Paganini va, dit-on, transporter lés
merveilles de son archet dans le Nouveau-
Monde. On espérait le voir Paris mais
il vient de quitter Marseille pour se rendre
au Hâvreoù il paraît avoir le projet de
s'embarquer pour l'Amérique.
M. le président donne lecture d'une
lettre de M. Ëarbanson membre du conseil,
qui fait connaître son intention de présenter
et de développer, cette séance, un projet
de pétition sur la réforme électoralequi
devait être adressée la législature.
L'assemblée décide que M. Ëarbanson
sera admis présenter sa propostiou après
l'épuisement de l'ordre du jour.
Après plusieurs observationsla prise
en considération est mise aux voix.
Ont voté pour MM. van Volxem
Gendebien, Fierlants MetténiusËarban
son, GlibertDefacqz, Micbiels Froid-
mont Doucet Dansaert Vanderelst
Rouppe. Ont voté contre MM. Demunck,
MarcqYerbulstAnnemansSchumaeker,
Brinckx Hèy vaertEourgeois Thien-
pont. Il y a >4 voix pour la prise en con
sidération, 9 contre. MM. Coghenetd'Hoogh-
vorst se sont abstenus. La proposition est
prise en considération.
L'assemblée décide enfin qu'une com
mission de cinq membres sera nommée
pour examiner la proposition de M. Ëar
banson. Cette commission uommée au
scrutin, sera composée de MM. van Volxem,
ËarbansonEourgeois, Defacqz et Fierlants.
M. de Ruyler, intendant de la gendar
merie nationale, vient d'être nommé che-
yalier de l'ordre Léopold.
MM. Quetelet, directeur de l'Obser
vatoire, et Joly, colonel du génie et
directeur du dépôt de la guerreviennent
d'être nommés de l'ordre de S. A. S. le
duc de Saxe-Cobourg.
Un sieur Charles Kress, écrivain
public, natif de Eruxelles, est décédé
Wurtzbourg en Eavière en 1331Les per
sonnes qui croiraient avoir des droits sa
succession sont priées de faire connaître
leurs noms, prénoms, domiciles et degré
de parenté au- parquet du procureur du
roi, rue de la Paille, Eruxelles.
On écrit de Paris, le as mars
Les ducs d'Orléans et de Nemours doi
vent assister demain au Champ de Mars
de grandes manœuvres des troupes de la
garnison de Paris.
Le service funèbre en l'honneur de
M. de Pradt a eu lieu aujourd'hui l'église
de l'Assomption.
On lit dans la Charte de i83o qui
a paru hier soir
Le copseil-d'état s'est réuni aujourd'hui,*
3
sous la présidence de M. le garde - des
sceaux, pour délibérer sur la question de
savoir s'il y avait lieu déclarer qu'il y
avait abus dans la protestation faite par
M. l'archevêque de Paris, sous la date du
4 mars 1837, et adressée par lui tous
les curés du diocèse contre le projet de
loi relatif l'aliénation du terrain sur lequel
construit était l'ancien archevêché. Le con
seil-d'étal avait aussi statuer sur l'adhésion
donnée cette protestation par le chapitre
métropolitain.
Plus de cent membres assistaient la
séance. La dicussion s'est ouverte sur le
rapport de M. Dumon, et s'est prolongée
jusqu'à trois heures. -
Le conseil - d'état a été d'avis qu'il y
avait abus dans la protestation et dans
l'adhésion; que l'une et l'autre devaient
être regardées comme nulles et non-aveuues,
ainsi que la transcription qui en a été faite
sur les registres du chapitre.
Le projet d'ordonnance qui doit être
soumis l'approbation du roi, a été volé
l'unanimité.
