temps que sa santé et ses intérêts pourraient réclamer. rendit, accompagné du colonel Vaudrey, commandant le 4e d'artilllerie, du comman dant Farquin, chef d'escadron dans la garde municipale de Paris, et de ses deux officiers d'ordonnance, la caserne des artilleurs. Il était cinq heures et demie du matin. Les sol dats avaient une revue d'armes passer; ils étaient prêts. Le colonel fit former le cercle; Mes amis, leur dit il, je viens d'être nommé géuéral acclamations - je ferai distribuer 4o fr. par pièce (applaudissemens; bravo, notre colonel A propos reprit le colo nel après une pause de quelques instans, je vous préviens qu'une révolution vient d'écla ter Paris. - Le gouvernement du roi est renverséOn a proclamé Napoléon II! -Etse tournant du côiédu jeune Louis Bona parte, et le montrant la troupe: «Je vous présente Napoléon II Quelques sous-offi- ciers et quelques soldats ci ieut: f^ive Napo léon 11! vive l'Empereur - Ou a discuté, dans le conseil des minis tres, la question de savoir si les événemens de Strasbourg seraient déférés la haute juri diction de la cour des pairs, où s'ils seraient abandonnés la connaissance des tribunaux ordinaires. Il paraît que la question a été résolue négativement. - On rapporte qu'un mouvement républi cain qui devait coïncider avec celui de Stras bourg a éclaté Veudôrae où un régiment de cavalerie se trouve en garnison. Le mou vement a été réprimé l'instant. Les meneurs sout prisonniers. Tout est tranquille. - Le 4e régiment d'artillerie qui a un mo ment partagé les illusions de son colonel et de Louis Napoléon Bonaparte, est le régimeul dans les rangs duquel Napoléon Bonapaite, fit ses premières ai mes Toulon. Le même 4e régiment d'artillerie était Grenoble lors du retour de l'île d'Elbe et accompana l'em pereur Pat is. Ces diverses circonstances ont toujours fait croire, tort sans doute aux membres de ce régiment, qu'ils u'elaieut aimés ni de la bran che aînée des Bourbons, ni de la branche ca dette, et il est vrai de dire aussi que le culte de Napoléon s'y est perpétué plus peut-être que dans tout autre régiment. Ces détails doivent faire comprendre pourquoi Louis- Napoléon s'est adressé de preference au 4e d'artillerie. En t83o, il était La Fére; il fournit des canons qu'on dirigea sur Paris pour le service de l'artillerie de la garde na tionale. - On assure que M. Louis Bonaparte était vivement sollicité depuis deux mois de se jeter dans cette entreprise, et qu'il s'y était constamment refusé; mais qu'enfin la voix d'un de ses amis intimes, s'état jointe toutes Celles dont il avait repoussé les instances, avait triomphé de ses dernières hésitations. - Le Journal du Haut et Bas-Rhin, du I" novembre, publie les détails suivans: Le colonel Vaudrey a été arrêté par tut 3 caporal du 46e; le colonel Vaudrey lui ayant dit qu'il commettait un grand crime en met tant la main sur un officier supérieur, le capo ral lui répondit: Quand on viole, comme vous le faites en ce moment, votre serment de fidé lité, on n'est plus officier; on est un rebelle, et je vous arrête. Mrae Brow, qui se donne pour la veuve de sir Gordon, commissaire de guerre la légion anglo-espagnole commandée par le géuéral Evans et qui a été arrêtée comme prévénue de complicité dans la tenrative de dimanche dernier, est la même personne qui a donné ici un concert, il y a trois ou quatre mois. Elle s'était fut entendre aussi dans plusieurs réu nions particulières. Ou a saisidit-on, son domicile, des armes, de la poudre et différen tes brochures relatives soit la vie, soit aux ouvrages du prince Louis. - On lit dans Y Eco del Comercio du 27: Les corlès, dans la séance du 26, ont reçu les sermens de M. Velasco, ancien curé de Santiago, bien connu par son libéralisme dans les corlés de 18x3, du curé de Séville, jeune prêtre qui donne de grandes espérances, et de M. Almouacid, fiscal de l'audience d'A Ibacete. Mais cet iucidenl n'a pas été le point capital de la séance: une proposition signée par un grand nombre de députés (861, a été lue une première fois elle consiste confirmer la reine régente son litre et ses pouvoirs pendant la minorité de sa