(N° 1978.) SAMEDI, 17 SEPTEMBR Année.) JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. ê|>£éi I» E L 1 Q G E. L'abonnement ce Journal est, pour les villes et arrondissem. de Courtrai et d'Ypres, defr. 5 par trimestre et de fr. 6 pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit- Romain, 17 et. par ligne; et toutes celles en-dessous de 6 lignesse paient 1 franc. OUVERTURE DES PORTES DB LA VILLI. Du 16 au 5o septembre, 5 heur. FERMETURE DES PORTES DB LA VILLE. Du 16 au 5o septembre, 7 172 h méti^eâ I/an 1747, le i5 i5 septembre (1), Prise de Berg-op-Zoom pur Loewendhal. i58y, le 16, Mort de Baïus. MicheBains futaprès Luther et Calvin, un des plus célèbres hérétiques du ciz'ème siècle. Ses principales erreurs sont Que depuis la chute d'Adam ti les oeuvres des hommes faites sans la grâce, n sont des péchés et qu'en conséquencetoutes a les actions des infidèles sont des péchéset a les vertus des philosophes des vices; Que a tout crime est de telle nature, qu'il peut a souiller son auteur et toute sa postérité, comme ri le péché originel.» Cette doctrine, quoique peu consolante, trouva de nombreuse sectateurs, qui enchérirent même sur les erreurs de leur maître. Elle fut successivement condamnée par le pape Pie Vet le pape Grégoire XIII. Le plus remarquable des ouvrages de Bains, est son Traité sur le Péché originel, dans lequel il s'efforce de prouverque si, entre les hommes les uns ont des passions plus fortes que les autres, c'est qu'en naissant, ils ont participé davantage au péché originel. Les opinions de Michel Baius ne moururent point avec luielles furent en partie renouvelées par le célèbre Jansenius. On prétend qu'il savait par cœur tout Saint Augustin, dont les ouvrages forment onze vol. in folio. it)65, le 17, Mort de Philippe IV, roi de toute l'Espagne. Ce prince ne manquait ni de génie ni de talent; mais la mollesse honteuse dans laquelle il languit toute sa vie, rendit ces qualités inutiles. Il perdit le Portugal par sa négligence, le Roussillon par la faiblesse de ses armes, et la Catalogne par l'abus du despotisme. C'est après toutes ces pertes, que par dérision du nom da Grand, que lui avaient fait- prendre ses courtisanson lui donna pour devise un fossé avec ces mots: aPlus on lui Ole,plus il est grand.» Ypres, 17 septembre. Largue vlamande Concours d'Ostende. Plusieurs journaux, entre autres, l'Émanci pation, de Bruxelles, et le Pilote et la Feuille d'Annonces d'Ostende, ont fait mention dans le temps, de ce concours, ou grand-festival lit téraire qui eut lieu le 28 et le 29 août dernier. Les noms des divers lauréats sont connus: il dev ient inutile, de les publier de nouveau-, mais ce qui était utile, ce qui était vivement désiré c'était l'apparition, annoncée, du Recueil des pièces couronnées elles-iuênies. Quelque foi que (1) IJénaut met celle prise au 17; mais les auteurs de l'Art Ue vé ificr Us Uaies, la inelleul au là. l'on puisse avoir dans les lumières dans le bon- goût dans l'impartialité d'un jury littéraireil importe toujours que le jugement du Public que l'opinion en un moten ratifiant la décision des premiers juges compétens, y vienne apposer son sceau car c'esL là, au fond, le seul arrêt souverain et sans appel.... si ce n'est, toutefoiscomme le dit la Métromanie de Piron Du Public en tumulte, au Public attentif Ce Recueil vient de paraître: il sort des presses de F. Vcrmeersch, libraire, Ostende, et, dans ses 32 pages in-8°, renferme: 3 poèmes fla mands sur u les remords et les suites funestes c d'une mauvaise conscience;» 3 morceaux de poésie lyrique, ou couplets, sur l'espiègle élour- fr derie de la jeunesse;» 2 poèmes français sur le ier sujet, et 2 chansons sur le 2e; le Recueille termine par un poème didactique et moral sur le 1" sujet. (Cet ouvrage a obtenu une médaille en or a a titre d'hommage et de reconnaissance de la a Société d'Ostende. Une lecture attentive de cet opuscule, nous porte croire que l'opinion publique ratifiera les déci sions du jury, ou plutôt des jurys d'Ostende car le concours entre littérateurs non-sociétaires, a été jugé par un comité 1) pris en-dehors de la société convocatrice c'est-à-dire, et bien en tendu, quant aux seuls ouvrages couronnés, com parativement entre eux, vu que la non-publica tion de toutes les pièces concurrentesne nous laisse point la possibilité de nous prononcer en- dehors de ce cercle restreint (les lauréats.) Mais examinons brièvement le Recueil. Le poème, 1" prix flamand, de M. F.