LA SUS-G O E D ER EN. - L'Académie française a procédé hier Ja réception de M. Scribe. Une assemblée biillanie a entendu avec des témoignages non équivoques de satisfaction, le discours du récipiendaire, qui avait pour objet l'Eloge de la chanson. Ce morceau gracieusement et spirituellement écrit, reniaiquable par ses luîmes elegantes et semé de traits agréables a uiéiité plusieurs reprises les applaudisse- nreus d'un auditoire choisi. M. Villemaiu a répondu M. Scribe. Son discours harmo nieux, plein de phrases admirablement con- sti unes et d'expressious de bon goût a montré qu'elle influence exerce sur uue assemblée une elocution pure et abondante. M. Ville- main a recueilli comme M. Scribe les applnu- ilissi meus de toute l'assemblée séduite bien moins pat les fonds que par les formes de ces deux beaux morceaux de style. - Les dernières lettres de Bayonne sont du a5, er celles de Barcelone du 22 Elles ne nous apprennent iicn de nouveau. Mina n'a pas encore pus le fort de l'Hort, les carlistes n'out pas eucoie pus celui de Guetara. Les 73 corps de métiers de Barcelone ont fait des adresses la reine et au capitaine- general Mina, exprimant leur horreur pour les scènes sanglantes et anai chiques des 4 et 5 de ce mois, et offrant leur concours dévoué pour eu piévenir le retour. Mina leur a ré pondu par des remeicîmens énergiques, d'une coopération sur laquelle, dit-il, j'ai d'autant plus droit de compter que, lidèle mes prin cipe, je suivrai constamment le droit chemin des refoimes. Procès Fieschi. - Première audience 3o janvier.) Avant l'ouverture de l'audience M. le prince de Talleyiand est introduit et prend place droite du bureau du président. Les pièces de conviction parmi lesquelles la machine infernale lient une place impor tante, sont disposées en avant du bureau, du côté du ministère public. La machine est en tièrement remontee, des cordes, une scie et dilfereus outils sont déposés sur uue lablu de vant les gr< iliers. Le cation qui n'a point servi est également sur celte table. On ne voit point de femmes au nombre des sptclaleuis. Mais ou eu compte un ceilain nombre daus les deux lnbunes elevées au- dessus de la jilace réservée aux accuses. Ces lnbunes sont celles reservees aux témoins; les témoins charge sont au nombre de 101, dont 7(ihommes et a5 femmes. Plusieurs militaires de dilfereus grades sont au nombre des té- moius. 8 (émoins sont en ouiie assigné la requête de Bescher; 62 autres témoins dé diai ge oui été appelés par les autres accusés. Mts Pat quin, Cliaix-d'Est- Ange et Patorni, ce dernier compati iule de Fieschi, sont au barreau comme défenseurs de cet accusé. M« Dupont si piesenl comme défenseur de Mo rey et de iiuueuu; M" Marie et Philippe Dupin pour Pépin; er Me Paul Favre, neveu de M. Odillon-Barrot, pour Bescher. On introduit les accusés midi et demi. Ils prennent place droite en face du bureau dans l'ordre suivant. Fieschi. II est vêtu en noir avec une cra vate noire mise négligemment. Il a le frout dé couvert, et la parue supérieuredu front la gauche une cicatiice. Ses cheveux sont rasés de ce côté. 11 a de la baibe sous le menton, mais en rapprochaul des oreilles ses favoris sont rares et ne rejoignent pas les cheveux. Sa taille est au-dessus de la médiocre ses yeux enfoncés, ses sourcils peu prononcés. La figure manque tout-à-fait de l'expression ordinaire des vis3ges italiens. Il par ait très- gai, et commeeuchanlé du rôle qu'il va jouer. Morey. C'est un vieilllard large épaules, mais inaigre en ce moment, et dont la figuie expressive et asseï belle, est alongée par la souffrance. Il est vêtu d'une redingote trop large pour lui, el ses cheveux gris sont eu partie cachés par un bonnet de soie noire. Pépin. Sa taille est