fille Isabelle. - Ou écrit de Bayonne qu'un brick anglais chargé d'armes et de provisions a débarqué son équipage auprès de Bilbao, et que malgié les efforts des carlistes, le ravitaillement a pu s'opérer. Le commodore Hay a, dit-on, décla ré que le gouvernement anglais empêcherait tout prix l'occupation de Bilbao par l'armée de don Carlos. Cette nouvelle est antérieure la levée du siège annoncée par le télégraphe. - Un autre rapport, daté du 22 d'Alma- den, où se tiouve legénéral Flinter, signale la présence de Gomez avec t3,ooo hommes, le 24 au soir, 2 lieues de celte ville. Dans la situatiou actuelle deschoses, la petite ville d'Almaden, célèbre par ses mines de mer cure qui sout une des richesses de l'Espagne, est la clef tout la fois de la Manche, de l'Es- tramadure et des montagnes de Tolède. Si Gomez parvient franchir le passage d'Al- madeu il peut ensuite gagner a marches forcées,cesdernières montagnes par Tamurjo, Fuen-Labrada et Val-de-Caballeros, où il Iraverseta aisément la Cuadiana. Mais Rodil a fait retrancher Almaden et il y a posté une division commandée par le brigadier Flinter. - Nous lisons dans une feuille du 4 Malgré les bruits répandus par plusieurs journaux nous croyons savoir que Mme la comtesse de Lipano, veuve du roi Murât, a reçu l'assurance qu'elle n'avait aucune inquié tude personnelle concevoir, et que, pour son séjour ici, il lui serait accordé tout le Une feuille ministérielle assure ce malia que rien n'est changé dans la position de Mme la comtesse de Lipano en France, et que le triste état de sa santé ajoute l'intérêt qu'elle inspire. - La triste échauffourée dont la capitale de l'Alsace vient d'être le théâtre rappelle que ce n'est pas la première fois que le jeune Louis Napoléon de Saint-Leu depuis la ré volution de juillet, a mis le pied sur le terri toire français, malgré la loi qui lui en interdit l'entrée. Le 5 mai 183 1une dame et un jeune homme paraissant souffrir beaucoup'des sui tes d'une blessure dangereuse, descendirent et vinrent se loger I hôiel de Hollande rue de la Paix ce jour-là même était l'anni versaire de la moitde Napoléon,eldes groupes nombreux se formaient autour de la colonne de la place Vendôme, sous prétexte d'honorer la mémoire du grand capitaine. Or, parl'ellet d'une singulière coïncidence, ces deux voyageurs étaient Mme la duchesse de Saint-Leu, l'ex-reine de Hollande,épouse de Louis Bonaparte, et son fils, le jeune Na poléon-Louisqui avait échappé, quoiqus grièvement blessé, au désastre de l'insurrec tion italienne en i83c. La présence des deux voyageurs Paris fut signalée la police par les visites nombreuses d'anciens serviteurs de Napoléon et de sa famille; alors Mine de Siint-Leu prit le parti d'adresser au roi une lettre pour justifier sa mystérieuse arrivée Paris, et solliciter la permission d'y séjourner jusqu'à ce que la blessure de sou fils fût guérie. Le président du conseil des ministres, M. Casimir Périer, fut chargé de transmettre Mœe deSaiul-Leu la réponse du roi. Les troubles incessans de la capitale, l'é-~ meule de la place Vendôme, qui n'était pas encore dissipée, imposaient au gouvernement le devoir d'une grande sévérité, surtout au momeut où le nom de Napoléon était pris d'une manièie ouveile pour signe de raille— ment politique. Le ministre accorda huit jours Mme de Saint Leu et son fils, pour quitter la France. Sept jours après celle en trevue, les deux voyageurs, embarqués Calais, étaient arrivés Londres. (G. des T.) - Le Courrier du Bas-Rhin du 2 no vembre, repioduil les détails publiés par le Journal du Haut et Bas-Rhin, de la veille, et ajoute Nous pouvous ajouter ces faits que lorsque le prince vil que le généial repoussait ses avances, il parut stupéfait, et se retourna vers ceux qui l'accompagnaient en leur lan çant un regard interrogatif. Voici maintenant comment des témoins oculaires nous ont raconté l'arrestation du prince: au moment où il s'approcha avec sa suite du quartier de Finckmatt par la ruelle étroite qui y conduit, il n'y avait encore de réutti dans la cour de la casa ne que le pelotou

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 3