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commerce avec M. de Verstolk. Quelques
jours après, il eut une audience du roi Guil
laume, et voulut jeter aussi quelques mots en
avant sur la Belgique, le Lirabourg et la
Hollande. Le roi fit comme son ministre.
Vous vous occupez beaucoup en France,
dit-il, de chemins de fer et d'industrie, et une
longue conversation s'engagea sur l'iedustrie
et les chemins de fer. Voilà tout ce que les
talens diplomatiques de M. le barou Mortier
ont pu obtenir du roi Guillaume. Jdu C.
- On disait samedi et aujourd'huidans les
bureaux et a la salle des conférences de la
chambre des députés que des grâces nom
breuses devaient être accordées raison du
prochain anniversaire de juillet. Deux des
anciens ministres de Charles X, M. de Chan-
telauze et iM. Guernon de Ranville, verraient
leur captivité de Ham commuée en un simple
bannissement. Gazette des tribunaux.)
- On lit dans le Journal de Paris
Hier matin, le sieur Blanqui, inculpé pour
l afiairedes poudres, soi tait accompagné d'un
gendai me, du cabinet de M. Zangiacouii, juge
d'instruction lorsque trois jeunes geus qui
paraissaient attendre depuis quelque temps
dans un corridor, enveloppent le gendarme
L'un d'eux lui demanda où était la Concier
gerie, pendant qu'un autre cherchait le ren
verser et le troisième le prenait la gorge.
Malgré les efforts de ces individus, le geu-
darme parvint retenir son piisonnier et
opérer l'arrestation d'un des agresseurs qui a
éié immédiatement couduil chez le juge d'in
struction. Tout paraît indiquer qu'il y avait
projet concerté entre ces trois individus et le
sieur Blariqui de faire évader ce dernier.
- Des congés illimités vont être délivré aux
militaires des classes de 1839 et i83o.
- Ou annonce qu'il vient d'arriver Tou
lon 310 ouvrieis allemands, qui vont passer
en Afi ique. On en attend dit-onun nombre
très-considérable. Ces hommes obtiennent
passage sur les paquebots du gouvernement,
et voyagent aux frais d'une conipagniedonl le
représentant Toulon est M. Auban.
- On écrit de Toulonle 1 o mai
On annonce que S M. Louis-Philippe doit
venir Toulon après la session deschambies,
et qu'à cette époque il y aura une quarantaine
de bàtimens de guerre, de tous rangs réunis
sur la rade On auraitdit-onajourné pour
celte époque le lancement du vaisseau de 100
canons, l'Hercule Celle forte escadre sorti-
rail ayant le roi bord, et rentrerait après
avoir fait quelques évolutions en vue de
Toulon.
Après le départ du roi, de Toulon, ces
bàtimens feront voile pour le Levant où ils se
joindront l'armée anglaise. Cette démons-
lion de forces si supérieures est destinée
prouver la Russie que nous sommes prêts,
les Anglais et nous a opposer rigoureusement
et avec toutes les chauces de succès ses pro
jets ambitieux. Du reste, ou assure que le
canon ne sera pas tiréet que nos vaisseaux
ne resteront dehors que très peu de temps.
- On lit dans le Morning- Chronicle:
Nous apprenons qu'une flotte de dix vais
seaux de ligne et de douze frégates a reçu
l'ordre d'apareiller pour ce rendre de Brest
dans la Méditerranée, où elle restera eu qualité
de flotte permanente. Ces vaisseaux de guerre,
combinés avec la flotte anglaise en station
dans la Méditerranée, formeront une force
navale plus formidable et plus nombreuse que
les puissances du Nord ou euuemies rie pour
raient en préparer une, et nous croyons que
la flotte anglaise sera portée uu nombre de
bàtimens égal celui de la flotte française.
Nous n'augurons cependant aucune collision
hostile dans la Méditerranée ou la mer Noire.
Au contraire, ou pourrait en induire le main
tien de la paix parce que le meilleur moyen
de se préserver d'une guerre, et d'y être pté-
paré, et nous sommes certains qu'une aggres-
sionqui pourrait être méditée par les cours
du Nord, ne Sera évitée que de celte manière.
- On lit dàus l'Indicateur de Bordeaux
du 10 mai
Le gouvernement anglais vient d'envoyer
aux commandans des forces navales britan
niques dans la Méditerranée, pour agir sur les
côtes de la Catalogue et de Valence, des
instructions semblable qu'il avait envoyées
au commodore llay, commandant les foi ces
navales de la même nation stationnées sur les
côtes de la Biscaye. Ainsi tous les navires
anglais qui croisent sur les côtes d'Espagne
seront la disposition du gouvernement
espagnol.