Ces détails sont donnés par le journal
ministériel du soir. Un autre journal dit
que M. l'archevêque avait fait présenter
un avocat quelques momens avant l'ouver
ture de la séance, mais il a été répondu
au défeuse.ur que l'affaire n'étant poiut
conteutieuse, mais purement administrative,
et u'étaul poiut susceptible, aux termes de
l'ordonuance de i83t, d'être portée en
audience publique son ministère ue pouvait
poiut être accepté par le conseil, et qu'il
ne serait pas même admis présenter un
mémoire au nom de l'archevêquequi avait
toutefois la faculté de présenter ses obser
vations personnelles, ou par l'intermédiaire
de M. le garde-des-sceaux.
M. de Pradt, ancien archevêque de Ma
tines, est mort samedi dix heures. Mgr
l'archevêque de Paris, qu'il avait fait ap
peler avait passé une partie de la nuit prés
de lui. (Univers.)
M. de Pradt avait fait adresser la reine
Caroline de Naples un message pour lui té
moigner le désir de la voir: cette invitation a
été comprise par la veuve du roi Murât
qui s'est rendue immédiatement auprès du
malade qui avait eu quelque sorte relevé
chez lui l'autel de l'épiscopal et tous les
honneurs auxquels il avait renoncé par sa
sécularisation.
- Douze faillites ont été déclarées cette
semaine Paris. Le maximum en temps or-
diuaire est de trois.
-- On a découvert Eloisdans les
archives du tribunall'acte de naissance du
célèbre Papin, inventeur des machines
vapeur.
- Une dépêche publiée hier soir contient
ce qui suit
Bayonne, le 18 mars 1837.*
Le général Evans a échoué complet
tement dans l'attaque d'Ernani, les carlistes
ayant reçu un renfort de 8 bataillons amenés
par l'infant don Sébastien, qui avait quitté
Saarsfield. Les christinos repoussés oui aban
donné dans le plus grand désordre toutes
les positions enlevées depuis le 10, et sont
rentrés le soir Saint-Sébastien, où i,5oo
blessés les avaient précédés (1).
Un bataillon de la marine royale an
glaise a seul tenu ferme et protégé la re
traite. Ëspartéro est Durango, et Saarsfield
Los-Bérios.
Le gouvernement a fait savoir que cette
dépêche était arrivé 4 heures du soir
seulement.
ANGLETERRE.
Le bill sur les corporations municipales
en Irlande a passé hier, dans le comité de
la chambre des communes, après le rejet
d'un amendement tendant ce que les
municipalités aient le pouvoir d'élire les
sohérifs. Soixante - cinq membres se sont
prononcés pour la proposition primitive,
et cinq seulement en faveur de l'amendement.
Cet amendement avait été combattu par le
chancelier et l'autres membres de la chambre.
Le rapport sur le bill sera fait mercredi.
ALLEMAGNE.
On lit dans le Journal de Francfort
les quelques lignes extraites d'une notice
sur M. de Radhaet, qui vient de remplacer
en Grèce le comte d'Armansperg, avec le
titre de ministre des affaires étrangères.
- On écrit d'Athènes, le 17 février
Dans l'ordonnance relative la démission
de M. le comte d'Armansperg comme
chancelier d'état, S. M. donne les plus grands
éloges son zèle, sa constance et aux
services signalés qu'il a rendus la Grèce.
Cette ordonnance est en général rédigée
dans les expressions les plus flatteuses, on
en remarque entre autres la première phrase
ainsi conçue Sur la demande réitérée que
notre chancelier d'état nous a adressée pour
être déchargé de ses fonctions, etc.
FRANCE.
Parisa3 mars.
Londres 22 mars.
Francfort21 mars.
(1) Les Anglais n'ont pas (ait une longue
excursion car Ernani n'est distant de St~Sé—
bastien que d'une lieue et demie. On a annoncé
d'après des lettres d'Irun qu'on s'était battu
le 12 en avant de Pampelunc, c'est alors aux
environs de Lecumberry que se trouvaient les
carlistes-, Lecumberry est huit lieuei environ
d'Ernani.
