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JOURNAL
DE LA F LAN DR
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OUVERTURE DES PORTES
DR LA VILLI.
Du 16 au 5o novembre6 172 h.
FERMETURE DES PORTES
DI LA TILLR.
Du 16 au 5o novembre, 5 i/a/V
(N° '997-)
ne uteti&eA
L'an 1767,1e 20 novembre, Ferdinand IV,
rot de Naplesfait enlever tous les jésuites des
sir maisons de cette ville, et les Jait transporter
Pouzzolesoù ils sont embarqués pour être
conduits hors du royaume. Tous les autres
membres de cette société furent pareillement
arrêtés le même jour dans l'étendue des Deux-
Siciles.
i58g, le 21 Le duc de Mayenne fait pro
clamer roi dans Paris, sous le nom de Charles
X, le cardinal de Bourbon, qui était prisonnier
Fontenay-le-Comteet se fait confirmer au
parlement le titre de lieutenant-général du
royaume pour le temps que durerait la prison
iu prétendu roi. On fit battre de la monnaie au
nom de ce dernieret Ton a encore des médailles
ou ce cardinal est représenté avec la couronne
royale et cette légende: Carolus X, dei gratiâ
Francorum rex. En i5y5, il fut arrêté par le
parlement de Tours et de Châlonsréintégré
Parts, que le nom de ce prétendu roi serait
rayé de tous les actes publics où il avait été mis.
i6y5, le 22, Lettre de Louis XIV l'abbé
de 0aint-Denij. Louis XIV voulant honorer
dignement la mémoire du maréchal de Turenne,
ordonna que son corps Jût apporté l'abaye de
Saint-Denisoù Ton enterrait ordinairement
tous les rois de France et même pour le dis
tinguer des autres grands hommes qui y avaient
(té inhumés, il voulut qu'il Jût enterré dans la
chapelle destinée pour la sépulture des rois et
des princes de la branche royale de Bourbon.
170.4 le 23, Prise de Landau par Eugène et
èlarlborough. Après la célèbre bataille
i'Hochsletsi funeste aux FrançaisEugène et
Uarlboroug avaient formé le siège de Landau
lu place était défendue par te brave Laubanie
quoique devenu aveugle par l'éclat d'une bombe
qui creva ses piedsil ne se rendit qu'après
loixunte-neujjours de ta plus vigoureuse résis
tance, et obtint la plus honorable capitulation.
Le duc de Bourgognequi avait beaucoup
d'estime pour ce brave officier, le présenta
quelque temps après Louis XIV, en lui disant:
s Sue, voilà un pauvre aveugle qui aurait besoin
a d'un bâton, a Louis XIV n'ayant rien ré
pondu, Laubanie fut si saisi de ce silence, qu'il
tn tomba malade, et mourut peu de temps ap, ès.
li E L G 1 Q C E.
Bruxelles21 novembre.
On écrit de Paris, le 18 novembre:
Les eûtes des douze principales églises de
'ans ont été mandés au ministère pour ce
toatiu dix heuies. On ne dit pas le motif de
cette convocation. On croit qu'il est question
des funérailles de Chai tes X.
- Ou écrite de Digne Basses-Alpes), la
date du 1 2 novembre:
Hier le bruit se répandit vaguement daDS
l'après-midi, que dou Miguel, accompagné
d un générald'un aide de camp et d'un do
mestiqué, avait été arrêté Enuevaux par
les douaniers français. La piefecture avait en
effet reçu cette nouvelle, et déjà par son or
dre des gendarmes stationnaient sur la route
par laquelle les prisonniers devaient ariiver.
Les personnes qui ont pu les voir lorsqu'ils
ont été transférés dans les prisons ne doutent
point que ce ne sou des chefs de parti, et que
si parmi eux ne se trouve pas don Miguel, ce
don être du moins des geus atiaches sa
pei sourie.
- D'après Y Émancipation la perte de
l'incendie de M. T'Seistevens est évaluée
170,000 fr. pour les marchandises. La maison
et les nieubies pour 60,000 fr.