élevée, habit noir, gilet fleurs, cravalte blanche. Figure longue el ellilée, nez long et pointu, cheveux plats et noirs, favoris id.teint olivâtre. Poireau. Figure jeune et agréable, che veux noirs, petits favorisa moustache: sa te nue est assez soignée. Bescher. Petit; fiout large et élevé; fi gure courte et pointue, tenue d'ouvrier aisé eu dimanche. JNeut gardes municipaux sont préposés la garde des accusés. Daus la tiibuue leur droite sont les gardes nationaux de service, en simples spectateurs, et de l'autre côté di s officiers d'état-major au nombre des-quels M. le colonel Parquiufiere de l'un des défeu- stui s de Fieschi. Mle président Pasquier demande aux accusés leuis noms et pieuoms. Fieschi (Joseph), mécauicien42 ans, né Muiato, (Corse)demeurant Paris, bou levard du Temple. Morey reste assis II s'ap pelle Cletc Morey, âgé de 61 ans, bourre- lier Paris, rue Saint-Victor. La voix du prévenu presque eieinie,el on l'entend a peine. Pépin (Théodore 3b ans, épicier a Paiis, faubourg Saint-AntoineBoiieau (Victor;, 25 ans, ferblantier, né La Flèche, demeu rant a Pans, rue Quiucauipoix. Bescher (Tellj, ouviier relieui demeuiaul Parts, barrière du Trôue, âgé de 4' ans. M. le sécrétaire Guuchy procède ensuite la lecture de l'acte d'accusation des réqui sitoires du piocureur-geneiai el de l'acie de mise eu accusation. Celle leciuie est un in stant iirtenompue par un accident suivent! dans la tribune des témoins. Un individu saisi d'une attaque d'apoplexie est emporté hors la salle. Pendant la lecture de l'acte d'accusation, M. Odillou Banot, eu costume d'avocat, vient s'asseoir sur ud des bancs voisins de ceux qu'occupera les défenseurs. De temps eu temps Fieschi prend des notes l'aide d'un porte-crayon doré des plus élégans. M* Cremieux vient bientôt après. Vers une heure et demie, M. de Broglie paraît dans la itibuoe mise la disposition des miuistres depuis le commencement du procès d'avril. Vers deux heures le général Coletti, am bassadeur Grec, en costume national, est introduit dans une des tribunes. (La séance commue au départ du courrier.) a n m o n c e s. SCHOONEN KOOPDAG VAN BOOWEA. Dyssendag qn february i856, ten twalf" ueren précis, zal'er voortgegaén zyn toL de verkoopinghe van i4g koopen booincn van alderbande soorten al bekwaem voor den bauw enz. staende op de kofstyde landen gebruykt by sieur Phihppus V'andanime tôt Ûcogstade, by de Pialze en langst den steenweg leydende van Veurne na Y peren. 24-t. Elk zegt het voorts. VERKOOPING VAN I!A EtIIOUT, VLA A TSOE.A' EA EN BOOM E A. Het besteur der borgerlyke Godshuizen der stad Ypre, maekt kenbaer dat bet in zyne gewoone— lyke zitting plaets in het Belle-Godshuisop z.iterdag 20° february i856, ten een ure namid- dag, openbaerlyk zal verkoopen door het roinis- terie van den Notaris VANDEKMEERSCHver- icheide partien Boschtaillie Plantsoenen en cenigte Boomcn, staende op cenigte bosschen en lariden aen hem toebehoorende, gelegen te Woes- ten, lloosebeke, VonrmezceleZillebeke, Boe- singbe, S'-Jans, Ypre, Becelaere Langliemarck en Merckein by bel aenplukking billet hreeder aengeduid. 25-1. VERPAGTING VAN Het besteur van het burecl van weldadigheid der stad Ypre, maekt kenbaer dat het op macndag 2911 february i856,om tvvee uien namiddag, in zyne gewoone zitting plaets, in de Hondslract, ackter Sirile-Pietcrs kerk, biunen Ypre, open baerlyk zal verpacbten voor eenen termyn van negen naer een volgende jaer^n respecli velyk in te gaen den ;n octobre itijfj er. iBây de goederen, aen het zelve b.sieur loebtboorende gelegen te Ypre, Boesinglie, Brielen Langbemarck Pas- scliendaele, Ken loge, VV'ervirk en Sinl-Jans al lry bet aeujilakking biiiet aengebaeld. 26-1.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 3