V&MÉEÈ8. Thévtre ii'Ypres. Représentation de Bruxelless'est rendu le i5 auprès' de La fosse. Lafosse écrivit dernièrement sa fille Qu'il allait lui envoyer tous ses effets, qu'elle ne devait point verser tant de larmes, que son père mourait innocent, que, loin d'être déslionoiée, c'était plutôt une gloire pour elle de voir la tête de 8 sou père rouler sur lechafaud. On écrit de Grévenrancber, i3 juin Le prince Guillaume de Prusse vient de traverser notre ville, allant Luxembourg. Au moment de son passage, plus de i5o personnes étaient réunies dans la rue, et l'ont salué des cris répétés de Pive la Belgiquef^ïve Léopold! Peu d'iustaus après, une autre voilure est arrivée avec un géoéral et deux autres officiers. Les mêmes cris les ont accueillis, mais avec plus d'énergie encore car le rassemblement était alors de 4°° 5oo personnes. IEcho du Luxembourg Ou écrit de Cologne, i5 juiu Les travaux du chemin de fer rhénan par, la frontière belge se poursuivent avec activité. On travaille avec beaucoup de zèle au tunnel; si les difficultés avec nos autorités militaires s'aplauissent, on espère foire déjà au priuteraps prochain le trajet jusqu'à Kœnigsdorf, plus d'un mille d'ici. Incessamment les travaux voui commencer aussi Aix-la-Chapelle. Plusieurs promotions dans l'infanterie viennent d'être signées par le roi. On a dit que M. van Camp, sùbstilnt du procureur général, s'était rendu la prison pour engager Lafosse se pourvoir eu cassation et en grâce. M. van Camp se s'y est rendu uniquemeut que pour obtenir des révélations. Le sieur Vanvreeckhoven, agent d'af faires qui avait été anêté samedi matin, Sôus la prévention d'escroquerie, a été rois en liberté après avoir subi un long inter rogatoire chez M. le juge d'instruction. Une troisième édition de la lettre de H. Dumortier est sous presse. Elle con tiendra, de plus que les précédentes, plu sieurs actes fort curieux du gouveruemeut provisoire établi eu 1814 par les puissances alliées. (Belge.) LES 34 ARTICLES. .:b 13,ÎW Ou lit dans l'Indépendant Le Journal de la Haie publie un article intitulé A1M. de Mérode él Du mortier. Cet ailicle est ainsi conçu Ces deux avocats de la plus mauvaise des Causes ne connaissent pas seulement les faits historiques les plus rapprochés de nous qui concernent leur propre pays. Ils b'oot pas seulement lu les actes politiques qui servent de base leurs sophistiques déclamations. Suit la réfutation. Ce journal pose en fait que les puissances dnt disposé de la Belgique en faveur de la Hollandepar droit de conquête. La conquête donne donc le droit de disposer d'uuft nation. Nous acceptons volontiers cette donnée, et nous disons: En t83o, la Belgique a secoué le joug de la Hollande, elle a chassé ses oppresseurs et s'est re conquise elle-même, en vertu du droit de conquête, et a pu proclamer son indépen dance. Si le droit existe pour les unsil doit exister pour les aunes. Dira-t'on qu'en i83i la Hollande aurait pu la reconquérir sans l'intervention de la France? Mais nous invoquerons cette in tervention même comme une véritable con quête, et nous dirons que si la France a préreûdu faire alors de la Belgique une nation indépendante, elle a eu ce droit, tout comme les puissances en 1815 avaient eu celui de l'asservir ta Hollande. Le Journal de La Haie ne peut pas contester les consèqueuses du principe qu'il a posé, ou bien on devrait dire que le droit de conquête n'a de valeur pour lui que quand la Hollande en profitemais plus quand il s'exerce son déniaient. Quant ce qqi concerne l'erreur commise par M. le comte de Mérode, elle est réelle. Ou n'a pas dit daus le traité même qu'il serait exécuté daDS uu bref délai; ces mots se trouvent daDS une note poste eure adressée par Je gouvernement belge la Conférence, et c'est ce qui a pu donner lieu l'erreur. Mais cela importe peu. Il èst évident que quand le traité a été conclu, toutes les parties contractantes comptaient sur sa procbaiue exécution. Sous ce rap port M. de Mérode a eu raison de le dire, l'exécution dans un bref délai était uoe condition essentielle d'une pareille transaction. La cooditiou b'a pas été exprimée, cela est vrai, mais elle était sous-entendue pour tout