d'un gouvernement ombrageux, les perse'cu- tions exercées cootre le clergé, et la vente des biens d'émigrés encore alors sous la séquestre; c'est ainsi qu'il sauva une partie de la fortune de plusieurs grai des maisons du pays. Il exerça cet emploi jusqu'à sa suppression. Les réactions de 18 biumaire vinrent le rejeter dans une position secoudaire: il fut appelé au conseil de préfecture, et jusqu'en 1814 il continua, comme doyen de ce con seil, diriger la marche de l'administration départementale, pendant les fréquensintérim que les absences et les cbangemens des pré fets occasionnaient. Lorsdesévéuemensde 1814. après être resté quelque mois éloigné des affaires publiques, il fut chargé des fonctions de directeur des impositions indirectes, auxquelles furent suc cessivement réunies celles de directeur des contributions direclesel des douanes; il obtint quelques années après la croix de l'ordre du Lion-Belgique. En t83o M. De Puydt fut mis la tête de l'administration provinciale du Hainaut: son caractère est peint dans le peu de mots qu'il adressa alors au gouvernement provi soire en recevant sa nomination de gouver neur. Eu d'autre temps, dit-il, jaurais pu Lésiter accepter les fonctions qui me sont ofiertes mais aujourd'hui il y a du danger courir, et des services rendre, je m'y dé voue. Lors des pillages qui eurent lieu Mons - dans les premiers temps de celte révolution, il exposa ses jours en cherchant arrêter les effets désastreux de ces commotions popu laires. Il sut empêcher les réactions et conti nua d'utiliser les connaissances qu'il avait acquises des besoins moraux et matériels du pays. Il fut remplacé comme gouverneur le a3 Septembre ib34, et la décoration de l'ordre de Léopold lui fut alors accordée. Il cessa d'exister le a 1 août. Excellent père, excellent époux, il laisse de profonds regrets sa fa mille et ceux qa'il avait admis dans son intimité. Industriel FRANCE. Parii, 27 août. Démentie par la Quotidiennela nouvelle de la maladie du duc de Bordeaux est confir mée le 24 au matin par la France, qui nous apprend que le jeune prince a été saigné et que sa guérison semble s'être modelée sur le miracle de sa naissance. Il ne lui est resté de cette épreuve physique qu'une croissauce de plus d'un pouce. Voici ce que dit la Gazette du France Quelques journaux ont parlé de la maladie de notre Henri. Depuis plusieurs jours des lettres de Budvveis nous avaient rassurés sur l'indisposition qu'il a éprouvée. Une inflam mation qui s'était mauifestée le 20, avait en tièrement disparu le 28. Le ro août le prince était au château de Kitchberg entièrement rétabli. - On écrit de Toulon Nous avions appris par les journaux que les 11 sous-officiers du i5e léger et du 61e de ligne, accusés d'avoir dans un banquet porté un toast la mémoire d'Allibaud, avaient été cassés etétaient partis de Monlélimart pour l'Afrique. Ces 1 1 sous-officiers sont arrivés Toulon, escortés par une demi-brigade de gendarmerie et par un détachemenlde troupes du 4e de ligne: leur arrivée ici, on les a déposés au fort Lamalguc en attendant qu'ou puisse les embarquer pour l'Afrique. Celle escorte inusitée avait attiré un assez grand nombre de curieux sur le Champ-de- Mars, où le détachement a stationné peudant quelque temps. - M. le général Bugeaud est parti le 28 de Marseille pour Paris. - On écrit de Bordeauxle 20 août: Par suite d'un ordre du gouvernemen' ar rivé hier Bordeaux la marche des détache- mens français sur Pau vient d'être suspendue. Nous apprenons que les autorités Bayonne out reçu également, dans la journée d'hier, l'ordre de suspendre la marche des troupes destinées d'abord entrer en Espagne. On assure que Mina vient d'être appelé Madrid elqu'il fera partiedu nouveau cabinet. - Ou écrit de Madrid, le 16 août: L'Espagnol donne les détails de ce qui s'est passé Madrid les 1 314 ei i5. Le 1 3 après que le retard de l'arrivé du courrier de S1 Ildefonse eut donné lieu a beaucoup de faux bruits, on apprit enfin que la reine avait juré la constitution. Toutefois les