reine et S. A. I. le grand-duc Michel de Russie.
Le séjour de S. A. I. paraît être prolongé
encore de quelques jours.
S. A. R. la princesse d'Orange est légère
ment indisposée.
Aussitôt que la frégate le Bellone sera
prête, S. A. R. le prince Frédéric Henri s'em
barquera bord de ce bâtiment et partira
pour les Indes-Orientales.
FRANCE.
Paris, 10 octobre.
M. le général comte Clément de La Roncière
écrit aux journaux pour annoncer la publica
tion prochaine d'une note critique du procès
de son filspar un des principaux avocats du
barreau anglais, sir Jatrie Scarlelt. Il joindra
cette note des observations médico-psycho-
logiquesd'un célèbre médecin allemand, con
seiller du roi de Hanovre.
- Le général Serrano a été nommé capi-
laine-géoéral de Catalogne, en remplacement
du géuéral Mina, auquel l'état de sa santé ne
permet plus d'occuper ce poste. Le général
Serrano est parti en poste, le 26, de Madrid,
pour se rendre Barcelone; on suppose qu'il
a dù y arriver le 2 du courant. Le Phare.)
- Voici quelques extraits des journaux de
Madrid
Il vient de se former dansl'Arragon (nord-
est de Madrid) une bande carliste forte de plus
de 200 hommes. Le chef qui la commande est
un nommé Cabanero, natif d'Urrera il diri
geait l'opinion publique dans le bourg qu'il
habitait.
- Talavera-la-Reioa 20 lieues sud-ouest
de Madrid est en quelque sorte assiégée de
puis le 28 septembre par une faction de i5o
hommes cheval. Ils viennent d'assassiner
deux particuliers notables de celle ville qu'ils
ont surpris Cebolla et dont le crime était
de passer pour libéraux. (Eco.)
- Nous recevons de Santander des détails
lout-à-fail curieux. Le factieux Castor, avec
12 ou 1400 hommes, tient cette ville en état
de blocus, ainsi que celle de Laredo et tout le
pays environnant, de sorte que la côte seule
ment est occupé par nos armes; et cependant
l'état paie 5ooo hommes de troupes pour la
défense de la province. Le même Castor sert
au besoin de flanqueur et d'éclaireur aux
expéditions qui sortent de la Biscaye, et rem
plit ainsi deux fonctions, tandis que nos forces
11e font rien du tout. (Le Castillan.)
- Les communications avec l'Andalousie
sont toujours interrompues par Cornez: ce
chef, dont l'activité ne se dément pas, après
avoir envahi les Andalousies par Uespena-
Perros où il a commis quelques troupes la
garde de ce défilé naturel, ainsi qu'à celle de
Barrancohoudo (précipice entre deux monta
gnes), est entré en Baeza et Uveda, dépendant
de la capitainerie générale de Grenade el de
Jaen. L'ahseuce des nouvelles de celte pro
vince doune naissance des rumeurs sans
doute très-exagérées. Nous rapportons, sans
le garantir, le bruit qui court que Gomez est
entré dans Cordoue sans rencontrer de résis
tance.
Le recrutement et la rentrée des contribu
tions sont bien compromis par les efforts des
expédilioDScarlisles pourgénéraliser la guerre
dans les provinces de l'intérieur. Les juntes
provinciales d'armement, se tiouvent dans le
cas de pourvoir la défense de leurs provin
ces respectives, en tirent prétexte pour faire
main basse sur tous les fonds, et ne laisseront
rien venir au trésor. Les exemptions produi
ront plus qu'on ne l'espérait, si l'on doit juger
des autres provinces par celle de Madrid où
l'on a déjà reçu, assure-t-on, environ 5 mil
lions de réaux, ce qui, soit dit eu passant, est
encore une preuve d'absencl de tout élan pour
la cause constitutionnelle.
Les émigrations commencent diminuer;
les personues qui pouvaient se trouver le
plus exposés aux réactions de l'esprit de
parti sont presque tous déjà passés l'étranger.
M. Marlinez de la Rosa continue de résider
dans la capitale, où il se montre publiquement,
ainsi que je vous l'ai mandé.
Mrae la comtesse de Torreno, retenue
Madrid par sa grossesse, est accouchée d'une
fille, que la reine a tenue sur les fonds bap
tismaux; c'est uue faveur qui prouve l'estime
que la reine conserve pour son ancien ministre.
