aux préfets et aux autoiilés militaires des
déparleraens desut veiller les meuemsdu parti
carliste.
- Le Journal des Débats donne les détails
suivans sur l'exécution d'Alibaud: ilscoolien-
Dem quelques particularités que l'on n'a pu
faire connaître Lier
On assure que samedi soir Alibaud s'était
couché avec la certitude qu'il serait exécuté
dimanche matin; aussi s'était il jeté tout
habillé sur son lit. Vers cinq heures du matin,
ayant appris d'un gardien qu'aucune exécu
tion ne pouvait avoir lieu les jours fériés, il
a consenti se déshabiller. Il a passé toute la
journée chanter diverses chansons républi
caines.
M. l'abbé Crive!aumônier du Luxem
bourg, s'était présenté au condamné samedi
dernier vers quatre heures du soir. Apiès
l'avoir accueilli assez froidement, Alibaud
s'est dêteirainé se confesser. Il l'a rappelé
piès de lui par une letlie dans la journée de
dimanche. Le vénérable ecclésiastique n'a
quitte Alibaud que le soir Ilest ievenu trois
heures du matin. Alibaud était endormi. A sou
reveil, Alibaud lui a dit: Vous venez m'an
noncer nia mort. - C'est pour cinq heures,
a répondu M. l'abbé Grivel
Au moment de la futaie toilette, Alibaud
demanda fumer et boire: il craignait qu'on
n'tûl glissé dans son verre quelque diogue
narcotique pour lui ôter l'apparence du cou-
rage.
Le respectable piètre eut soin de le détrora-
peiAlibaud l'a embiassé plusieurs fois en lui
disant qu'il le priait, s'il passait dans le pays
de ses païens, de leur déclarer qu'il mourait
pour la libellé.
Ouia t il diten se tournant vers d'au-
Ires ptrsonnes, je meurs pour la république;
je répété que je n'avais point de complices}
je démens tout ce que le procureur général a
débité sur ma vie privée, nies habitudes et
nies moeurs; je suis aussi pur que Biutus
et Saud; comme eux j'ai voulu la libellé de
mon pays. Avant de descendre pour la toi
lette, il a fait ses adieux aux employés de la
prison et en a embrassé plusieurs.
Des trois heur es du matin l'échafaud était
dressé sur la place Saint Jacques. Cinquante
personnes, au plus, se trouvaient alors ras
semblées sur ce point avec les troupes qui
Occupaient biplace. A cinq heures, Alibaud
y a été amené par un peloton de gendar merie.
Son calme ne s'est point un moment démenti
pendant les préparatifs, et on ne lui a entendu
prononcer que ces paroles: Faut-il donc tant
de cérémonie pour conduire un homme
l'échafaud
An né au pied de l'échafaud il en a monté
les marches d'un pas feime. Ai. Sajou, huissier
de la cour des pairs, lui a lu, au bas de l'é
chafaudsou jugement, auquel il a piété
beaucoup d'attention, et lorsqu'on lui a ôte le
voile noir, il u du, eu élevant la voix et d'un
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ton assuré: Je meurs pour la liberté pour
le peuple et pour l'extinction de la mo
narchie! Fuis se tournant vers les gardes qui
entouraient l'échafaud il leur a dit: sîdieu
mes camarades
- Voici le texte du placet que M. Ledru,
qui se rendit dimanche Meuilly, fit présenter
au roi
Sire, Alibaud, décidé mourir, m'a légué
le soin de consoler son vieux père.
a Je viens pour remplir cette sainte mis
sion, vous supplier de jeter un regard de
clémence sur un condamné dobt l'inébranlable
résolution rendra plus éclatante encore la
giàce que V. M. laissera tomber de son trône.
Il était impossible, sire, de vaincre l'ob
stination d'un homme tiop dédaigneux de la
vie pour vouloir la prolonger d'un seul jour;
mais il m'a semble que s'il est du devoir de
tout ciioyen de pardonner son ennemi, il
est digne du premier citoyen de l'état de par
donner son assassin.
- Les détails donnés sur les réponses faites
M Ledru, quant la demande en giâce
qu'il avait fuite, ne sont pas coufîiniés pai les
journaux ministériels, qui se bornent dire
que cette démarche, laquelle Alibaud lui-
même s'était du reste refusé, n'a pas eu de
succès.