- Une dauie anglaise protestante vient de
rentrer dans le sein de la religion de ses an-
cêties. Elle a fait abjuration le 18, l'église
de Notre-Dame du Sablon.
- On lit dans Y Émancipation
Ou nous écrit de VVasmes, près de Mons,
que des militaires aimés y ont commis de
graves excès dans la nuit du i3au 1 4 novem
bre. Huit de ces malheureux s'étant pris de
querelle dans un bal avec les paysans, se mi
rent sabrer tout le monde. Hommes, femmes,
en fans personne ne fut épargné. Ceux qui
n ont pas été atteints, doivent leur salut une
fuite précipitée. Lts membres de l'autorité
locale qui étaient intervenus, se sont sauvés
la cave avec le maître de la maison. La fille
rlu logis, âgée de 14 dus environ, fut criblée
de coups de sabre et laissée pour morte bai
gnée dans son sang. La mere, accouchée de
puis trois jeurs, qui était au lit, fut assaillie
dans sa chambre. Les militaires brisèrent la
fenêtre et lui lancèrent du dehors des coups
de sabre. Ne pouvant l'atteindre, ils forcèrent
sa porte défendue par son fils. Cette mère
iuforluoée quitte sou lit et se blottit dans un
coiude la chambre pour couvrir de son corps
son jeuue nourrisson, s'exposant elle-même
pour sauver son fils. Les malheureux frappè
rent coups redoublés sur la mère, lui firent
uue large blessure la tête, et elle ue dut sa
vie qu'à l'épaisseur de la coùverlufe de laine
dont elle était enveloppée et qui est coupée
eu beaucoup d'endroits.
De là, les misérables se rendent dans la me
et frappent toutes les personnes qu'ils reu-
contrent. Une mère qui portail un enfant
d'un au est attaquée. L'enfant reçoit un coup
de sabre la tête. Enfin le uombre des bles
sés, constaté par l'autorité judiciaire, est de
douze, dout trois mortellement. Il aura été
facile I'auloiité de reconnaître plusieurs
coupables par l'inspection des ai mes, car deux
bouts de sabre sont restés sur le lieu du désordre
- On écrit de Patis, le 19 novembre:
Il paraît que l'instiuctiou faite la suite
des arrestations des divers prévenus s'avance^
tant Paris qu'à Strasbourg, et qu'elle est
au moment d'être achevée.
Les personnes ariétées sur divers points
vont être transférées Colmar; M,ne la com
tesse de Btuc va suivre cette destination, M»
le comte de Bruc doit, de son côté, êtra
transféié de Strasbourg Colmar. L'un et
l'autre doivent comparaître ensemble.
Mm« la comtesse de Bruc, née deQuérec,
est originaire bretonne. A la différence des
natifs de Bretagne, qui dans les deux sexes
sont eu général d'une taille peu élevée M™9
la comtesse est uue grande et belle femme j
ou la cite pour l'esprit de la déterminations
connue, ainsi que son mari, pour appartenir
l'opinion légitimiste, elle se trouve aujour
d'hui impliquée dans la tentative d'un membre
de la famille de Napoléon. On parle de lettres
en chiffres, d'alphabets particuliers trouvés
chez Mmt la comtesse de Bruc. Lft justice n'a
pu eucore rien déchiffrer; on attend l'expli-
plication aux débats de Colmar. Conslitut
- Le prince Louis-Napoléon est arrivé
dans la nuit du i4au 10 Lorient, 2 heures
du matin. Il a été conduit dans la citadelle
dont on a fait lever sur-le-champ les pouls-
levis; toute communication avec le dehors a
été interdite. Le prince a dû s'embarquer le
i5 au soir sur la frégate Y Andromède, cap.
Villeueuve. L'Andromède est destinée pour
les mers du Sud; mais elle relâchera aux
États-Unis. Elle devait mettre la voile le
16, 8 heures du matin.
- Voici qui tiendrait l'appui de la nou
velle de l'atreslaiion de dou Miguel la feou-
lière da Pieuiont: