légère malle-eslafelte a été ainsi mise en ca-
nelle et ie courrier a dû aller chercher une
autre malle au dépôt le plus voisin (i) Si une
indemnité proportionnée aux dégâts, et des
dommages-intérêt pour le retard étaient in
fligés aux voituriers qui s'obstinent régner
si lyranniquement sur les roules, ils feraient
peut-être plus de cas des lois et réglemens de
la grande voierie.
- La concurrence des bateaux vapeur est
telle de Boulogne Londres, que l'on par
court maintenant cette distance,et vice-versâ
pour 2 fianc 36 cent.
- S. E le comte de Cholek chevalier de
la Toison d'Or grand bourggrave el gou
verneur du royaume de Bohême, accompagné
d'une suite nombreuse, est arrivé le a5 Bi ux-
tlles.
- On écrit d'Anvers, a5 octobre:
Nous avons cité hier, d'après un jour
nal de Biuxelles, une décision du ministre de
la guerre, suivant laquelle les généraux de
division pouvaient délivrer aux ofiiciers de
l'armée des congés de quinze jours pour
Bruxelles el autres lieux. Ou inférait de là
que l'autorisation du ministre n'était plus
nécessaire. Cette nouvelle disposition a paru
résulter de la circulaire ministérielle du 18
de ce mois; mais nous croyons devoir faire
observer que c'est là uue interprétation er-
xonnée. Cette circulaire remet en vigueur,
dans toutes ses parties, celle du 2 octobre
834, portant que les permissions de 15 jours
el au-dessous pour les troupes stationnées
dans les proviuceset qui ne font pas partie de
l'armée active, seront accordées par les com-
inandans des provinces, mais pour buil jours
au plus: celles pour un plus long terme
seront demandées au département de la guerre.
Nous avons cru devoir faire cette remarque
pour l'information de MM. les officiers.
- Ou écrit de Mons, le 25 octobre:
Les ouvriers du haut el bas Flenu ont dé
claré repousser par la force toute intervention
main armée dans leur soulèvement contre
la prétention des nouveaux propriétairesla
Banque. Une autre compagnie d'infanterie
vient d'être dirigée sur ce point. Une députa-
tion de MM. les administrateurs de ce char
bonnage est venu piès de l'autorité supérieure
•le la province pour exposer la coalition des
ouvriers charbonniers; on croit qu'elle n'a
pas trouvé appui près de l'autorité qui avant
tout veut protéger les intérêts de l'ouvrier
contre les exigences des riches propriétaires.
- On prétend savoir que le lloi aurait l'in
tention de faire exécuter par plusieurs sculp
teurs belges les bustes colossaux en bronze
de tous lesducs de Brabant quesupporteraient
les piédestaux des orangers du château de
Laekeu au grand basdn vert. On sait que les
anciens bustes qui y figuraient avaient été
la clurte de l'empire français, 18 i3, trans-
(1) Cet accident a eu lieu le jour où i'eslafelle
n'est arrivé ici 7 heures du soir#
2
portes en France par ordre de l'empereur.
-Les ouvrages laissés par feu le sculpteur
belge Kessels Romeet achetés par notre
gouvernement avec l'assentiment des chambres
moyennant une pension annuelle et viagère
de 2,000 fr. la veuve du grand artiste, arri
veront en celte résidence vers la mi-décembre.
- M. l'évêque de Beiges vient, ce que
nous apprenons, de faire l'acquisition pour
sa cathédrale des fonds baptismaux en style
gothique qui figurent l'exposition. Cet ad
mirable travail est l'ouvrage d'uu jeunesculp-
leur de Bruges, oomméDeré, établi Paris.
- Le rapport des médecins de garnison
chargés de coustater l'étal sanitaire de M. le
général Mellinet l'ont déclaré incapable de
quitter avant i5 jours Bruxellles, pour se
rendre Pliilippeville, sa nouvelle résidence.
Le général soutire d'anciennes blessures.
- L'autorité militaire vient d'être saisie
d'une plainte charge d'un officier de cava
lerie, qui s'est permis, dit-onde maltraiter
el d'insulter un vieillard anglais extrêmement
respectable, qui occupe de hautes fonctions
dans son pays. Tous les Anglais qui habitent
notre ville s'intéressent vivemeut cette
affaire.
- Les sieurs Kats el Mertens ont acquiescé
au jugement rendu contre aux par le tribunal
correctionnel. Ils se sout constitués prisonniers
avaut-hier.