renforts envoyés sur divers points et l'augmentation des patrouilles, inspirèrent des soupçons sur les intentions des ministres. Le 1le mécon tentement ne connut plus de bornes lorsque l'on vit le général Quesada parcourir les rues et poursuivre comme des rebelles les hommes qui proclamaient la constitution de 1812. Partoutet principalement la Puerta del Sol, se formèrent des groupes qui fraternisaient avec la garnison. Les gardes nationaux eu vinrent aux mains avec la troupe sur la petite place, de la Cebada. Il y eut quelques blessés de part et d'autre, ce qui augmenta l'exaspé ration. Le i5. la troupe refusa de tirer sur le peuple, malgré les ordres de Quesada, qui cependanl parcourait les rues au milieu des balles et des pierres dirigées contre lui. Vers le soir on afficha un avis contre la sédition et de nouvelles mesures militaires très-rigoureu ses furent adoptées. La proclamation de la consliluliou qui eut lieu le lendemain mit un terme l'exaspération de la multitude. - Ou lit dans une correspondance: Déjà toutes les personnes attachées au mi nistère Isturitz ou connues par la modération de leur opinions, ont été forcées pour échapper aux outrages ou aux coups des assassins, de quitter Madrid ou de s'y tenir soigneusement cachées. Plus de sécurité pour les citoyens: Quesada été massacré hier deux lieues de la capitale par des gardes nationaux qui ont tiré celte cruelle vengeance de son sévére ordre du jour; il a été lâchement fusillé par des meurtriers revêtus de l'uniforme de la milice urbaine. M. Isturitz et ses collègues auraient partagé le même sort si leurs amis ne leur avaient assuré des retraites impénétrables. Dans les rues les groupes les plus tnenaçans circulent librement; le désordre est partout; l'autorité seule ne paraît pas Cet état de cho ses trop violent ne peut durer. - Deux employés du télégraphe Tours ont été arrêtés le 2 1 août. On croit qu'il s'agit de jeux de bourse, et qu'ils sont impliqués dans l'affaire pour laquelle plusieurs arresta tions semblables odI eu lieu derniètemeut Bordeaux. - Nous tenons de personnes ordinairement bien informées, que la reine Christine, depuis les événemens de S'-Ildefonse, a fait part au gouvernement français de son intention irré vocable de quitter l'Espagne et de se retirer en France. Par suite de cette déclaration, la liste civile s'occupe, dit on, depuis trois jours, des préparatifs nécessaires pour recevoir la reine. Le lieu choisi pour lui servir de rési dence serait le château deMeudon, qui a déjà servi d'asile don Pedro. Messager. - Les dernières nouvelles de Madrid ont déterminé le général Alava, ambassadeur de Christine, résigner se^ fonctions. Son exem ple a étésurvi par les secréiaires de l'ambassade. Le général /Vlava fait ses préparatifs de départ. Il se rend a Tours. Ainsi dés présent Chris- line n'a plus de représentant Paris. Le cabi net des Tuileries ne paraît pas avoir combattu celte résolution de M. Alava. - Des ordres ont été transmis Toulon pour mettre promptement en mer plusieurs bâtimens de la marine royale destinés pro léger éventuellement, sur toute l'étendue des côtes d'Eqjagne, les Français qui s'y trou vent établis, et leur offrir même un refuge en cas d'urgence. Le cri de mort aux Français! ayant accompagné celui de vive la constitu tion dans toutes les villes. G. de Fr. - Ou écrit de Sarragosse, en date du 8 août: Le plus grand ordre et la plus grande tranquillité régnent dans la ville. Tout l'Ar- ragou a proclamé la constitution de 1812. A Pampelune, la constitution a été pro clamée au milieu de la joie qu'ont fuit éclater la troupe et la population. La cérémonie a eu lieu le 20 août. - On lit dans la France méridionale La constitution de 1812 a été proclamée Barcelone le 16, midi, ainsi que dans toute la Catalogne, par ordre du géttPial Mina. Le gouverneur militaire de Figuères dort Juan Manuel de Lados'exprime ainsi dans sou adresse aux liabitaus et la garnison S. Exc. le capitaine-généraldont les

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 2