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i6, la discussion du projet de loi modificatif
de certains articles du tarif des douanes.
- On nous communique un renseignement
qui doit engager nos artistes ne pas adresser
imprudemment leurs ouvrages aux expositions
étrangères. Des peintres d'Anvers et de Brux
elles, qui ont envoyé en mars dernier leur
tableaux l'exposition de Hambourg, ouverte
en avril, n'ont encore reçu la moindre nou
velle de la réception, ni de la vente et ne
laissent pas d'en être quelque peu inquiets.
Jusqu'à présent on n'a vu dans aucun journal
allemand ni du paysque cette exposition
avait eu lieu.
- On écrit de Paris le i5 mai
Meunier a été conduit samedi chez M. le
préfet de policequi l'avait fait appeler dans
son cabinet, pour savoir quelle résidence il
voulait choisir. Meunier a déclaré qu'il voulait
se rendre la Nouvelle-Orléans. A sou entrée
comme la sortie de chez M. le préfet
.Meunier était accompagné d'un seul sur
veillant qui l'a reconduit la Conciergerie
où il demeurera jusqu'à son départ de Paris.
M. Arthur de Beaumont, Anglais, impli
qué dans le procès d'avril et condamné par
la cour des pairs, est arrivé le 12 mai
Calais en chaise de poste escorte par deux
gendarmes, et il s'est embarqué pour Loudres
le i3, 5 heures du matin.
- Le Moniteur publiera prochainement
dit un journal une ordonnance laqnelle ap
pliquera aux condamués disciplinaires de la
garde nationnale l'amnistie accordée aux dé
tenus politiques.
- On nous assure aujourd'hui que le Mo
niteur doit publier demain ou mercredi la
nouvelle ordonnance qui étendra l'amnistie aux
contumaces et aux évadés, et qui supprimera
la surveillance de la police pour ceux qui sont
déjà amnistiés. On dit que dans le rapport de
M. le garde-des-sceaux pour motiver cette
ordonnance, le ministre annoncera que le
gouvernement a cru pouvoir dispenser les
amnistiés de la surveillance de la haute po
lice par suite des rapports favorables qu'il a
reçus sur les sentimens exprimés par les am
nistiés leur sortie de prison.
- On s'occupe déjà beaucoup du chemin
de fer de Paris Bruxelleset l'on disait
en bourse que M. Cockerill émettrait les ac
tions sur la place aussitôt que le projet de
loi serait adopté par les chambres et sanc
tionné par le miuistère.
- On navire provenant de Bordeaux
chargé de farine rura, eau-de-vie et pou
dres pour les carlistes, a été capture le 8
la hauteur de Léquéitio, par des chaloupes
en croisière. Il portail aussiassure-t-on, une
somme d'argent très-considérable et 4°>ooo
paires de souliers.
- Des nouvelles d'Oran du 5 mai portent que
3e camp de la Tafna a été définitivement éva
cué, et que le général Bugeaud doit se mettre
en mouvement vers le i5 mai.
- Des lettres de Tripoli portent que Tahier-
Pacha après un combat acharné dans une
sortie contre les Aiabes parlisansdu bey déchu
est resté eu leur pouvoir. Ils ont délibéré pen
dant 6 heures sur le sort qu'on lui ferait. La
décision était qu'on lui trancherait la tète, que
son corps serait coupé en quartiers et exposé
sur les principaux théâtres de ses cruautés.
Cette sentence a été immédiatement exécutée.
FRANCE.
Paris18 mai.
Le Moniteur ^publie là notification of
ficielle du mariage de la princesse Thé
rèse de Nassau avec le prince Oldenbourg,
et celle de la mort de la duchesse douairière
de Saxe-Meiningen. A l'occasion de ce décès
la cour preudra le deuil pour 5 jours
partir du i5 mai.
- M. le général Bernard s'occupe en ce
moment d'une amnistie qui serait accordée
tous les militaires condamnés pour fa'utes
disciplinaires. Une circulaire relative l'am
nistie du 8 mai a déjà été envoyée aux lieu-
tenans-généraux commandant les divisions
militaires.
- On attenddit le Journal de Paris
M. Deluidre sous peu de jours pour purger
sa contumace et M. d'Haussez, qui habite
la Suisseviendra également demander
la cour d'assises de Paris qu'elle procède
son jugement. Il est possible qu'en efïel MM.
de Ludre et d'Haussez, ainsi que beaucoup
d'autres, suivent la marche que leur indique
le Journal de Paris. Mais on ne peut pas
jusqu'à présent connaître les décisions qu'ont
pu prendre lescontumacesquisonlà l'étranger.
- Nous avons maintenant des détails sur
la manière dont l'ordonnance d'amnistie a été
reçue dans tous les départemens et surtout
tes, Lyon, Bordeaux et Strasbourg. Van
Partout elle a été accueillie avecenlhousiasme.
