3 les puissances alliées. Les nouvelles qui nous arrivent le a3 de la Hollande semblent confirmer ces bruits, et une assez forte hausse dans les fonds hollandais leur donne encore un nouvean poids. Dans un court débat qui a eu lieu dans la chambre des représentai de Belgique, il parait que des tentatives seront faites par certaines parties de ce pays pour obtenir aujourd'hui des conditions plus avantageuses que celles qu'ils auraient acceptées il y a sept ans. Si ces tentatives sont sanctionnées par le gouvernement, çq qpj ne paraît pas douteux, si ce gouverpemeqt se sent assez fort, la solution de cette question pourra êtie encore relardée plus longtemps que ne le voudrait la Hollande. Le roi de Keêrlande pourra trouver qu'il a laissé échapper l'occasion favorable de conclure un arrangement avantageux, et il pourra se repentir, alors qu'il est trop tard, des conséquences de la mauvaise marche qu'il a si obstinément suivie jusqu'à ce jour. La Belgique a peu de raisons poujr désirer un arrangement définitif, si les 34 articles doivent être ligoureusement exécutés: car depuis plusieurs aunées elle a joui de grands avantages dont ces 24 articles la priveraient, s'ils sont acceptés par la Hollande. Mais comme la continuation de l'état actuel provisoire des choses dans les deux pays pourrait, plus lard, amener les plus funestes conséquences pour la tranquillité de l'Eu rope, nous croyons que non-seulement les puissances du Nordmais encore la France et l'Angleterre seront disposées repousser toute tentative de la part de la Belgique pour obtenir de la Hollande des conces sions déraisonnables. De telles prétentions n'auraient d'autre résultat que d'engager le roi Guillaume se jeter de nouveau dans les bras des puissances dé Nord., et d'exposer l'Europe au danger d'une guerre générale. La Belgique été très-prospère depuis la séparation d'avec la Hoflaude, mais elle doit cette prospérité la paix et la tranquillité dont elle a joui, et cette paix, au maintien de laquelle elle est aussi in téressée que toutes les autres puissances de l'Europe, ne sera compromise, nous l'espérons, pour aucune demande intem pestive, qui serait aussi inattendue que mal reçue par tous les autres membres des étals de l'Europe. Suivant la correspondance particulière de plusieurs de nos journaux, la conversion au catholicisme de la duchesse d'Orléans est une chose certaine; on y assure que c'est le jour de Pâques que la cérémonie aura lieu la chapelle des Tuileries. Le Globejournal qui est considéré 'comme un org..ne plus immédiat du mi nistère que le Courrieraprès avoir rapporté Iqu'on s'aecorde dire qu'il a été fait par la Hollande des ouvertures pour traiter de la séparation d'avec la Belgique, ajoute qn'on se méfie de sa sincérité et qu'on pense que le seul but est de gagner du temps et d'obtenir l'emprunt pour les travaux publics. ALLEMAGNE. Francfort, 23 mars. On a envoyé des états romains la Gazette d'Augsbourg une analyse des pièces qui viennent d'être publiées par ordre du Saint-Siège au sujet de l'affaire de Co logne. Il en résulte que les négociations avec M. Bunzen ont cessé depuis le 29 décembre dernier et que cette affaire en est restée au point que la cour de Rome refuse de les reprendre avant que l'arche vêque n'ait été réintégré daus ses fonctions et que la Prusse exige d'abord qu'il se soumette aux ordres de son gouvernement. La Gazette de Munich donne, sous la date de Rome, 10 janvier, des détails sur une 'réponse qu'aurait faite le Saint-Siège à*ia dêrhiére cijculaire prussienne. Le Saint- Siéjge s'y exprime avec calme et dignité. 11 n'y est point question des doctrines d'Hermès, on se contente de faire mention des notes échangés au sujet des mariages mixtes. On ignore encore quoi conclut ce document. Ou écrit de Hanovre, i3 mars Xout' espoir d'une transaction entre le gouvernement et les états disparaît, et quand bien même l'opposition serait disposée fléchirle gouvernement ne veut faire aucune concession. Les ministres répoudenl tout Telle est la volonté inaltérable du roi. Ces jours-ci le colonel M. de Marschalk a dit M. de Schèle que le gouvernement n'était pas bien informé des vœux du pays, et que les ministres n'avaient pas le cou rage de dire la vérité au