2 ressources, sans amis, il fut arrêté et envoyé la maison des jeunes détenus. Par sa con duite il sut bientôt gagner l'aflection de tous ses supérieurs; mis eu liberté, il se dévoua soutenir sa sœur encore en bas âge, et finit par obtenir une place de chauffeur sur un bateau vapeur. Il y gagnait péniblement sa vie, quand il reçoit l'ordre, comme conscrit, de rejoindre les drapeaux. La société de patro nage pour les jeunes libérés, qui, peu de mois auparavant, venait de lui décerner le premier de ses prix, réclame pour lui et fait valoir sa qualité d'étranger. En effet, il est né Anvers, d'un père qui était d'origine belge, et que le hasard avait fait naître accidentellement en France. - On parah persuadé la bourse depuis la rentrée des doctrinaires au ministère qu'il ne sera plus question de la réduction de la rente 5 p. c.et que le cabinet du 6 septembre s'appuiera sur la gravité des événemens d'Es pagne, pour s'opposer une mesure qui doil rendre nécessaire au trésor des sommes im menses afin de rembourser, ceux qui refuse raient deconvertir leurs rentes. Cependant on peut annoncer d'une manière positive que l'on s'occupe activement au ministère des finances des préparatifs nécessaires l'accom plissement de cette mesure, et que le minis tère a décidé de preudre l'initiative dans celte question et de proposer lui-même un projet de réduction. - C'est depuis le i" que les Eepagnols résidant Paris ont été appelés la légation afin de prêter serment la constitution de >812; nous apprenons que dans la journée du i" il s'en est présenté fort p«u quoiqu'il y ait en ce moment un grand nombre d'Es pagnols Paris. - M. le docteur Bowring, membre du par lement, chargé depuis i83o de négociations commerciales avec la Frauce, est ariivé le ier au matin Paris. - M. de Rancé, aide-de-camp de M. le ma réchal Clauselest arrivé le ier Paris. Des ordres ont été donnés pour que l'on envoyât le pluspromptement possible environ 6,000 hommes de renfort au maréchal Clausel. Ces forces se composeront d'abord «les troi sièmes bataillon de chacun des régimens ci- après désignés: t ie, 23e, 4;e et 6 2e de ligne ce dernier a dû s'embarquer le 3o septembre Toulon) 2e et i«y® léger; en tout environ 3,ooo hommes, chaque ba tailloir étant composé de 5oosoldatsexercésel ayant au moius quinze mois de présence sous les drapeaux. Les trois autres mille hommes seront pris dans divers régimens, et parmi les soldats ayant au moins deux années de service effectif. - Mme la comtessede Lipanoest encore ma lade. M. l'ambassadeur d'Autriche, en grande tenue, et accompagné de tout le personnel de son ambassade, est allé piésenter le ter au malin ses hommages la sœur de Napoléon. La veuve de Muraldepuis qu'elle est Pa ris a fait parvenir quelques sommes d'an ciens serviteurs de sou mari qui lui ont fait connaître leurs détresse. - A l'imitation des liiuxellois, des dilettnntî parisiens ont ouvert aux bureaux du théâtre Favartune souscription pour le monumeul ériger en l'honneur de Mme Malibian. - Des faux monnayeurs ont été arrêtés Marseille au nombre de douze, appartenant aux familles Massés, Oddo et Torento le Sémaphore dit qu'il a été saisi pour près de 8000 fr. de pièces prêles être mises en cir culation; elles ont été transportées au palais avec les matrices, balanciers, ft uilles de cui vre laminoirs et tout l'attirail de fabrication to.u cela remplissait deux petites chareites. Les pièces fausses fabriquées par les associes, sont des petits deux sous au chiffre de Napo léon. - On écrit de Tours: Ou voit presque chaque jour passer par notre ville des délachemens des déserteurs de la légion anglaise au service d'Espagne et qui sont dirigés vers Calais sous l'escorte de la gendarmerie. Ces malheureux sont dans le plus grand dénuement; ils reçoivent de nom breux secours de la part de leurs compatrio tes qui habitent Tours. - On éciit de Madrid, le septembre: La tranquillité règne dans nos murs. La foire qui s'est ouverte hier est peu suivie, et les opérations électorales ne sont pas poussées avec plus d'ardeur que les transactions