- La Gazette des Tribunaux assure que
l'abbé Gnvel s'est rendu aupies d'Alibaud
sur sa demande, et qu'Alibaud l'a reçu avec
une vive satisiaction. Le même journal ajoute:
Alibaud est devenu plus commutiicalif
son visage était serein, sa voix calme; et
plusieurs reprises, il a manifesté tout le bien
que Cet entretien lui avait fait. Vous dites
que mon crime est affreux, ajoutait il; ah!
peut êrre,.. mais depuis Uii moment, depuis
que je me suis confessé, je me sens moins
coupable.
Fuis, pendant toute la soirée, il a lu avec
beaucoup de recueillement un volume de
I Imitation de Jésus- Christ. Cette lecture
paraissait l'attacher profondément, et il ne
l'interrompait de temps en temps que pour
demander si l'exécution devait se faite le
lendemain, aux réponses évasives qu'on lui
faisait, il hochait tranquillement la tête et
continuait sa leciure.
- Hier l'extrait de l'ariêl de la cour des
pairs, portant condamnation de Lous Alibaud
au supplice des parricides a été placardé dans
les divers quartiers de la capitale.
- Le cm ps d'Alibaud, transporté au cimi-
tière du Mont Parnasse a éié déposé dans la
même fosse que celui de Fiesclli. Dès la veille,
M. Charles Ledit), au nom de la famille d'Ali-
biud qui compte dans sou sein un prêtre et
deux religit uses, avait adressé une demande
l'autor ite pour obtenir les restes du condamné.
Hier de nouvelles deiuaiches oin e'.e faites
Un journal assure ce matin que l'autorilé
s'est empiessée de déférer aux vœux de celte
malheureuse famille.
- Un journal dit qu'au moment de partît
pour l'échafaud, Alibaud demanda une plumé
et du papier pour écrire plusieuis personnes,
puis, se ravisant; Non, dit-il, je ne veux:
pas imiter Fieschi et ses autographes... je
n'écrirai qu'à mon père... quelques mots
d'adieux... Non, non, ajoute-1 il apiès un
moment de réflexion, ces dernières lignes
d'un condamnéil les conserverait toute
sa vie pour les lire souvent... ce serait un
souvenir qui le tuerait
ALLEMAGNE.
Francfort9 juillet.
Presque toutes les nouvelles reçues ici de
Londres sont d'accord sur le point que le
mariage de la princesse Victoire avec le prince
de S.ixe-Cobourg-Collia est décidé et qu'on
le fera connaître aussitôt que la piiucessé
aura atteint sa majorité.
Cette union païaît sous plusieurs rapports,
d'une haute importance. D'abord, il est re
marquable que la Belgique et le Portugal
venont resserrer ainsi les liens d'affinité déjà
exisiaus entre les familles royales de ces pays
et la famille royale d'Angleterre mais ce qui
paraît plus important, c'est le changement de
la position que la future dynastie régnautô
d'Angleterre aura vis-à-vis de la nationat-
tendu qu'elle sera d'une origine purement
allemande. C'est pour le Hanovre, enfin, que
le mariage susdit sera le plus important.
Le Hanovre, dont la position ue pouvait
pas toujours être purement allemandefcommû
lepiouve la déclaration faite la Diète ger
manique au sujet de l'association douanière),
le Hanovre reprendra sa posiiion naturelle
vis vis ses étals limiiroplies et les relations
politiques et comm-iciales de l'Allemagne
seront beaucoup simplifiées de cette maniéré.
Il n'y a pas de doute que tous les pays du
nord de l'Allemagne, qui n'ont pas encore
adhéré au système douanier allemand, ne
suivent leur marche naturelle dès que les
considérations qui les ont retenus jusqu'ici
auront cessé d'exister. (G. d'Aiigsb.)
- Ou lit dans la Gazette de iiàte:
Tout le monde se souviendra eucore du
procès du réfugié Gavioli, qui a été jugé eu
par la cour d'assises de l'Aveyron
cause de l'assassiual de deux autres réfugiés
que leurs compatriotes considéraient comme
dis espions L'ambassade fiançais Berne, se
fondant sur la complicité de Mazzini dans
celle affaire, doit avoir exigé son extradition
auprès du Vorort. Selon les retiseiguettiebs
fournis par celle ambassade M Alazziui serait
toujours accusé d'avoir signé avec AI. la Ce-
ciliii, comme principaux membies d'un tnbu-
nal secret, le jugement moil que Gavioli
n'auiaii fait que inettie aveuglement txécu-
tioti Au surplus .VI La Cecilia demeure tran
quillement a l'ouïs.
- Ou ecm de Vienue, 1" juillet:
Le roi Othou est attendu ici pour le gi
de ce mois.