V 3 FRANCE. Paris, 8 octobre. Le roi a reçu le 4 a" matin Neuilly, le baron de La Rue, son envoyé extraordinaire la cour de Maroc, qui a remis S. M. les réponses autographes de l'empereur Abdur- haman. Ces lettres, selon l'usage marocao étaient enveloppées dans un mouchoir de soie. - Mœe de Reyneval est arrivée le 3 Paris. Les personnes qui sont allées la voir l'ont trouvée très affligée de la perle cruelle qu'elle a faite cependant sa santé est assez satisfai sante. M. de Rayneval a succombé une flu xion de poitrine, causée par son départ de Madrid la nuit, pour se fendre auprès de la reine Saint-Ildefonse. M. llturitz et le duc d'Ossuna sont assidus auprès de l'épouse de l'ancien ambassadeur de France Madrid, - On écrit de Rayonne, le ief octobre: M. Seplimede Latour-Maubourg estarrivé hier dans notre ville. Le 24 septembre, le général Espartero avec plusieurs officiers de son état-major est arrivé Calahorra (Cas- tille.) •Sur ce même point se trouvait don Mar- celino de Oraa avec une division. Le général Rodil a pénétré, dit-on, dans la province de Valence la tête de 4000 hommes et 3oo chevaux. Il a rencontré dans le village de Leria la faction de Cabrera mise en fuite dans l'affaire de Villarobledo et l'a battue de nouveau. Les carlistes ont perdu beaucoup des leurs, fait prisonniers, parmieux on a re connu le frère de Quilez et celui de Gomez; on a repris plusieurs soldats constitutionnels faits prisonniers par les carlistes Jadraque. A Madrid, la répartition des 1 millions qui lui sont échus sur l'emprunt, amene de vives pour la mémoire duquel ils témoignent beau- réclamations de la part des grands d'Espagne coup de vénération - D'apiès une lettre de Rome du 33, arri vée le 5 au matin, M. Thiers avait quitté la veille cette ville pour se rendre Florence. L'ex président du conseil a été présenté au pape, qui, connaissant son goût pour les arts, lui a fait piésent de deux bas-reliefs très-bien conservés, et de plusieurs objets d'antiquités d'un travail achevé. M. Thiers est du petit-nombre de personna ges étrangers qui n'étant pas princes, aient été invités la soirée de sa sainteté. Mesdames Thiers et Dosna ont eu leur part des attentions dont M. Thiers a été l'objet Rome. Les camerlingues du pape sont venus prendre ces dames dans les voilures de sa «ainteté, et leur ont fait les honneurs des nionumens de Rome. M. Thiers était logé piazza del Popolo il a fait beaucoup de dépenses Rome, il a acheté une grande quantité d'objets d'art. - Notre poète national, Béranger, a traversé, il y a deux jours, la ville d'Orléans. 11 se rendait Bloisd'où propablement il ira Rochecorbou près Toursoù l'on dit qu'un ami a retenu pour lui une jolie petite maison sur le bord de la Loire. Béranger habitait Fontainebleau. On attribue son changement de résidence aux visilesrlrop fréquentes que lui attirail le voisinage de Pariset qui trou blaient sa solitude. - O11 lit dans le Journal du Loiretdu 1" octobre: Les vendanges sont ouvertes dans nos en virons. Le raisin est gros et la récolte sera abondante. On ne compte pasil est vrai, sur une bonne qualité, cependant dans ce vignoble le vin ne sera pas aussi mauvais que la tem pérature pluvieuse qui règne depuis si long temps pouvait le fane craindre. Lffprix des vins vieuxsurtout de ceux de 1834s'éleve de plus en plus. dont quelques uns ne perçoivent pas de reve nus, leurs biens étant grevés par des hypothè ques qui dépassent leur valeur réelle; d'autres qui ont leurs domaines dans les provinces se refusent de payer Madrid. - Nous lisons dans le Mémorial des Py rénées Le nombre des factieux qui errent dans la campagne aux environs de Leria est assez con sidérable. .11 paraît que toutes ces bandes éparses ont reçu l'ordre de se raillier dans les montagues d'Alcaraz, oit Gomez s'est jeté déjà avec tout ce qu'il a pu réunir autour de lui. Les journaux partisans de don Carlos pré tendent qu'en prenant position dans les mon tagnes de la Manche, Gomez a