JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. (N° 1984.) L'abonnement ce Journal est, pour les villes et arrondissem. de Courtrai et d'Ypres, defr. 5 par trimestre et de fr. 6 pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit- Romain, 17 et. par ligne} et toutes celles en-dessous de 6 lignesse paient 1 franc. OUVERTURE DES PORTES DR LA VILLI. Du ir au i5 octobre, 5 1/2 heur. FERMETURE DES PORTES DR LA VILLI. Du ir au i5 octobre, 7 heures. Êj>g. élllét&edi L'an i655le 6 octobre, Mort de Baron le père. Le père du célèbre Baron possédait comme son Jilsdans un degré supérieur, le talent de la déclamation. Son genre de mort est remarquable. En faisant le rôle de don Diègue dans le Cid, son épée lui tomba des mains comme son rôle l'exigeait, et la repoussant du pied avec indignation il en rencontra malheu reusement la pointedont il eut le petit doigt piqué. Cette blessure fut d'abord traitée de ba gatelle y mais la gangrène qui s'y était mise, exigeant qu'on lui coupât la jambe, il ne voulut jamais le souffrir: Non, non, dit-il, un roi de théâtre se ferait huer avec une jambe de bois. Il emporta sa jambe au tombeau, et mourut tout entier. 929, le 7, Mort du roi de France Charles-le- Simpie. Charles III, dit le Simple,Jils de Louis-le-Bègue né en 879 d'une deuxième femme du vivant même de la premièrefut couronné roi de France en 895. Il ne fut roi que de nom. Les Normands profitèrent de la faiblesse de son règne pour étendre encore leurs ravages jusqu'aux portes de Paris. Les rois précédens n'avaient donné que de l'or aux barbares y Charles-le-Simple offrit Rolonleur chef, sa file et des provinces. Rolon demanda d'abord la Normandieet on fut trop heureux de la lui céder. Il demanda ensuite la Bretagne y on dis puta mais il fallut la céder encore. La Nor mandie, qui s'appelait d'abord la Neustrie devint un État séparédont les ducs rendaient un vain hommage la couronne de France. 1604, le 8, Mort de Dousa en Hollande. Janus Dousaappelé vulgairement Vânder Doès, seigneur de Norvich sa patrie, soutint, en 1574, le fameux siège de Leyde contre les Es pagnols avec autant de courage que de pru dence. BELGIQUE. Bruxelles, 6 octobre. Le 2 de ce mois, le Roi a assisté au service divin dans la chapelle du palais. S. M. a tra vaillé ensuite avec le miuisire de la justice. L. M. ont visité le 3 le salon d'exposition. - M. le docteur Rieken de Birkeufeld est appelé Bruxelles comme médecin du roi des Belges. - Par arrêté du 3 de cc mois, le Roi a nommé le sieur H.-A. Lefevre, juge-de-paix Gand, professeur extraordinaire la faculté de droit de l'Université de la même ville. Ce professeur sera chargé de l'eoseigneroeot du droit Dalurel et des questions transitoires. - On lit dans le Moniteur: M. le colonel commandant le ter régiment de lanciers, en garnison àTournay, a été appelé devant le ministre de la guerre, qui lui a fait sentir l'imprudence et l'infraction au droit des gens qu'il avait commises en faisant ramener du territoire français, par des officiers du régiment qu'il commande les neuf trom pettes déserteurs que ces officiers ont été chercher Sl-Amaud, le 24 juillet dernier. - L. M. le Roi et la Reine, accompagnées des princes de Saxe-Cobourgont visité, comme ou l'a dit, le 3 après-midi le salon d'exposition. Elles ont été reçues au bas du grand escalier par toute la commission direc trice, ayant en tète son président, M. le comte Amédée de Beaulïbrtqui a fait L. M. les honneurs du salon. Le Roi et la Reine ont exprimé plusieurs reprises combien ils étaient satisfaits de la richesse de l'exposition de i83ô et des ellorts qu'ont faites tous nos artistes pour rendre notre vieille école fla mande la splendeur qu'elle avait du temps de Rubens et de Van Dyck. On sait que le Roi a déjà fait l'acquisition de quelques-uns des plus beaux morceaux du salon, du Charles 1"de Wappers, du Montaigne visitant le Tassepar Gallail, du magnifique groupe de Simonis, et enfin du tableau le plus prodi gieux de Verboeckhoven, un convoi de che vaux attaqué par des loups. - Les neuf musiciens de lanciers désertés de Tournay pour prendre service en Espagne, et qui ont été arrêtés Saint-Amand, viennent d'être transférés de Malines pour être déposés sur le territoire français au même endroit où leur arrestation a eu lieu, et d'où des officiers belges les ont forcés rentrer dans le pays. Selon toute apparence ils partiront de là pour l'Espagne et devront rejoindre le corps dans lequel ils ont pris service pendant leur séjour Sainl-Amand. Un d'eux, qui était rentré dans la Belgique avant leur arrestation, est resté Malines et y sera jugé comme simple déserteur. - L'Union dit que c'est M. l'avocat de Fiennes qui a bien voulu se charger d'aller Manchester pour en ramener les restes de Mme de Bériot. - Les journaux anglais publient une lettre de M. Bellomini, médecin de Mme de Bériot. Il eu résulte que les funérailles ei l'inhumation avaient eu lieu d'après les ordres de M. de Bé riot, avant qu'un courrier d'abord, puisun ami de l'artiste, arrêtés en route par le mauvais temps, eussent pu apporter le contrordre, par lequel il demandait le transport des restes de sa malheureuse épouse, Bruxelles. Comme on ne peut exhumer des corps déposés en terre bénite sans autorisation du ministre, ce transport ne pourra avoir lieu qu'après un délai de quelques jours. HOLLANDE. On lit dans le Handelsblad Un bruit singulier était répandu hier et avant-hier Bruxelles et Anvers On ne parlait de rien moins que de l'entrée des Hol landais au Sas de Gand et d'une invasion dout la Belgique serait de nouveau menacé par la Hollande. Nous ne savons ce qui a pu donner lieu ce bruit, mais ce que nous croyons pouvoir déclarer avec assurance c'est que sur aucun des points de nos frontières il n'y a eu de mouvemens de troupes propres faire croire quelqu'acie d'hostilité de notre part. FRANCE. Paris4 octobre. Il n'y aura pas de dissolution des chambres cette année, la nouvelle feuille ministérielle du soir l'annonce positivement, et déclare connaître assez la pensée ministérielle pour démentir complettemenl cette nouvelle. Il paraît que le roi a déclaré qu'elles de vaient au contraire être appelées décider entre le système du 6 septembre et celui du 3t février. Mais la charte de i83o déclare d'une manière peu près positivement que la chambre ne survivra pas la session prochaine, et il finit par dire que la dissolution devra être pour tout le monde une question de pré voyance, mais non d'immédiate application. - Tous les ministres, mais surtout M. Du- châtel sont très-occupés en ce moment rédi ger des projets de loi qui doivent être présentés aux chambres dès le commencement de la session. Il y en ce moment douze projets de loi pour des chemins de fer construire sur diverses lignes, un projet de loi sur la garantie des pièces d'or et d'argent, et plusieurs pro jets de loi de réduction du tarif d'importation de certaines marchandises.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 1