3.1 JOURNAL DE LA FLANDRE OCÏTTDENTALE. (N° 1990.) SAMEDI, 29 OCTOBRE i836. f (XX™ Aripëe.) L G I Q E. f -j Vabonnement ce Journal est, pour les villes et arrondissem. de Courtrai et d'Ypres, defr. 5 par trimestre et de fr. 6 pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit- Romain, 17 et. par ligne; et toutes celles en-dessous de 6 lignesse paient 1 franc. OUVERTURE DES PORTES dr la vills. Du 16 au 31 octobreG heures. FERMETURE DES PORTES dr la villi. Du 16 au 31 octobre, 6 1 jïheur. mettre A L'an 1806, le 27 octobre, S. M. Tempereur Napoléon fait son entrée Berlin. L'empe reur était environné du prince de Neufchâtel des maréchaux Davoust et Augereaude son grand-maréchal du palaisde son grand-écuyer et de ses aides-de-camp. Le maréchal Lejebvre ouvrait la marche la tête de la garde impériale piedles cuirassiers de la division Nansouty étaient en bataille sur le chemin. L'empereur marchait entre les grenadiers et les chasseurs cheval de la garde. Il descendit au palais trois heures après midi: une Joule immense était accourue sur son passage. - Le lendemain, les ministres de Bavière, d'Espagne, lie Portugal et de la Porte, qui étaient Berlinfurent admis l'audience de sa majesté. -M. le comte de Néale s'étant présenté dans les salons de l'empereur, S. M. lui a dit: o Eh bien, monsieur, vos femmes ont voulu la guerreen voici le résultat: vous devriez mieux contenir votre famille. Des lettres de sa Jille avaient été interceptées. Napoléon, disaient ces lettresne veut pas faire la guerre, il faut la lui faire. Non, dit S. M. M. de Néaleje ne veux pas la guerre: non pas que je me méjie de ma puis- sancecomme vous le pensez mais parce que le sang de mes peuples m'est précieux et que mon premier devoir est de ne le répandre que pour sa sûreté et son honneur. Mais ce bon peuple de Berlin est victime de la guerre, tandis que ceux qui l'ont attirée se sont sau— vés: je rendrai cette noblesse de cour si petite, qu'elle sera obligée de mendier son pain. En faisant connaître ses intentions au corps municipall'empereur dit: a J'entends qu'on ne casse les fenêtres de personne. Mon frère le roi de Prusse a cessé d'être roi le jour où il n'a pas fait pendre le prince Louis Ferdi- nandlorsqu'il a été assez osé pour aller casser les fenêtres de ses ministres. 512, le 28, Maxence est défait par Constantin. Constantin s'étant avancé vers Rome pour attaquer Maxence, le tyran sortit de sa capitale pour lui livrer bataille. Il la perdit, et tenta de rentrer dans la ville mais le pont sur lequel il passait ayant croulé sous lui, il tomba dans le Tibre et s'y noya. Le lendemain Constantin entra triomphant dans Rome, et publia un édit en faveur de la religion catholique. 1783, le 29, Mort de d'Alembert. Jean le Rond d'Alembert, de l'Académie française des Académies des Sciences de Paris, de Berlin, de Pélersbourg, de la Sociédé Royale de Londres, a donné le second exempleaprès Fontenelle d'un bel esprit géomètre, et a prouvé qu'on peut réussir la fois dans les sciences exactes et du us les belles-lettres. Ypres, 2g octobre. Un individu incaicéré sous prévention de vol d'un âne, s'est suicidé par la pendaison dans un réduit écarté de la prison. Il avait décliiré son mouchoir eu lambeaux et en avait tressé une corde. C'était précisément le jour auquel les témoins étaient cités devant le juge d instruction. Ils oot été néanmoins entendus. - L'enquête a continué jeudi dans l'affaire de Moorsiede dont nous avons donné les premiers détails dans le numéro du 1987 elle sera prolongée encore dans la séauce prochaine. - Le jeune Desmits, dont le talent musical inspire tant d'espérances, est en ce moment dangéreusemeut malade. Quatre des médecins les plus distingués de la ville quilleut peine sou lit de douleur. - Les gendarmes stationnés Warnêton ont amené en ville et mis entre les mains de la justice un individu sur lequel ils o'nt trouvé un crnciOx en bronze, deux chandeliers de cuivre, et divers autres objets qu'on soup çonne provenir de vol. La présence de ce crucifix, que portail l'un des gendarmes, excita l'attention de la foule et fit répandre d'abord le bruit qu'un vol d'église avait été commis, mais celle rumeur c'est dissipée en suite. Bruxelles, 27 octobre. L'impulsion donnée par la formation de la Société de Commerce de Bruges a encore exercé un effet prospère: M. Van de Casteele- Lauwers va former une société en comman dite pour l'exploitation de sa brasserie située VVaetbrugge (près Ghistelles) elle aura pour objet la fabriquation de la bière, d'a près les procédés perfectionnés en usage en Angleterre et en Belgique. La durée de la so ciété est fixée 9 années qui commenceront le premier novembre prochain. Le capital so cial est de 100,000 francs, divisée en 5oo actions de 200 francs chacune. Suivant les statuts, la possession d'uue action donne droit: i° un intérêt annuel de 5 pour cent) a0 un dividende de la cinquième partie du quart des héuéfices nets. L'entrepiise est tellement cer taine le propriétaire-fondateur inspire tant de confiance qu'il y a déjà beaucoup d'ac tions de prises et plus eucore de retenues l'avance, Mercure. - On lit dans un article communiqué un journal de celle ville 11 y a peu de lempsqu'un tableau fut vendu Lokeren pour trente francs. Huit mois après on découvrit le nom du peintre et la date 1 ÔgS, peints sur un bonnet. C'est une œuvie d'Otto Venius (OihonVanveen), maître de Rubens. Le sujetesi Abigail venant la rencontre de David. Ce tableau a cinq pieds de haut sur trois de large, il est sur panneau et n'a jamais été retouché; sa conservation est telle qu'il paraî trait n'avoir été fait que depuis quelques an nées. On eu a offrent son nouveau proptié- laire de dix dix-huit mille francs: on va maintenant jusqu'à vingt-cinq mille. 11 ap partient un boulangerqui reçoit journel lement plusieurs amateurs, Notre Musée pos sède un Ollo Venius, il est placé dans la première salle et représente un Ecco-Homo c'est un des morceaux les plus précieux de la collecliou. - On lit dans la Gazette des Tribunaux sous la date de Paris 21 octobre. Hier un conseil de famille s'est réuni sous la présidence de M. Levât deMagnitoi, juge- de-paix du 2e arrondissement, pour délibérer sur les intérêts du jeune Wilfiid de Bériot fils de Mœe Malibrao, qui laisse, dit-onplus de 600,000 fr. de fortune. Parmi les membres de ce conseil de famille ou remarquait MM. Rossini Adolphe Nourrit, Troupenas, llerz et Schlesinger. - La malle estafette de Paris Valenciennes exécute ce qu'elle avait promis; le trajet se fait en treize heures peu de chose près mer credi dernier, lecourrierestarrivéaprès-midi; daus la nuit, il avait été accroché par un de ces trains de voitures, soit-disant accélérées, qui vont la nuit sans lanternes et qui ont quel quefois pour plusieurs chaiiots un seul con ducteur assoupi.Les chevaux,habilués suivre le milieu du pavé, ne se dérangent pas, et les rouliers confians dans la pesaDteur de leur charge, s'inquiètent peu des rencontres. Notre

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 1