A Nantes, plusieuis maisons ont élépavoisées
des couleurs ualionaleS en signe de réjouis
sance publique. T*
- On écrit de Doullens ta maimidi:
De tous les amnistiés, le docteur Beaumont,
Anglais de uaissance, est le seul qui n'ait pas
voulu se conformer aux dispositions de l'ar.
44 du code pénal. Il a refusé de fixer le lieu
de sa résideuce. Il n'a pas voulu sot tir de la
citadelle ce prix mais le même jour, six
heures du soir, une chaise de poste le condui
sait, accompagnéde deux gendarmes,Calais,
où il devra s'embarquer pour l'Angleterre.
- Nous étions bien informés lorsque nous
annoncions ces jours derniers, l'ouveiture
prochaine de Si-Germaid-l'Auxerrois.
Nous lisons du i3 dans le Moniteur le
rapport suivant de M. Barlhe
Sire, votre cœ ur magnanime a voulu
faire disparaître jusqu'aux dernières traces de
nos discordes civil<s. Du haut de ce uône,
élevé il y a sept années pour le maintien
de nos institutions et la défense des lois, votre
majesté par un grand acte de clémence, vient
de donner tous les Français le signal de
l'oubli et du pardon; mais les portes fermées
de Sl-Germain-l'Auxerrois rappellent eucore
un de ces souvenirs que V. M. a résolu d'ef
facer: un arrondissement de Paris ne doit pas
rester plus longtemps ptivé de son église pa
roissiale.
J'ai l'honneur de proposer votre ma
jesté de décidtr que l'église de Si Germain-
l'Auxerrois sera rendue immédiatement au
seivice divin.
SignéBakthe. A pprouvé: Louis-Philippe.»
- On écrit de Metz le to mai
C'est le 24 que la princesse Hélène de
Mecklenbourg arrivera notre frontière. On
annonce que la remise de celte princesse, sera
faite avec une grande solennité. Deux tentes
seront dressées la limite de la France et dé
la Prusse. La princesse Héléne sera reçue par
M. le duc de Choiseul, aide-de-camp du roi,
et par les autorités civiles et militaires du dé
partement. Une salve de trente-six coups de
canon annoncera son entrée sur la territoire
français; deux escadrons de cavalerie et un ba
taillon d'infanterie lui rendront les honneurs
dus notre priucesse royale.
- Nous recevons de l'état-major-général
de la garde nationale de Paris, la rectifica
tion suivante
La nouvelle publiée relativement la haie
que la garde nationale devait former sur le
passage de la princesse Hélène de Mecklen
bourg lors de son entrée Paris est loul-
à-fait dénuée de fondement.
- La police s'inquiète beaucoup en ce
moment des étrangers qui arrivent Paris
les officiers de paix chargés spécialement des
hôtels garnis oui reçu ordre de douner deux
fois par jour la liste de voyageurs, le malin
sept heures et le soir 8 heures. Cette sur
veillance s'exercera jusqu'au 15 juin prochain:
- Le 12 a eu lieu la chambre des pairs
la discussion du projet de loi relative la dot
de S. M. la reine des Belges.
Le duc de Broglie dit que la somme n'est
point contestée c'est le débiteur. Il y a une
question délicate que la chambre comprendra
tout de suite. Lorsque l'expédition d'Anvers
a été faite, la Belgique voulait la faire elle-
même, mais le gouvernement français, dans
un intérêt que tout le monde comprendra f
pour éviter un conflit entre la Belgique et la
Hollande a voulu la faire seule. Or le gou
vernement belge soutient, je pose ainsi son
dire, sans émettre aucune opinion cet égard,
le gouvernement belge, tout en reconnaissant
que la dette est bien réelle envers la France,
soutient que le gouvernement hollandais eu
est débiteur, puisque c'est sur son refus de
de remettre la citadelle que l'expédition a
été faite.
Comme le traité du mois de novembre 183 r
n'a pas été accepté par la Hollande, on conçoit
que le point sur lequel porte la difficulté n'ait
pas encore été vidé. Quand il sera bien con
staté quel est le véritable débiteur, le gouver
nement français fera alors toute diligence
pour se faire payer. C'est une question de
négociation sur laquelle, je le répèleje n'ex
prime aucune optuion personnelle.
M. le marquis de Brézé: Si l'on attend
que le roi Guillaume paie la dette de la Bel
gique on attendra longtemps.
Le projet de loi est adopté par qi voix
coutre 18.
- On a attribué diverses causes le
retour en France de M. Septime de Latour-
Maubourg ambassadeur de France auprès
de la reine Christine. Ce diplomate adit-on,
quitté Madrid pour venir épouser M"« de
Pange, M. de Latour - Maubourg sera le
18 Paris et son mariage sera célébré peu
de jours apiès son arrivée.