extrait raisonné a paru dans la Revue bri
tannique du mois de juillet, il paraîtrait
qu'un nuage météorique, composé d'un nom
bre prodigieux d'étoiles filantes, circule au
tour du soleil comme une planète et se rap
proche beaucoup de la terre un point de son
orbitequi correspond l'époque de novembre.
- L'Université de Liège compte 36o in
scriptions, parmi lesquelles se trouvent com
prises celles de l'école desartselmanufactures
et des mines.
- Une maison de banque de Bordeaux
pour s'assurer avant tout le monde de la con
naissance d'une hausse ou d'une baisse Pa
ris, avait organisé le service suivant chaque
jour, un agent de Paris, aussitôt la bourse
fini, portail au courtier de la malle de Bor
deaux, quel qu'il fût, un paquet enveloppant
des gants jaunes ou des gants blancs, suivant
qu'il y avait hausse ou baisse. A Tours, ce
paquet était remis un employé du télégraphe
qui, la couleur des gants, voyait s'il y avait
hausse ou baisse, et d'apiès cela, insérait dans
la première correspondance télégraphique du
gouvernement qu'il avait reproduire le
signe convenu avec la maison de Bordeaux
pour indiquer hausse ou baisse.
Ce signe, qui faisait nécessairement un non-
sens avec la nouvelle officielle en transmission,
était aussitôt rectifié par le signe destiné in
diquer qu'on venait de commettre une erreur.
Ainsi ie signe erreur courait tout le long de
la ligne télégraphique quelques secondes
après le signe hausse où baisse celui-ci
arrivé quelques lieues de Bordeaux, était
reçu par un autre employé du télégraphe qui,
sans faire attention au mot erreurle livrait
un commis de la maison de banque de Bor
deaux. C'est par cette manœuvre quotidienne
qu'on assure que M*** frères, banquiers, ont
réalisé de grands bénéfices la bourse de
Bordeaux. Maintenant ces banquieis et deux
employés du télégraphe sont ariêtés. Leur
alfaire qui s'instruit, passera probablement
aux assises qui s'ouvriront a Tours, vers le
commencement de décembre, sous la piési-
dence de M Fangeron, conseillera la cour
royale d'Orléans.
- Par arrêté royal du 12 novembre:
Sont nommés conseillers la cour d'appel
de Bruxelles: M M. Chai les Blargnies, avocat
Bruxelles et membre de la chambre des re-
présentans; D. Kaieman, substitut du procu
reur-général près la cour d'appel de Bruxelles;
F. Dtlierlant, juge au tribunal de première
instance de Louvain C J. Messinne, juge au
tribunal de première instance de Mons; F. C.
Delannoy, vice-président du tribunal de pre
mière instance de Bruxelles; F.-L Dauw,
juge au tribunal de première instance de
Louvain, est nommé président de ce tribunal.
- Luudi dernier, le bourgmestre d Ostende
a solennellement remis au nommé Pierre-
François Housmanlieutenant de la patacbe
des douanes de ce port, une superbe médaille
en or, attaché un ruban bleu moiré, lui
decernée par S. M. le roi de Suède et de Nor-
wége, en reconnaissance de sa philanthropie
et de son intrépidité. Le 25 octobre t834,
Housman, aidé de son frère Arnould Hous
man, Pierre Rekier et Pierre Ghyselssauva
au péril de sa vie, huit hommes de l'équipage
du navire suédois Uniomen, capit Schultz,
venant de Sainl-Ubes, avec un chargement de
sel, fruits, bois de Liège, etc., destiné pour
Stockholm, et échoué entre tMariakeike et
Middelkerke. Les hommes de l'équipage se
trouvèrent cramponés dans les mâtures, d'où
le capitaine, exténué de fatigue, avait été en
levé par les brisaus, une demi heure avaul le
sauvetage.
La médaille remise Housman porte d'un
côté l'effigie de S. M. le roi de Suède, et de
l'autre une inscription latine de reconnaissance.
Elle pèse plus de 12 décagrammes et est es
timée d'une valeur de près de 5oo francs. Par
arrêté de S. M. le Roi des Belges, Pierre-
François Housman est autorisé porter celle
médaille.
