VILLE D'YPRES.
(N° 2127.)
MERCREDI, 21 FEVRIER, i838.
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lme Année.)
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arrondissemens de Courtrai et d'Ypres, de fr. 5 par
trimestre, et de fr. 6 pour toute la Belgique, franc
de port par la poste.
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ligne et toutes celles au-dessous de 6 lignes, se paieut
un franc.
OUVERTURE DES PORTES
de la ville.
Du i au 28 février4 Q2 heures
FERMETURE DES PORTES
de la ville.
Du 16 au 28 février7 i/a heures.
FERM. DÉFINITIVE DES PORTES
de la ville.
Du 1 au 28 février 9 10 heures.
BELGIQUE.
Yprïs 21 février.
Vendredi, 16, vers les 6 heures du
soir, un subsistant, du dépôt des Étrangers,
s'est fait sauter la cervelle. Il est mort sur le
Coup. Il a mis fin a ses jours, an moyen d'un
fusil, chargé a poudre, et donc le canon avait,
alors, été rempli d'eau. Aussi, la détonation
sourde de l'arme a-t-elle passé presque ina
perçue. Cependantse doutant de quelque
chose, on est accouru dans la chambre où un
léger bruit venait de se faire entendre, et l'on
a trouvé, gisant, la tète horriblement fracturée,
le malheureux militaire!... Il n'y a que quel
ques jours qu'il avait été dirigé, d'Anvers avec
feuille de route, comme déserteur hollandais,
Sur le dépôt des Étrangers. Tout porte a croire,
cependant, qn'il était Français: car il parlait
fort bien cette languenullement l'idiôme
hollandais.. On dit qu'on lui aurait vu une
iespèce de poignard a manche en nacre, et un
portefeuille, et que l'on n'aurait plus rien re
trouvé après la catastrophe.... Ceci porterait
Vh croire qu'avant d'exécuter sa funeste réso
lution il aurait cru devoir faire disparaître
tout ce qui eût pu le faire connaître réelle
ment. Te cadavre a été immédiatement
transféré h l'hôpital militaire.
i C'est par erreur, nos informations nous
'àj ayant induits, que nous avons mentionné,
'Jeux fois, que la distribution de 45o pains,
^aite, dernièrement, au Café-Nicaise, Grand'-
•lace, provenait des deniers ou d'une collecte
de MM. les officiers du dépôt du ter régiment
de chasseurs a cheval. Cette distribution pro
vient de l'assaut donné par MM. Carré, père
çt fils nous en avons également parlé et
§u produit de la souscription ouverte a cet
effet; souscription qu'ont revêtue de leurs
Jfegnatnres grand nombre d'officiers de chasseurs,
lt des autres corps de la garnison, ainsi que des
Bourgeois. Ainsi, il n'y a, au fond, que
la formule de changée, et a chacun selon ses
Gtuvres Hommage et reconnaissance h
tous, quels qu'ils soient, maître et amateurs
d'escrime, signataires officiers ou bourgeois
La chambre des représeutans a adopté
le 16 la loi relative l'abonnement pour
débit de boissons distillées, la majorité
de 48 voix contre 26.
M. le ministre de l'intérieur a présenté
un projet de loi tendant proroger de 3
années la loi de t835, relative aux étran
gers. Il a été renvoyé une commission
qui sera nommée par le bureau.
M. Dechamps a présenté le rapport de
la commission sur les pétitions relatives
la réforme électorale. A 3 heures la lecture
de ce rapport n'était pas encore terminée.
A été imprimé et distribué le projet
de loi générale sur les pensions. Au lieu
des caisses particulières de retraite, le trésor
opérerait une retenue de 3 p. c. sur les
appointements de tous les employés indis
tinctement sans excepter les ministres.
La chambre a terminé rapidement la
dissussion des articles restans de la loi sur
les boissons distillées. Le droit fixé est
respectivement de i5, 12 et 10 frs par
semestre. M. de Langhe a proposé de le
portor 20, i5 et 12 frs mais cet amen
dement a été écarté, ainsi que celui qui
tendait placer indistinctement dans la pre
mière classe toutes les villes de garnison
toutefois la chambre a provisoirement adopté
celte disposition, quant au camp.
Verviers a été, en outre, porté de la
deuxième classe la première.
Nous supprimons le compte rendu de la
séance parce qu'il manque d'intérêt
On lit dans le Temps
A lire certain journal doctrinaire, vous
croiriez que tout est perdu. L'élection de
M. Lafiitte succédant M. Arago, lui paraît
une effrayante manifestation de mouvement
révolutionnaire, et il attribue celte recru
descence l'incurie ministérielle. Rien n'est
plus concevable et moins alarmaDt que la
nomination de M. Laffitte. M. Lafiitte n'était
pas député, il devait l'être. C'est un nom
qui ne doit pas manquer la représentation
nationale sous le gouvernement de juillet.
Les défaites de M. Lafiitte dans le scrutin
général avaienLété un suffisant avertissement.
Nous comprenons que les électeurs de Paris
se soient rencontrés dans la pensée de lever
ces espèces d'arrêts électoraux momenia-^
nément prononcés contre M. Laffitte. Un
ministère de concilliation ne devait pas
combattre cette élection.
M. Georges Onslow, le compositeur,
vient d'hériter d'une fortune considérable
par suite de la mort de Mme la marquise
de Fontanges, dont il a épousé la fille
unique. Parmi les immeubles qui passent
dans les mains de M. Onslow se trouve
l'ancien hôtel de Pont, qui fait le coin de
la place de la Bourse et de la rue Vivienne,
et qui seul vaut plus d'un million. On
pense que cet hôtel est destiné être vendu
par son nouveau propriétaire, qu'il sera
jeté bas par quelque spéculateur, et qu'il
fera place un nouvel édifice destiné
compléter de ce côté le bel aspect de la
place de la Bourse.
On écrit de Milan, le 3 février
Le prince de Canino (Lucien Bonaparte)
est arrivé ici avant-hier, venant de Londres*
11 restera ici quelques jours pour se rétablir,
d'une légère indisposition qu'il a contractée
en route, et ensuite il partira pour Rome.
Toutes les sections ont déjà nommé
leurs rapporteurs pour les projets de lois
relatifs aux ventes l'encan et l'importation
du café. Ce sont MM. de Langhe, Manilius,
Maertens, Andries, F. de Mérode et Liedls,
pour le premier, et MM. de Foere, Manilius,
Angillis, Andries, A Rodenbach et Hye-Hoys
pour le second.
La section centrale du projet de loi sur le
café a terminé son travail et nommé M. de
Foere rapporteur. D'après ce qu'on apprend,