-J Blieck, (2) candidat-notaire, U Wervick, est un très-bon, un très-beau morceau. Le poète, pur, correct, élégant, énergique, sans cesser d'être didactique et moral, s'est montré digne de sa réputation lit téraire (3;. Le poème de M. P. van Duyse, avocat et archiviste, Termonde, second prix, est aussi une beile pièce dans le genre vondélienet l'or thographe la Bilderdyk. Quant la poésie de ûl. Joseph Poupaert, de Bruges, second prix sup pléant (4)» >1 nous coûte de le dire; mais le style de son poème nous a paru tellement rédondant, emphatique, et si souvent rocailleux et inintelli gible que nous n'avons pu nous défendre de lui faire intuitivement l'application de cette réminis cence Gilbert) a Dans un livre où Thomas rêve, comme en extase Je cherche un peu de senset vois beaucoup (1) Uoui jusqu'icique nous sachions au moiusel uous De savons pas trop pourquoi, l'ou u'a poiul reuuu les noms publics (2) lleià couronné, au grand-coocoars de 1834, Bru- xe les i 2« pris), Bruges, i835 (premier prix), et Courirai, i335(a« prix.) (3) Nous lui ferons remarquer que, dans son système orthographique il faut écrire sehiomenspohtn, el non pas av. c deux 00dos non doschkluisler f. non m. geene iuspiaek, nou geen; gegeestld, avec un snon avec si-, naeuw benaeuwdele par ac non par a, ele, i4) Y u l'absence, uoa molivée, de M.jP. van Duyse. d'emphase.» Que M. J. Poupaert, de Bruges, sont, très-probablement, il ne nous est pas donné, nous infime et stationnaire classique, d'appré- dier la grandiose sublimité;- que M. J. P. ne nous en veuille pas; car, parole d'honneur! ce n'est point par esprit de satire el de dénigrement que nous écrivons c'est en conscience, tout en consci ence rien qu'en conscience.... d'après la formule sacramentelle d'ailleurs! Les couplets français et flamands de M. P. van Duyse, sont très-gaistrès-spirituelsfort bien tournés en un mot c'est le bon, le vrai genre. La chanson flamande de M. F.-J. Blieck, est loin d'étresans mérite: on y reconnaît la touche correcte, facile, idéologique du lauréat wervickois. Pour ce qui est de M. Jan van den Broecke autre Brugeois, membre de la société impérial, db Dur Sanctinnbnnous lui conseillons de recorder, de temps autre, son Tiailé de prosodie et de versi fication flamandes. (1) A part cela, les 5 couplets de ce modeste lauréat (2) et impérial sociétaire, ne sont destitués ni de finesse, ni de grâce.... Et con science, c'est tout ce que nous pouvons faire pour lui Les poèmes français de MM. H.-M. Delacroix, de Cour Iraiet P. van Duyse plus haut cité révè lent, chacun, dans leur genre et avec des beau tés, et, peut-être, des négligences différentes, deux jeunes talenscomme versificateurs et commepoètes, faits pour donner les plus brillantes espérances. Nous avons déjà parlé des couplets français de M. P. V. D. La pièce lyrique (chan son de M. H.-M. Delacroix, est aussi très-jolie, très-spirituelle. Finalement, le poème auquel a été décernée la médaille d'or titre d'hommage et de recon- naissance», pièce d'un genre plus grave, plus descriptif, didactico-moral en un mot, ne dépare pas le Recueil, et sera, sans doute, appréciée par qui de droit. On a dû vivement regretter de ne point vo.'r figurer au nombre des concurrensentre autres notabilités littéraires absentes l'un de nos litté rateurs et poètes flamands les plus estimables et les plus renommés nous entendons parler de M. J.-J. Lambin, archiviste de la régence, etc. Ypres.... Mais l'arrêlé royal du G du courant, donné Ostende même, ouvre un nouveau un grand concours, un concours décisif, peut-être, pour la fixation de l'uniformité du système or thographique et grammatical de la langue fla mande espérons que, cette fois, M. J.-J. Lambin ne nous privera pas des lumières, de l'autorité qu'à l'égal de qui que ce soitil est en position d'apporter et d'imprimer, par l'érudition de ses connaissances, et par la sanction de son talent et (1) Il évitera, par-ià, d'employer errouément, quant la mesure ou prosodie les mois tiare ce doit êlre zyne vlîtidcr papillon elaul masculin achter, logltge, vlinJcr de onbezonntnheid (a) Deuxième pris suppléant du second sujettoujours M. vau Duyse absent.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 1