15,000 fr. La dépense totale pour le monument de Gtétry s< ra de 33,010 fr. La ville vole 6,000 fr. qui servirout, avec ce que les sous criptions ont produite! produiront encore, faire les travaux que l'on pourra commencer cette année-ci. Il y a quelques jours se trouvait dans notre ville une des plus courageuses héroïnes de la Pologne, mademoiselle Tomaszewska qui, pendant trois ans, a été emprisonnée aux Carmes Varsovie, sous le nom de Dulska. Comme on u'a pas pu lui prouver son vérita ble nom, elle a été enfin mise en liberté, et a profité d'occasions et de hasards pour se ren dre l'étranger, mademoiselle Tomaszi vvska s'est arrêtée trois jours Liège, pour prendre du repos, et s'est rendue ensuite Bruxelles. - On lit dans le Moniteur La Piovidence a sauvé une seconde fois Louis- Philippe et la France; nous rrcevons de Lille la dépêche télégraphique suivante, arrivée Bruxelles le 26 4 heurts de l'après- midi Paris, le 26 juin 1 heure du matin. ce Le roi des Français vient de s'échapper un nouveau danger. Un individu a tire sur sa majesté qui n'a pas éié atteinte. L'assassin est airété. - Paris est indigné. - L'ordre régne partout. - \j Indépendant donne les détails suivans: Paris, 11 heures du soir, 25 juin. Aujourd'hui6 heures, le roi, la relire et tYlme la princesse Adélaïde sortaient en voilure de la cour des Tuileries, pour se rendre Meuilly. La reine et la princesse occupaient le fond de la voilure, le roi éiait sur 1 uevaut. Sous le guichet même du château, un jeune homme de 35ansenviron a dirigé contre le roi, presqu'au bout portant, et eu l'appuyant sur ja o' tière de la voiture, une canne fusil. Le coupa porté 4 pouces environ au-dessus «le la lêle du roi. La balle a élé retrouvée dans le parmeau de la voiture; une parlie de la bouire était atiachée aux cheveux de S. M. L'auteur de cet assassinat a été immédiate ment arrêté. Il a dit se nommer sîlibvt, commis-voyageur. 11 est natif du départe ment du Gard. Les interrogatoires qu'il a subis jusqu'ici n'ont procuré que ptu de ren- seignemens: il se borne dire qu'il n'a pas de complices, qu'il u'a aucun regret de ce qu'il a fait, qu'il fera tout ce qu'il pourra pour se détruire. Le conseil des ministres est assemblé. La justice informe. - D'après d'autres renseigne mens en daie du dimanche 26, les ducs d'Orléans et de Nemours, qui, comme l'a indiqué leur itiné raire publié par l'Observateur autrichien, doivent se trouver actuellement eu lialie, au raient été rappelés. Il parait que c'est au jourd'hui luudi 27, que la cour des pairs sera saisie de l'affaire du nouvel attentat eomrnissur la personne du roi des Français. - Hier soir, un jeune boucher est venu exprés d'Anvers trouver sa maîtresse dans une maison publique, rue du Contrôleur, et après quelques pourparlers, il est monté avec elle dans une chambre au premier, et a tenté de l'assassiueren lui portant deux coups de couteau dont un au sein, an même iustaul il s'est coupé le cou, et il est mort peu après, tous deux ont élé transportés l'hôpital Sl- Jean. - Ou écrit d'Anvers, le 36 juin: Nous avons un nouveau suicide signaler. Ce matin vers 10 heures et demie, ie capitaine Thompson du brick anglais stmèlia, s'est coupé la gorge avec un rasoir; la blessure est tellement protonde que le chirurgien Leva qui a été desuile appelé sur les lieux conserve peu d'espoir de le sauver. L'évéïiétneul a eu lieu bord du navire qui prenait sou lest pour partir mardi prochain pour Archaugel et deia reiourner a Uundée, son poil d'ar mement. Ce matin il s'était plaint de mélan colie un de ses amis qui I engagea des cendre terre et faire un tour de promenade pour se distraire Au moment de l'événement il était seul dans sa chambre et ce n'est qu'au bi uir de sa chute que l'on est accuui u; il est marié et pere de famille. On ne connaît pas le motif qui l'a porté a cet acte de désespoir. Il ne semble avoir aucun regret de l'avoir fait, puisqu'à 1 1 heures et demie, après qu'on eût pansé ia blessure, il pria instamment le doc teur de lui appliquer une saiguee afin qu'il meure plus vite. - On écrit de Gand, 26 juin: Ce matin, le corps du vénérable chanoine Triest a