- Les journaux de Madrid du 8 éclaircis- Sent un peu les bulletins incompréhensibles que fait publier notre ministère dans ses journaux Gomez est en effet, entré le i" oc tobre Cordoue. On n'avait pas eu le temps demeure la ville en état de défense; mais les autorités et un certain nombre de gardes na tionaux se sont retranchés dans un couvent fortifié la hâte; et Gomez, ayant en vain tenté de les en débusquer, a été forcé de quitter la ville par la craiute d'y être surpris; toutefois, il ne s'est pas éloigné sans frapper une contribution. - Le commandant-général de la province de Tolède écrit de Pelahustaneu date du 4 qu'il a battuaux environs du bourg d'Igle- suela, toutes les bandes factieuses commandées par Java il leur a tué 40 hommes et pris 20 chevaux. Il ajoute qu'il aurait exterminé les factieux, si une pluie abondante ne l'avait forcé de suspendre ses opérations. - Le Roi des Belges est arr ivé aux Tuile ries le 16 sept heures et demie du soir. - On paraît croire généralement que les affaires du Portugal sont pour quelque chose dans le voyage de S. M. belge a Paris. M. de Saint-Priest, notre ambassadeur Lisbonne, s'est trouvé tout-à-fait en désaccord avec M. Van de Weyer, ambassadeur de Belgique, et il a été remplacé par M. Bois-le-Comte. Le Roi des Belges a pris cœur la position où se trouve en ce moment son parent, le mari de Dona Maria, et il désire que le prince Ferdi nand quitte immédiatement le Portugal, où il n'a reçu que des humiliations, pour retourner en Allemagne. On assure que tel n'est pas l'avis du roi des Français, qui espère que le gouvernement de Doua Maria pourra opérer sans secousse une contre-révolution eu Por tugal. ANGLETERRE. Londres, r8 octobre. On lit dans le True Sun Une lettre de notre correspondant de Paris nous transmet les importantes nouvelles sui vantes Au moment où je vous écris, l'escadre française rassemblée dans les ports méridio naux, met la voile pour lacôtede Portugal. Si je suis bien informé et j'ai tout lieu de le croireles instructions données l'amiral Hugon lui enjoignent: i° de s'entendre, dans toutes les circonstances, avec l'amiral anglais; a0 d'user de tout son pouvoir pour protéger les intérêts français en Portugal et garantir la sûreté de tous les sujets français qui résident dans ces contrées; 3° d'employer la force pour réprimer les complots et surtout empê cher le débarquement de don Miguel, ainsi que toute introduction d'armes destinées aux guérillas miguélistes. Il est également proba ble qu'une croisière française sera établie dans la Méditerranée afin de remplir le même but. - Le fait suivant est rapporté par le^or- ning- Herald Un incident a eu lieu Smyrne, qui pour- rail bien troubler un peu l'harmonie rétablie naguère entre la France en les États-Unis: Le 14 septembre, le brick américain Banian, chargé de marchandises turques pour Boston, avait mis la voile et dépassé le château, lorsqu'il fut abordé par la chaloupe d'un vaisseau de guerre français. Un officier et plusieurs hommes armés, déclarèrent qu'ils cherchaient deux déserteurs qui devaient se trouver bord du Banianle capitaine de ce brick leur donna sa parole d'honneur qu'il n'avait bord aucun déserteur. Néanmoins, l'officier français fit une visite exacte, et n'ayant pas trouvé les hommes qu'il cher chait, il ordonna au capitaine américain de lelourner Smyrne. Alors le brick baissa son pavillon et le vaisseau français l'emmena et jeta l'ancre entre le château et la ville. Le capitaine Inglée descendit sur le rivage et fit sa protestation. Nous n'avons rien apris de plus sur celle affaire. M. Oflley consul des États-Unis Smyrne, est un homme ferme et énergique: on pensait généralement que cet habile diplomate s'empresserait d'intervenir. Nous espérons que des explications ulté rieures nous apprendront que cet événement n'auia pas les suites qu'indique le Morning- Hérald. - Il est arrivé au Foreing Office des dépê ches de Lisbonne du 8. - Deux vaisseaux sont partis de Plymoulh pour les eûtes d'Espagne. - Le 16, 4oo