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VILLE D'YPRES.
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H L'abonnement ce JfManab estpour les villes et
U arrondissemens de Courtrai et d'Ypres, de fr. 5 par
R trimestre, et de fr. fi pour toute la Belgique, franc
Il de port par la poste.
Yiiii 12 avril»
AFFAIRE MEUNIER.
M Pasquier pairs ont pris part a l anet, et oui signe a la
(N° 2037.)
(XXme Année.)
Prix des Insertions en Petit-Romain, 17 et. par
U ligne et toutes celles au-dessous de 6 lignes, se paient
H on franc.
OUVERTURE DES PORTES
DE LA TILLE.
Du i au 3o avril4 heures.
FERMETURE DES PORTES
DE LA VILLE.
Du 1 au 3o avril, 8 heures.
FERM. DÉFINITIVE DES PORTES
DE LA VILLfj»
Du 1 au 3o avrilAli heures
I
- vi
BELGIQUE.
k On lit dans VEmancipationdu 8
B° 98 M. J.-B. Malou d'YpitRS, jeune
ecclésiastique des R. P. carmes déchaussés
e cette ville)» qui a fait de très-bonnes
ludes Romet où il a obtenu le grade
docteur^ en théologie» vient d'être nommé
Messeur extraordinaire d'éloquence sacrée,
l'université catholique.
Avant-hier, la 5* batterie montée,
1*' régiment d'artillerie, a quitté nos murs
elle se rend eu garnison Mons. Cette
batterie Sera remplacée, ici, par le dépôt
du 3* régiment de cbasseurs-a-cbeval, ve
nant de Malines. La 5* flatterie emporte
notre estime et nos regrets elle sympathisait,
officiers et soldats, fraternellement avec
notre population; il est inutile d'ajouter
que la meilleure discipline règne dans ce
beau corps.
M. le procureur-général a pris immédia
tement la parole pour présenter ses réquisi
tions. Il a conclu la mise en accusation de
Meunier, La vaux et Lacaze, et s'est désisté
l'égard de Docbe et de Réderès faisant
toutefois des réserves Contre ce dernier, pré
venu d'un délit (celui d'association.)
Les membres du parquet se sont retirés,
et la délibération sur la mise en accusation a.
commencé.
Suivant son usage la cour a procédé par
scrutin séparé sur chaque prévenu. Dans les
trois premiers tours de scrutin Meunier
Lavaux et Lacaze ont été successivement mis
en accusation. Ces trois décisions ont été
prises l'unanimité. Deux autres scrutins ont
eu lieu pour Doche et Rédetès. L'uu et l'au
tre ont été mis hors de cause.
MM. Fianek-Carré, Plougoulm et Eu
gène Persil ont été réintroduits pour assister
la prononciation de l'arrêt.
Cet arrêt met hors d'accusation les préve
nus Doche et Réderès donne acte M. le
procureur-général de ses réserves contre ce
dernier ordonne la mise en liberté immédiate
de Doche, et met en accusation Meunier,
La cour des pairs s e9t réunie le 5 huis- r. r n l
M 1 a a Delavaux et Lacaze. Cent cinquante-huit
clos, vers une heure, sous la présidence de
M. Ëarthe rapporteur de la commission
d'instruction a donué lecture d'un volumi
neux travail où sont présentés les résultats de
l'instruction dirigée contre Meunier, et ses
complices présumés, les nommés Delavaux.
Lacaze, Doche et Réderès. Un seul fait
ponrra faire juger de l'étendue de ce rapport
dont la lecture a duré deux heures et demie
plus de mille témoins ont été entendus dans
cours de l'instruction soit par les pairs
jistructeurs, soit eu vertu de commissions
igatoires.
A la suite de ce rapport, M. Franck-Carré,
procureur-générala été introduit; il était
assisté de M. Plougoulm, avocat-général, et
A M. Eugène Persilsubstitut.
minute.
A l'issue de l'audience, M. Sajou, huissier
de la cour, s'est rendu la prison du Petit-
Luxembourg, et a opéré sur-le-champ la
mise en liberté de Doche. Ce soirsignifica
tion de l'arrêt sera faite aux accusés.
L'ouverture des débats est fixée au ven
dredi 34 avril,.
Une feuille judiciaire publied'après des
renseignemens qui lui sont parvenus, l'ana
lyse suivante du rapport de M. Ëarthe sur
1 affaire Meunier
a L'instruction a d'abord recherché quelle
avait été la conduite de Meunier de i83o
i836. Pendant ces six années, sa vie, d'après
le rapportn'offre qu'un tableau de débau
ches et d'orgies. Eu i836, il entra comme
ouvrier dans le magasin de sellerie de La^
vaux, son cousin, rue Montmartre.
Après avoir fait connaître les détails de
l'attentatle rapport s'attache rechercher,
les motils dn crime, et les élémens de com-v
plicité qui peuvent ressortir de l'instruction.
a Meunier a d'abord avoué qu'il méditait
sou crime depuis près de six ans;.que depuis
l'âge de dix ans il alavl conçu udc haine vio-r
lente contre la famille d'Orléansparce que
disait-il, ses lectures lui avaient appris que
les d'Orléans avait toujours fait le malheur,
de le France.
«c Meunier a dit ensuite qu'il était devenu
républicain, que Ses opinions avaient été le
fruit de ses lectures et qu'il lisait surtout le
Réformateur. Meunier faisait partie de la
Société des Familles, et son nom a été re-:
trouvé sur les listes de plusieurs autres socié
tés. La plupart des dépositions l'ont dépeint
comme un homme exalté, vaniteux, ne réculant
devant aucun défi Un témoin a même ajouté
que Meunier se serait, plongé nn couteau dans
la poitrine pour peu qu'on l'en eût défié.
Le jour même de son arrestation Meu -
nier convint qu'il n'était pas seul dans le
complot, qu'il avait le numéro deux, et que
puisqu'il avait manqué sou coup, le numéro-
trois agirait sou tour. Plus tard, H chercha
rétracter ses premières paroles et soutint
qu'il n'avait tenu ce propos que pour rire.
Après de nouveaux aveux et de nouvelles
rétractationsMeunier finit enfin par révéler,
toute la vérité.
Dans un interrogatoire du 4 février il
déclara qu'étant un soir chez Lavanx vers
minuitil tira au sort avec Lavaux et Lacaze
pour savoir lequel d'entre enx frapperait le
roi. On jeta dans un chapeau trois petits cor
nets de papier dans l'un desquels fut placée
une boulette de pain, et l'on convint que
celui des trois qui aurait ce cornet serait