com merciales. Diverses questions aussi importan tes que délicates, absorbent en ce moment l'attention et tiennent encore les esprits en suspens, bien que le succès du brigadier Alaix ait ranimé la confiance. Les cas d'exemption du recrutement ont produit eiiviron 1,100,000 réaux ces som mes représentent le tribut apporté au trésor par 5oo jeunes gens. Ces ressources ne suffi raient pas. On assure que la junte d'arme ment se propose de taxer les décorations qui n'ont pas été accordées la suite de services. Les chevaux, les voitures, les objets de luxe seraient imposés. Le 20 il a été décidé dans un conseil de ministres, que toute l'atention devait êlreexclu- sivement portée sur l'Aragou et Valence. Huit dix mille hommes devront être pris dans l'armée du Nord pour être dirigés sur les royaumes d'Aragon et de Valence. Rodil s'est chargé en personne du commandement de toutes les troupes qui s'y réunissent II a quitté Madrid. - L'Echo du Commerce du 23, contient un rapport présenté la régeute par la junte supérieure, chargée de fixer l'emploi des édifices qui proviennent des monastères et couvetis supprimés. La junte propose de faire démolir les bâti- mens, qu il est presque impossible de vendre dans l'état où ils sont. Elle propose, eD outre, de vendre eu détail les terres qui en provien nent. - La chambre des vacations, saisie le 2 au malin d'une question d'état, écoutait 1 histoire pleine d'inléièt d'un pauvre jeune homme qui luttait contre l'appel de la conscriptionet se couvrait de sa qualité d'étranger. Voici les faits rapidement exposés par Me Tertiaux. Le jeune Fallejan est le dernier rejeton d'une des plus illustres familles de la Belgique; il est porteur de nombreuses chartes d'ano blissement délivrées ses ancêtres et par le roi Henri IV de Fiance, et par l'impératrice Maiie-Thérèse d'Autriche. Après la mort de son père que des revers de fortune avaient réduit accepter une place de préposé des douanes Anvers, il vint Paris; et làsans Le tribunal, sur les conclusions conformes de M. Lascoux, avocat du roi, a déclaré étran ger le jeune Fallejan et ordonné sa radiation des contrôles de l'armée. - Le gouvernement français a décidément donné l'oidre de dissoudre les bataillonsauxi- liaires pour l'Espagne qui s'étaient formés la frontière. 11 a été même envoyé pour ce sujet un courrier extraordinaire. - Une lettre de Pau, en date du 28, annonce que dans la matinée de ce jour deux compa gnies de la légion sont parties pour Perpignan. - On lit dans la Rêvisla Le prétendant a nommé un ambassadeur chargé de conférer avec la sainte-alliance, et, chemin faisant, avec Louis-Philippe et les doctrinaires, sur la nécessité de s'entendre, pour les affaires d'Espagne dans l'intérêt du gouvernement absolu Cet ambassadeur, avec les plus amples pouvoirs est déjà parti de la cour d'Ouate. - On écrit de Madrid, en date du 24 sept.: Il est positif maintenant que le semestre du Ier novembie prochain sera soldé, Londres, Paris et Bruxelles. Il s'élève la somme de 11 2 millions de réaux (28 millions de fr.) On ne sait pas au juste où M. Mendizabal a pu réunir une somme si considérable dans la situation actuelle des finances d'Espagne. Quant aux aircages dus au trésor français, ils resteront encore en souffrance, c'est le 4° dividende qui ne sera pas payé, ce qui fait une somme de 8 millions de francs. Cette dette provient, comme on sait, de l'interven tion de 18a3. Rodil doit procéder son arrivée l'armée d'Aragon, une réorganisation complète des troupes de celle province. Un grand nombre d'officiers doivent être destitués. Les diflérends des chefs militaires ont produit une espèce d'anatchie dans l'aimée. Le gouvernement espagnolcroyant avoir se plaindre depuis long- temps de la conduite de l'agent du gouvernement napolitain qu'il accusait d'agir ouvertement en faveur de don Carlos, et de s'être permis de véritables insul tes envers le gouvernement de la reine avait adressé depuis long-temps cet égard de vives représentations au gouvernement napolitain;

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 2