tribunal,'par un jugement longuement motivé,
décidé que l'opération qui a eu lieu, devait
être considérée comme une loterie et a eu
vertu d'un article du code pénal, condamné le
sieur Lejeuneà 100 fr. d'amende sans confis
cation des objets mis en loterie.
- L'exposition de Bruxelles sera enrichie
de paysages précieux. Le célèbre paysagiste
A eislappers, d'Anvers, qui habite Rome de
puis 4 ans, nous envoie deux de ses dernières
et de ses plus belles productions. Le roi de
Naples, qui a visité incognito l'atelier de M.
Verstappers a sod passage Rome, lui en
avait oirerl en vain un prix considérable. Il
est a espérer que ces tableaux ne sortiront
plus de notre pays, fier si juste titre de ces
artistes.
FRANCE.
Paris9 août.
S. M. le roi de Naples accompagné de S.
A. R. le prince de Salerue, est arrivé le 5
1'.iris onze Inures du matin. Les équipages
du roi des Français élaieni allés attendreS M.
sicilienne au Raincy, où S. A. R. le duc
d'Orléans s'était également rendu la ren
contre de sou auguste cousin. S M.et L A. R.
oui ensuite pris le chemin de Neoilly en tra
versant le faubourg Saint-Martin, les bou
levards, la rue de la Faix, l'avenue des
Champs-F.lysées et celle de Neuilly; en sorte
que le roi de Naples qui n'est jamais venu
a Paris, aura vu dès le premier jour, la plus
magnifique portion de celte immense capitale.
- Le 7, les aides-de-carop du roi et des
princes ont eu l'honneur d'être reçus par le
loi de Naples. A une heure, le roi, la reine,
Mme Adélaïde, le roi de Naples, les princesses,
Marie et Clémentine sont partis pour Paris,
et arrivés une heure aux Tuileries. A deux
heures et demie, les officiers du Ier régiment
de ligne ont eu l'honneur d'être reçus par le
loi S. M. accompagnée de ses aides-de-camp
et le roi de Naples sont allés visiter le musée
du Louvre. La cour est repartie cinq heures
pour Neuilly.
- Le 6, eu se rendant de Neuilly Paris,
une heure de l'après midi, le roi, accom
pagné de la reine et du roi de Naples, a donné
l'ordre de faire passer les voilures sous l'arc-
de-triomphe, ce qui n'avait point encore eu
lieu. Après avoir traversé le monument, la
voilure qui portait les deux rois et la reine
s'fst anêtée. Alors, par les portières et en
présence de plus de deux cents personnes, la
famille royale et son hôte couronné uni pu
admirer les vastes proportions de Cet édifice.
Le roi des Français et le roi de Naples étaient
placés sur le devant de la voiture, de sorte
qu'ils pouvaient examioer les deux beaux
groupes de MM. Goriot et Rude et les bas-
icliefsde MM. Lemaire et Setirre. Les accla
mations de la foule ont vivement protesté
contre les alarmes dont on entoure le roi.
- Ou avait parlé d'un rapport de M Martin
(du Nord) sur le complot qui a fait contre
mander la revue du 2g juillet. Un journal
assure ce matin que ce rapport existe, et qu'il
a été remis M. Thiers. La même feuille
ajoute que le seul fait précis parvenu la
connaissance de la police est le projet concerté
entre deux ouvriers ciseleurs âgés, l'un de
17 ans, l'autre de 19, pour attenter la vie
du roi, et que leur renvoi devaut la cour
d'assises est peu près décidé.
- Le 6 un détachement de sergens de ville
s'est montré dans la petite commune de Saint-
Maur. Des perquisitions minutieuses ont été
faites, et des lettres importantes y auraient
été trouvées, assure-1-011, au domicile d'une
personne qui a de fiéquens rapports avec
l'un des principaux contumaces d'avril.
- On lit dans le Journal de Chalon-sur-
Saône du 3 août
Deux commis-voyageurs ont été arrêtés
dimanche soir Châlons, comme porteurs,
l'un de plusieurs cannes fusils, l'autre de
cannes épée et de poignards; ils ont été tra
duits devant M. le juge d'instruction, comme
prévenus d'avoir débité et vendu des aimes
prohibées. Leur affaire sera jwrîée vendredi
au tiibunal de police correctionnelle.
