Atbalin, rl lui a demandé compte des chan- gemens introduits dans le service des postes. Je n'eutends pas, a t-il dit, que rien soit cltangé. Mais, sire, les circonstances font un devoirMon cher Atlialin, comme votre ami, je vous remercie de tout ce que vous avez cru devoir faire; mais, comme roi et votre général, je vous ordonne de rétablir les anciennes consignes. - On a dit les jours précédens qu'Allibeaul avait été quelque temps commis chez un sieur Batiza marchand de vin. Ce cab ir< lier demeure rue S»-Sauveur, N° 3t. Alibeaut y est resté depuis le 27 février jusqu'au 24 mai. La justice a pensé qu'elle pourrait dé couvrir dans certains lieux de celte maison quelques notes manuscrits établissant les an- técédans de l'assassin. - Un journal du 29 juin au soir annonce avoir recueilli sur Alibeaut les renseignemens tuivans: Aliibeaut ne veut pas d'ambages dans ses interrogatoires quand on lui fait des ques tions détournées, i! dit: Pas de mystères; allons droit au fait. Le 213 quand M le président l'a quitté quatre heuresAliibeaut lui a dit «J'espère que vous ne reviendrez pas de la journée, et que je ne vous vetrai pas avant le 3o midi. J'en ai assez pour aujourd'hui. J'ai besoin de me teposer. Alibeaut a constamment deux gardiens dans sa chambre. Il dit souvent: J'aurais la clé des champs que je revien drais toujours me constituer au moment du procès. Il a mangé beaucoup dans les premiers momens de sa captivité; mais sa voracité di minue beaucoup piésent. Aliibeaut a dit M. le président de la chambre des pairs: Je m'occupe déjà de vous depuis deux mois; car je présumais d'avance que je tomberais entre vos mains dans le cas où je ne pourrais me suicider aussitôt après l'évéuement. Ce projet de suicide n'était pas au reste bien arrêté dans mou espritmême quand j'en aurais eu le temps j'en subor donnais l'exécutions aux chances de l'événe ment. Dans un autre interrogatoire, revenu sur cette idéeAliibeaut a dit qu'il ne s'était muni d'un poignard que pour rester maître de se suicider, s'il le jugeait convenable. Il a alors établi un parralele nouveau entre Fieschi et lui, et a prétendu avoir montré plus de cou rage que son devancier: Fieschi, a-1-il ajouté, avait tout préoaté pour son évasion: moi, je suis resté ferme au poste que je m'é tais assigné. - Le prince de Capoue et son épouse, miss Pénélope Smith, sont ariivés le 19 Lausanne; ils ont logé au Faucon. Ils ve naient de Paris et retourneront en Italie. Le mariage du prioce de Capouefrère du roi de Naples, avec miss Pénélope Smith, paraît être reconnu par le gouvernement an glais. Le célèbre couple a exhibé un passeport du ministre des affaires étrangères d'Angle terre, daté de Londres, 3i mai i835, et contenant les qualifications S. A. R. la prin cesse de Capoue, son épouse. Plus de 5oo aimes prohibées telles que fusils-cannes, couteaux, pistolets, poignards, etc ont été déposées la préfecture de po lice. Le jour de l'attentat, il y avait une assez nombreuse réunion d'ouvriers dans la rue Saint-Marlio et notamment 1 Hôlel Jabac qui est liés-vaste et situé dans le voisinage Saint - Mer i. Plusieurs personnes ont pu re marquer que ces ouvriers s'entretenaient mystérieusement et au moment où le crime se commettait aux Tuileries, ces ouvriers disaient: allons voir s il y a un mouvement au boulevard de la porte S'-Martin? - Voici quelques détails que donne le Messager sur une tentative de suicided'Alli- beaul L'un de ses gardiens s'étarrt un instant absenté pour aller lui chercher du tabac mâcher, il a dit celui qui restait d'aller hâter le retour de sou camaïade. Pendant que le gardien s'éloignait, Aliibeaut a commencé a s'essayer par deux fois se lancer contre un mur pour s'y briser le crâoe, mais le gar- dieu ayant tourné les yeux, s'est précipité temps sur lui, et l'a retenu par son habit en lui disant: Ah! gaillard, vous voulez me jouer un tour qui aurait pu me perdre!» Alibeaut a commencé par se donner l'air d'avoir voulu faire une plaisapietie. Mais