JOURNAL DR LA FLANDRE OCCIDENTALE (N° îoo6.) SAMEDI *4 DÉCEMBRE i83G. QXX- Anne?e.) BELGIQUE, L'abonnement ce Joberal estpour les villes et arrondissem. de Courtrai et d'Ypres, defr. 5 par trimestre et de fr. 6 pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit- Romain, 17 et. par ligne; et toutes celles au-dessous de 6 lignesse paient 1 franc. OUVERTURE DES PORTES D1 LA VILLE. Du iT au 5i décembre6 171 h. FERMETURE DES PORTES Dl LA TIUI. Du iT au 31 décembre5 heures £j> ^élUCtl^CA L'an 1680, le 22 décembre, Parut la plus grande comète (1) qu'on eût encore vue. On avait aperçu la queue en Angleterre dès le 20 du même moispeu après le coucher du soleil. Cette comète fut observée dans toute l'Europe. Par les premières observations qu'en fit le célèbre Casstni, il trouva tant de rapports et de conformités avec celle de l'année i5yy exac tement observée et décrite par Ticho-Brahé qu'il osa prédire sa route dans un écrit qu'il présenta au roi. Newton a démontré le pre mier que les comètes étaient de vraies planètes qui tournaient autour du soleil dans des orbites elliptiques. Halley est le premier qui ail prédit le retour de quelques-unes. En 1705, il annonça qu'un comète qui avait paru en 155 s repa raîtrait en 1758, et en effet elle a paru en *758, (2) j 1588 le 25, Henri IIIfait assassiner le duc de Guise, aux États de Blois. Henri de Lorraine, duc de Guise,fis du célèbre duc de ce nom assassiné au siège d'Orléans par Pal- trotavait hérité de la valeur et de l'ambition de son père. Il se signala d'abord la bataille de Jarnacet continua de se distinguer dans toutes les rencontresla tête des catholiques contre les protestons. Un coup de feu qu'il reçut la joue dans un combat près de Château- Thierry le fit surnommer le Balafré ainsi que son père François de Lorraine mais cette blessure ne lui ôta rien des charmes de sa figure. Sa bonne mine, son air noble, ses manières affables et populaireslui conciliaient tous les cœurs et le rendaient l idole du peuple et des soldats. Il fut le plus ardent promoteur de cette confédération fameuse la ligue projetée d'a bord par son oncle le cardinal de Lorraine. 1754, Le feu ayant prisdans la nuit du 24 au 25 décembre, au palais du roi d'Espagne Madrid, consume les meubles les plus précieux, les tableaux les plus rares, la plus grande partie des archives de la couronneet toutes celles qui regardent les Indes. Y très, 24 décembre. Dimanche dernier 18 du couiant, un individu, que l'on dit être le sieur Devos, de (1) Les comètes sont des corps célestes, distin gués des astres ordinaires par les traînées de lumière dont elles sont souvent entourées et sui vies, qu'on appelle tantôt la chevelure ou la barbe, mais plus souvent la queue de la comète. Cependant il y a des comètes sans queue. (2) Le nombre des comètes qui ont été observées assez exactement pour pouvoir être calculées, est de quatre-vingt-treize, en i8o5. Note de M. de Lalande. la Kruisslraet-lez-Ypresa été assailli el fortement maltraité, pe: divers inconnus, vers les 5 172 heures du soit, quelques pas hors de la porte de Bailleul. - Nous ignorons si la justice informe, et même s'il y a plainte. - Le même jour, une rixe assez grave s'est élevée, vers le soir, rue dite des Crapauds au cabatel la fontaine, entre le cabaretier et quelques bourgeois qui se mirent de sou côie,et le sieur Léopold Ravel, lancier, accompagné de quelques jeunes-gens. Le lancier est gtièvemenl blessé la tête on l'a désarme, et la lame de sa sabre a été btisée en deux. Ce militaire a été transporté l'hôpital. Le cabaretier a porté plainte, et naturellement, trouvera ses témoins parmi ceux là mêmes qui lui sont venus en aide, hommes el femmes: car on