cond enfant; là-dessus de recommencer de
nouveau des libations, quand survient un
troisième messager qui apportait la nouvelle
de la naissance d'un troisième enfant. Aussitôt
notre homme de quitter l'estaminet, dans la
crainte d'avoir payer de nouveaux pots de
bierre, ou de recevoir encore la nouvelle de
la naissance d'un quatrième enfant.
- On écrit de Gaod, 29 janvier:
Le conseil de régeuce a été réuni avant-
hier, pour entendre le rapport de la commis
sion du contentieux sur le jugement rendu
par le tribunal de 1" iuslaoce, en cause du
sieur Steven, ancien éditeur du Messager
de Gand, contre la ville. La commission a
conclu ce que la ville se soumit ce juge
ment, qui la condamne payer au sieur Ste
ven trois fois la valeur des objets pillés ou
dévastés chez lui en i83tainsi que les in
térêts échus depuis le jour de la demande; le
tout montant une somme d'environ 82,000
ftancs. Plusieurs membres ont combattu ces
conclusions, en se fondant principalement
Sur uu récent arrêt de la cour d'appel de Gand,
qui n'adjuge au sieur Romain de Crombeen,
Alost, que la simple valeur des objets dé
vastés. La discussion a été chaude. Enfin, la
proposition d'interjeter appel a été mise aux
voix et repoussée par le vote prépondérant
du bourgmestre. 11 y avait 1 1 voix contre 1 1.
On sait que, dans le cas de pat ité de suffrages
Celui du bourgmestre est décisif.
- Voici ce que la Gazette des Tribunaux
de Paris, dit de l'arrestion de l'élève eu
pharmacie, accusé du vol de 60,000 fr.
commis citez M. Schlitn.
Sur la plaiute de la victime, la police de
Paris est parvenue par d'activés recherches
découvrir la retraite de cet individu dans
un hôtel de la rue Saint-Honoré3a3. Il
avait encore en sa possession la totalité du
pioduit de sa soustraction etaux détails que
nous venons de donner tels qu'il les a racon
tés luimème, il a ajouté: Si vous étiez
venus deux heures plus lard, vous n'auriez
rien trouvé! car, ne pouvant plus résister
mes remords, j'allais tout renvoyer mon
patron par la voie de la poste, eu lui laissant
ignorer d'où lui venait cet envoi.
- Mme Françoise-Clauditte, princesse de
Stolberg, veuve de Al. Nicolas-Antoine comte
d'Arbetgh de Valengieu est décédee le 39,
en cette ville, l'âge de 79 ans. Elle avait été
daine-d'honneur de l'impératrice Joséphine.
Sa tille est l'épouse du maréchal du Lobau
commandant la garde nationale.
- Nous apprenons de très-bonne source
que le P. J erôme ex-trappisteassocié depuis
un mois l'abbé Helseu, vient de le quitter
dans le but de se recoueilier avec l'église.
- Le 14 de ce motsest décédé Vonêche,
canton de Beaurain, province de Namur,
Nicolas Willem, cultivateur, âgé de 88 ans,
présentant le rare phénomène de 68 ans de
mariage; il n'avait jamais été malade; sa
veuve, à-peu-près du même âge, s'occupe
encore des travaux de la campagne.
HOLLANDE.
Le journal VOnpartydige publie la né
crologie de Libii-Bdguano, qui vient de
mourir l'âge de 60 ans. Officier de Napo
léonil quitta le service la restauration et
commit des faux pour lesquels il a été flétri.
Ses opinions paraissent avoir changé plus
d'une fois. Sous Napoléon, il affectait le ré
publicanisme, et, sous Louis XVIII, le na-
poléouisme. Il débuta, dans sou exil en Bel
gique, par une Lettre d'un banni au roi de
Franceet fut mis la tète du National
journal auquel Onpartydige attribue en
grande partie l'eflervescence qui a produit la
révolution belge. Après la révolution belge,
le gouvernement hollaudais commençait
revenir de son engouement pour Libri-Bag-
narro, qui publia successivement la Haye:
La ville rebelle ou les Belges au tribu~
nal de l'Europe la Diplomatie du guet-
à-pens ou lord Ponsonby Bruxelles
les Crimes d'un honnête homme j l'Au
tocratie de la presseet Louis Philippe
ou la dictature. Mais on lui refusa formel
lement la direction du Journal de la Haye.
Libri ne parlait des Belges qu'avec une irti-
laiion remarquable Ou assure qu'il laisse des
Mémoires pour être publiés dix aus seulement
après sa mort.
FRANCE.
Paris, 5o janvier.
Tandis que l'Europe entière regarde l'or
dre de Saint-Jean de Jérusalem comme
anéanti, Rome le voit en quelque sorte renaître
de ses cendres. Le jour de Noël, l'église de
Saint François, appartenant aux chevaliers,
long-temps abandonnée et, depuis peu, ré
parée avec soin, a été réouverte au public.
On a vu assister la grand'messe, en cos
tume de cérémonie, Mle bailli Car lo Candida,
lieutenant du magistère, les chevaliers profès
et de justice; et plusieurs chevaliers nouvel
lement reçus. Le Ier janvier ces messieurs,
conduits par leur chef, soul partis de leur
église pour se rendre artprès du souverain
pontife, qui lésa reçus en audience, et leur a
donné l'assurance formelle de sa protection
pour l'ordre illustre dont ils font partie.
- Plus de Son enfans ont été invités au bal
d'enfaus qui sera donné demain aux Tuileries.
Un grand nombre d'élèves du collège de
lienti IV, camarades des princes, ont égale
ment reçu des invitations.
- Une ordonnance royale du 33 janvier
porte que les houilles qui, entre lialluin et
Baisieux, pourraient entrer par des voies na
vigables, ne seront admises au droit réduit
déterminé par l'ordonnance du 38 décembre
dernier qu'autant que ce droit aut ail été ac
quitté d'avance au bureau de Condé.
- Ou fait eu ce moment toutes les disposi
tions pour recevoir Fieschi et ses co-accusés
la prison du Luxembourg; la nourriture
qu'ils recevront sera l'objet d'une surveillance
toute particulière. Elle sera prépatéepar une
personne seule chargée de ce soin et renfer
mée dans des boîtes séparées, fermées de ser
rures de sûreté, dont le directeur de la prison
aura seul la double clef. Ces précautions pa
raissent motivées par une nouvelle tentative
faite récemment pour faire parvenir du poison
Morey, l'orange empoisounée n'ayant pas
réussi.
- On a reçu Paris le Moniteur algérien
du r3 janvier. Ce qu'il contient de plus re
marquable, est un arrêté du maréchal Clausel
qui divise la province d'Oran ea trois beylicks
et uu arrondissement, savoir: le beylick de
Tlemecen, celui de Mosatganem, celui de
chelif et l'arrondissement d'Oran. Cet arrêté
est en date de Mascara8 décembre t835.
- Ou mande de Sarragosse, r6 janvier:
Aussitôt qu'on eut connaissance dans notre
ville des événemens de Barcelone, on craignit
la répétition ries mêmes excès ici; mais les
autorités, pour tranquiliser les esprits inquiets,
formèrent uu conseil de guerre composé de
divers militaires. Ce conseil a condamné au
supplice du garrote étranglé par un collier
de fer le lieutenanl-colouel Corlès et le ca
pitaine de cavalerie Bios, tous deux carlistes;
ces deux officiers ont été immédiatement exé
cutés. Une sentence de mort a été également
portée contre MM Parcial, prêtre de Cata-
laynd, Euacommandant des volontaires
royalistes de Cat.ilayudBayle, lieutenant de
volontaires royalistes de la ville, et Fiancisco
Andres, jardiuier Saint Augustin; mais il
leur a été accordé cinq jours de répit pour
interjeter appel de la sentence.
- O11 écrit de Barcelone, le 19 janvier
Le rétablissement de la tranquillité n'est
pas aussi assuré qu'on l'espérait. Des biuils
alarmans continuent circuler en ville. Un
grand nombre de famillrs riches s'éloig. ent
continuellement. Toutes les nuits des placards
incendiaires sont affichés sur les murs du pa
lais de la capitainerie générale et de nombreu
ses arrestations ont lieu. Ou assoie que la
nuit dernière il a été trouvé dans la cour du
palais un bonnet muge contenant uu exem
plaire de la constitution de 1812, une b itte
était roulée dans le bonnet. On y lisait que,
puisque le général Mina a qui elle était
adressée) refusait d'écouler la voix du peuple
il subirait le son de Basso \liua est décide
rétablir l'ordre tout prix.
- Fieschi ne se dément pas II n'est nulle
ment triste dans sa prison: mais il est affairé
comme uo acteur qui va remplir un giand
rôle dont le succès doit assurer son avenir,
fieschi vient décrite M. le duc DncazeSi
grand-référendaire, pour lui demander des
billets qu'il destine a des dames Dans sa lettre
il a soin de flatter M. Dec-rzes Comme, il Halle
tout le monde. [Messagerj