roi; toute la chambre a approuvé les paroles de mon sieur Marschalk, qui ont tellement affecté M. de Schèle qu'il en est tombé malade. Le roi aussi est indisposé depuis quelques jours. G. d'A ugsbourg.) VARIÉTÉS. Littérature Nationale. Langue Fla mande. Dissertation de monsieur P. Behaegel. Article II. Vorthographec'est Fusage! Nous nous sommes empressé de rendre compte, dans le n° 2134 du Propagateur de la seconde et finale partie de la savante Dissertation de M. P. B. Touten lui rendant la justice qu'il mérite, tant et de si justes titres, comme grammairien, comme philo logue, nous n'avons pas cherché dissimuler que nous étions loin, dans la question orlho- graphico-grammaticale qui nous occupe, oui, bien loin de nous ranger, quant nous et quand mêmeau système, aux principes que le docte grammairien, logicien de pre mière force avant tout, pose, défend, préconise, il faut en convenir, avec de normales, de puissantes argumentations!... Nous l'avons déjà dit et redit nous le répéterons encore S'il ne s'agissait, en fait d'orthographe, en fait de linguistique, que de synthèse, d'analyse, d'étymologie, de logique, ou dialectique, eu un mot, que de rechercher, d'établir, d'organiser et de coordonner, comme le fait M. P. Bavec une in contestable supériorité, telle ou telle Dis sertation, soit archéosoit rzeugrapbique nul doute que le triomphe du système que nous appellerons behaegélienne fût assuré; il y a plus ne fût légitime même!... Mais nous l'avons dit plus haut; c'est notre épigraphe, c'est, tout la fois, notre devise et notre bannière: L'ortho- graphe, c'est l'usage! Ceci demande, exige quelques explications. Développons, le plus succinctement possiblece que nous entendons, nous, par le mot Usage. L'usage, ususc'est la coutume, la pratique reçue. Il va sans dire qu'il s'agit, dans l'espèce, du bel usage, de la coutume, de la pratique de la majorité compétente. Donc, s'il est passé, en force de chose jugée, que l'usage est l'arbitre souverain des langues, il en découle, tout la fois, priori et fortiori, qu'il n'est question, qu'il ne saurait être question, ici, que de l'usage, tel que nous venons de le définir. Cette formule admise, passons outre. Uu fait existe. Ce fait, c'est que, surtout depuis 1814, le système hollandais tort ou droit; c'est ce que nous n'examinerons pas il s'agit d'un fait s'est ramifié, a reçu le droit d'indigéuat en Belgique. C'est là une sanction que l'on s'efforcerait, en vain, de dénier Parlant de là, et scindant la question politique, nationale, etc., de la question purement orthographique, littéraire, nous n'hésitons pas soutenir, n êrae en présence de l'excellente Dissertation du docte philologue de Thouroul, que, certes, il y a du bon, de l'utile, du commode, de l'usuel dans le système orthographico-gram- roatical, dit a de Weiland et de Siegenbeek. Mais, attention! nous n'en tirerons pas, nous, non plus, celle conclusion formelle, absolue, impéralive, qu'il nous faille, ex cathedra et sans rémissionnous autresBelges suivreservilement et en tout pointle système dont il s'agit!.... Ce que nous vouLons, c'est, d'abord, le maintien de ae uecomme iealors que la syllabe con sonne exige, phouographiquementa et u longs l'ancienne méihode flamande, quant aux et o, c'est-à-dire, leur assimilation l'orthographe de aeue au (on sait que ee00, restent invatiables, soit que la syllabe soit ou voyelle, ou consonne; c'est-à-dire, soit que le signe, ou combioaisonee00, suit initial, médial ou final l'emploi diphthongal de ai, aeiei, oiooi, ui, etc., c'est-à-dire, l'adjonction de i, non de y, qui n'est qu'une vatiante phonographique de ei (ou ey lui-même, dans les combinaisons dipbthongues. Quant au surplus (1), (t) Nous ne saurions admettre, non plus, ce que l'auteur avance sur die, wie p. 35g, partie II. Ce paragraphe 563, d'ailleurs dénué de toute discussion est loin de nous satisfaire. Quant nous, nous appliquons die, wie, les règles générales. Donc, nous disons et nous écrivons Dienwien, au masculin sing. die, wie, au pltuk des trois genres comme pluriel épicènec est-a-dire. 11 est visible que die, wie, sont de véritables nominatifs et

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Le Propagateur (1818-1871) | 1838 | | pagina 3