ciens et jeunes gens de la ville chez lesquels ils avaient trouvé bon accueil. Rentrés le soir leur auberge, ils s'y couchèrent tranquille ment et dormaient d'un profond somme, lors que, vers quatre heures du matin, dix officiers de lanciers belges en uniforme, et armés chacun d'un pistolet, envahissent tout-à-coup la maison. Ils se font conduire la chambre occupée par les neuf déserteurs. Allons, ca marades, il faut partir, leur dit d'une voix élevée le chef de l'escorte. Les camarades se réveillent interdits, s'abillent la bâte*, on les introduit dans une grande voilure suspendue attelée de chevaux, qui les attendait la porte et la voiture reprend immédiatement au grand trot la route de Tournai. Ces faits nous paraissent assez graves pour donner lieu une demande d'explications offi cielle de notre gouvernement au cabinet belge. - Il circule Mons de fausses pièces d'un demi-franc, l'effigie de Charles X et au milesime de 1827; on les reconnaît facilement pendant le jour a leur teinte bleuâtre. - Le mouvement de l'état civil de Mons, du 1 1 au 24 juillet, constate qu'une femme de celte ville, nommée Catherine Neuremberg, y est décédée l'âge de 102 ans. - On se sert en Angleterre pour couvrir des bâtimens agricoles et particulièrement les loges destinées mettre les graines non-bat tues et les fourragesde toits en papier. Ou emploie de préférence du papier de laine, parce qu'il est plus fort et moius cher ou le trempe feuillle feuille dans un mélange bouillant de trois quarts de poix et un quart de bitume minéral fondus ensemble; on le fait sécher sur une corde tendue on renouvelle l'opératiou au bout d'un jour ou deux. Ou attache les feuilles ainsi préparées, couleur d'ardoise, sur des planches ou des lattes qui ont des enduits d'une ligne et demie d'épais seur, par le moyen d'un pinceau d'un liquide composé de deux tiers de goudron et un tiers de poix. Le tout est saupoudré avec du sa- blon, du sable fin, ou de la possière de forge, pour l'empêcher de gercer au soleil. Ce genre de couverture qui n'exige qu'uue charpente légère est tiès économique. FRANCE. Paris3o juillet. On lit dans la Vigie du 23 juillet: Le voyage du roi et de la famille royale au château d'Eu n'est point contremandé, niais seulement ajourné après les fêtes de juil let. Ce voyage doit en effet avoir lieu dans les premiers jours du mois d'août, et on nous assure que M. Robion maire de la ville d'Eu, eu a reçu la promesse de la bouche même de S. M. Ce qui parail cerlain, c'est que des ordres oui été donnés pour tout préparer au a châteauet que tout se dispose en effet pour la réception des illustres hôtes. - Un journal dit le 27 au malin qu'on parle beaucoup de la nomination de M. l'archeVeque de Paris au cardinalat. - Le 27une heure de l'après-midi, a eu lieu, l'Hôtel-de-Ville, la signature des contrats de mariage des jeunes gens dotés par le gouvernement l'occasion des fêles de juil let. - Nous avons parlé le 26 de faux billets qu'on avait fabriqués pour la cérémonie de l'inauguration, a l'aide du détournement de la greffe employée cet effet au ministère. Voici comment la superclietie a été décou verte avant le jour de la fête. Un Polonais ayant reçu une de ces fausses caries sans être comme beaucoup d'autres initié dans le complot, la montra a des per sonnes de la cour des comptes où il était em ployé, et comme il avait vu dans les journaux que les militaires seraient obligés de se pré senter en uniforme, il demanda si pour lui l'uuiforme national serait de rigueur. Les personnes auxquelles il s'adressait furent comme ou le pense bien, incapables de dou- ner une réponse satisfaisante; eu conséquence, le réfugié Polonais se rendit au ministère de l'intérieur, assuré qu'il était d'y recueillir les reuseignemens dont il avait besoin. Arrivé au ministère, i! commença par remercier de l'houneur qu'on lui avait fait en lui envoyant un billet qu'il u'aurait pas osé solliciter, puis vint la question relative l'uniforme. L'em ployé qui s'adressait le Polonais ouvrit de grands yeux chercha sur sa liste le nom du porteur de billet et ne l'y trouvant pas, il ex amina la carte avec attention et s'empressa d'eu conférer avec M. de Monlalivet. Le faux ayant été découvert, on demanda au Polonais s'il connaissait d'autres personnes qui eussent comme lui reçu des billets d'invitation, le Polonais en désigna plusieurs. De là sont venues des perquisitions qui ont amené les pénibles découvertes que l'on sait. - Un ordre de M. le ministre de l'intérieur, transmis M. le directeur des postes de Rouen, par le directeur des postes des Paris, lui en joint de ne remettre les correspondances par ticulières des journaux de celte ville qu'à l'heure même où la distribution générale commence pour toute la ville de Rouen. - On vient d'apprendre, par la voie télé graphique, que nos troupes viennent de rem porter en Afrique une brillante victoire. Abd- el-Kader, a été blessé, son cheval tué sous lui; on a fait uu grand nombre de prisonniers. Uue grande partie a été transportée en France, bord de la chimère et plus de 5oo têles d'Arabes, tués sur le champ de bataille, ont été coupées par nos alliés victoiieux. - Le service funèbre a été célébré dans toutes les églises le 28. Les ducs d'Orléans et de Nemouts ont assisté celui des Invalides, dont l'église était décorée connue l'année dernière. S. M. la reine des Français et les princesses ses filles ont assisté au service Sl-Roch. M. l'archevêque de Paris n'a pasofficié anx Invalides. Il assistait cependant au set vice et il y a donné l'absoute. - Une mort prématurée autant qu'inatten due vient d'enlever M. Gomis, auieur de la musique du Diable Sévilledu Revenant du Portefaix et de Rock-le- Barbu. 11 a expiré le 27 au matin 7 heures du matin, après moins d'un mois d'affaiblissement, d'une pluysie laryngée chronique. C'était aussi la maladie de ISicoloet de Boïldieu. M. Gomis n'était âgé que de quarante-quatre ans. Ses obsèques auront lieu le 28. - On assure que Mme Caroline Mural, veuve de l'ex-roi Joachim, a demandé et ob tenu du goweruemenl la permission de venir en France. Ou ajoute toutefois qu'elle ne pourrait user de cette permission qu'après le départ du roi de Naples; d'où il faudrait né cessairement inférer que ce prince ne tardera pas se rendre Paris. Quotidienne. - Le Journal de Paris donne les détails suivans sur la victoire remportée par nos troupes eu Afrique: Le 9, le général Bugeaud a remporté sur Abd-el-Kader, entre Tlemsen et la Tafna une victoire signalée. Après avoir réussi lui faire accepter le combat, il l'a serré d'assez près pour engager avec lui une action décisive. L'infanterie arabe a été eulieremeul détruite. Malgré l'ardeur des Douairs, qui, après avoir bravement combailudans nos rangs ont frappé plus de 5oo Arabes, le général Bugeaud a eu ia gloire de faire des piisonniers. Cela n'était pas encore arrivé en Afrique. On a constaté du côte des Arabes une perle de plus de 1000 hommes. La Chimère a sou bord 1 18 pri sonniers et 6 drapeaux. Abd-el Kader a perdu tous les fusils qu'on lui avait douués depuis quelques années; il a reçu deux bles sures et a eu un cheval tué sous lui. Cette action est une des pius importantes que nous ayons eues en Afrique. Abd-el Kader a des mandé traiter; mais le général Bugeaud, après avoir donné uu court repos son armée, s'est remis eu campagne, afin de le poursuivre et de ne pas lui laisser le temps de reprendre haleiue. - La Gazelle de Lacques publie le ju gement, et date du 9 juin rendu par le con seil de guerre en permanence Modénecoutie i3 accusés politiques; dans ce nombre sont compris François Verati, condamné a la po tence et la confiscation de ses biens, Joseph Vitali et Frédéric Viani, condamnés aux ga lères perpétuelles, Morselli, César Giudici, et Joseph G iuldini, condamné 10 ans de galères, le comte Horace Malaguzai, condamné a êlie détenu dans uue forteresse pour un temps indéterminé. Les autres ont été condamnés d«

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 2