Une pareille désination nous dispense d'expli quer tout ce qu'il y a d'exaltation fréné tique dans les strophes de celle ode qui- respire la vapeur du sang. Il paraît que cette ode où sont tour-à-tour exaltés les Louvel, les Fieschi, les Pépin, les Morey, les Alibaud, et Meunier lui-même, auiait été composée immédiatement après la sen tence de la cour des pairs la commutation de peine et la clémence royale sont venues déranger l'œuvre de l'auteur et les éloges qu'il donne au martyre de Meunier. - Le gouverpement belge vient d'or donner la stricte application des arrêtés de 1835 contre les navires des états-barbaresques infectés de la peste. Les bâtimens qui se présenteraient devaDt Ostende sans avoir remplis les formalités qu'ils prescrivent feront quarantaine Nieuport, s'ils De pré fèrent faire voile pour Anvers. - On assure que sons peu de jours M. le ministre des travanx publics présentera la chambre le projet de loi destiné autoriser le gouvernement construire aux frais de l'état un chemin de fer de Gand sur Lille. - Notre habile et gracieux sculpteur G®»® Geefs vient de terminer pour M. Maleck de Werlbenfeld, le buste en marbre de Mona Lisaplus connue dans le monde artiste sous le nom de la Joconde. C'est une traduction d'un beau portrait de cette femme si belle et si spirituelle, que Léonard de Vinci s'est plu peindre différentes fois. L'ouvrage de Geefs est parfait; et l'on pourra affirmer que le buste de Francesca di Rimini qui se trouve en la possion de M. Hipolyte Vilara Xllil, a trouvé son digne pendant. M. Maleck de Werlhenfeld doit être félicité par tous les amis des artsd'avoir eu l'heureuse idée d'envoyer son beau tableau dans l'atelier de Gro« Geefs pour lui inspirer un marbre vrai ment divin. - Dans la séance du 37 avrille conseil communal d'Atha décidé l'unanimité, qu'une pétition nouvelle serait adressée par lui la chambre de représentauspour la réforme i électorale. - On écrit de Gand a8 avril Les prétendus armemens dont un journal de cette ville (le Messager de Gand a entrenu ses lecteurs consistent dans le réta blissement d'une batterie de trois pièces de g canon qu'on avait détruite il y a quelques mois. t - Depuis quelques semaines on remarque sur nos marchés de toile un ralentissement dans Us affaires, une faiblesse dans les achats, 1 qui a amené uue baisse plus grande chaque e marché. Tous les avis des Flandres sont uua- e nimes sur les causes de ce ralentissement et de cette baisse et l'attribuent la stagnation du commerce en France. a - Un arrêté delà même date 39 avril, 1837) accorde, aux termes des dispositions existantes, au sieur O.-J. Roels, ancien gref fier des états provinciaux de la Flandre occi dentale,- une pension annuelle et viagère de 3,316 fr. pour a5 ans 4 mois 1 jour de services publics salariés par l'état. Bruxelles 1e1 mai. - On écrit de Paris le 37 avril Le roi a daigné commuer aujourd'hui la peine de mortprononcée par la cour des pairs contre Meunieren la peine de dé portation. M. le président de la cour des pairs est allé lui-même annoncer cette nouvelle Meunier, qui a témoigné les plus vifs sen- timens de repentir et de reconnaissance. Le roi avait manifesté plusieurs reprises son intention de faire grâce de la mort Meunier. Comme au mois de juillet der nier, le ministère avait mis en délibération la question de savoir si l'on commuerait la peine d'Alibaud le cabinet actuel a vonlu également délibérer sur le sort de Meunier, afin de s'associer aux pensées de clémence du roi. Ce n'est pas que l'individu inspire par lui-même beaucoup d'intérêt. On le regarde comme une espèce d'idiot politique dont l'existence ne peut plus avoir aucun danger; mais sa mort sur i'échafaud pourrait ser vir de nouvel alimeot au fanatisme et mettre de nouveau les jours du roi en daDger. On ignore encore dans quelle prison Meunier doit êire déposé