Le dépôt de la démission du ministère a en
effet eu lieudans la soircevers onze heures
le dernier voyage de MM. Mendizabal, Rodil
et Almodavar au Pardo n'ayant pas eu plus
de succès que les précédens.
Aujourd'hui, S. M. a donné son audience
publique dans la capitale; seloo l'usage ré
cemment établi: les ministres ont encore tenu
un conseil, et la chambre des procuradorès a
continué la discussion de la loi électorale et
tout cela s'est fait sans incidens remarquables,
bien qu'eh général on s'attendait du nouveau
d'après ce qui s'est passé hier.
On a remarqué le soin avec lequel M. de
Rayneval, ambassadeur de France, s'est isolé
des événemens récens, landisque M. de Vil-
liers, ambassadeur d'Angleterre, manifestait
hautement l'intérêt qu'il prenait la position
de M. Mendizabal; la réserve de l'ambassa
deur de Fiance tient sans doute l'opinion
fortement prononcée du nouveau président
du conseil en faveur de l'intervention.
La dette sans intérêt a été faite aujourd'hui
12 r/4, hier elle était 12 seulement; on
pouvait penser que la retraite de M. Mendi
zabal n'aurait pas eu pour première consé
quence un léger mouvement de hausse.
- On écrit de Bayonne rg mai
Les carlistes fortifient les positions d'Aria-
menda et les points essentiels de défense
l'entrée d'Heruaui. La population exaspérée
par l'incendie de plus de cent fermes, et par
les dévastations des Anglais, demande des
armes. Ou a remis aux paysans 600 fusils
disponibles. Les hommes nouvellement arri
vés ont rejoint la troupe carliste, qui occupe
la position du couvent incendié de Saint-
François.
Le 17 on a entendu un feu terrible sur la
ligne de Valcarlos. Ou dit qu'une colonne
carliste a pénétré jusqu'à Garralda, Aezcoa,
et qu'elle a incendié le village l'exception
de l'église.
- A Madiid, des rassemblemens ont par
couru, le 16, les rues, en proférant des mé-
naces de mortauxquelles se mêlait des vivats
en l'honneur de Mendizabal. De violentes
démonstrations ont eu lieu contre les hôtels
occupés par MM.lsturiz, Quesada Galiauo.
Des charivaris ont été donnés, et même des
projectiles ont été lancés contre les vitres.
- On lit dans le Journal des Débats
Le nouveau ministère espagnol est compo
sé, mais déjà la composiiion du ministère
n'est plus la quesiion dominante. La grande
queslionsdu mymens c'est desavoir s'il pourra
se maintenir en piésmce d'une opposition
formidable dans la chambre élective car déjà
la lutte est engagée. En sorte que l'on se de
mande si la dissolution des cortès n'est pas
dès aujourd'hui devenue indispensable,
moins que M. Isluritz et ses collègues ne
soient prêts remettre leurs portefeuilles ac
ceptés de la veille entre les mains de leurs
prédécesseurs. Mais la dissolution des cortès
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serait une mesure d'autant plus grave, qu'on
n'est pas sans inquiétude Madrid sur l'esprit
de quelques grandes villes et particulière
ment sur les dispositions du général Mioa. La
situation, déjà si difficile avec le seul préteu-
daut combattre, avec le trésor remplir,
avec l'armée renforcer et surtout mieux
diriger, la situation pourrait donc bien se
compliquer encore d'un mouvement ou d'une
fermentation révolutionnaire comprimer
dans les provinces.
La correspondance de, Madrid, en date du
17, annonce que M. Isturitz n'est pas homme
réculer, que les protestations du parti Ca-
ballero, que les violences des procuradorès,
que les clameurs des tribunes publiques ap
pelées intervenir contre tout principe de
véritable liberté dans les débats du pouvoir
législatif, n'ont rien qui l'effraient.
ANGLETERRE.
Londres, 24 mai.
S. M. avait exprimé le désir que les
mêm<s complrmens que ceux adressés au
prince d'Orange, seraient adressés l'au
guste frere du roi de Naples, l'occasion de
son mariage, loisque l'ambassadeur de la cour
des Deux Siciles s'y est opposé en vertu des
instructions qu'il avait reçues. On dit aussi
que S. M. a déclaré qu'elle apprendrait avec
satisfaction que les difficultés qui s'opposent
la réception du prince la cour fusseul
écartées.
