(a) fwsetirs pour la décision du souverain pon tife u'onl pu apaiser Mgr ^"l'archevêque. En dépit de l'invitation la plus amicale il a obstinément refusé de recevoir ces profes seurs de leur permettre de se justifier ora lement même de lui montrer leurs cahiers et de recevoir ses instructions. Il refusa avec la même opiniâtreté dans une entre vue officielle qui' eut lieu pour éviter une interruption dans les leçons académiques de faire connaître par écrit ces professeurs quels étaient les points de leur doctrine qu'il blâmait et qu'il désirait voir modifiés. Il rejeta même la proposition qu'on lui fit de faire surveiller les cours desdits pro fesseurs pour parvenir établir les faits dont la certitude lui aurait permis de faire au gou vernement des plaintes fondées cl de deman der l'éloignement des maîtres dont il redoutait l'influence. Il est au contraire notoire qu'au mépris de toutes les formes il intervint vio lemment et défendit avec une arrogance dictatoriale qu'aucun éléve eu théologie suivit les leçons académiques. Les mesures qu'il prit pour donner de la publicité sa défense et pour la faire exé cuter sa circulaire aux confesseurs de Bonn, l'usage on plutôt l'abus du confessioual et de la chaire qu'il prescrivit pour atteindre son but et les suites désastreuses de ces actes déplorables sont devenus notoires. Uu second grief non moins fondé, c'est que Mgr l'archevêque a témérairement violé les lois qui prescrivent que les bulles et brefs du pape ainsi que les nouvelles or donnances épiscopales ne peuvent être exé cutés et recevoir de force obligatoire dans le pays qu'après avoir été notifiés au gouvernement et approuvés par lui. Or dans sa circulaire aux confesseurs de Bouo, l'ar chevêque émet en termes clairs le principe que des brefs de nature dogmatique n'ont nullement besoin de l'approbatiou du gou vernement et que leur publication dûment faite Rome suffit pour les rendre partout obligatoires. La suite au numéro prochain. - Le 16 de ce mois, le sieur Sale, charron Haunut, a été trouvé sans vie non loin de son domicile. Il avait la tête brisée, et cadavre portait d'autres traces de vio lences graves. M. le juge d'instruction et M. le substitut du procureur du roi, de Huy, se sool transportés sur les lieux aussitôt qu'ils ont été informés du crime. A la suite de leurs tecbercbes, un ouvrier de Sale, nommé Boulanger, a été arrêté. L'bomicidé possédait, dit-on, une fortune d'environ a5,ooo fr.il était laborieux, d'une conduite régulière, et généralement estimé. Le prévenu demeurait chez son tqallre, et s'il faut eo croire la rumeur publique, la fortune de celui-ci, et le dessein de se l'approprier pour réaliser certains pro jets auxquels le malheureux Sale était un obstacle, auraient été la cause impulsive du crime. - On écrit de Hannut, le a3 novembre: On vient d'arrêter dans notre commune, en vertu d'un mandat d'amener décerné par M. le juge d'instruction pour l'arrondis sement de Huy Albert-Joseph Boulanger âgé de a5 ans, prévenu d'homicide volontaire sur la personne de Henri-Joseph Sale, son maître, ainsi que Rosalie Dacos, veuve Sale, âgée de 44 a"si Rosalie Sale, âgée de 17 ans, et Marie-Thérèse Sale, âgée de i5 ans, accusées de complicité dans l'assassinat com mis eo la uuit du t5 au 16 de ce mois par Joseph Boulanger, sur leur époux et père. Au moment de l'arrestation on a trouvé dans le lit de la veuve Sale un sarrau appartenant son mari sur lequel on a remarqué quelques traces de sang. - On écrit de Gand, a4 novembre M. Derote, professeur l'université de Gand, a sauvé avanl-hieF un enfant de cinq ans, tombé dans la Lys. 11 s'est jeté tout babillé l'eau, et est parvenu, après des efïoris extraordinaires, en retirer l'enfant. M. Lefebvre, ferblantier, l'a aidé dans cet acte de dévouement. - On écrit de Paris, a5 novembre Il paraît malheureusement certain que l'étal de la santé du maiècbal Valée est tel, qu'il lui serait impossible de rester plus longtemps eu Afrique et si le choix de sou successeur o'esl pas encore définitive ment arrêté, il n'en est pas moins vrai quoi qu'en aient dit certains journaux, que le maréchal ne veut et ne peut pas conserver les fonctions de gouverneur-généial. - Si le maréchal Valée ne veut point consentir garder le gouvernement d'Afrique, les deux concurreris qui ont le plus de