Moniteur publie, es matin, ua ar
rêté qui a pour but de préserver leà condam
nés libérés des dangers de là récidivé. A
cette fin; lisseront placés dans les lieux qu'ils
auront désignés pour leur résidence, sous le
patrouuage des commissions administratives
des prisons pour peines et des collèges des
régens des maisons d'art et et de justreé, si
c'est une ville, ou de comités de patronage et
même de patrons, s'il s'agit d'une localité où
il n'y en a pas, ou d'un village quand il sera
utile. CiS institutions, après déduction des
frais de voyage du condamné, régleront sa
tuasse de lestrve de la mauiére la plus con
forme ses intérêts, où la lui remettra de
semaine en semaine jusqu'à ce qu'il ait été
mis même de se passer de leur tutelle.
Il sera présenté aux chambres un projet
sur la surveillance des condamnés, il mettra
la police même de leur interdite dans cer
tains cas, l'accès de telle ou telle localité
de connaître le lieù de leur résidence, et de
les suivre dans leurs déplacemeris.
- Les maîtres des pauvres de la paroisse de
Sta-Gudule célébreront le lendemain de là
Noël, 26 de ce mois, le jubilé de cinquante
ans de mariage de deux couples d'époux iu-
digebs de cfelle paroisse. M. le doyen de Sle-
Gudule chantera cette fin, dix heures du
malin, une grand'messe, laquelle assisteront
les (juatre épous jubilaires, et pendant laquelle
les susdits maîtres des pauvres feront Une
collecte au profit de ces indigens.
- Le 20 au soir, vers 8 heures, Un jeune
homme nommé Delaplace, né Lille, et de
meurant en cette ville depuis quinze jours,
l'hôtel de Mons, rue de l'Escalier, a cherché
mettre fia ses jours avec un fusil de chasse.
Fort heureusement, l'arme n'étant pas bien
dirigée, ne l'a pas tué, mais il a eu la mâ-
choire fracturée. Ce jeune homme, écrivain
public, a été transporté l'hôtel Saint-Jean.
On ignore la cause de Cet acte de désespoir.
Le 20 au malin on a trouvé la porte de
Flandre un individu gélé. Il avait du pain
SOUS le b rS.
- On écrit d'Anvers, le 21 décembee
La direction du chemin de fer s'entend en
ce moment avec le génie militaire de celle
place pour le passage par la poterne vis à-vis
dutVIeir-Sléeg. Il paraît certain que le génie
est d'accord sur ce point; ainsi on peut es
pérer de voir, dès le commencement de la
saison prochaine commencer les travaux
dans cet endroit. On comprend qu'il y aura
de grands changemens faire pour transfop
mer celte poterne en porte de vide et pour y
faire passer deux omnibus de front. La cons
truction des ponts exigera également de
grands travaux.
- On nous mande de Gand, le iù décembre:
Depuis qu'on counaît les résultats de la
discussiou, la chambre des représentans, de
la nouvelle loi sur le bétailon remarque que
des troupeaux très-nombreux de bceufs et
vaches arrivent dans les deux Flandres: au
jourd'hui encore nous en avons vu un de cenl
têtes enviion traverser notre ville. Tout Ce
bétail est tiré de Hollabde, et ce ne peut êtrfe
que par suite de spéculations pour évitëk
l'augmentation des droits auquel il sera trèl-
incessammeut soumis.
FRANCE.
PàrïS, a i ftécembre.
M. de Talleyrand est sorti aujourd'hui eB
voiture; il s'est fait promener au petit pas.
- Selob le Moniteur du Commerce
feuille qui passe pour ministérielle, la Francé
et l'Angleterre auraient adressé de conCeit
une note la Russie pour lui rappeler qu'aui
termes de traités de 181 4 e' i8«5;la Polo
gne doit former un étal indépendant de l'ehi-
pire russe; que la Pologue doit avoir une
constitution particulière et ses lois particu
lières leufin qu'elle doit conserver sa nationa
lité. Cette note aurait été communiquée
toutes les cours de l'Europe.
- Le National publie ce matin la lettre
suivaule
Arenenbergce n décembre i833.
Monsieur, plusieurs journaux ont ac-
ceuilli là nouvelle de mou départ pour lë
Portugal comme prétendant là maiu de là
reine doua Mar ia Quelque flatteuse que soit
pour moi la supposiliob d'une unioti avet
une jeûne reine belle et vertueuse, veuve
d'un cousin qui m'était cher, il est de mon
devoir de réfuter utl tel bruit, puisqu'aucurie
démarche qui me soit connue n'a pu y donner
lieu.
Je dois même ajouter quemalgré lè vif
intérêt qui s'atlaclieaux destinées d'un peuple
qui vieut d'acquérir ses libertés, je refuserais
l'honneur de partager le trône de Poftuga!,
si le hasard voulait que quelques personnes
jet assent les yeux sur moi.
et La belle conduite de mon père, qui ab
diqua,en 1810, parce-qu'rl ne pouvait allier
les intérêts de la France avec ceux de la Hol
lande, n'est pas sot tie de mon esprit. Mon
père m'a prouvé, par son grand exemple,
combien la patrie est préférable un trône
étranger. Je sens, en effet, qu'habitué dès
mou enfance chérir mon pays par-dessus
tout, je ne saurais rien préférer aux iulérêts
français.