- Malgré le vote des cortès, la reine de
Portugal vient de nommer le prince Ferdinand
commandant en chrf de l'armée, par lettre du
3o avril, et le maréchal Saldanha premier
aide-de-camp du prince généralissime.
La nomiuatiou du prince paraît avoir fait
une grande sensation Lisbonne; car, le
lendemain de la publicatiou du décret, le
ministère a fait ou laissé imprimer dans le
Diario do governo un article ou l'on recon
naît que plusieurs blâment cette mesure bien
que la reine ail le droit de la prendre et qui
finit ainsi
Le ministère actuel loin de décliner la
responsabilité de celte nomination est con
vaincu qu'il est de son devoir de la soutenir;
il la recourrait légale et nécessaire dans toute
son exteusion, et il croit s honorer en prenant
sur lui la responsabilité de ses conséquences.
Cependant la vérité exige que l'on déclare
que cet acte n'est pas le sien
- La duchesse de Buckrngham est morte
Londres, elle était la fiile unique de Jacques
111, duc de Chandos, descendant de Marie,
reine de France, si coude fille de Heuri Vif.
La dernière duchesse était donc ta représen
tante de la plus ancienne branche anglaise de
la famille royale d'Angleterre, excepté celle
qui est sur le même trône. Elle laisse un fils,
le marquis de Chandos. (Standard.)
- Les deux jeunes princes de Saxe-Co-
bourg-Gotha séjournent en ce momeot pour
quelques jours au palais de la duchesse de
Kentl'un est âgé de 18 ans l'autre de 17.
- Les princes persans dont on avait an
noncé le prochain départ de Malte, sont
arrivés en Angleterre.
- Quoique les bans aient été empêchés, le
mariage du prince de Capoue avec miss Smith
a été célébré aujourd'hui l'église de Si-
Georges. C'est le quatrième, le premier
Rome, le second Madrid, le troisième
Gretna-Green.
ALLEMAGNE.
Francfort 20 mai.
On lit dans la partie officielle de la Gaz:
d'Etat de Prusse:
Ce matin 8 heures, S. A. R. la princesse
Marianne, épouse tiu prince Albert de ffrusse,
est accouchée d'une princessela joie de
S. M. et de toute la maison royale. Cet évé
nement a été annoncé aux habilans par une
salve d'artillerie.
- On écrit des frouiières d'Italie, le 10
mai
Ou apprend que le duc de Modène a refusé
la main d'une de ses filles don Miguel. Les
princesses de Modène ne soin pas seulement
belles et aimables, mais elles possèdent en
outre des richesses considérables et feraient,
sous ce rappoi tun excellent parti. Ce refus
doit donc avoir été d'autant plus touchant
pour don Miguel qu'il n'a emporté du Por
tugal que quelques diamans.
- Ou écrit de Boloschau, le 2 mai:
Le mois de mai nous amène des hôtes nom
breux. Un corps de troupes russes, fort de
3ooo hommes, qui faisait partie de la forte-
risse de Sillistrieest entré sur le territoire
de Moldavie pour retourner en Russie; il
passera le Pruth par un ponton qui sera jeté
sur cette rivière prés de Leowa pour aller
ainsi en Bessarabie. Le reste de la garnison
de Sillistrie suivra bientôt, et alors les envi
ions du Danube seront entièrement évacués
par les troupes russes. Jassy est 1 empli d'of
ficiers russes, qui quilteul 1rs principautés
regret. Le baron Ruckmann est aussi
Jassy. Gazette d'Augsbourg
- On lit dans le Moniteur ottomandu
28 avril
Aux termes d'une des clauses du traité
entre l'empire Ottoman et la Russie, une som
me fixe devait être payée par la Turquie
cette dei nière dans un certain espace de temps.
Celte dette ayant été acquitté, la satisfaction
des deux états, les liens d'amitié qui les unis
saient déjà vont se resseirer encore davan
tage, et la place de Sillistrie qui avait été
livrée l'occupation russe, comme caution
de l'intégrité du paiement, vient d'être resti
tuée par eux la Turquie, ainsi que la chose
avait été convenue.
- Uue découverte d'une portée immense