NOUVELLES D'ESPAGNE.
Ou écrit de Perpignan, 5 mai: Les carlistes,
au nombre de 7,000 hommes, dont 3oo che
vaux, sont teintés de nouveau dans la Cer-
dagne espagnole 1" du couraut. Ils sont
commandés par le maréchal-de-camp Torres,
le partisau Ros d'Eroles et Camas Cruas; ils
ont fait 23 lieues en un jour, malgré le
mauvais temps, les difficultés du terrain et six
pieds de neige; la plupart sont sans chaussure
et fort mal équipés. A la pointe du jour, ils
étaient arrivés dans la plaine de Gerdague,
devant Puycèrda. Tout le pays a été pillé et
dévasté par eux, ils ont saisis plus de 200
otages, pour la délivrance desquels ils ne de
mandait pas moins de 200,000 fr.
Une autre colonne car liste, commandée par
le chef de bande Bouigos, et forte de 2,5oo
hommes, est entiée Blados, près Gironne,
où elle aftappé les habitans d'une coutiibu-
lion de 60.000 fr- Cabaillero clief de bande,
ayant sous ses ordres 2,000 hommes, occupe
les environs de Vtch et Ola, de manière que
les trois colonnes réunies et formant environ
10,000 hommes, peuvent facilement braver
Miua, qui est toujours Létida avec son
quartier-général.
11 est arrivé ce soir de Valencedes mar
chands de mules qui ont eu toutes les peines
du monde parvenir jusqu'ici. Uoe grande
partie du royaume de Valence est en pleiue
insurrection. D'après les nouvelles de Barce
lone, les carlistes se répandent jusqu'à Gracia
et Serriadistaut d'un quart d'heure de Bar
celone.
- On a reçue un bulletin officiel de la vic
toire remportée par la légion anglo-espagnole
S'-Sébastien. Tous les ouvrages élevés de
vant celte place par les carlistes ont été
détruits Elle a coûté la perle de 60 70
officiers et de 6 700 soldats. Trois bàtimens
de l'escadre anglaise portant des troupes de la
légion ont pris part au combat.
- Le Journ. de Paris contient les nouvelles
suivantes d'Espagne. Après avoir enlevé les
retranchemens des carlistes, les troupes du
général Evans se sont arrêtées la venta
d'Ernani, où elles ont pris du repos. Des
nouvelles du 9 portent qu'à cette époque elles
occupaient les hautt urs depuis S'-Sebaslieu
jusqu'à la venta, et qu'elles s'y fortifiaient.
Ernani a été renforcé le 7 par trois bataillons
carlistes; Eguia eu dirige encore sept sur ce
point pour attaquer les Anglais. Il se confirme
que les chefs car listes Sagastibelza et Ibero
ont été tués dans la dernière affaire. Sagasti
belza est remplacé par Iturizt. Le 7 la station
anglaise devant Biibao a été rtnfoicée de 600
soldats de marine et de plusieurs officiers.
Bilb.10 a reçu un renfort de 1,000 hommes.
- Une correspondance de Rayonne porte,
la date du 7: a Le général carliste Sagasti
belza a été tué par uu projectile lancé par les
bàtimens anglais, au moment où il donnait
des ordres dans les retranchemens. Son corps
a été transporté Lieza, piemier village de
Navarre, son pays natal, une lieu de Toloza.
- Ou s'attend Irun une attaque des
auxiliaires anglais; on y fait des préparatifs
en conséquence. Toutes les maisons et les
murs sont crénelés; les rues seraient immédia-
tnent barricadées. Les approvisonnemens sont
considérables. Le chef carliste Garcia, après
avoir pris les ordres du prétendant, a fait
proposer au vice-roi de Navarre l'échange de
5 carlistes pris par les troupes du géuéral
contre cinq prisonniers anglais.
- Les dernières nouvelles de Madrid sont
du 7. Le ministère vient de se compléter par
la nomination de M. Chacon au ministère de
la marine.
- On mande de Bayonne, le ig mai
M. de Senilhes chef d'escadron au corps
royal d'état-major, nommé commissaire du
gouvernement fiançais au quartier-général
de l'armée espagnole du Nord est arrivé
Bayonne.
Le général Cordova paraît avoir attaqué
ou fait attaquer les insurgés des provinces
basques sur trois points la fois; Saint-
Sébastien, par le général Evans Llodio
entre Biibao et Orduua où il commandait,
et Estella, par un chef que l'on suppose être
le général Ttllo.