- On écrit de Mons, le 26 octobre:
L'étal du Borinage continue toujours d'oc
cuper sérieusement l'attention publique. Un
renfort de troupes y a été envoyé, et l'église
de Frameries est occupée par des soldats.
Lundi matin, leschaibonniersavaient formé
un cordon depuis Wasmes jusqu'à Frameries
et au-delà, pour empêcher les ouvriers de se
rendre aux fosses où l'on travaillait encore,
ils ne laissaient passer personne, el les com
munications oui été ainsi interceptées jusqu'à
neuf heures. Cependant les persotmes qui
vinrent ce jour-là du Borinage en ville, s'ac
cordaient déclarer que les charbonniers ne
se portaient a aucune atteinte contre les per
sonnes ni les propriétés.
Le même jour dans l'après-midi, on enten
dit plusieurs détonations du côté du Borinage,
et l'on fut quelque temps dans de vives in
quiétudes lorsque l'on apprit que c'étaient les
babitans deCuesmes qui liraient des boîtes
feu en réjouissance de l'installation du nou
veau bourgmestre de cette commune.
Hier matiu, les chaibonuiers avaient, pa
raît-il, réformé leur cordon, et la troupe avait
procédé quelques arrestations. Un détache
ment de la ligne et la gendarmerie amenant
sept de ces prisonniers en ville furent atta
qués eu route par des charbonniers qui vou
laient délivrer leurs camarades; il s'en suivit
uue collision dans laquelle une femme fut tuée
d'uu coup de fusil et deux charbonniers griè
vement blessés. Ce qu'il y a de plus déplorable,
c'est que celle femme n'avait aucunement pris
part l'attaque et qu'elle sortait de sa maison
pour s'assurer si son fils ne se trouvait pas
dans la mêlée. Il est plus que temps que cet
état de choses se termine. On ne se rappelle
pas que les charbonniers aient tenu bon aussi
iong-lemps. Revue.
- Nous avons déjà parlé, d'après le Mes-'
sager de Gandd'un empoisonnement qui
aurait eu lieu Renaix. La justice est saisie
de l'affaire et a fait procéder l'autopsie ca
davérique des décédés qui sont les sieurs Félix
Hanlson, huissier; Jean de VVaele et Du Bail-
loux. Les médecins qui ont procédé cette
opération s'accordent dire que dans l'espèce
l'empoisonnement est possible, mais qu'il n'est
nullement prouvé; le désordre dans lequel
étaient les intestins se remarque en général
la suite d'une fièvre inflammatoire. Les viandes
mangées au repas ont été préparées dans des
vases de terre, l'exception des saucisses qui
ont été accomodées dans un vase de cuivre
étamé. Les trois décédés se sont plaints avant
leur mort du mouvais goût de la viande qu'ils
avaient mangée au repas donné le 6 de ce
mois citez le cabarelier De Roubaix. Tous les
autres convives, au nombre de six, n'ont
ressenti aucune indisposition. Du Bailloux est
mort le 8De Waele et Hantson le 2 1
- Notre correspondance de Blankenberg
nous signale un fait qu'il est important de ne
pas passer sous silence, et qui laisse juger
jusqu'à quel point il y a entre la Hollande et
la Belgique réciprocité dans les relations
commerciales. En Belgique le poisson de la
pêche hollandaise est admis moyennant un
faible droit. En Hollande, ouest loin d'y
admettre ce même produit sur un pied d'éga
lité en voici la preuve il n'y a pas long-
tems que la chaloupe de pêche de M. Bogaert,
de Bruges ayant pour patron Charles De
Meulenaere, fut obligée par suite d'uue tem
pête de se réfugier Flessingue. N'ayant plus
de vivres bord, l'équipage sollicita la per
mission de vendre son poisson pour avoir de
quoi s'en procurer. Non seulemeut elle leur
fut refusée, mais on leur iutima l'ordre de
se remettre sur-le-champ eu mer. Eu présence
d'un pareil fait, toute refljxiou est superflue.
HOLLANDE.
Ou écrit de La Haye, 24 octobre
Le roi a accordé une pension M. le
baron de Mey Van Steefkerkministre d'état,
cause de la continuation de sa mauvaise
santé.
- On mande de Scheveningen que la pêche
du hareng est particulièrement heureuse cette
année. Déjà 29 pinques appartenant ce
village, étaient revenues de celte pêche. Ces
jours derniers il y était encore rentré, enlr -
autres 8 pinques quichose inouie jusqu'ici
étaient chargées de 700,000 harengs.
- Ce matin, S. A. R. le prince d'Orange
est parti pour le quartier-général de l'armée,
établi Tilbourg.