assure que MlYl. et iMm.s les poissards et poissardes (1 de Rou ler s, qui hantent ce Cabaret,ont vaillamment combattu, armés de bâtons el de chaises, contre le lancier et ses compagnons!... D'après les on dit, la plupart contiadictoires, qui ciicuittji, il serait Oiiliule de tirer cette mal heureuse affaire au clair, et, partant, de décider de quel cô'é vient Y agression.... Toujours est-il qu'il paraît que la boisson avait exalté les têtes, et que le cabaretier est ou se dit être uu ancien militaire bref, que c'est la suite de propos railleurs ou offensans tenus, sur le compte du lancier, par le caba retier de la Fontuineque la querelle a eu lieu. D'aune part, c'est encore là uue des mille et une preuves de i'incoDvénienldu danger de laisser leurs armes aux militaires qui ne sont pas de service!... Quand, enfui, le gouvernement mettra l-il un teime cet abus, qui, part toutes les autres considéra tions, a déjà occasionné tant de malheurs, et ne saut ail manquer d'eu occasiouner encore?.. Nous venons de dire qu'il y a plainte. On parle d'une contre-plainte si elle se rend par le lancier ou en son nomil est du devoir de qui de droit, de la recevoir et d'y donner suiie. - Nous liendrous nos Lecteurs au cou rant de cette affaire, qui, peut-être, pourrait se compliquer plusqu'ou ne le pense, surtout, si, grande force, on veut faire peser toute la culpabilité sur le lancier et stscamarades.... Loin de nous de nousconstiluer les défenseurs (1) En même tempspoissonniers et poisson nières ambulant. des agressions des militaires contre les bour geois: nos principes, cet égard, sont connus, sont invariables; mais il ne s'ensuit pas, certes, que, nécessairement, dans toute rixe ou que relle entre militaires et bourgeois, les pre miers dussent toujours avoir tort; et les derniers, toujours raison!!! N.-B. - Nous apprenons, l'instant, qu'en effet, le baes de la Fontaine est un ancien militaire: c'est le sieur Vitse, d'Ypres, ex- maréchal-des-logis de chasseurs-à-cheval, en dernier lieu honorablement congédié sa demande, et comptant i5 20 années de ser vices. - Nous n'avons rien appris qui contre dît notre version ci-dessus. - Ou écrit de Liège, 17 décembre: - Avant hier, entre 6 et 7 heures du soir, le nommé Durieux, veillurd de 70 ans, fut rencontré, près de la maison de santé de la Chartreuse, où il est portier, par un soldat, qui, sans raison aucune lui a porté uu coup de baïonnette la tempe gauche, coup qui l'a assez grièvement blessé. - Et l'on laisse- rail leurs armes aux militaires, qu'ils soient ou non de service!!! - Le Journal de Verviers s'occupe d'une association, pour favoriser notre commerce en Amérique. Il nous semble qu'une mesure préalablement indispensable, consisterait dans l'abolition de nos droits de navigation difle-e rentiels. - Le sieur fuylstéke (Henri-Louis), clerc de notaire, Zwévezeele, est nommé Dotaire Koolskamp, canton d'Ardoie, ar rondissement de Bruges, en remplacement du sieur de Muelenaereappelé une autre résidence. - Peut-être, encore l'une de ses mutations officieuses ou domestiques, que l'on 11e voit que trop souvent se reprodnire: tandis que, la plupart du temps, d'anciens et méritans candidats-ootaires (nous citerons, eutre autres, M. F. J. Blieck, de NVervicq) 1 sont écartésdécouragéspostulent el rc-v postulent eu vain une étude! - On assurait, le 18, Paris, que, le r4 Espartéro était entré dans Bilbao, que la ville était débloquée, et que les carlistes étaient eu pleine retraite. - Vingt-et-une personnes ont été fusillées, sur la place de Morella Madrid,- par .suite (1) V. le Propagateurdu 17 septembre der nier, n" 1978.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1836 | | pagina 1