- On écrit de Cicrmoul (Meuse), en date
du 4 août:
Uu fait extrêmement touchant a signalé
le passage de S. M. le roi de Naples sur la
roule de Verdun Clermont-en-Argonne. A
quelques lieues de Verdun,et par une chaleur
étouffante, le roi aperçut un jeune soldat
étendu dans un fossé et la tête découverte
sous un soleil ardent; ce malheureux parais
sait frappé d'apoplexie. S. M. ayant témoigné
une vive émotiou cette vue, cria aux pos
tillons d'arrêter, et M. le général Gourgaud
s'approcha du soldat qu'il trouva sans con
naissance; alors les médecins du roi s'empres
sèrent de lui prodiguer leurs soins. C'était un
voltigeur du i4e régiment d'infanterie légère,
qui se rendait au camp de Compiègne; mais
l'excès de la chaleur et de la fatigue l'ayant
accablé, il était tombé sur la roule. Ses ca
marades, pressés de coulinuer leur étape,
s'étaieut contentés de recueillir son arme S.
M. voulait le faire placer dans sa calèche;
niais M. le général Gourgaud l'établit dans
une des voilures de suite, et le malade fut
transporté de cette manière jusqu'à Clermont
où son bataillon venait d'arriver et où il fut
rendu aux soins du commandant, non sans
avoir reçu des marques de la muuificence de
S. M. sicilienne.
- La Revue de l'Ouest, du 4 août, an
nonce que des troubles d'une nature grave
viennent d'éclater aux environs de Melle et
Chef-Boutonne, propos d une défense faite
par l'autorité de faire rouir le chanvre dans
la tivière de Boutonne. Les paysans soulevés
et armes sont au nombre dequalotze cents;
leur tête se trouve uu cabaretier, ancien sol
dat, qui les a fait retrancher dans un bois;
tous les villages environnons leur apportent
des vivres en abondance. Les insurgés n'ont
voulu encore engager aucuiie hostilité, ils ont
fait dire au général commandant la diviston
qu'ils se retireraient si l'on voulait leur ac
corder le privilège de faire rouir leur lin dans
la Boulonne, mais que si jeudi l'autoiiié
persistait dans le parti qu'elle avait ptis, il*
étaient décidés combattre. La troupe de
ligne de Parthanay et quatre cents hommes
en garnison Poitiers viennent d'atiiver
Chef- Boutonne.
- La nouvelle du débarquement de trou
pes turques près de T1 ipolipar Tahir pacha,
a déterminé le maréchal ClauseI renoncer
au court séjour qu'il de\ ait faire dans ses ter
res, avant de retourner en Aftique. Son in
tention est de faire l'expédition de Constantine
aussitôt ajuès son arrivée Alger. Le gouver
nement a envoyé l'ordiede piesser Toulon
et Port-Vendres le dépait des lioupes qui
vont renforcer l'armée d'A bique.
Le maréchal compte, dit-on, passer l'Atlas
avec une nombreuse arméevers le 25 sep
tembre, et avoir terminé l'expédition avant la
fin d'octobre. Dix mille cavalieisarabes doi
vent être incorporés dans l'armée française,
pour faire la campagne de Constantine.
- La Sentinelle des Pyrénées dit que les
généraux Latre et Manso, peut - être même
Éspartero, suivent Cordova dans sa disgrâce.
Ou avait même parlé de mettre en jugement
les deux premiers pour la mollesse avec la
quelle ils ont opéré contre Gomez
Rien de nouveau de Gomez et de Basilio
Garcia; les troupes de la reine continuent
ne pas rencontrer ces deux chefs carlistes.
Une conspiration militaire a été découverte
Logrono; le plan était de se porter sur
Saragosse pour y proclamer la constitution.
- Le Journal des Débats qui avait an
noncé que la constitution de 1812 avait été
proclamé a Saragosse, s'était trompé. La ville
était la date des dernières nouvelles parfai
tement tranquille. Le général Saarfield s'oc
cupe avec activité des travaux nécessaires
pour commencer ses premières opérations
militaires qu'il annonce vouloir pousser avec
vigueur.
- Les journaux de Madiid, en date du 1"
août, que nous avons sous les yeux, ne lais
sent malheureusement aucun doute sur la
gravité des événemens qui se sont passés
Malaga, dans la nuit du 26 au 27 du mois de
juillet. C'est la garde nationale de Malaga qui
paraît avoir donné le signal du mouvement,
par suite d'un complot dont la réalité est dé
montrée par la manière dont il a éclaté.
Le commandant militaire de Malaga, San-
Just, qui s'était distingué l'année derniere
par la défense de Puenle la Reyna, où il avait
tué de sa main le chef carliste Reina, avait
depuis quelque temps détendu de battre le
tambour après 1 sJngelus. Dans la soiree du
25, il rencontra sur la place uue compagnie