ensuite il a convenu de ses véritables inten tions, en assurant que ce n'était pas par dé faut de courage qu'il essayait abréger sa vie, mais par dégoût pour l'existence, et pour s'épargner huit jours de moins d'ennui. Il est fort contrarié de ce qu'on lui a placé sur la tête un bourrelet qui l'empêche de se la briser contre les murs, ce qui lui aurait été assez facile, avant cette précaution, cause du coup de sabre assez profond qui lui a endommagé le crâne et peut être le système cérébral, lorsqu'il était fourrier dans un ré giment de ligne. - Le nommé Frey ou Freysse est arrivé Paris, le 2g dix heures du soir; il a été im médiatement conduit la Conciergerie, où se trouve détenu un autre Freysse, frère du premieret compris dans les arrestations qui ont eu lieu ces jouis derniers Paris. Vofci en quels termes le Mémorial bordelais rend compte de l'arrestation de Freysse l'aîné: Hier, 26 juin, M le préfet a reçu une dé pêche particulière qui lui enjoignait de faite arrêter sur-le-champ un individu qu'on devait atteindre sur la route de Toulouse. Aussitôt M. Maximi, commissaire de police, est parti avecquelques cavaliersde la garde municipale et vêts huit heures il rentrait eu ville, rame nant l'individu signalé par la dépêche télé graphique. C'est un jeune homme de 35 ans environ, se disant commis-voyageur. Ou l'a aussitôt acheminé vers Paris. On lit daus le même journal Le 29 dans la soitée, 011 a arrêté au Moulin d'Aïs, un ulbury, dans lequel étaient deux malles surmontées d'une boîte chapeaux; ce tilbury était conduit par un individu se disant militaire et attaché au 44e» n'avait aucun papier. Cet individu est en ce moment détenu ainsi que ses malles dont on suspecte le con tenu. Peut être cet individu se ratlache-l il aux graves faits qui nous sont annoncés de Paris par les dépêches ci-dessus Nous, ajou terons ces détails que les prisons de Mont pellier renferment en ce moment un individu arrêté Rodez Aveyron comme vagabond et qui a obstinément refusé jusqu'ici de faire connaître sou nom. Une particularité qui a contribué jeter encore quelque chose de mystérieux sur son existence, c'est que, dénué de toutes ressoutees quaud il a été arrête il n'a eu que quelques mots écrire un iicounu pour qu'une somme d'argent assez considéra ble lui ail été presqu'aussilôt envoyée, on ne sait de quel lieu, ni par quelle'personne. La justice désespère de trouver le mot l'é nigme. Maintenant revenons Freysse Dès son arrivée la Conciergerie, M. le président du conseil, M. le président de la chambre des pairs et M. le ministre de l'intérieur se sont rendus auprès de lui. Freysse a témoigné un grand mécontententet de sou arrestation, et des soupçons qu'un Lisait planer sur lui; imaginant sans doute qu'Alhbeaut l'avait dé noncé, il l'a traité rie scélérat et de misérable au moment de la confrontation. Le secret gardé autour de la prison ne nous a pas permis d'en savoir d'avantage sur Cette première entrevue. - La rue, des Marais S1 Germain, où est l'hôtel qu'habitait Aiiibaut,est rempli d'a- geus de police déguisés qui survtillent les passans et notamment les personnes qui en trent l'hôtel. De temps en temps ces agens, qui sont tantôt en habittantôt eu blouse, et qui vont jusqu'à prendre un oigne de Barba rie, pour dissimuler autant que possible leur surveillance, entrent chez l'hôtelier et lui demandent s'il L'y a rien de nouveau, si per sonne n'est venu visiter Aliibeaut. Jusqu'à présent ces investigations n'ont pioduil aucun résultai. - On lit dans Y Impartial Tout f,iii présumer qu'Alhbeaut n'a pas de complices, et qu'il n'aura partager avec pei sonne la bideusecélëbi ite dont il est jaloux. L'insiiuction la plus active et lu plus minu tieuse n'a fait découvrir aucune trace de complot, elles arrestations opéiées, dont on a beaucoup exagété le nombre, ne paraissent pas se lier a l'attentat. - Ouassureque M. Freysse est unestimable commerçant qui, la véiité, aurait été Nar-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 2