- Une ligne de télégraphes portatifs, existe
entre Paiisel Biuxelles, elle fonctionne toute
la journée: le matin pour échanger les cours
des fonds publics Tortoni, au Lloyd brux
ellois, la Société Philotaxe d'Anvers, et les
nouvelles importantes arrivées la veille, trop
pour être transmises, les dépêches concernant
les nouvelles de Paris, les fluctuations de la
bourse, principalement celles sur les valeurs
espagnoles. Les postes sont parfaitement dis
tribués, chaque employé sort de chez lui,
appoitanl tout son appareil, qui consiste en
un grand drapeau blanc qu'il plante sur le
terrain fixé, et indique sa ptésence; armé
d'une lunette d'approche, il voit de suite si
la correspondance est établie plus loin; dès
qu'il en est assuré,Il prépare5 petitsdrapeaux
jaunes, diffétemment taillés, représentant
chacun, selon sa position, deux chiffres ou
deux signaux équivalant des mots. La com
binaison est ingénieuse; mais d'après les con
naisseurs qui ont été même de la suivre, elle
est insuffisante et demande trop de temps.
Cependant, nous avons pu très-souvent ac
quérir la preuve que tel événement arrivé ou
connu Paris, après midi, était su ici, avec
tous ses détails, avant la chute du jour. Le
succès a encouragé les inventeurs, tous les
posles sont arrêtés pour un embranchement
sur Calais, en atleudant que la belle saison
permette de le porter jusqu'à Londres, en
passant le détroit au moyen d'embarcations
pavoiséesdessix drapeaux de correspondance;
de Calais, une ligne se dirigera vers Paris
joignant celle formée depuis longtemps qui
se prolonge jusqu'aux Pyréuées, et a plus
d'une foisservi lesspéculations de bourse dans
le sens carliste.
D'autres rivaux mettent la dernière main
la confection d'une télégraphie diurne et noc
turne, dont les postes seront libres de se
promener en long et en large, sur une étendue
de 5oo mètres, pourvu qu'ils aient l'œil assez
exercé, pour saisir les signaux, et aussitôt
agencer au bout de la perche, dont ils seront
porteurs, la machine très simple qui doit in
stantanément transmettre au loin les fragmens
destinés former la correspondance la plus
complète, cause de la valeur de chaque
signal employé.
FRANCE.
Paris, 12 novembre.
On lit dans VIndicateur Bordelais du 7:
Un courrier decabinet parti le 3 de Madrid
a apporté la nouvelle de la confirmation
l'unanimité, de la régence de la reine par les
cortès.
Le général Rodil a été destitué et on a ap
pelé le général Narvaez pour le remplacer.
Onze cents hommes de troupes fraîches
parmi lesquelles beaucoup d'artilleurs de la
marine anglaise, sont entrés Foriugaletle et
doivent ètie aujourd'hui Btlbao, ville dout
toutes les fortifications sont rétablies.
- Le colouel de La Rue est parti pour
Strasbourg, envoyé en mission par le minis
tre de la guerre.
- La reine Hortense n'est pas venue Pa
ris. Celte princesse s'est arrêtée Viry, rési
dence de Alme la maréchale de Raguse, où
elle se trouve encore. Ce n'est pas la reine
Hortense qui a vu M. le comte Molé, mais
bien Mme de Salvage, amie de la princesse,
venue de Suisse avec elle, et qui a été chargée
de faire des démarches au nom de la mére du
prince Louis, laquelle, de sou côté, a écrit
îa reine des Français eu faveur de son fils.
- Le prince Louis a été transféré la mai
son de correction, où un appartement lui a
été préparé. L'instruction continue toujours
avec beaucoup d'activité: elle commence
sept heures du malin pour ne finir que le soir.
- Le 8 au malin, huit heures, le 4e 1 dgi-
ment d'artillerie a commencé quitter Stras
bourg pour se rendre en garnison La Fére.
- M. de Chantelauze est arrivé Montbri-
son, où il paraît devoir fixer sa résidence.
- Des coalisions d'ouvriers tailleurs se sont
formées Avignon et a Bordeaux. Les maî
tres tailleurs de Bordeaux se sont assemblés,
et ont décidé qu'on ne céderait pas aux exi
gences des ouvriers; de leur côté, les ouvriers
continuent déserter les magasins, et avisent
aux moyens de triompher des résolutions des
maîtres.
- On écrit de Madrid, le 3 novembre
M. Morel, envoyé par le gouvernement
français pour une mission importante auptès
de notre cabinet, part ce soir. On assure que
le but de sa mission était de représenter no
tre gouvernement le dénuement dans lequel
il laissait la légion étraugère. Celle-ci, d'après
ce qu'a dit hier Mendizabal, aurait été soldée
jusqu'à la fin de septembre.
- L'agent principal des emprunts espagnols