3 Gand sous l'invocation de S'-Vincent de Paul, qu'il semble avoir pris pour modèle les Frères de la charitéde cet ordre dont le supérieur est le frère Aloysius, directeur de l'institut des sourds muets, homme fort instruit, d'une douceur et d'une patience toute évan- gélique. En 1816, après que la bataille de Waterloo eut paru avoir consolidé pour toujours la for mation du nouveau royaume des Pays-Bas l'abbé Tiiest se rendit Rome, pour soumet tre l'approbation du Saint-Siège la consti tution de la règle admirable qu'il avait pres crite ses bonnes sœurs. Il fui accueilli avec beaucoup de bienveillance par le souverain pontife et vit ses espérances couronnées des plus honorables succès De retour dans sa patrie, les services multipliés qu'il ne cessa de rendre aux infortunés devaient nécessairement attirer l'attention du gouvernement aussi reçut-il, en 1818, la décoration de chevalier de l'ordre du lion belgique. Regardé juste titre dans sa ville adop- live, comme la Providence des pauvres, l'abbé Triest fait partie de toutes les institutions philanthropiques de Gand il est membre de l'administration des ptisons, de cellesdu roonl- de-piété, de l'atelier de charité, des hospices. Ce fut en cette dernière qualité qu'on le vit plusieurs fois, travesti, parcourir les cam pagnes pour s'assurer par lui-même si les enfans trouvés placés chez les paysans étaient bien soignés. Il existe dans l'ancienne capitale de la Flan dre un iustitut érigé en 1817, par le magis trat pour l'extirpation de la mendicité Y Atelier de bienfaisance. Pendant la saison rigoureuse de t83o r83i, la suite des premiers évéuemens de la révolution de r83o et de la fermeture de plusieurs, fabriques, cet établissement avait été forcé de recevoir 1800 individus: c'était beaucoup plus que ne lui permettaient les fonds qui lui étaient alloués. Le chanoine Triest vint son secours, et entretintses fraispendant toute la durée de l'hiver, cent indigens par jour. Les bornes de celle notice ne nous permet tent pas d'entrer dans plus de détails statisti ques sur chacun des établissemeus dus l'in fatigable et ingénieuse philunthropiede l'abbé Ttiest. Si nous faisons au moins le dénombrement et la classification de ces diverses institutions nous trouvons que les Sœurs de la Charité desservent onze institutions d'incurables; deux d'alhéné.'Sdeux de sourdes-muettes, cinq écoles pauvres; cinq pensionnats de jeunes filles; deux hospices d'orphelines; un hospice pour les aveugles; cinq écoles d'externes payant; trois ateliers de travail; un hôpital. Les institutions desservies par les Frères sont au nombre de douze deux pour les allienés une pour les sourds-muets; six écolesde pau vres; une pour les orphelins; une école d'ex ternes payant; un hospice de vieillards. En totalité, quarante neuf institutions philan thropiques. La médaille d'or de la Société Monthyon et Franklin, de Paris, a été remise au cha noine Triest, en séance extraordinaire du conseil de régence delà ville de Gand, le 12 juin 1834- Les lignes suivantes sont extraites de la lettre adressée par le professeur A. Jarry de Mancy, fondateur-directeur de la Société Monthyon et Ftanklin, la munici palité de Gand Pour des bienfaits tels que ceux du vénérable abbé Triest, L'amour et les bénédictions des peuples ne reconnaissent plus les frontières. HOLLANDE. Un capitaine de navire arrivé Arendal rapporte que le dimanche 5 juin il avait ren contré l'escadre hollandaise d'évolutions la hauteur de Doggersbankoù elle croisaitet qu'au diie de l'equipage elle attendait encore d'autres vaisseaux de guerre qui se joindraient elle. FRANCE. Paris, a5 juin. Le 30 dans la soirée, M. le prince de Saxe- Cobourg et ses deux fils, M Le Hon, ministre de Belgique, M. le général Alava ambassa deur d'Espagne, M. le chargé d'affaires de Saxe-Gotha, M. le ministre du Brésil, M. le maréchal GlauselM. Marey, colonel d 'S Spahis d'Alger, M. le