atteint le but qu'il se proposait, puisqu'il se trouve ainsi en position de couper les communications de Madtid avec l'Andalousie. - Les journaux de Madi id du 2G et du 27 Septembre arrivent ce matin par le courrier ordinaire. Nous n'y trouvons rien sur les opérations militaires du général Alaix dans la Manche. On annonçait que 5o personnes avaient été arrêtées Gtenade et que dans le nombre il y en avait trois qui avaient fait partie de la junte directrice et que l'on soupçonnait de n'avoir pas été étrangères la mort du gou verneur militaire Sl-Just. Une circulaire du ministre de l'intérieur Lopez aux chefs politiquesen date du î4 septembre, se termine par une instruction en articles, sur la conduite teufr par les Autorités et les populations en cas d'invasion des factieux. Les mesures prescrites sont fort énergiqueset elles n'en sont que plus ap prouvées par les journaux du mouvement. - Legouveroementbritannique faiterabar- quer encore une grande quantité de fusils - Le voyage du prince royal de Prusse pour le service de la reine d Espagne. La Haye, a pour but d'engager le roi de liol- Le 6-octo.bre, le roi «si entré daus sa 64e lande terminer le dilïéreut avec la Belgique, année, étant né le'G octobre 1773. Bayonnc, le 4 octobre i856. Les carlistes, voulant intercepter les com-« munications entre les Anglais et les Espagnols, ont attaqué, le 1", les Anglais dans la posi tion d'Alza, etilre le port du Passage et Saint-, I Sébastien mais ils ont été repoussés. Les pertes de part et d'autre ont été considérables. Ou parle de 5 600 hommes de chaque côté.- Le général Rodil est arrivé Ruendia le a5. Le brigadier Alaix était encore le 24 a Villarobledo, se disposant conduire ses pri sonniers Catthagène. Perpignan, le 5 octobre. Le brigadier Borso s'est emparé de Ber- ceyte qui a été pillé et brûlé entièrement. La garnison carliste de 4 5oo hommes s'est maintenue dans le fort. Borso est reutré Tortose. - Voici les reflexions du Journal des Débatssur ces nouvelles télégraphiques: La route que preud le brigadier carliste D. Paplo Sanz, pour se porter sur les Astu- ries est plus directe que celle qu'avait suivie Gomez. On guettait le passage de Sanz du côté de Calahora, l'Estet il franchit la ligne plus de quarante lieues vers l'Ouest. Va-t-il daus les Asturies pour y rester, ou pour pénétrer en Galice, ou bien pour redes cendre sur Léon, Palencia, Valladolid, et gagner les montagnes de Ségovie qui domi nent la province de Madrid! Ces chances di verses sont également craindre, d'autant plus que cette partie de l'Espagne se trouve dégarnie, toutes les troupes disponibles opé- raut en ce moment dans la partie orientale, vers le royaume de Valence, et même vers le Sud la poursuite de Gomez. Le général Rodil, qui prend le coraman-» demeut de l'armée du contre (celle qui doit protéger la triple frontière de Castille, d'A ragon et de Valence), avait son quartier- général le 2 1 septembre, Alcala d'Henarès; te 23 Guadalaxataet le 25 Buendia six lieues de Guadalaxara, entre. Sacedon et Altnouacid de Zorita. De là il était même de se porter sur le Bas-Aragon par Albarazim et Teruel, ou sur le pays de Valence, par Cuenca Chelva. Nous n'avons rien d'officiel sur ces mouvemens ultérieurs. Un corps.de cinq six raille homm.es maiche immédiate ment sous ses ordres. Beceïie, dont il est question dans la dépêche de Perpignan, est un bourg dis montagnes, six lieues de l'est de Tortose, servant de refuge habituel aux insurgés de ces parages. Le biigadier Borso a pu pénétrer dans le bourg pendant que ceux-ci étaient allés join dre Gomez Utiel. Mais on voit que Borso s'est empressé de retourner Tortose, sans même attaquer le fort de Beceïte que tiennent toujours les carlistes. Il paraît cei tainque Gomez n'a cessé ds se diriger au midi. En effet, il a passé N iHa* nueva de los Infantes, prés d'Alcaraz il 3 ensuite franchi les montagnes de ce nom, puis

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 2