jusqu'à ce que la prison de l'île Bourbon sou piête le rece voir. Il paraît qu'on hésite entre Clairvaux, Doullens et le tort de Ham. En attendant il doit être transféré aujourd'hui la Con ciergerie jusqu'à ce que l'on ait statué défiuilivemeul sur sa future prison. Depuis que Meunier a reçu la nouvelle de sa commutation il a repris entièrement son insouciance habituelle qui l'avait un peu abandonné lorsqu'il avait eu connaissance de son an êt de mot t. On a laissé péné trer hier soir sa mère auprès de lui, et il paraît que cette entrevue a été des plus touchantes. Ou laisse Meunier un peu plus libre que pendant sou procès. Il s'est pro mené hier dans les corridors du Luxembourg, toujours accompagné d'un de ses gardiens. Les lettres de commutation de la peine de Meunier doivent être entérinées la semaine prochaine par la cour royale. - Un journal a annoncé que M. de Cor- menin avait l'intention de parier la tribune de la chambre des députés au sujet du million de la reine des Belges. Nous croyons savoir que M. Cormenin démentait ce matiu l'iuleu- tentiou qu'on lui attribuait. - Il paraît que le projet de loi pour la concession du chemin de fer de Paris la frontière belge va être présenté aux chambres sous peu de jours. La cougession eu serait faite M. John Cockerill. Une subvention, qu'on évalue a5o,ooo francs par lieu lui serait accordée c'est environ le quart de ce que coûtera la lieue de chemin de fer. Le tarif établi serait très-bas et le chemin de fer reviendrait l'étal au bout de cin quante ans. - On écrit de Metz que les autorités ci viles et militaires ont déjà reçu les ordres pour la réception de la princesse Hélène qui doit entrer en France par Forbach. La princesse arriverait Metz le 36 mei. - On écrit de Paris^ le a8 avril M. le comte Siméon, qui avait été nommé rapporteur de la loi de non-révélation a reçu de M. Barlhe l'avis que l'intention du gouvernement était de ne pas poursuivre l'a doption de ce projet de loi. - Il parait que c'est la prison du Mont- Sl- Michel que Meunier doit définitivement être transféré en attendant que les chambre aient statué sur le projet de loi relatif la déportation. Il devait partir hier soir de la prison du Luxembourg mais son départ été ajourné jusqu'à ce soir. Il sera accom pagné d'un officier de la garde municipale et escorté par un détachement de gendar merie. - La fille Saget, concubine de Champion, qui était restée jusqu'à présent au secret la Conciergerie a obtenu depuis hier la per mission de communiquer avec les autres détenus. Le nommé Petit-Jean,dit Janvier princicpal accusé dans l'affaire de Champion, a été extrait aujourd'hui de la Force et a été conduit devaDt le juge d'instruction qui lui a fait subir un long interrogatoire. Il paraît du reste que l'instruction de cette af faire a produit jusqu'à présent fort peu de renseignemens. - On écrit de Liège39 avril Dans sa séance de vendredi le conseil communal s'est occupé entre autres affaires, de la proposition d'adresser aux chambres une pétition pour que les indemnités de pil lage soient considérées comme charge de l'état. L'ordre du jour motivé a été admis sur cette proposition. La cour d'assises a prononcé hier,* dans l'affaire des faux billets de la banque lié geoise un verdict qui déclare Christian Fabronius et Hennebert coupables de con trefaçon de billets de banque et de commerce, et de contrefaçon du timbre de l'état. Le jury a également déclaré Bartholomé Fabronius coupablemais seulement de contrefaçon des billets. Les décisions relatives la déclaration de culpabilité sur le dernier chef ont été rendues la simple majorité. En conséquence de ces déclarations la cour se ralliant la majorité du jury a déclaré les sieurs Hennebert et Fabrouius aîné, coupables de contrefaçon du timbre de l'état,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1837 | | pagina 2