été transporté Loveudegbem, où un caveau a été construit pour le recevoir. Une dépuration du chapitre de Saint Bavon et quelques amis particuliers ont accompagné le couvoi. M. Triest a laissé ses biens patrimoniaux ses héritiers légaux il a placé ses institutions charitables et religieuses sous la régie de trois personnes, désignées dans sou testament. M. A. Voisin, professeur l'Atbéuée, et secrétaire perpétuel de la Société royale des Beaux-Arts de Gand, a publié, il y a quelque temps, une notice biographique, dont nous extrayons ce qui suit: Ti icst ^Pierre-Joseph), naquit Bruxelles, le 3t août 1760, de pareus respectables qui eurent quatorze erifatis, dout trois exisleul encore: celui qui est l'objet de celte notice et deux frères qui ont embrassé, comme lui, l'état ecclésiastique. Apres avoir terminé avec distinction sa philosophie l'ancienne univer sité de Louvain, il entraeu 1763 au sémi naire de Malines, reçut les ordres en 1766, et remplit les fonctions de "vicaire d'abord Asscbe, près de Bruxelles, ensuite Malines dans la paroisse de Notre Dame d'Answyk, Ce fut dans ce poste qu'il donna la première preuve de son généreux devoûment l'huma nité. Une espèce de typhus portait le ravage dans l'hôpital militaire. Déjà plusieurs méde cins et ecclésiastiques avaient succombé vic times de leur zèle. La crainte d'une mort près- que certaine ne l'empêcha pas de prodiguer ses frères mouraus les secours de l'humanité et les consolations de la religion; mais il tombe son tour atteint de la contagion. Ou déses pérait de sa vie, quand la Providencequi le destinait quelque chose de plus grand, le conserva la reconuaissance de ceux qu'il avait sauvés. Il fut nommé, en 1797, par concours, curé et chanoine lleuau. C'est là qu'à la faveur du calme qui renaissait, il reprit sa missiou évangélique, et institua, pour de pau vres orpheliues, une école qui existe encore. Transféré la cure de Loveudeghem, riche et beau village situé sur le canal de Bruges Gandquoiqu'il dépensât annuellement en œuvres de charité tout son modique revenu, il eût bientôt l'occasion de réaliser une pensée qui le poursuivait depuis long-temps. C'est là qu'au moyen d'une faible somme de 33oo fr. que lui fournil une main bienfaisante, il jeta, eu r8o3 les fondemens de l'admirable ordre hospitalier des Sœurs de la Charité de Jé sus et de Marie. Deux Français, qui ont laissé d'honarables souvenirs dans la Flandre, Mgr. l'evêque Fallut de Beautnont,el M. le préfet Faypoulr, voulurent, avec M. le comte Dellafaille, maire de Gand, être témoins nculains des heureux fruits de celte pieuse et philanthropique insti tution. Peu de jours après, ils invitèrent M. le curé Triest venir s'établir Gand, dans l'ancienne abbaye de Ter Haeglieu, qu'un décret de Napoléon céda en propriété la congrégation des sœurs de la Charité, et q ui fonneaciuellemcnt la maison-niere. Cette vaste abbaye, convenie en fabrique depuis la révo lution française, se trouvait alors dans le plus triste étal de délabrement- L'abbe Triest y place pour lui un lit qu'il s'était procuré dans une maison voisine. Mais, apprenant qu'il se trouvait dans ce quartier populeux une vieille femme ii fume dans la plus profonde misère, il la fait apporter l'instant dans son oouvel hospice, lui donne le seul lit dont il pût dis poser pour lui même, et, pendant dix nuits, une chaise suffit au repos de l'homme de bien! Depuis Cette époque il ne se passa pas d'année que l'abbé Triest n'ait fondé quelque nouvelle maison pour les infortunés de l un ou de l'autre sexe. Mgr. Fallol de Beaumont appréciant les vertus chrétiennes et le rate devoûment de cet apôtre de l'humanité l'ad mit, en 1807, son chapitre, et le nomma chanoine honoraire de S1 Bavon. Il devint chanoine titulaire lorsque Mgr Van de Velde, évêque actuel prit possession de son siège épiscopal. Ce fut en t8o6que l'abbé Triest fonda, pour prendre soiu des femmes indigentes la société connue sous le nom de Dames de la charité maternellequi est sous la vice-pie- sidence de Mrae la comtesse douarière d'Hane de Steenhnyseen 1806 il iostitua encore

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 2