maréchal Géiaid, et plusieurs autres personnages O it eu l'houneur d'être reçus par le roi, la reiue, le roi et la reine des Belges. - La cour d'assises a condamné le aipar contumace, la peine de mort, un des accusés des 5 et 6 juiu, Jules Jou mua, pour attentai dont le but était de détruire ou de changer le gouvernement, soit d'exciter les citoyens ou habitans s'armer contre l'autorité royale. - Le 20 de ce mois uue trentaine de Polo nais ont été mandés la préfecture de police, où ils ont reçu l'ordre de quitter Paris dans le délai de cinq jours. La plupart de ces Polo nais, qui, du reste, n'appartienuenl a aucune société politique, utilisent leur temps au profit de leur instruction et de leur avenir: quel ques-uns mêmes ont trouvé des emplois qui leur permettront sous peu de renoncer aux subsides, de vivre de leur travail et d'alléger le trésor en faveur de ceux de leurs frères qui arrivent journellement d'Allemagne par Mar seille. Ils ont adressé leurs réclamations et ils esperent que M. le ministre de l'intéiieur, eu appréciant la justesse, prendra une décision favorable leurs demandes. Tout nous porte espérer aussi que leur attente ne sera pas trompée. Constitutionnel. - On lit dans le Journal de Paris Le capitaiue de la Lionne a donné, la date du 16 juin, des nouvelles de l'armée. Le général Bugeaud avait débouché heureu sement du camp de la Tafna la tête de ses troupes. 11 avait battu l'ennemi en plusieurs rencontres, et était parvenu Oran, où il venait chercher des moyens de transport. Il devait retourner au camp de Tafna, et de la Tafna se portent Tlemsen, pour y ravitailler la garnison. - Le Journal des Débats parle des mau vaises dispositions du bey de Tunis notre égard: tel n'est pas l'état des choses. Si une force navale française était diiigée vers ces parages, ce serait plutôt pour donner ce bey les moyens de résister aux ordres qui lui viendront de Constantiuoplepour appuyer le bey de Constanline que le divan protège. - Le duc de Saxe-Cobourgles princes s> s fils et leur suite, ont quitté le Paris 11 ois heures de l'après-midi, se rendant Bruxelles; ils ne reviendront pasieiavant le mois d'août. Le duc a reçu la grand'eroix de la légion- d'honneur des mains du roi Alessager. - On écrit de Foix15 juin Nous avons vu ariiver dans celte ville en viron 5o Polanais proscrits de Cracovie que l'on dit destiués a rester dans l'Arriége. ils seront répartis dans les principales villes du département. Le préfet a sur le champ pourvu leurs premiers besoins. - On lit dans le Journal de Paris Une lettre de Tunis,en darc du 9, annonce qu'une escadre turque, composée d une tren taine de bâtimens de transport et portant quelques milliers d hommes, se dirigeait sur Tripoli ou était déjà arrivé, le 3, un hârinwut de guerre de l'escadre du capitan-pacha. NOUVELLES D'ESPAGNE. Ou lit dans le Journal de Paris: Une dépêche de Bayonue annonce que les chefs car listes ont déclaré, le 16 juin, don Cat los, que les troupes, ne pouvant pas subsister, étaient décidées aller opérer en Aragon. Ou a cherché les apaiser, en distribuant les réserves de grains des Arnescoas; mais un nouveau conseil de guerre devait avoir lieu le 19 juin. - Uue lettre de Madrid, du 11 de ce mois adressée au Mémorial Bordelais donne da curieux détails sur une visite que la reina d'Espagne compterait faire sou armée du Nord: Il paraît, dit cette lettre, que la reine cédant aux conseils du général eu chef de l'armée, doit partir bientôt pour passer en revue aux environs de Vittoria et pour ré compenser par elle même les troupes qui combattent depuis près de trois aus. La jeune Isabelle II, ainsi que sa sœur, et l'infant dou François-de-Paule doivent êire du voya ge, pour lequel on doit déployer un luxe d'étiquette et de suite inusité depuis l'éta blissement de la dynastie bout bon nie nue en Castille.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 3