VARIÉTÉS.
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Ce grand-duché, situé dans la Basse-Sexe,
tire son nom de l'ancienne capitale nommée
^profit les loisirs de son exil, avait recueilli
et classé se observations sur les lieux qu'il
a parcourus depuis i83oet notamment
dans les années 1834 el 835. Le moment
de leur apparition est venu; le i5 avril
prochain, e libraire Ladovcat livrera au
public les deux premiers volumes du f oyage
en Orient, qui se composera de quatre vo-
lûmes et d'un atlas. C'est un maréchal de
France qui recuei le les observations stra
tégiques, qui pèse la force décroissante et
la foice ascendante de l'Empire ottoman et
de l'Egypte; c'est un des premiers généraux
d'artillerie qui examine les positions de la
Russie dans la partie méridionale de son
empire c'est un savant qui scrute ces
vieux domaines retombés dans la barbarie,
comme s'ils étaient fatigués d'avoir enfanté
la civilisation; c'est un Français qui livre
la France le fruit de ses études sur les lieux;
c'est uo ancien frère d'armes du général
Bonaparte qui revoit, après quarante ans,
"cette terre d'Egypte, dont le génie de
Napoléon avait deviné la future splendeur.
A tant dé mérites réels vient se joindre le
mérite de l'opportunité de temps et de lieux.
Le théâtre des explorations de duc de
Raguse comprend en effet, outré les contrées
que nous avons indiquées, la Transylvanie,
la Hongrie, si peu connue même en Au
triche, la Crimée, les bords de la mer
d'Azoff, la Palestine, la Syrie, Constan-
tinople et diverses parties de l'Asie-Mineure,
fc'est-à-dirë toutes les contrées sur lesquelles
en ce moment la politique et la poésieles
sciences et les arts ont les yeux incessamment
fixés.
ANGLETERRE.
Londres 5 avril.
Le prince et la princesse de Polignac
ét leur fils, le prince Armand, sont partis
hier pour Douvresoù ils doivent s'embar
quer pour le continent.
- Les journaux de Dublin annoncent la
présence de M. O'Connell dans cette ville.
Samedi, il a présidé l'Assosiation nationale.
Dans le discours qu'il a prononcé cette
occasion M. O'Connell a déclaré que, sans
abandonner la question du rappel de l'Union,
il était d'avis de la suspendre pour le mo
ment, et d'atteudre ce que les ministres
pourraient ou témoigneraient vouloir faire
pour l'Irlande.
M. O'Connell a ajouté qu'il croyait sous
ce rapporta la bonne foi du gouvernement
et qu'il continuerait lui prêter son appui.
On continue tenir des réunions sur
divers points de l'Angleterre pour et contre
le maintien de la taxe de l'église.
I Nous avons reçu la nouvelle que le
prince Napoléon Louis Bonaparte a été
débarqué Rio-Janeiro la fiu de janvier.
A l'arrivée New - Yôrk de la frégate
X.Andromède qu'il montait, le capitaine
reçut par le bateau vapeur de nouvelles
instructions du gouvernement français, qui
lui notifiaient de conduire le prince au Brésil.
On D'assignait pas de motif ce changement
de destination.
ALLEMAGNE.
Francfort2 avril.
On écrit de Munich, 27 mars
On assure que le prince de Polignac
l'intention de choisir Munich pour sa fu
ture résidence et de s'y établir.
On mande de Helsingoer (Danemark);
20 mars
On rapporte que le prince Frédéric-
Charles-Christian vient d'assassiner dans le
lieu de son exil Frédérica son cavalier
de cour. Celui-ci d'après notre corresponr
dance écrivait une lettre particulière. Le
prince qui puuvait regarder le cavalier
comme un espion, demanda la lire, et
cela lui ayant été refusé, il voulut s'en
emparer par la force; n'ayant également
pu y réussir, il tira sou épée et en perça
le cavalier.
- On écrit de la Hongrie
Depuis la clôture de la session de la
d ète de l'année dernière, six grandes sociétés
se sont formées chez nous dans le but de
soutenir des projets d'iulérél général la
plupart d'entre elles se sont proposées le
dessèchement des terrains marécageux. Quoi
que l'on doive vivement souhaiter que ces
diverses associations atteignent le but qu'elles
se soul proposé, cependant la réunion de
leurs communs efforts doit encore faire
réussir une entreprise beaucoup plus grande;
il s'agit de lier entre elles les principales
villes de la Hongrie et de la Transylvanie
au moyen de voies de communication par
eau. La construction d'un grand canal
ayant cette destination serait une noble
création digne d'être placée côté de l'en
treprise si louable du canal de Bavière qui
unira le Danube avec le Mein.