le monde.; car qui eût voulu signer ce traité si l'on avait pu croire que l'une de parties intéressées ne lui donnerait son adhésion et une adhésion suspecte qu'au bout de sept ans? FRANCE. Paris ,18 juin. On assure qu'il n'y aura pas de camp de Compiègne cette année. Le prince royal së propose de faire vers l'automne une tournée sur la frontière du nord et de l'est. Il verrait Rocroi une division d'in fanterie, commandée par le vicomte Scbramm et une division de cavalerie par le comte d'Audenarde; Lunéville, la cavalerie réunie sous les ordres de S. A. R. le duc de Nemours et du comte de Oejaen, et Lyon, l'iofanieriecommandée par le gé néral Aymard et la cavalerie par le baron Blancard. Ges troupes manoeuvreraient suc cessivement pendant quelques jouis. Le roipar décision du 4 ju'D a autorisé l'inhumation, dans la chapelle des sœurs de chariié de Valançai, du corps du ptiuce de Talleyrand. M. du Cluzeau de Gérantavocat disiingué du barreau de Paris, l'un des commissaires des porteurs de renies d'Es pagne, vient de partir pour Londres, afin d'arrêter avec le Syndicat établi dans cette capitale, les mesures nécessaires pour obtenir le paiement des intérêts airiérés de la dette active étrangère. Dimanche7 Juin. Rien n'est beau que le vraimême dans la critique» Aussinous disons vrai, sans être satirique Il est minuit. Nous sortons delà salle despec» tacle. Nous voici bien nous l'espe'rons, sous les impressions du moment. Il n'est rien comme cela, pour faire un Compte rendu. Essayons,... en attendant que le sommeil nous.... regagne. Donc, il est minuit passé. C'est, comme l'on voitde la part de la troupeoccuper au moins, la scène une grosse heure et demie de trop II est vrai, dira-t-on; mais un incident,... mais 3 piècesplus 1 scène..., tout cela absorbe, veut, du temps.... A la boime heure! Aussi, qui diable a forcé la main, aux artistes dramatiques, pour qu'ils essayassent de suppléer la qualité par la quantité?... Certes, trois fois certes, que nous sachions du moins, ce n'est pas ce bQp, cet indulgent, cet excellent Public!.*. Et puis, soyons de' bon compte, comment a-t-on joué en général surtout, comment a-t-on joué la seconde re— ftrésentation des Projets de Mariage, par e sergent Lanclou?... Ce serait bien Te cas ici, ou jamais, pour peu que nous fussions méchams, de répondre, h l'interpellation, par un solide-.Horriblement mal F.:. Gâcher, écorcher ainsi son monde littéraire, artistique?.., mai# il j a, Tout a laf foismanque dé tout d'égards, de reconnaissance!... Et nons, ptèvres et bénévoles auditeurs, qui nous flattions de la juste, de la rationnelle et logique es|>érancè de voir les Projets, mieux sus, nécessairement mieux joués la denxiètné fois que la première! Sic transit gloria mundi ce qui peutk peu près, se traduire par lu vulgaire, mais significatif Va-t'-en voir s'ils viennent, Jean -~ Brefpourquoik quel titre dans que! but aussi prétendre faire les honneurs de la bonne bouche a que nous ap pellerons, noussinon les mystifications dn moins les tortures de la quenc h l'auteur des Projets de Mariageou les Forains h Ypreel... AllonsvoyonsMM. Lherminez et compagnie dramatique, exécutez- vous de bonne grâce; et, disant votre med culpd, votre med maximd culpdconvenez, convenez, avec nons, que, ne péchant pas déjk par excès d'entrain, de fongue, et, surfont, de mémoire, voos.avez.... vôt» deviez, presque immanquablement f croquermartyriser ces pauvres, ces déplorables Prbféts!... Scribe, Scribe lui-même, vrai, d'honneur, eût couru grand risque de succomber, ou, plutôt, de tomber a la rnde épreuve l.s. Non, non, il n'est pas une pièce qui, ainsi jouée, ne parât froide, décousue, irisipidepont ne pBs dire détestable!.,. Du resté, nous maintenons notée opinion littéraire. 1! y a, dans les Projets des bdns mots, des couplets, des Rllilsiotis, qui révèlent un écrivain. Fort heureusement, la réputation du sergent Lanclou, comme pro sateur, comme poète (1} surtout, peut Se placer i1L (1) catre attires, niinjér.i du ij-18 juin, du Jnunwl de Brjje, ses beaux Vers »ùr 14 Bataillé 8e XValéitu».

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Le Propagateur (1818-1871) | 1838 | | pagina 2