maiins et 4« officiers se sont embarqués pour le Poi tugal, afin de compléter ceux bord de l'escadte du Tage. - L'escadre commandé par le vice-amiral Pagel a reçu l'ordre de faire des provisions; mais on ne cioil pas qu'il s'agisse d'autre chose que d'une croisière. Il est probable qu'il les fera Lisbonne. Il n'y a pas actuellement 6 vaisseaux anglais dans le Tagemais trois, qui doivent cite rejoints par deux autres. Si l'escadre française, de 5 ou 6 vaisseaux, sous les ordres de l'amiral Hugon, reste dans le Tage, la nôtre recevra, sans doute, d'autres renforts; car il a toujours été dans notre po litique d'avoir partout des forces navales pré pondérantes. Devon-port Telegr.) - On écrit de Lisbonne, le 8 octobre: La constitution de 1820 et le ministère existent encore, mais des symptômes d'une réaction certainesemanifestent. Dans les nuits du 4 et du 5 et pendant toute celle du 6, toute la garde nationale fut sous les armes, le gouvernemenlayanl reçu unavis qu'il existait une conspiration ayant pour but de proclamer la charte de don Pedro. Il paraît que les mi nistres suspectant la troupe de ligne, avait fait un arrangement pour la placer loin de la capitale, et on disait que des symptômes de désaffection s'étaient manifestés dans le 5e cacadores, qui devait partir hier, désaffection qui menaça de dégénérer en révolte ouverte^ et de donner la première impulsion vers la restauration de l'ancien système. Ces soup çons se justifièrent par la déposition d'un ser gent du même régiment, qui déclara que de fortes sommes d'argent avaient été libérale ment distribuées parmi les troupes de ligne et que plusieurs autres corps étaient disposés seconder le mouvement qui s'appuyait sur le prince, les maréchaux et les plus populaires des anciens ministres. Par suite de cette infor mation, un capitaine des cacadores a été mis aux arrêts, mais le gouvernement fait tout ce qui est en son pouvoir pour glisser sur cet événement, attendu qu'il ne pourrait employer des mesures de sévérité sans se mettre en contact avec certains hauts personnages. Quant la cour elle ne fait pas un secret de la répugnaueequelui inspire l'ordrede choses actuel. Le Talaveyravaisseau de ligne anglais, arrivé mardi, a pris station devant la Place du Cheval Noir, au centre de la ville, démar che tout-à-fait inusitée, car la ligne que ne peuvent franchir les vaisseaux étrangers, se trouve un demi mille plus bas. Les minis tres ont demandé des explications; on leur en a donné d'évasives. Une des excuses, était qu'un vaisseau brésilien avait pu franchir celte ligne. Les ministres se réunirent cette occasion, et ne se croyaient pas en pouvoir de faire déguerpir le vaisseau, ils ont résolus de se précautionner seulement contre la réaction que sa présence pourrait faire éclater. Ils ont raison d'en agir ainsi, car les exercices conti nuels et les sondages que fait la marine an glaise indique des intentions hostiles et d'après ce qu'on dit plus haut les intentions de la troupe sont fort douteuses. M.-P - Dans l'après-midi du jour où le Tala veyra prit position, les ministres furent chez la reine et lui dirent qu'ils connaissaient par faitement ce qui se passait et suppliaient S. M., si elle savait de son côté quelque chose, de ne pas donner sa sanction des mesures qui pourraient plonger la nation dans l'anarchie et les massacres. - Le paquebot TOppossum est arrivé Falmouth de Lisbonne, qu'il a quitté le 9, jour où la reine devait jurer solennellement qu'elle gouvernerait d'après la constitution de 1820. On ne sait si celle cérémonie a eu lieu, mais on pense qu'ouicar au départ du bâtiment une grande quantité de feux de joie apparaissait dans la ville. Le i4e régiment s'est joint, dans les Algarves, une guérilla qui a proclamé don Miguel. On dit aussi que le 7e cacadores a passé le Tage pour marcher contre les rebelles. ALLEMAGNE. Francfort16 octobre. On écrit de Berlin, le i3 octobre S. A. R. la priocesse Albert est de retour de La Haye,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 3