II faudrait qu'il partît de Grsetz, qu'il
traversât le lac dit Plattensée et que, lié
avec le Danube, il s'étendît jusqu'à Pesih
que de ià il se dirigeât depuis le Danube,
en remontant, jusqu'à Tzeged au point où
le Maros venant de la Transylvanie se réunit
la Theiss depuis Tzeged il devrait re
monter jusqu'à Aïod el de là jusqu'à De-
bretzin. Cependant une semblable entreprise
doit être précédée de l'existence d'une école
polytechnique dont la Hongrie est encore
privée aujourd'huiquoique les moyens de
l'y établir ne mauqueut pas.
Voici le détails que l'on donne sur la maison
de Mecklenbourg laquelle va s'allier la
famille d'Orléans.*
La maison de Mecklenbourg est la plus
ancienne maison régnante et est la seule qui
gouverne encore le même pays où elle com
mandait il y a mille ans pèu près, SOUS
le titre royal. Les généalogistes en font re
monter l'origine jusqu'à VVilzan roi des
Obotrites qui occupaient en 780, le pays
appelé aujourd'hui Mecklenbourg. Ce roi
fidèle allié de Charlemagne, mourut en guer
royant contre lee Saxons pour le compte
de l'empereur. Thrasicon fils de Wilzan, se
signala plusieurs fois par une égale fidélité,
et Charlemagne, reconnaissant, lui abaudonna
une partie des terres demeurées vacantes par
la transplantation des Saxons, et lui conféra t
en 804le titre de roi des Nord-Albiogiens.
Ce n'est guère toutefois, qu'à dater du
règne de Mistewoy-le-Géant au milieu du
dixième siècle, qu'on peut suivre aisément,
travers l'histoire la généalogie des princes
de Mecklenbourg. Au commencemen du on
zième siècle, ces princes régnaient sur une
fort grande partie du nord du l'Allemagne;
on prétend même que leur domination tour
chait la fois la Vistule et le Wéser.
Mais, en 1142, Niclot, après de longues
guerres contre les Danois et les Saxonsfut
contraint de renoncer au titre du roi pour
ne plus porter, l'avenir, que celui de
prince des Vandales, seigneur de Mecklen
bourg, relevant de Henri-le-Lionduc de
Saxe. Il n'obtint même la paix qu'à la
condition d'abjurer le paganisme, en x »47-
Cette ancienne et noble famille s'est alliée
successivement aux maisons de Hongrie, de
Saxe, de Danemark, de Suède, de Pologne,
de Prusse, de Russie; elle a donné un roi
la Suède. Albert III, fils d'Albert II,
duc de Mecklenbourgfut, en effet, pro
clamé le 3o novembre i363, après la dé
position du roi Magnus II, et d'Haquin,
son oncle et son cousin.
-
Tour tour roi des Obotrites et des Vandales,
princes souverains deGustrow, de Schwérin,
de Rostock, de Stargard, de Ratzebourg, de
Werle;ducs, puis grands-ducs de Mecklen
bourg, les ptinces de celte maison ont des
armes magnifiques; l'écu est timbré d'une
couronné royale et tout diversifié d'or, d'ar
gent, d'azur, de gueules et de sinople,
avec croix, griffons, têtes de buffles et
d'exlrochère ou bras droit mouvant d'une
nuée d'argent, et tenant un anneau d'or.
Les grands-ducs de Mecklenbourg pro-»
fessent la religion luthérienne. Ils avaient
cinq voix au collège des princes la diète
de l'empire. A l'exception des ducs de
Holstein-Oldenbourg, ils furent les premiers'
princes d'Allemagne qui entrèrent dans Ia:
confédération rhénane leur accession est en
effet du 8 février 1808. Ils furent aussi les
premiers s'en détacher. Eu i8t5, ils
prirent le titre de grands - ducs. Ils sont
membres de la confédération germànique
et ont la diète un suffrage curial et la qua
torzième place. A l'assemblée générale, .le
grand -duc Schwérin occupe la dix-ueuviémg.
place avec deux voix.