chan ces aujourd'hui sont, dit-on, les lieutenans- généraux Bugeaud et Rapatel. Le premier est appuyé par le château et le second par M. le président du conseil. Nous verrons laquelle des deux influences est la plus forte. FRANCE. Paris, 27 novembre. On lit dans le Journal des Débats La conversion est une opération colossale. Il s'agit de remuer près de trois milliards. Encore énervé de la crise profonde qu'il vient de subir, le crédit du moude com mercial tout emierne suffirait pas pour une si lourde tâche. Quant au plaa au mode d'exécution, rien encore n'a sérieusement été mis en avant. Comment d'ailleurs, un plan existerait-il déjà lotsqu'aucuoe pensée n'est encore artêtée dans la volonté du gouvernement Le mi nistère vient de l'annoncer sur cette ques tion il n'a pas de parti pris. Cars'enga ger dans la conversion c'est pour un avan- lage fort contestable est fort éventuel, pa ralyser pendant dix ans toute action de la France l'extérieur c'est créer de formi dables embarras l'administration l'inté rieur; c'est soulever les haines et la désaffec tion là où il y a le plus besoin d'un concours franc et dévoué. Tout ministère sentira que c'est échanger une situation pros père et sûre contre tous les troublestous les périls d'une perturbation financière. Il comprendra en un molque c'est renoncer pour bien longtemps toute puissance au- dehors., toute sécurité au-dedans. Malheureusement, aujourd'huiune partie respectable de l'opinion publiquetrompée par des illusions égarée par de menson gères espérances, s'est rangée sous la ban- uière de la conversion. Il o'esl donc pas im? possible que ta question soit encore une foiset prochainementsoumise l'examen des chambres. v Le jour où la lumière sera portée sur cette question on reconnaîtra avec éton- nemenl que le conversion des renies ne serait qu'une injuste et violente spoliation, formellement contraire au droit écrit, et uniquement basée sur le droit du plus fort. Apiès la question de la légalité viendra la question de l'utilité. Au dehors toutes ces puissances jalouses, qui s'arrêtent frémissantes autant devant notre sagesse se croiraient bien-tôt dispen sées de tout égard de tout ménagement envers une nation engagée dans d'inextri cables embarras financiers. La lutte de prin cipes, aujourd'hui suspeudue par une trêve tacite, recommencerait bientôtlorsque oous ne pourrions plus défendre les nôtres. Au dedans, il faudrait renoncer pour longtemps toute amélioration. Il faudrait abandonner ces magnifiques projets de che min de fer de caualisalion ces recherches de nouvelles, richesses minéralesqui doiveul en peu d'aunés charger la face du pays, et nous maintenir au premier rang dans le mouvement progressif des peuples. La con version c'est l'absorption de tous les capi taux pendant tout le temps qu'elle durera; c'est l'application l'agiotage de toutes les forces vives du pays. La conversion rap pellera sur les fonds de la dette, toute l'actioa de l'amortissement, de cette admirable et puissante réserve qu'on venait récemment de destiner l'achèvement des grand travaux publics. Convertir c'est doue abandonner tous les plans féconds qui ne pouvaient être réalisés qu'au moyen des ressources de l'amortissementet qui auraient exercé une incommensurable influence sur l'avenir du pays. - Le conseil municipal de Chaumont, vou lant rendre un hommage public la mémoire de l'illustre général Damrémonl, avait dé cidé unanimement qu'une députatiou choisie dans son sein, et présidée par le premier magistrat de la cité, adresserait, au nom de la ville, des complimens de con oléance Mme Denis, mère du général, et que le buste serait placé dans une des salie* de la mairie. Lundi dernier, M. le maire, accompagné des membres délégués par le conseil, s'est rendu chez Mm* Denis, et lui a adressé le discours suivant a Madame, je- suis flatté d'être auprès de vous l'organe du conseil muaicipal de la ville de Chaumont, d'avoir vous ex primer ses regrets l'occasion de la perte du général Damrémotil. Le conseil municipal, ainsi que nos concitoyens, partagent sincèrement les cha grins de votre honorable famille, et surtout ceux d'une mère tendre et affectueuse, qui devait juste titre être flère de voir son

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Le Propagateur (1818-1871) | 1837 | | pagina 2