On lit dans un post-scriptum de la Revista
du 1" octobre:
Nous recevons de Manzanatès les nouvelles
suivantes, datées d'hier
Le chef de la faction de la Manche, Poe-
lillos, qui concerte sans daute ses mouvemens
actuels avez Gomez, est posté Santa-Elena
d'où il intercepte la communication avec l'An
dalousie. Gomez est arrivé Baïlen et An-
dujar. On croit qu'après son excursion en
Andalousie il se dirigera travers les mon
tagnes sur celles de Tolède pour revenir de
là menacer la capitale 1
- La Gazette officielle ne donne point de
nouvelles de l'armée, ce qui ne fait que re
doubler l'inquiétude; et les lettres ainsi que
les journaux, sont pleins de détails sur les
incursions, les éxcès et l'impunité des petites
bandes qui pullulent dans les provinces cen
trales tandis que, sur les confins des deux
Castilles, Gomez, Cabrera, Sanzet Villaréal
opèrent des mouvemeus d'invasion que les
généraux vont s'ellbrcer de réprimer tout
piix en y employaul toutes les troupes dispo
nibles.
- Le roi est arrivé le 9 au soir au château
de Neuilly.
- La Charte de 183o, journal ministériel,
(1) Manzanarez est sur la grande route de Madrid
Seville, sur le versant septentrional de Sierra-
Morena. Santa-Elena est sur le versant opposé:
c'est la clé du défilé de Despena-Perros, dans
lequel serpente la route.
dit que la liste des 62 grâces publiée par le
Moniteur appartientonze noms près, au
ministère du 6 septembre.
- Charles X est entré le 9 dans sa 80e année.
- On écrit d'Ancône1 8 septembre
Les troupes françaises ont perdu par suite
du choléra 4 officiers et 68 soldats; mais
depuis trois jours on ne signale parmi eux
aucun cas de choléra. En ville, il y a eu 1464
cas et 666 décès depuis cinq jours il ne s'est
plus présenté de cas nouveau et l'on n'a
compté que deux ou trois décès par vingt-
quatre heures.
- Des lettres de Rome, du :6 septembre,
disent que don Miguel a quitté Rome, mais il
est allé passer l'automme la Campagne, ainsi
qu'il le fait tous les ans.
- Des lettres de Bayonne, reçues par voie
extraordinaire, annoncent que M. de Latour-
Maubourg ambassadeur français Madrid,
s'est embarqué le 6, sur le bâtiment vapeur
le Météore pour se rendre son poste.
- Le gouvernement a reçu de Perpignan
la nouvelle suivante, en date du 7 octobre:
Dans la nuit du 5 au 6te général Maroto,
l'intendant Labandero, deux colonels, trois
lieulenans-colonelsun capitaine et neuf au
tres espagnols ont été arrêtés Esse par la
gendarmerie, la douane et un détachement
du 21 léger. Ils ont été conduits Mont-
Louis el remis l'autorité civile.
Suivant le rapport du commandant de Ri-
poll du 5 le brigadier Ayerbe battu com
plètement le 4 'es factieux commandés par
Orlafïa; ce chef, son fils el plus de 100 car
listes ont été tués.
Le lieu où vient d'être arrêté le général
carliste Maroto, est un petit village de France
(Ce village se nomme Err, et non Esse comme
le porte la dépêche) au pied du col de Fé-
neslrelles, dans ledépartemeut des Pyrénées-
Orientales. Maroto avait été envoyé depuis
peu de temps en Calhalogne par D. Carlos
pour prendre le commandement général des
bandes insurgées, mais après avoir échoué
dans toutes ses opérations il s'est trouvé
réduit se réfugier en France.
- On écrit de Bayonne, le 3 octobre:
Les trois agens diplomatiques d'Autriche,
de Sardaigne el des Deux-Sicilesdont on
avait annoncé le départ de Madrid, sont arri
vés Oloron, le 4 octobre. Deux courriers,
l'un Français et l'autre Espagnol, se rendapt
Paris, ont traversé cette ville; ils avaient
été arrêtés par une bande de voleurs dans les
environs d'Ayerbe, sur la route deSacragosse
Oloron.
- Voici en résumé ce qu'annoncent les
lettres les plus réceutes de Sarragosse:
On se dispose faire le siège de Cautavieja
qui, depuis bieu long-teros était l'arsénalet
le refuge de tous les cai listes d'Aragon, de
Valence et même de Catalogne. Déjà uu ma
tériel considérable d'artillene est parti.
Beceite, le second point important qu'il»