JOURNAL DR LA FLANDRE OCCIDENTALE.
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OUVERTURE DES PORTES
DR LA VILLI.
Du 16 au 5i octobre6 heures,
FERMETURE DES PORTES
DB LA VILLB.
Du 16 au 3t octobre, 6 ijiheur.
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L'an 1740, le 20 octobre Mort de l'empereur
Allemagne Charles VI. Charles VIcin
quièmef is de l'empereur Léopold, avait d'abord
disputé la couronne d'Espagne Philippe d'An
joupetit-fls de Louis XIVet avait ensuite
abandonné ses prétentions lorsqu'ilfut parvenu
l'empireTan 1711. Ilfut le seizième et
dernier empereur de la maison d'Autriche,
dont la tige masculine fut éteinte avec lui. Sa
file Marie-Thérèse lui succéda dans ses vastes
possessions il avait pris soin de les lui assurer
de son vivantpar une pragmatique solennelle
que toutes les puissances de l'Europe avaient
garantie. Mais il n'eut pas plutôt les yeuse fer
mésqu'oubliant leurs engagemens, ces mêmes
puissances ne songèrent qu'à démembrer ce
vaste héritage. Marie-Thérese vint bout de le
conserver en sacrifiant la Silcsie au roi de
Prusse.
i8o5, le 21, L'amiral Nelson est tué la
bataille navale de Trafalgar.
741» le 22, Mort de Charles Martel Char es
Martelfis de Pepm Uénstalet d'une concu
bine nommée Alpaïde ,fut reconnu duc par les
Austrasiens en 715. Héritier de la valeur de son
père, il défit Chilpéric II, roi de France, en
différens combats, et mit sa place un fantôme
de roinommé Clolaire IV. Après la mort de
Clotaireil rappela Chilpéricet se contenta
d'être son maire du palais. Abderameroi des
Sarrasinsqui étaient alors maîtres d'une
partie de l'Espagne ayant passé la Garonne,
et s'étant avancé jusqu'à Poitiers Charles
marcha audevant de luiet le défit dans un
grand combat, où il périt, suivant les historiens
du tempsplus de trois cent mille de ces bar
bares. Cette victoire acquit Charles le surnom
de Martel. Après la mort de 'Thierry qui avait
succédé a Chilpéricil continua de régner sous
le titre de duc des troncs, sans nommer un
roi. Il jouit paisiblement le reste de ses jours
de sa puissance et de sa gloire.
BELGIQUE.
Tpris, 22 octobre.
DU SERMENT.
VÉclaireur de Namur trouve mauvais
que le Journal des Flandres groude M.
Groverman de Gaud, connu par ses opinious
rétrogrades et hostiles au gouvernement, d'a
voir ri en prêtant le serment de fidélité au Roi
ft la constitution. Il estime qu'il n'y a rien
de plus naturel que de rire d'un serment
nsible en lui-même. Que siguiûe en effet la
fidélité promise au Roi en présence d'une
constitution qui consacre en principe la sou
veraineté du peuple, et le droit de révision
du pacte poliliqui Là où le peuple est sou
verain, la 1 oy aule est essentiellement amovible,
et pai conséquent l'obligation de fidélité une
dynastie n'est pas absolue, mais subordonnée
une condition résolutoiie, savoir celle, que
le peuple est et» dioil de la faire cesser, quand
il lui plait.
Avec un peu de réflexion il est aisé de re
connaître que le raisonnement de VEclaireur
aboutirait tout au plus prouver cette thèse
qu'il est possible de supposer une époque
laquelle la fidélité simultanée au Roi et la
constitution deviendiail impossible, ce qui
ariiverait dans le cas, où le Roi transgresse-
tait la constitution,on bien encore dans celui,
où la nation en vertu du droit de révision
supprimerait la royauté, iriais le premier cas
ne nuirait pas au sei ment quisque ce n'est
pas la royauté arbitraire, mais la royauté
constitutionnelle, que la fidélité est promise;
et la seconde supposition est une chimete,
puisque la révision ne peut-être décrétéeque
par le pouvoir législatif dont le roi fait partie,
tellement qu'il 11'acquiesceiait sans doute ja
mais une révision qui aurait pour eflfet de le
rayer du moude politique. Ainsi l'argumen
tation du confrère n'est fondée que sur un
saut de logique habilement pallié par les
formes, mais facile cependant découvrir.
En admettant mèmeson opinion, en suppo
sant que dans un cas donné la fidélité simul
tanée au Roi et la constitution soit impossi
ble, il n'en résulterait pas plus que le serment
ne fût obligatoire jusqu'à l'arrivée de ce cas
imprévu, peut-être éloigné, tout au moins
improbable, et tel, qu'il puisse être considéré
en droit public comme ne devant arriver ja
mais. Car il est constant que la stabilité des
étals est un des éléments les plus féconds de
leur prospérité, et il serait absurde de poser
en principe que les peuples, tout souverains
qu'ils soient, soient disposés changer de
forme comme le Protée de la fable, et tra
vailler continuellement l'anéantissement de
leur bien être par des commotions irréfléchies,
qui plus elles sont rapprochéesplus elles re
naissent violentes et désastreuses.
Il y a donc loin de la proposition avancée
par VÉclaireursa prétention que le ser
ment de fidélité au Roi et la constitution est
risible. Qu'il nous soit pet mis de le dire, nous
avons rarement rencontré une doctrine plus
profondément immorale. Au moins le Mes
sager de Gand fesaii acte de pudeur en
déniant l'imputation alléguée par le Journal
des Flandres dès lors le problême de
venait une question de fait dans laquelle M.
Groverman avait seul se disculper; mais la
feuille namuroise admet comme certain l'acte
flétii par le Journal des Flandres, et il l'ap
prouve: et c'est là ce qui est intolérable.
Si une loi formulait un serment ridicule
ou contradictoirenous dirions avec le véné
rable M. Van Hoobrouck de Mooreghem,
que la nécessité de prêter un serment quel
conque n'est imposée personne, que chacun
ne doit et ne peut suivre cet égard que l'im
pulsion de sa conscience. Ainsi celui qui con
sidérerait un serment comme telc'est-a-dire
comme risible ou absurde, aurait le devoir,
non pas de le prêter et d'en rire, mais de s'en
abstenir rigoureusement. 11 y a plus que de
la legèreté suivant noussuivre une ligne
différente de conduite il y a de la bassesse
se courber devant une exigence absurde; il
y a de la mauvaise foi la taxer de ce nom
si elle ne l'est pas; il y a de la perversité
tacher surtout d'énerver ce qui chez toutes
les nations est regardé comme la dernière
garantie de la vérité et de la justice; il y a
de l'impiété ridiculiser l'invocation de la
divinité dans quelque circonstance que ce
soit un serment peut-être déplorable, sacri
lège, mais il ne saurait jamais être risible, pas
plus que Dieu même.
Ce n'est pas d'hier que VEclaireursous
l'apparence d'une gravité mesquine, laisse
infiltrer de temps eu temps des idées subver
sives dans ses colonnes. El ce qui est digne de
remarque, c'est qu'il le fait communément en
se donnant des airs de maître sur d'autres
organes de la presse, d'ailleurs assez peu
dociles en fait d'hiérarchie. Il serait curieux
d'apprendre sur quels litres d'utilité IÉclai-
reur, qui ne parait que le jour, fonde tant de
préteutions. Mais ceci ne regarde plus le
serment.
Bruxelles, 20 octobre.
M. le général Mellinel a envoyé le 17 au
malin son épée M. le miuistre de la guerre.
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